Amadou Sanogo a étudié à l’Institut National des arts de Bamako. Lors de la présentation de son parcours aux élèves de l’école élémentaire Trégain, l’artiste a évoqué des premières sources d’inspiration :
Les peintures rupestres au Mali : l’héritage des anciens
Aamdou Sanogo a été marqué par les peintures rupestres, notamment de Songho en pays Dogon. Ces peintures symboliques, représentant des masques et des animaux, sont réalisées par les anciens des cinq familles de Songho depuis le XIXème siècle : elles sont rafraîchies et complétées tous les trois ans lors de la cérémonie de circoncision des jeunes garçons. Les couleurs utilisées avec du sang d’animal, de l’os broyé et du charbon sont aussi symboliques : le rouge représente le sang et la souffrance ; le blanc, la chair et la sagesse ; le noir désigne l’inconnu, l’intérieur du corps.
Jean-Pierre Pincemin : la peinture occidentale contemporaine
« Ma grande affaire avec la peinture est d’aimer la peinture, de ne pas savoir comment peindre, d’inventer des moyens de peindre et assez vite, de pouvoir m’identifier à la peinture occidentale. » Jean-Pierre Pincemin.
Jean-Pierre Pincemin naît en 1944 à Paris et meurt en 2005. Ces œuvres sont le résultat de recherches très éloignées de la peinture traditionnelle du pinceau : pliages, empreintes de briques, de grillages, agissant sur la toile comme un matériel nouveau. Tout au long de son œuvre, Pincemin passe de l’abstraction à la figuration.
A 23 ans, Jean-Pierre Pincemin commence à peindre, il quitte définitivement son métier de tourneur. Sa formation : la passion, le désir de faire. C’est le galeriste Jean Fournier qui l’incite à réaliser ses premières œuvres picturales. De 1968 à 1973, Jean-Pierre Pincemin se lance dans les carrés collés : la toile est tout d’abord plongée dans un bain de peinture, ensuite elle est découpée et assemblée en figures géométriques irrégulières, carrées ou rectangulaires. Dès 1971, Jean-Pierre Pincemin rejoint le mouvement Supports/Surfaces, mouvement créé dès la fin des années 60. Ce mouvement dont Matisse a été l’initiateur avec ses papiers découpés, est poursuivi par la nouvelle abstraction, le hard edgeaux USA et en France, par Simon Hantaï ou encore Claude Viallat. Le concept de ce mouvement se porte sur la réalité physique du tableau.
À la fin des années 1980, Jean Pierre Pincemin décide de « tout balayer et tout assimiler » et assimile donc ainsi tous les styles, tous les supports, toutes les techniques et tous les genres. Il s’oriente alors vers la représentation, vers l’image et le sujet : Il inscrit des arbres primitifs italiens, simples et plats, des grosses fleurs à la Warhol, toute une figuration à motifs incertains mais aux formes sûres. C’est plus tard, touché par la maladie de l’arthrite, qu’il réalise des sculptures polychromes à son image, un assemblage de morceaux de bois peints agrafés.
Source : https://www.dutko.com/artists/28-jean-pierre-pincemin/