Les 21 et 22 mars ont lieu le 7ème séance des ateliers Les Merveilles avec les quatre classes de CP-CE1 et Gabrielle Manglou.
La nature comme partie de nous
Pour ce début de séance, Gabrielle invite les élèves à s’installer en cercle et à se tenir la main afin de permettre à l’énergie de circuler entre eux tous. L’artiste fait appel à leur mémoire pour évoquer un souvenir de la semaine dernière lorsqu’un petit jeu s’était mis en place entre elle et certains élèves. Gabrielle était devenue les élèves et les élèves sont devenus Gabrielle.
Ce matin, certains n’avaient pas oublié le jeu :
« Bonjour Tidjane », lança Tidjane dans le couloir.
« Bonjour Gabrielle », lui répondit-elle.
Elle leur explique que ce jeu apparemment anodin permet de comprendre la notion essentielle d’empathie. Comprendre l’autre est crucial, car nous faisons, d’une certaine manière, tous partis les uns des autres. Nous nous ressemblons tous et il est important de pouvoir ressentir ce que l’autre peut ressentir et de se mettre à sa place. Gabrielle rappelle que cela ne s’applique pas seulement aux humains, mais aussi à toutes les autres espèces vivantes. Comme nous, les animaux sont sensibles et peuvent ressentir des émotions.
Gabrielle leur explique qu’aujourd’hui, il s’agira de fabriquer des gris-gris, des sortes d’amulettes pour remercier la nature. Ces amulettes sont en quelque sorte des poèmes visuels.
Le protocole et la fabrication
Beaucoup de matériel est mis à la disposition des élèves, il s’étend sur toute la longueur des tables de la classe. Ils ont à leur disposition les trésors qu’ils ont ramassés la semaine dernière dans le parc : des morceaux de bois, des fleurs séchées, des pierres ou encore des coquillages. Pour agrémenter ces derniers, ils disposent de petits morceaux de tissu colorés, mais aussi des feutres et des crayons de couleur ainsi que des morceaux de papier rond et des images tirées de magazine.
Pour pouvoir procéder à la fabrication, les élèves peuvent utiliser les outils présents dans la classe comme des ciseaux ou une poinçonneuse. Il y a aussi des outils que seuls les adultes sont habilités à utiliser comme la scie ou le sécateur. Ils peuvent s’en servir pour réduire la taille d’une branche, ou couper des morceaux de tissus à la taille souhaitée.
Enfin, ils ont à leur disposition de quoi assembler grâce à plusieurs types de liens se trouvent à leur disposition : de la colle, mais aussi de la ficelle de lin, des tire-flex aux couleurs primaires et plusieurs rouleaux de scotch d’électricien multicolore.
La diversité des amulettes
Les enfants coupent, plient, assemblent. Ils essaient de comprendre la façon dont les différentes matières interagissent entre elles. Ils se dirigent tout naturellement vers la colle ; il faut leur expliquer comment ils peuvent trouver d’autres manières d’assembler les objets. Si certains rencontrent quelques difficultés à trouver l’inspiration, d’autres savent directement vers quel matériau se diriger. Des petits objets, tous différents, apparaissent dans les mains des enfants. Certains sont très aériens et tiennent gracieusement en équilibre, d’autres sont plus bruts et directement inspirés de la nature. D’autres encore prennent la forme de pancartes revendiquant leur amour de la nature ou en y dessinant le cosmos pour ensuite les apposer sur un morceau de bois percé transformé en socle.
Entre leurs mains, des instruments de musique prennent forme ; les sonnailles et les lithophones sont le souvenir des ateliers précédents sur le son. Après avoir créé une œuvre tout en longueur, une des enfants se met à danser et à tournoyer avec. Des formes familières de bateaux, de flûtes et de lance-pierres apparaissent aussi, mais sous des formes colorées et poétiques. La variété des couleurs et des manières d’utiliser les matériaux est impressionnante !