Inspirations musicales // Les ressources pédagogiques

mardi 25 avril 2017, par lacriee

Éric Satie

« La Musique d’ameublement est foncièrement industrielle. L’habitude – l’usage – est de faire de la musique dans des occasions où la musique n’a rien à faire. Là, on joue des Valses, des Fantaisies d’Opéra & autres choses semblables, écrites pour un autre objet. Nous, nous voulons établir une musique faite pour satisfaire les besoins « utiles». L’Art n’entre pas dans ces besoins. La Musique d’ameublement crée de la vibration ; elle n’a pas d’autre but ; elle remplit le même rôle que la lumière, la chaleur et le confort sous toutes ses formes.
Exigez la Musique d’ameublement.
Pas de réunions, d’assemblées, etc. sans Musique d’ameublement.
Pas de mariage sans Musique d’ameublement.
Ne vous endormez pas sans entendre un morceau de Musique d’ameublement, ou vous dormirez mal.» Erik Satie

Alfred-Erik Leslie-Satie
Né à Honfleur en 1866, mort à Paris en 1925.

Compositeur et pianiste français, Eric Satie est associé un temps au symbolisme, il a été reconnu comme contributeur de plusieurs mouvements dont le surréalisme, le minimalisme, la musique répétitive et le théâtre de l’absurde. En 1917, il développe le concept de musique d’ameublement qu’il a appliqué à 5 pièces courtes dont:
– Tapisserie en fer forgé pour l’arrivée des invités (pour flûte, trompette, et cordes)
– Carrelage phonique. Peut se jouer à un déjeuner ou à un mariage civil.
La musique d’ameublement est une musique instrumentale basée sur quelques mesures répétées « à volonté », sans thème, sans développement. Il est une transposition sonore de procédés dérivés des arts plastiques. C’est une tentative de faire de la musique un objet plastique.

 

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Laraaji

« […] La pratique intensive et exclusive d’un instrument, peu importe sa taille, l’écorce dont il est fait ou le nombre de cordes qui traversent son corps, ne permet pas seulement une maîtrise absolue des techniques qui permettent d’en jouer. Elle permet aussi au musicien de connecter – et de chanter – avec l’univers tout entier. Pas besoin de mille effets ou d’un orchestre symphonique. On peut dessiner le cosmos pour les oreilles à toutes les échelles (celle des montagnes ou des arbrisseaux), avec un piano, un synthétiseur monophonique ou, comme Laraaji, une cithare. »
Extrait de l’article Laraaji, les mystérieuses cithares d’or, Olivier Laam, Libération, 5 Mars 2017.

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Né à Philadelphie (U.S.A) en 1943.

Multi – instrumentiste, praticien de musique ambient et new-age, Edward Larry Gordon a étudié la théorie musicale et la composition à l’université de Howard au milieu des années 60. C’est avec la cithare, découverte alors qu’il avait commencé la pratique de la méditation qu’il a trouvé sa vocation de musicien – et d’homme spirituel. Accompagné de son seul instrument fétiche (électrifié pour faciliter l’amplification, éventuellement de quelques effets électroniques, de sa voix et de son corps), Gordon a entamé sa transformation en « Laraaji » (jeu de mot sur son nom, «Larry G.») en improvisant pendant des heures dans des centres holistiques, pour aider les visiteurs à méditer, ou dans les jardins publics pour les badauds. C’est par hasard, un jour qu’il se baladait dans les allées du Washington Square Park de Greenwich Village que Brian Eno le découvrit et eut l’idée de le signer pour le troisième volume de son Ambient Series, Days of Radiance. Laraaji devint du jour au lendemain l’une des figures du genre, aux côtés d’Eno lui-même, Michael Brook ou Harold Budd.

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Robert Ashley

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Né en 1930 dans le Michigan aux Etats-Unis, décédé en 2014.

Robert Ashley est un compositeur américain de musique contemporaine. Disparu en 2014, il laisse derrière lui une oeuvre considérable, dont il fut souvent l’interprète principal. Son instrument de prédilection était sa voix, ou plus précisément, son« spoken word » au débit calme, posé, à l’intonation à mi-chemin entre parole et chant. Avec l’oeuvre posthume Quicksand

( sables mouvants ), cette voix, réduite à un enregistrement, devient l’élément central autour duquel tout s’organise. Ce projet d’ « opéra-roman » a d’abord vu le jour sous la forme inattendue d’un roman d’espionnage écrit par Ashley et publié en 2011. En 2014, sentant sa santé décliner, le compositeur a décidé d’enregistrer sa propre lecture de ce texte et d’en déléguer la réalisation scénique à des collaborateurs et amis de longue date : le compositeur Tom Hamilton – pour le paysage électronique « mouvant » qui accompagne la voix –, le chorégraphe Steve Paxton et le créateur lumières David Moodey. Musique, danse et lumière sont ici trois éléments autonomes (…) À l’un des personnages qui lui demande de quoi traitent ses opéras, le narrateur répond :

« C’est difficile. Je dirais que ce sont des gens qui racontent des histoires ».

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Ariel Kalma

«La première fois que j’ai fait l’expérience d’une musique apte à transformer l’esprit, c’était à un concert des Dagar Brothers. À l’époque, je n’avais pas été encore en Inde. C’est la première fois que j’entendais de la musique verticale, sans changement d’accord, qui propose un autre état d’harmonie avec le corps. Les larmes me sortaient littéralement des yeux. Cela a été une transformation très profonde. C’est pour ça que j’ai été en Inde apprendre les fondamentaux de cette musique. Ensuite il y a eu Shunyata, de l’Allemand Peter Michael Hamel : une ritournelle très simple répétée pendant vingt-cinq minutes. Quand on écoute une mélodie en boucle, quelque chose se passe dans l’esprit et dans le corps, on recalcule les intervalles, et le temps se met à couler à une autre vitesse. J’ai réalisé que le mantra, la répétition d’une syllabe accordée à un certain état d’esprit, peut provoquer des transformations très profondes de l’être.»

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Né à Paris.

Ariel Kalma est un compositeur et musicien français, précurseur de musique électroacoustique planante de type New Age. Il fait des études d’électronique, d’informatique, de musique et d’art, pendant lesquelles il se mêle à plusieurs orchestres. Il voyage ensuite dans le monde entier commençant par l’Europe, le japon, l’Inde, le Canada et les États-Unis. En dehors du Rythmn & Blues, de la pop et du jazz, Ariel Kalma acquiert de l’expérience dans l’électro-acoustique et la musique modale française.
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Source : http://www.ariel-kalma.com/ariel-kalma.htm
http://next.liberation.fr/musique/2015/04/12/ariel-kalma-retour-planant_1239740