Archive de mai 2022

Texte de Boubacar sur son objet

lundi 2 mai 2022

« J’ai eu l’idée de mon objet personnel en regardant des dessins de moulins à eau et de châteaux d’eau. J’ai d’abord fait des croquis au marqueur. Les premiers croquis étaient difficiles à esquisser, je n’avais pas d’imagination et je trouvais que mes dessins ne ressemblaient à rien. C’est surtout l’étape de recherche avec la Plastiline qui m’a aidé. J’ai pu modeler ma forme et ce travail en volume m’a permis de me projeter dans du concret. C’est à ce moment là que l’inspiration est venue et que j’ai eu l’idée finale de mon objet.

Suite à cela, j’ai recommencé à dessiner des croquis au crayon à papier puis j’ai réalisé des plans, des mesures et des recherches de dimensions. Mon objet personnel est en contre-plaqué peuplier. Il est constitué d’un cercle (partie supérieure), de deux panneaux en forme de « visage » qui s’encastrent l’un dans l’autre (partie centrale) et de quatre pieds dont la forme rappelle celle des méandres d’une rivière. Je voulais que ma pièce tienne debout. Les pieds sont constitués de 3 morceaux de contre-plaqué collés ensemble. Le plus dur pour moi a été d’imaginer cette pièce. J’avais plein d’idées mais je n’arrivais pas à les dessiner, je trouvais toujours que mes dessins ne ressemblaient à rien. C’est vraiment le modelage à la Plastiline qui m’a aidé à me projeter et qui m’a permis de prendre confiance. A ce moment-là, j’ai pris conscience que j’étais capable de créer quelque chose en volume.

J’ai également éprouvé des difficultés à couper des formes rondes et courbes à la scie sauteuse. Il fallait que je sois concentré, attentif et patient car c’était long et cela demandait beaucoup de précision. Je suis content de ma pièce et je suis fier d’avoir pu fabriquer un objet artistique. Avant cela, je ne pensais pas être capable de confectionner une telle pièce en bois. Je me suis rendu compte que j’aimais bien créer des choses artistiques avec ce matériau. J’ai aimé le sculpter, l’arrondir, le travailler autrement. D’habitude, je fabrique des objets utiles au quotidien alors que cette fois-ci, j’ai créé une pièce artistique tout droit sortie de mon imagination.

J’ai aimé la rencontre avec Julien Laforge. Il m’a donné de bons conseils et il m’a aidé à développer mon imagination. Ce projet m’a donné envie de faire d’autres sculptures et cela m’a aussi permis d’approfondir mes compétences en menuiserie notamment sur la recherche et le travail de précision dans les découpes et maniement des machines. »

 

 

Texte de Benjamin sur son objet

lundi 2 mai 2022

« Mon objet s’inspire des réserves d’eau antiques et des engrenages que l’on retrouve dans certains systèmes hydrauliques. J’ai dessiné rapidement une forme au marqueur mais tout le travail de recherche s’est vraiment fait dans ma tête. A partir de ce croquis, j’ai réalisé un plan. Julien Laforge m’a aidé à trouver les solutions de fabrication et à élaborer les étapes de construction. Mon objet est en contre-plaqué peuplier. Ce choix de matériau m’a permis de gagner du temps de fabrication en évitant notamment la sculpture à la gouge. J’ai découpé 4 disques de 23 cm de diamètre. J’ai transformé un de ces disques en anneau en enlevant de la matière à la scie sauteuse. Dans deux autres disques, j’ai enlevé deux cercles de 5cm de diamètre à la scie cloche afin de prévoir des zones d’emboîtement. J’ai découpé des petits tasseaux de hêtre de 15 cm de longueur pour construire la structure de mon cylindre. Je les ai découpés à la scie à format avant de les répartir et de les pointer tout autour de mes disques. J’ai ensuite réalisé 4 cubes de 5cm de côtés qui servent de pieds et sur lesquels repose mon cylindre.

Lors de cette création, j’ai éprouvé des difficultés à devoir sans cesse m’adapter. Habituellement, dans mon travail de menuisier, je sais où je vais, je suis guidé et je connais les étapes de construction à l’avance. Or, pour ce projet, j’étais dans l’improvisation totale. Il a fallu que j’imagine ma pièce en même temps que sa construction. Cette méthode de travail n’était pas confortable pour moi, j’étais stressé et ronchon tout au long du travail en atelier. Il y avait toujours des imperfections, ce qui m’obligeait à m’adapter. Et puis à un moment, j’ai lâché prise en me disant « tant pis, vas-y, c’est comme ça ». Au final, je suis content et fier de ma pièce. J’ai appris de nouvelles techniques pour simplifier les découpes circulaires. A titre personnel, je sais maintenant que j’ai besoin de travailler de façon organisée et dans un cadre bien défini en amont. »

 

 

Texte d’Ophélie et Dylan sur leur objet

lundi 2 mai 2022

« Notre objet est réalisé en chêne rouge. Nous avons choisi d’utiliser les chutes de bois qu’il restait de la fabrication du coffre. Nous nous sommes inspirés de schémas de caniveaux.

Dylan a dessiné différents croquis au marqueur noir avant de trouver la forme finale. Julien Laforge nous a aidé à trouver les côtes. Nous avons débité 4 pièces de bois de 1 mètre de long, de 9 cm de large et de 24 mm d’épaisseur. Nous avons ensuite coupé à la scie à format, 8 pièces de 40 cm de long dans ces 4 pièces de bois. Sur une extrémité des morceaux de 40 cm, nous avons formé des angles à 45°. Sur l’autre extrémité, nous avons créé un arrondi à l’aide d’une gouge et d’un marteau. Ophélie a ensuite collé ces pièces deux par deux pour former quatre flèches. Nous avons fabriqué 8 ailettes de 15 cm de long pour compléter nos flèches. Nous avons créé des angles à 45° sur toutes les ailettes. Dylan a pré-percé des trous avec une mèche de 4 pour mettre les vis. Il a ensuite fini le perçage avec une mèche de 10 pour que les vis soient invisibles. Il a également collé et vissé les ailettes aux premières pièces de bois. Pour finir, Dylan a fabriqué des bouchons de bois pour cacher les vis et Ophélie s’est attaquée au ponçage et aux finitions.

Nous sommes contents du résultat final car au départ nous n’arrivions pas à nous projeter dans cette fabrication. Comme nous ne sommes pas habitués à travailler ainsi, nous pensions à tort que nous ne serions pas capables de réussir. Le travail à la gouge était fatiguant et difficile. De plus, nous nous sommes parfois découragés face aux adaptations que nous devions sans cesse faire en raison des contraintes techniques. Mais pour une première création, nous sommes satisfaits de notre travail. Si nous devions en faire une seconde, elle serait sans doute encore mieux, car nous aurons appris de nos difficultés. »

 

 

 

Texte d’Irvin sur son objet

lundi 2 mai 2022

Lors de l’étape du dessin au marqueur, j’ai instinctivement dessiné des vagues et cela a donné naissance à une forme spéciale qui m’a plu. J’ai donc poursuivi cette idée en ajoutant des sortes de tuyaux qui passent à l’intérieur de ma forme et qui ressortent des deux côtés. Ma pièce est en contre-plaqué peuplier. J’ai fait ce choix car ce matériau est plus simple à manipuler notamment pour les découpes circulaires.

C’était donc stratégique de ma part d’opter pour la facilité. J’ai eu du mal à expliquer à Mme Dorchies la pièce à laquelle je voulais aboutir et c’est Julien Laforge qui m’a aidé à trouver les bons mots. Tous les trois, nous avons pensé les solutions techniques car j’avais envie que ma pièce tienne debout.

J’ai débité 3 rectangles de contre-plaqué peuplier. J’ai utilisé la scie à format pour découper des encoches devant pour me permettre d’assembler les 3 rectangles ensemble. Sur chaque rectangle, j’ai tracé un quadrillage à la règle puis, à l’aide d’un gabarit en carton, je suis venu tracer des vagues, des courbes dans ce quadrillage. A l’aide de la perceuse à colonne, j’ai donné la forme souhaitée à mes rectangles en suivant le tracé de mes vagues. J’ai emboîté mes rectangles finalisés les uns dans les autres puis j’ai poncé le tout.

Je suis content de mon objet personnel. Au départ, je ne pensais pas pouvoir réussir à obtenir ce résultat car je n’arrivais pas à exprimer clairement mon idée. J’ai eu des difficultés à me faire comprendre et à intégrer les conseils de Julien Laforge mais une fois le quadrillage réalisé, je me suis senti plus à l’aise. J’ai bien aimé laisser libre court à mon imagination, cela change du travail habituel en atelier. J’ai aimé travailler à partir de mes propres idées, d’être dans un processus créatif.

 

 

Le texte de Clément L. et Yann sur leur objet (en cours)

lundi 2 mai 2022

« A partir des images de systèmes hydrauliques proposés par Julien Laforge, nous avons réalisé des croquis en nous intéressant tout particulièrement aux formes des moulin à eau. Nous avons transformé nos croquis en plans et nous avons ensuite adapté nos dimensions à celles du coffre.

Notre objet est en chêne rouge et s’inspire de la roue d’un moulin à eau. Nous avons débité le bois en 13 pièces. Toutes les pièces ont été dégauchies et rabotées. Nous avons fabriqué six pales qui se positionnent autour d’un axe central octogonal. Sur les pales, des arrondis ont été créés à la râpe puis ils ont été poncés à la main. Les pales sont assemblées avec des dominos sur l’axe central.

Nous avons rencontré des difficultés pour l’assemblage avec les dominos car il nous fallait 4 entailles différentes mais parfaitement ajustées pour fixer chaque pale, ce qui a tout compliqué. De plus, nous ne sommes pas vraiment habitués à faire des formes arrondies alors cela nous a demandé des efforts. Nous avons trouvé le projet difficile car différent de ce que nous faisons habituellement à l’atelier. Il a fallu détourner les outils pour les utiliser autrement. Les assemblages étaient complexes et il n’était pas évident pour nous de concevoir une œuvre artistique. »