La Sybille de Cumes, Michel-Ange, Chapelle Sixtine.
Dans la mythologie grecque, la sibylle est une prophétesse qui communique le plus souvent ses prophéties par écrit et qui se prononce à travers des textes énigmatiques, dits “sibyllins.”
Les sibylles sont des femmes ayant reçu d’Apollon ce don de prophétie. Au contraire de la Pythie de Delphes, elles sont indépendantes et exercent leur art dans diverses régions du monde gréco-latin.
Au Ier siècle av. J.C. on compte douze sibylles, dont la plus connue est celle de Cumes, près de Naples.
La sibylle donne une divination occasionnelle, indépendante, nomade.
La sibylle parle à la première personne et revendique le caractère indépendant de ses réponses.
La sibylle est une femme d’age mûr, sinon vieille.
Selon Héraclite, la sibylle « dit l’avenir d’une bouche délirante » au sens où la signification ambiguë de son message nécessite la possession de clés de compréhension ou de capacités de décryptage.
La multiplication des possibles interprétations de leurs prophéties les mettaient à l’abri de toute contestation ultérieure.
Pour exemple : « Ibis redibis non morieris in bello », prophétie adressée à un soldat.
Si une virgule est placée avant le « non », la phrase devient «Tu iras, tu reviendras, tu ne mourras pas en guerre »,
Si la virgule est placée après le « non », la phrase devient « Tu iras, tu ne reviendras pas, tu mourras en guerre »