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Burkard Blümlein
né en 1960 à Würzburg, Allemagne.
vit et travaille à Paris, France et Munich, Allemagne.
représenté par la galerie Bernard Jordan, Paris
www.galeriebernardjordan.com
Son œuvre a été présenté récemment à Vidéochroniques, Marseille (2015) et dans plusieurs expositions de groupes : au Haus der Kunst, Munich (2015); à la Fundament Foundation, Tilburg (2013) ou au Centre régional d’art contemporain Le 19 (2013), Montbéliard.
Blümlein s’intéresse à des objets hétéroclites provenant de notre quotidien, de collections ou de musées historiques. En manipulant ces objets choisis, il les insère dans un processus artistique faisant partie de son travail intitulé « Conversation ». L’appropriation des objets se fait au travers de percements, creusements et perforations. Ces gestes font apparaitre des traces d’un temps de l’usage ainsi que des contenants sans contenu. Il en résulte des objets incomplets, endommagés, comblés et réparés. Ces interventions, ressortissant du bricolage, rejouent la répétitivité d’un travail improductif qui semble déceler une métaphore de la pratique artistique.
La mise en scène de ces nouveaux objets, toujours identifiables mais marqués par leur transformation et recomposition, invite le spectateur à faire émerger son imagination et à assister à des « conversations » renouvelées, à l’aide de présences muettes.
sources : Vidéochroniques, Marseille 2015 / Catalogue Burkard Blümlein , Bilder Images. Verlag für Moderne Kunst Nürnberg 2009
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Œuvres exposées
Noix cassées et recollées, pelote déroulée et ré-enroulée, 2001 et 1995
dimensions variables
courtesy de l’artiste et de la galerie Bernard Jordan, Paris
L’ensemble, ici associé à une Pelote déroulée et ré-enroulée, est disposé sur une table trouvée pour l’exposition, comme une nature morte. Un ensemble de coquilles de noix ont été cassées puis recollées une à une méticuleusement, comme un puzzle tridimensionnel. Par ce geste, l’artiste produit un objet étrange, plus tout à fait noix, pas tout à fait sculpture, vestiges d’un travail laborieux mais à toute fin inutile. L’œuvre naît de la mise en contexte et du dialogue opéré entre formes et matières, tel un tableau vivant. Pour Blümlein, il ne s’agit pas, comme pour les ready-made d’élever un objet au statut d’art mais, au contraire, de ramener le potentiel de l’art parmi tous ces objets qui nous entourent. Les pelotes et les noix entament des conversations à voix basse.
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