Archive de avril 2021

Interviews et ressources en partage

vendredi 9 avril 2021

Den öppna boken (The open book), [Le livre ouvert], 2017
54 × 90 cm, collage, aquarelle et graphite sur papier.courtesy de l’artiste et de Zeno X gallery, Anvers

 

Pour prolonger la découverte du travail de Jockum Nordström :

  • Dans cet audio de mars 2020,  Karin «Mamma» Andersson et son mari Jockum Nordström, deux artistes suédois qui cheminent ensemble depuis plus de trois décennies s’entretiennent avec David Zwirner, galeriste des deux artistes.
  • Un entretien vidéo réalisé dans le cadre de Tout ce que j’ai appris puis oublié à nouveau de Jockum Nordtröm au LAM musée d’art contemporain, art moderne et art brut de Lille en 2013 :

 

 

Gabriel Mattei, compositeur des deux chants du projet Moineaux

vendredi 9 avril 2021

Gabriel Mattei est un compositeur, musicien et chef d’orchestre et formé à Paris et à Vienne. Il partage ses activités entre la direction d’orchestre et la création musicale dans les domaines du théâtre et des arts visuels. Il développe une exigence musicale transversale alliant sa volonté d’expérimentation à son expérience de la musique classique.

Pour le projet Moineaux, à l’invitation d’Éléonore Saintagnan, il a composé deux mélodies originales à partir des paroles imaginées par Éléonore Saintagnan et Grégoire Motte. Il a ensuite accompagné la transmission et la répétition de ces deux chants lors de la semaine de résidence à l’école Trégain. Ces chants tentent de recréer ce que pouvaient être des chants anti-moineaux de l’époque lors de « la Grande Campagne « des quatre nuisibles.

Ci-contre les partitions des deux mélodies composées par Gabriel Mattei

Ci-dessous les paroles de « Petit bec de moineau » et « Un moineau dans mon panier » d’Éléonore Saintagnan & Grégoire Motte

Petit bec de moineau

Petit bec de moineau
Pique trois petits grains de blé
Petit bec de moineau
Pique trois petits grains de riz

Vole, moineau, vole,
Moineau vole au vent
Vole, moineau, vole,
Moineau vole aux gens

Petits becs par millions
Picorent les champs du pays
Petits becs par millions
Menacent de pénurie

Vole, moineau, vole,
Moineau vole au vent
Vole, moineau, vole,
Moineau vole aux gens

Petit bec de vermine
Écrase avec ton bâton
Sur ta casserole tambourine
Et chante cette chanson

Vole, moineau, vole,
Moineau vole au vent
Vole, moineau, vole,
Moineau vole aux gens

Petit bec de moineau
Demain sera bien fermé
Et dans nos jolis fourneaux
Plein de petits pains dorés!

Dors, moineau, dors,
Tu dors pour longtemps
Dors, moineau, dors,
Et chantent les gens

Un moineau dans mon panier

 Un moineau dans mon panier
C’est bien, c’est bien
Deux moineaux dans mon panier
C’est mieux, c’est mieux

Trois moineaux dans mon panier
C’est bien, c’est bien
Quatre moineaux dans mon panier
C’est mieux, c’est mieux

Cinq moineaux dans mon panier
C’est bien, c’est bien
Six moineaux dans mon panier
C’est mieux, c’est mieux

Sept moineaux dans mon panier
C’est bien, c’est bien
Huit moineaux dans mon panier
C’est mieux, c’est mieux

Neuf moineaux dans mon panier,
C’est bien, c’est bien
Dix moineaux dans mon panier,
Ça me fait un beau collier

Un village en terre dans les jardins du collège

jeudi 8 avril 2021

Le 01/04/2021 c’est au tour des 5e3 de retrouver leurs structures. Les « squelettes », restés bien en place, n’avaient alors qu’une base solide en torchis.

Pour continuer les constructions, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon ont donné comme instructions aux élèves de mouiller les bases des structures. Quelle ne fut pas leur surprise quand des petites bêtes s’en sont échappées pour éviter l’eau! En effet, des petites araignées avaient trouvé refuge dans les constructions en terre… Preuves que les habitats vont servir!

Une fois les araignées parties et les vers de terre écartés, les élèves se sont remis à leurs constructions avec ardeur. Pour les finitions, certains élèves ont eu l’idée de planter des graines dans le sol autour de leur habitat ou encore d’orner celui-ci de petites fleurs cueillies ici et là. Une habitation a quant à elle prit la forme d’un visage cornu sculpté dans la bauge.

Certains se sont découverts des talents d’architectes, d’autres de maçons, décorateurs ou paysagistes.

Une fois terminées, les structures ont servi de cabanes ou même d’endroit de repos à certains: « On y est vraiment à l’aise! »

Le village ayant pris forme, les élèves ont donné des retours très positifs sur leur expérience au cours de la résidence Là où je suis, là d’où je viens, là où je vais avec Aurélie et Florentine.

Les élèves ont particulièrement apprécié le fait de travailler en extérieur, de mettre les mains dans la terre, de collaborer à plusieurs sur une réalisations et satisfaits du travail réalisé! À travers l’effort physique, ils se sont rendus compte du temps nécessaire à la réalisation d’une sculpture et ont remercié chaleureusement les artistes.


 

Les sculptures en bauge prennent forme

jeudi 8 avril 2021

Le 31/03/2021 les élèves de la classe des 5e6 sont retournés dans les jardins du collège où ils avaient commencé les structures en branchages et bauge avec Aurélie Ferruel et Florentine Guédon.

En retrouvant leur structure, les élèves ont eu la surprise de voir des petites bêtes s’en échapper (fourmis, araignées, vers de terre), contraintes alors de quitter leurs abris de fortune.

Les artistes ont rappelé les consignes de cette séance: recouvrir entièrement les structures en branchage avec un mélange de terre, de paille et d’eau; puis penser l’ornementation de leurs habitats d’après leurs maquettes réalisées en classe.

Accompagné d’Aurélie et Florentine, chacun des groupes s’est remis au travail avec engouement, construisant tunnels, fenêtres et entrées.

Pour les finitions, des petites fleurs ont été ajoutées ici et là afin de décorer les habitats et des boudins de bauge ont servis de fioritures.

Sous un grand soleil et une chaleur presque estivale, le village a bien avancé, et ce, dans la bonne humeur:

  • « Je suis contente de notre travail parce qu’on l’a fait en deux séances quand même »
  • « J’aime bien parce que ça change de d’habitude »
  • « On a trouvé ça bien »
  • « On se débrouille bien, notre habitat c’est le meilleur! »

 

La grande campagne contre les quatre nuisibles, images d’archives

mercredi 7 avril 2021

En lien avec ses recherches actuelles sur les relations entre l’homme et l’animal, Éléonore Saintagnan propose aux élèves de prendre comme point de départ une histoire qui aurait eu lieu en Chine sous la dictature de Mao dans les années 1950.

« La campagne contre les « quatre nuisibles » fut une campagne d’hygiène à grande échelle, instaurée par Mao Zedong, qui avait identifié la nécessité d’exterminer les moustiques, mouches, rats et moineaux. Les moineaux (principalement le Moineau friquet) avaient été inclus sur la liste parce qu’ils mangent les graines de céréales, privant la population majoritairement rurale du fruit de leur travail. Les masses populaires chinoises avaient été mobilisées pour éradiquer les oiseaux. Les citoyens avaient alors la consigne de faire du bruit (en frappant des pots et des casseroles ou des tambours) pour effrayer les oiseaux et les empêcher de se poser, les forçant ainsi à voler jusqu’à ce qu’ils tombent du ciel d’épuisement. Les nids furent démolis, les Å“ufs cassés, et les oisillons tués. Les moineaux et autres oiseaux furent abattus dans le ciel, entraînant la quasi-disparition des oiseaux en Chine.

En avril 1960, les dirigeants chinois se rendirent compte que les moineaux ne mangeaient pas seulement les céréales, mais également une grande quantité d’insectes. Plutôt que d’être augmentés, les rendements de riz après la campagne ont sensiblement diminué. Mao a alors ordonné la fin de la campagne contre les moineaux, la remplaçant par la chasse aux punaises dans la campagne en cours contre les quatre nuisibles. Mais il était trop tard : en l’absence de moineaux pour les manger, les populations de criquets ont dangereusement augmenté dans le pays. Il en résulta une amplification des problèmes écologiques déjà causés par le Grand Bond en avant. Un tel déséquilibre écologique est mis en avant par certains pour expliquer la Grande Famine chinoise dans laquelle plus de 30 millions de personnes seraient mortes de faim. »

Sources : page wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_des_quatre_nuisibles

Quelques image d’archives, extraites d’affiches et de film de propagande chinoise  :

Victor Pouchet

mercredi 7 avril 2021

La lecture du roman Pourquoi les oiseaux meurent de Victor Pouchet, et spécifiquement la découverte de l’épisode de la « Grande campagne contre les quatre nuisibles » a inspiré Éléonore Saintagnan pour le projet Moineaux.

Victor Pouchet est né à Paris en 1985.
Agrégé de lettre moderne, il est professeur en classes prépa. Il publie de temps en temps des critiques dans le Magazine littéraire.

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Résumé de Pourquoi les oiseaux meurent (extrait du site babelio)
Il est tombé des oiseaux en Haute-Normandie.
Il a plu des oiseaux et manifestement tout le monde s’en fiche. À peine quelques entrefilets dans la presse locale. Seul un jeune Parisien, histoire d’échapper à sa thèse, se passionne pour le phénomène. D’autant que c’est arrivé dans le village où il a grandi.
Il fouille, il cherche, il enquête. Les pistes se multiplient, toutes plus inattendues et extravagantes les unes que les autres. Il descend la Seine à bord d’un bateau de croisière, tombe amoureux, se découvre des alliés, des ennemis, s’invente une famille et tente de mettre un peu d’ordre dans ses notes et dans sa vie.

Ci dessous, un extrait mentionnant l’épisode de la « Grande Campagne » contre les moineaux en Chine :

 

Ateliers de dessin d’observation

mercredi 7 avril 2021

Menés sur le principe du dessin d’observation, Éléonore Saintagnan a animé plusieurs ateliers de dessin avec les élèves de l’École Trégain.

Nous disposions d’une centaine de photographies de moineaux réalisées par un club d’ornithologues amateurs situé en Belgique dont l’artiste fait partie.

Cette galerie de photos ainsi qu’une vidéo d’un biologiste manipulant un moineau a rendu l’échange autours des caractéristiques et de l’anatomie de cet oiseau très riche. Les élèves ont pu apprendre où si situaient les petites, moyennes ou grandes couvertures. Les « sous » ou « sus-caudales » ainsi que le plastron noir situé sous le bec du moineau permettant de différencier un mâle d’une femelle.

Toutes les ressources sont consultables sous ce lien : « A propos du moineau domestique »

Suite à ça, les élèves ont pu reproduire le plus fidèlement possible les moineaux sur un carton plein qui servira de pancarte de manifestation. À l’aide de pastel gras, les enfants ont appris diverses techniques comme faire des aplats de couleur, des camaïeux ainsi que divers termes comme la réserve, le contraste.

crédits photos : Jonas Ronteix

Rencontre avec Éléonore Saintagnan et découverte de la campagne des quatre nuisibles

mercredi 7 avril 2021

Lundi 22 et mardi 23 mars 2021, les CM1-CM2 de l’école Trégain ont rencontré l’artiste Éléonore Saintagnan,  elle a proposé aux élèves de participer  à une reconstitution filmée d’un épisode de la « grande Campagne » contre les 4 nuisibles. Son projet s’intitule Moineaux.

Qu’est-ce que la campagne des 4 nuisibles ?

C’est une campagne d’hygiène à grande échelle menée en Chine en 1959 et instaurée par Mao Zedong. Celui-ci avait identifié la nécessité d’exterminer les moustiques, mouches, rats et moineaux. Le moineau était considéré comme l’un des nuisibles car il mangeait les graines de céréales, privant la population majoritairement rurale du fruit de leur travail. Le peuple chinois fut alors mobilisé pour éradiquer les moineaux avec pour consigne de faire du bruit pour effrayer les oiseaux et les empêcher de se poser, les forçant ainsi à voler jusqu’à ce qu’ils tombent du ciel d’épuisement. Cette campagne a entraîné la quasi-disparition de l’espèce en Chine.

Un récit historique

Éléonore Saintagnan a proposé aux élèves de visionner plusieurs vidéos d’archives exposant différents points de vue de ce récit; du film d’archive de propagande chinoise louant les bienfaits de l’extermination des nuisibles pour le bien du peuple, jusqu’au film critique du réalisateur soviétique Medvedkine dénonçant l’inutilité de ces actions. Les enfants furent surpris d’un tel acte, laissant place à de multiples questionnements autour de la « grande Campagne ».

  • « Pourquoi avoir tué tous les oiseaux ? »
  • « Pourquoi souriaient-ils lors de la campagne ? » – Ils pensaient agir de façon positive pour leur pays.
  • « Les habitants étaient-ils obligés de participer ? »
  • « Ils ont demandé d’autres oiseaux de rechange ? » – En effet la Chine aurait par la suite demandé de l’aide auprès de la Russie pour repeupler le pays de moineaux.

Écosystème, chaîne alimentaire et de développement durable

Ce récit soulève des interrogations sur les conséquences des actions entreprises par l’homme, ainsi que sur les espèces menacées d’extinction :

  • « Quelles sont les conséquences d’une extermination d’une espèce ? » – Elle peut causer un déséquilibre et mettre en danger d’autres espèces.
  • « Quels sont les autres animaux en voie d’extinction ? » – Éléonore a brièvement évoqué le loup, considéré par l’homme comme un nuisible qui « ravage » les biens des éleveurs. Pourtant c’est souvent le seul prédateur naturel capable de réguler l’abondance de grandes proies, telles que les cerfs ou les sangliers.

La notion de chaîne alimentaire permet de situer les espèces dans leurs interrelations : qui mange qui? Dans cet évènement en Chine, le moineau n’a pas été identifié dans son rôle essentiel de mangeur de larves d’insectes. Une fois les moineaux exterminés, n’ayant plus de prédateur, la population de sauterelles a dangereusement augmenté, puis les champs, les cultures ont été ravagés par les insectes. Un tel déséquilibre écologique est en partie responsable de la « Grande Famine chinoise » dans laquelle plus de 30 millions de personnes seraient mortes de faim.

 

LiZellBa chez les CP et CE1 de Montreuil sur Ille

mardi 6 avril 2021

Le 30 mars 2021 les élèves de CE1 et de CP de l’école primaire publique à Montreuil sur Ille ont découverts le jeu LiZellBa avec les médiatrices de La Criée.

Le matin, ce sont les CE1 qui ont participé à la partie. Leurs retours étaient très enjoués!: « C’était super de jouer tous ensemble! »; « le jeu est très cool et très joli » ou encore « On peut faire une deuxième partie? »

L’après-midi les élèves de CP ont découvert, au fur et à mesure de la partie, des Å“uvres leur évoquant un éléphant et son voyage à travers la foret pour retrouver ses dents. Une histoire rocambolesque!

Ainsi, le jeu était d’après eux: « très joli » et « c’était drôle de faire une histoire avec les petites Å“uvres »