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Atelier 4 Son

mardi 5 mars 2024

Les ateliers ont eu lieu les jeudi 14 et vendredi 15 février, avec les 4 classes  de CP-CE1 qui font partie des “Merveilles”.

La séance de cette semaine s’est déroulée en présence de Fabrice Laureau.

Fabrice est musicien et ingénieur du son et ils forment avec Gabrielle Manglou le duo CORE. Ils ont récemment travaillé ensemble à la réalisation de photos et des créations sonores lors de leur résidence au domaine de Kerguehennec.

Les ateliers ont eu lieu les jeudi 14 et vendredi 15 février. avec les 4 classes  de CP-CE1 qui font partis des “Merveilles”.

La séance de cette semaine s’est déroulée en présence de Fabrice Laureau.

Fabrice est musicien et ingénieur du son et ils forment avec Gabrielle Manglou le duo CORE. Ils ont récemment travaillé ensemble à la réalisation de photos et des créations sonores lors de leur résidence au domaine de Kerguehennec.

Son, bruit et musique

Gabrielle présente Fabrice Laureau aux différents groupes d’enfants successifs. Elle leur explique qu’elle a souhaité l’inviter pour ces ateliers afin qu’il partage avec eux son savoir-faire et sa sensibilité.

L’atelier commence avec une question adressée aux enfants : “Quelle est la différence entre le bruit et la musique ?”

Les réponses sont variées : “on danse sur de la musique” ; “pour faire de la musique, il faut des instruments”

Gabrielle invite son auditoire à fermer les yeux et à écouter attentivement. Les bruits de l’écoles apparaissent alors nettement. L’artiste leur fait remarquer que l’on entend les enfants qui jouent dans la cour de récréation, les chaises de l’étage du dessus et le frottement des coussins. Cet ensemble de bruits forme l’ambiance sonore d’une école.

“Qu’est-ce que le bruitage ?” leur demande-t-elle.

Gabrielle leur explique que ce sont des bruits qui sont créés pour volontairement ressembler à d’autres.

Fabrice explique ensuite aux enfants ce qu’est la musique. Le premier élément est le rythme, ce sont les sons qui se répètent selon un certain motif. Le second élément est composé de différentes notes, c’est la mélodie.

À l’écoute

Gabrielle invite les élèves à regarder la forme des oreilles de leur voisin. Elle leur conseille d’écouter avec tout leur corps. Avec leurs genoux, leurs épaules, leurs pieds, leur cœur, leurs poumons, leurs oreilles et leurs pieds. Les enfants s’allongent sur le tapis et sont invités à écouter en fermant les yeux. Fabrice leur fait écouter certaines des créations réalisées avec Gabrielle. Elle explique comment ils ont fabriqué le son de grottes qu’ils viennent d’écouter. Elle leur montre en faisant un tout petit bruit avec sa bouche, qu’il s’agit de ce son qu’ils ont ensuite amplifié.

“Quels sont les gestes que l’on utilise pour faire de la musique ?”

C’est la question que le duo pose aux enfants. Ainsi, ils développent avec eux un répertoire de gestes qui peuvent être utilisés pour faire de la musique : frapper, frotter, souffler..

Les instruments de Fabrice

Vient ensuite le moment tant attendu par les enfants de la pratique. Comme ils l’ont fait avec les couleurs et les formes, les enfants vont aujourd’hui jouer avec les nuances des sons. Pour cet atelier spécial, Fabrice est venu avec des instruments de musique de sa collection personnelle.

Une série d’une quinzaine d’instruments est répartie sur un petit. Le musicien commence par leur présenter les différents instruments qu’il a amenés. Il commence par faire sonner les bols tibétains qu’il a apportés. Leurs vibrations résonnent dans la pièce et calment immédiatement les esprits.

Il leur montre ensuite le tout premier instrument de musique créé par l’homme : le lithophone. Ce sont en réalité de simples pierres qui, lorsqu’elles s’entrechoquent, forment un rythme.

Les instruments peuvent être faits de matières différentes : en pierre, en bois, en métal… Fabrice leur a amené des instruments qui montrent cette diversité. Il explique aux élèves que les maracas qu’il a amenées font partie de la famille des sonnailles, tout comme la petite boîte contenant du riz qui se trouve aussi sur le tapis. Ces maracas-ci sont précieuses, car elles viennent du Pérou ou elles appartenaient aux chamans du peuple Sipibo.

Il a également apporté avec lui des guimbardes du Vietnam et du Laos. Après un premier test à vide, le musicien place une guimbarde devant sa bouche et se met à en jouer. Les enfants restent bouche bée devant la puissance et la texture si particulière de cet instrument. Les commentaires se font vite entendre “on dirait que ça rebondit”, “est-ce que c’est dangereux”, “c’est comme une voie de robot”

Fabrice leur explique qu’il est effectivement possible de parler avec une guimbarde. Qu’en Indonésie, les amoureux s’en servent pour déclarer leur flamme.  L’artiste prononce un à un les prénoms des élèves aussi hilares qu’à l’écoute.

Il leur a aussi apporté un piano à pouce, aussi appelé un kalimba. Cet instrument est originaire d’Afrique. Ou encore des flûtes qu’il a lui-même fabriquées alors qu’il n’avait que 10 ans. Ce sont des instruments rudimentaires qui ne produisent qu’une seule note. Avec le même instrument, on peut faire plein de choses différentes. Selon la façon dont on le joue, “la couleur du son” change. Elle devient plus joyeuse ou plus puissante ou au contraire plus douce.

L’orchestre

C’est maintenant au tour des enfants de jouer. Chacun choisi l’instrument qui l’inspire le plus. La consigne donnée par Fabrice est simple : les élèves doivent jouer en s’écoutant. Il leur explique que quand on fait de la musique, c’est comme quand on parle, il faut apprendre à laisser des silences entre les notes. Si les enfants ne s’écoutent pas les uns les autres lorsqu’ils jouent d’un instrument, ça devient rapidement la cacophonie. Fabrice demande à certains de faire des bruits de bouche pour accompagner ce joyeux orchestre.

Et sur le rythme de la guimbarde, les élèves créent à leur tour de la musique.

 

Atelier 3 Nuages

mardi 20 février 2024

Cet atelier s’est déroulé les jeudi 8 février et vendredi 9 février, avec la participation des quatre classes impliquées dans le projet Les Merveilles.

Suite à l’impossibilité de tenir l’atelier la semaine précédente, Gabrielle a donné des consignes aux enfants et à leurs enseignants pour suivre le travail en autonomie. Leur mission était la suivante :

Les différentes classes ont ainsi eu l’occasion de sortir durant la semaine pour réaliser un exercice dans leurs carnets, consistant à observer la nature environnante et à en conserver une trace. Certains ont également approfondi leur vocabulaire en apprenant des adjectifs pour décrire le ciel, tels que « splendide », « aube », ou « crépuscule ».

Les thèmes abordés lors de cet atelier s’inscrivent dans la continuité du projet, formant un cheminement vertical. Alors que la séance précédente explorait ce qui se trouve au-dessus du ciel, celle-ci se concentre sur ce qui compose le ciel lui-même.

L’atelier du jour est articulé en deux grandes séquences : une première axée sur l’imagination, suivie d’une partie pratique avec différentes techniques.

Immersion dans l’univers

Gabrielle entame la séance en lisant avec les enfants le livre Le Ciel. Ils parcourent ensemble les pages du livre, discutant des différents thèmes abordés : le ciel, les dieux égyptiens, les différentes couches de l’atmosphère, les noms des nuages, etc. Le livre, agrémenté de découpes délicates dans le papier, offre des illustrations interactives stimulantes.

Les taches de nuages

Avant de passer à la pratique, Gabrielle réalise une démonstration pour les enfants, expliquant les attentes de l’atelier. Le sujet du jour est la « tache ». Après s’être entraînés la semaine précédente à tracer des lignes, les participants vont désormais travailler dans leurs carnets sur la représentation des nuages. Gabrielle leur montre différentes techniques pour manipuler les couleurs mises à leur disposition, en jouant notamment sur la transparence et l’opacité des couleurs.

Elle leur explique qu’un pinceau est comme un animal. Il crie lorsque l’on appuie trop fort dessus, il faut donc garder un poignet souple. Et également que les pinceaux sont faits avec des poils d’animaux : de poney, de sanglier…

Les enfants s’installent à leur bureau, tandis que Gabrielle leur rappelle qu’ils peuvent changer de position s’ils sont plus à l’aise debout. Chaque élève reçoit une palette de quatre couleurs (jaune, rouge, bleu et blanc), un pinceau, un verre d’eau et un sopalin. Ils commencent à expérimenter avec les couleurs, Les couleurs se multiplient, certains se targuent d’avoir créé une couleur unique tandis que d’autres interpellent Gabrielle afin de lui demander comment faire du violet.

Elle leur explique le concept de couleur primaire en leur montrant qu’il suffit de 5 couleurs pour parvenir à créer les autres. Les enfants peignent d’une manière qui leur est propre et de nombreux styles se dessinent. Si certains peignent avec soin une tache avec chacune des nuances de couleurs qu’ils ont créés, d’autres mélangent toutes les couleurs dans un ciel orageux.

Au milieu de l’atelier, Gabrielle invite les enfants à faire une pause dans leur travail et à aller voir ce que les autres ont produit.  Chaque enfant fait le tour des tables en admirant les productions de ses camarades.

Les carnets sont ensuite disposés pour être observés par tous, permettant aux enfants d’apprécier la beauté et la diversité de leurs réalisations.

Atelier 2 Cosmos

mardi 20 février 2024

L’atelier a eu lieu jeudi 25 et vendredi 26 janvier 2024 dans le cadre de la résidence de l’artiste Gabrielle Manglou Les Merveilles à l’école élémentaire Jean Moulin.

Chacune des 4 classes de CP/CE1 support du projet ont participé à un atelier de 1 heure.

Les couleurs au-dessus du ciel

Gabrielle inscrit en majuscules le mot de la séance sur le tableau : COSMOS. Elle échange avec les élèves sur ce terme qui désigne tout ce qui se situe au-dessus du ciel. Cela les amène à évoquer les concepts d’espace, de planètes, d’étoiles et de constellations. Elle sort ensuite une petite boîte en carton de laquelle elle tire des cartes colorées représentant différentes planètes du système solaire. Une à une, elle les passe en revue avec les enfants.

Après cette introduction, les enfants sont invités à s’allonger sur la moquette épaisse du tapis et à fermer les yeux. Guidés par la voix de Gabrielle, ils se lancent dans un voyage à travers l’immensité de l’univers. Elle stimule leur imagination et les emporte à travers les couleurs.

« On peut rêver devant ces étoiles et imaginer que, lorsque l’on sera grand, on pourra y aller. »

« Votre corps est une petite planète avec des bras et des pieds. »

Grâce à ces métaphores, les élèves se laissent transporter par leur imagination.

Le dessin énergique

Aujourd’hui, l’objectif de l’atelier est que les participants s’exercent à dessiner de façon intuitive.  Ils vont s’exercer à prendre conscience de leur manière de dessiner. Pour cela, de grandes feuilles blanches sont disposées tout autour du groupe. Chaque enfant choisit une feuille et s’allonge devant elle. Cette position inhabituelle leur permet de ressentir différemment les traits qu’ils vont dessiner et l’énergie qu’ils y mettent.

« Quand vous étiez bébés, vous avez dû apprendre à marcher ; maintenant, nous allons apprendre à dessiner. » Dit Gabrielle.

Elle donne plusieurs consignes différentes : « Tracez un trait comme si vous étiez le plus petit des papillons. Maintenant, vous êtes un chien énervé. Faites un trait FORT ! Un triangle très appuyé en haut de la feuille. »

Pour la suite de l’exercice, elle leur donne une nouvelle instruction : à l’aide d’un crayon de couleur, chaque élève doit à présent reproduire les dessins qu’il vient de réaliser ailleurs sur la feuille. Elle insiste sur l’importance de reproduire non seulement la forme du dessin, mais aussi la force avec laquelle ils ont tracé les premiers traits.

Une fois l’exercice terminé, Gabrielle interroge les enfants sur leur ressenti. Ont-ils trouvé cela étrange ? Compliqué ? Elle leur explique que cet exercice visait également à les inciter à réfléchir à leur manière de dessiner.

 

La danse dans le cosmos

Gabrielle leur explique que pour le prochain exercice, ils vont devoir travailler à deux sur de grandes feuilles noires. Contrairement à la suggestion d’un élève de délimiter le milieu de la feuille, elle leur explique qu’il faut partager l’espace comme une danse sur le papier.

Les élèves ont pour missions de dessiner sur ces feuilles avec des crayons de couleurs, le cosmos qu’ils ont imaginé plus tôt dans la séance. Certains ont du mal à suivre la consigne de dessiner ce qui se trouve au-dessus du ciel, et quelques smileys et pokéballs font des apparitions discrètes. Mais rapidement, les planètes côtoient les traces d’étoiles filantes dans des explosions de couleurs. Les enfants s’expriment librement avec leur corps et laissent de larges traces sur leurs feuilles.

Assis, allongés, à genoux, les enfants s’approprient l’espace de la feuille. Sur certains dessins un peu trop bien ordonnés, Gabrielle vient retourner la feuille, car dans le cosmos, il n’y a pas de sens. Ils expérimentent le partage dynamique de l’espace avec plus ou moins de difficulté. Si certains binômes sont en harmonie, d’autres se heurtent à des volontés graphiques divergentes.

Avant la fin de l’atelier, le groupe prend un moment pour admirer les réalisations des autres. Gabrielle décrit rapidement les différents résultats en mettant en avant la diversité des créations.

 

Atelier 1 Merci

mardi 20 février 2024

L’atelier a eu lieu les 18 et 19 janvier 2024 dans le cadre de la résidence de l’artiste Gabrielle Manglou Les Merveilles à l’école élémentaire Jean Moulin.

Chacune des 4 classes de CP/CE1 support du projet ont participé à un atelier de 1 heure.

La présentation

La salle a été entièrement réaménagée pour les 4 mois de résidence. Une grande moquette claire occupe son centre et des petits cousins noirs sont disposés dessus.

Dans un premier temps, Gabrielle Manglou explique avoir choisi le nom Les Merveilles, car toute chose peut être merveilleuse suivant la valeur qui leur est accordée. C’est le regard de chacun qui rend les choses merveilleuses. Au fil des séances, ils parleront de la nature. L’artiste développe une vision de la nature qui ne se résume pas aux arbres et aux fleurs. La nature, c’est ce que l’on mange, ce que l’on touche, ce que l’on voit, c’est tout ce qui est autour de nous. Ensemble, ils vont apprendre à faire de l’art en s’entrainant à regarder et à ressentir leurs émotions.

“C’est comme au foot, avant d’aller marquer des buts, il faut d’abord comprendre où est le but, les limites du terrain…” leur explique-t-elle.

Gabrielle prend ensuite le temps de montrer aux enfants son travail, varié et graphique, avec des images imprimées. Elle contextualise rapidement chaque œuvre, expliquant les matériaux utilisés et ses intentions lors de leur réalisation. C’est une artiste pluridisciplinaire : couture, photo, dessin, archives, tapisseries, collage, sculpture, installations, illustrations, sérigraphie…

Les carnets

Gabrielle Manglou montre aux élèves son carnet de croquis. Elle indique que pour elle, c’est un « pense-bête » pour se rappeler l’énergie des choses. Elle y dessine les formes et les couleurs qu’elle croise tous les jours. Chaque enfant se voit ensuite remettre un précieux carnet.

Exercice pratique

Gabrielle Manglou se saisit de petites cartes colorées reprenant le motif des affiches présentes derrière elle depuis le début de l’atelier.

« Qu’est-ce que vous voyez sur cette carte ? » demande l’artiste

« mercredi », »un totem », »un symbole », »une langue étrangère »…

Toutes ces réponses sont exactes pour l’artiste, une forme peut tout à fait rester mystérieuse et incomprise. C’est cette part de mystère qui permet d’avoir la liberté nécessaire pour laisser l’imagination s’exprimer.

Ce dessin représente le mot « merci » transformé en totem. Elle explique aux enfants avoir créé ce motif pour les remercier pour les courriers qu’elle a reçus de leur part dans sa boîte aux lettres.

Des feuilles imprimées avec ce même motif sont distribuées aux élèves. L’objectif de l’exercice est d’utiliser le Merci pour créer quelque chose de nouveau dans leurs carnets.

Les élèves les découpent, collent, créent de nouvelles lettres et de nouvelles formes. Les uns s’appliquent et découpent le dessin très précisément et les autres se satisfont des lettres sur leur fond blanc. Certaines utilisent le blanc des feuilles de papier qu’elles ont découpées pour faire de nouveaux dessins en les collant dans leurs carnets. Rapidement, les Merci totems se transforment en meubles, en fenêtres, en serpents ou en personnages. En suivant les consignes de Gabrielle, ils inventent de nouveaux signes, de nouvelles lettres.

Gabrielle encourage les enfants à se laisser aller à leur créativité. Elle explique à ceux qui se sont trompés qu’un artiste, lorsqu’il fait une erreur, se dit qu’il peut l’utiliser autrement. Avant de clore cet atelier, le groupe passe en revue les productions des uns et des autres et Gabrielle décrit ce qu’elle y perçoit d’intéressant.

Abécédaire

mardi 13 février 2024

Cet abécédaire sera complété au fil des ateliers avec les classes de CP/CE1 dans le cadre de la résidence d’artiste à l’école Jean Moulin : Les Merveilles.

A rchives : Ensemble organisé de documents conservés pour consultation ou étude concernant l’histoire d’une collectivité, d’une famille ou d’un individu. Gabrielle Manglou utilise des archives photographiques qu’elle transforme dans son travail de création.

A rtisanat : Geste manuel qui transforme la matière et tire parti au mieux et avec le plus d’imagination possible, des produits naturels, animaux ou végétaux disponibles. Gabrielle s’inspire des procédés de fabrication traditionnels pour créer des œuvres. Telles que la confection d’objets comme des amulettes, des fétiches, des talismans ou des shimenawa.

B olduc : Ruban en plastique utilisé pour l’emballage des cadeaux. Les grands-mères réunionnaises de Gabrielle utilisaient le bolduc pour fabriquer des tenues pour des poupées.

B ruitage : Sons intentionnellement ajoutés à une production audio ou cinématographique pour créer une ambiance sonore. Gabrielle Manglou a réalisé des bruitages dans les créations sonores du duo Core qu’elle forme avec Fabrice Laureau. Elle a mimé avec sa bouche le bruit d’une goutte d’eau tombant dans une grotte.

C acophonie : Mélange discordant de sons, souvent associé au bruit ou au chaos. On peut qualifier ainsi les sons que produisent les enfants lorsqu’ils jouent tous en même temps avec des instruments de musique sans s’écouter ni laisser de pause.

C adrage : Composition et arrangement d’une image, que ce soit en photographie, au cinéma ou en peinture. Gabrielle a expliqué ce principe en invitant les enfants à observer la nature à partir de leur propre champ de vision.

C onstellation : Regroupement arbitraire d’étoiles dans le ciel formant une figure ou un motif reconnaissable. Il existe de très nombreuses constellations, toutes différentes.

C osmos : Le Cosmos désigne tout ce qui se situe au-dessus du ciel, C’est-à-dire l’ensemble de l’univers, incluant la matière, l’énergie, les galaxies, les étoiles, etc.

C répuscule : Instant où le jour laisse place à la nuit, offrant des teintes dorées au ciel. C’est un mot que les enfants ont appris en amont de l’atelier sur le ciel.

C roquis : Dessin rapide et esquissé servant de première ébauche pour une œuvre d’art. Gabrielle fait de nombreux croquis dans son carnet pour se souvenir de la forme des choses qu’elle rencontre ou garder une idée en tête.

D étails : Ensemble des éléments spécifiques qui composent une œuvre ou un objet. Pour Gabrielle Manglou, les détails jouent un rôle essentiel dans la façon dont elle appréhende son environnement et dans son processus artistique.

É nergie : Force ou puissance permettant d’effectuer un travail ou d’induire un changement dans un système. Les élèves des classes support ont appris à jouer avec l’énergie qu’ils mettent dans leurs traits de crayon.

É toile filante : Phénomène lumineux observable lorsque des particules cosmiques pénètrent dans l’atmosphère terrestre et brûlent en laissant une traînée lumineuse.

I nstallation : Œuvre artistique en trois dimensions intégrée à un environnement spécifique. Une installation crée un univers dans une pièce, elle se compose de différentes pratiques artistiques ou de plusieurs matériaux. Gabrielle Manglou crée souvent des installations. La restitution du projet les Merveilles pourrait prendre cette forme.

K alimba : Instrument de musique africain composé de lamelles métalliques montées sur une caisse de résonance, souvent joué en le tenant dans les mains et en le faisant résonner avec les pouces. Il est aussi appelé piano à pouces.

L itophone : Instrument de musique constitué de pierres ou de roches disposées de manière à produire des sons mélodiques lorsqu’elles sont frappées. C’est un exemple de la manière dont les humains utilisent les ressources naturelles pour créer de la musique et exprimer leur créativité.

M aracas : Instruments de percussion constitués de paires de boules creuses attachées à une poignée, remplies de graines ou de petits cailloux et souvent secoués pour produire des sons rythmiques. Celles que les enfants ont eu l’occasion de tester avec Fabrice Laureau, le musicien, viennent du Pérou et sont utilisées dans les rituels chamaniques du peuple Shipibo.

M iroir : Une surface lisse et réfléchissante, souvent en verre, qui crée une image inverse à tout objet qui s’y reflète. Les élèves ont pu y refléter le ciel ou les éléments de la nature lors des ateliers.

M usique : Forme artistique résultant de la combinaison du rythme et de la mélodie, souvent utilisée comme moyen d’expression et de communication.

O pacité : Qualité de ne pas permettre à la lumière de passer à travers, créant un effet de blocage ou de mystère. Les élèves ont pu expérimenter ses variations en utilisant de la peinture plus ou moins diluée dans leurs carnets.

O rchestre : Groupe de musiciens qui jouent ensemble, souvent composé d’instruments à cordes, à vent et à percussion. Fabrice Laureau et les élèves ont formé un orchestre en jouant ensemble.

P ense-bête : Outil mnémotechnique servant à se rappeler une information. Le carnet de croquis de Gabrielle lui sert d’outil pour se souvenir des formes et des énergies qu’elle croise.

P luridisciplinaire : Qui concerne plusieurs disciplines ou domaines d’étude. Gabrielle est une artiste qui utilise différents moyens pour s’exprimer. Elle travaille avec diverses matières et techniques pour ses créations (couture, photographie, dessin, archives, tapisseries, collage, sculpture, installations, illustrations, sérigraphie..).

P olaroid : Type d’appareil photo instantané qui produit des photographies auto-développées en quelques minutes après la prise de vue. Gabrielle utilise cet appareil photo dans son travail, notamment pour prendre des photos des enfants.

P ollen : Grains microscopiques produits par les plantes à fleurs, transportés par le vent ou les insectes pour la pollinisation. Ils volent dans l’air mais sont invisibles.

R eprésentation : Acte de décrire ou de reproduire quelque chose, que ce soit à travers les arts visuels, la musique ou d’autres formes d’expression. Les taches que les élèves ont faites dans leurs carnets représentent le ciel.

R eflet : Image miroir d’un objet ou d’une scène, généralement produite par la lumière qui rebondit sur une surface réfléchissante. L’image est la même mais de façon symétrique.

R ituel : Ensemble de gestes ou d’actions effectués de manière répétée et codifiée, généralement avec une signification symbolique. Les rituels peuvent consister en la création d’objets destinés à rentrer en contact avec le monde invisible.

R isographie : Technique d’impression à la manière de la sérigraphie, utilisant une machine appelée Riso, qui produit des impressions à partir de matrices. Gabrielle Manglou utilise cette technique pour colorer les images qu’elle a fabriquées.

S ymbole : Élément concret représentant une idée, un concept ou une abstraction. Les symboles dépassent les langues et sont partagés au sein d’une même culture.

S ymétrie : Équilibre visuel créé par la répétition ou la correspondance de formes ou de motifs de part et d’autre d’un axe central. La forme et les motifs des papillons sont une bonne illustration de cette notion.

Biographie Anne-Charlotte Finel

mercredi 31 janvier 2024

Anne-Charlotte Finel
Née en 1986 à Paris
Vit et travaille à Paris

Anne-Charlotte Finel est diplômée des Beaux-Arts de Paris, avec les félicitations du jury, en 2010. En tant qu’artiste vidéaste, elle a choisi de travailler dans un interstice permanent : « Je fais mes vidéos la nuit, à l’aube, au crépuscule et à l’heure fatidique ». Une période incertaine et mystérieuse, où tout est en suspens. Cet interstice est aussi géographique, à la limite de la ville et de la campagne, un paysage transitoire à croiser avec le regard et récurrent dans la pratique de l’artiste. Elle cherche à créer « des images s’éloignant d’une réalité trop crue, trop définie », des images lentes, presque oniriques, à la manière d’un motif abstrait.

Récipiendaire du Prix Vidéo de la Fondation François Sommer en 2015 et du Prix du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine remis lors du Salon de Montrouge en 2016, elle a présenté des expositions personnelles à la Galerie Édouard Manet (Gennevilliers), à la Galerie Jousse Entreprise (Paris), aux Ateliers Vortex (Dijon), au Centre d’art Le Lait (Albi), à The Chimney (New York) ainsi que dans cinq villes de Russie en partenariat avec l’Institut français de Saint-Pétersbourg. Son travail a été intégré à des expositions collectives au Palais de Tokyo ou à la Synagogue de Delme en France, ainsi qu’à l’international (Mexique, Australie, Hong Kong, Italie, Allemagne, Japon et États-Unis).

Site internet : annecharlottefinel.com
Instagram : @annehcarlottefinel

Abécédaire

mercredi 31 janvier 2024

A nthropisation : paysages naturels qui ont été modifiés par la présence des êtres humains. Anne-Charlotte Finel filme des animaux au sein d’environnements marqués par le passage des Hommes, comme dans Klopotec où les oiseaux se mêlent aux avions des pistes de l’aéroport d’Orly.

B ande-son : piste sonore, qui peut aussi être musicale, réalisée pour des films et des vidéos. Anne-Charlotte Finel accorde beaucoup d’importance aux sons de ses vidéos. Elle travaille avec le musicien et compositeur de musique électronique Voiski, pour créer une bande-son sur mesure pour chacune d’elles.

C aptation : enregistrement d’un événement, d’une scène, donnant lieu à la création d’un film.

C rue : forte augmentation du niveau de l’eau dans les fleuves et cours d’eau due aux intempéries. C’est le titre d’une des vidéos d’Anne-Charlotte Finel qui filme des chutes d’eau.

D étail : partie, élément d’un ensemble qui peut paraître secondaire ou anodin. L’artiste travaille beaucoup à partir de détails dans ses vidéos et ses photographies en les accentuant avec des effets de zoom et de plans rapprochés.

D ocumentaire : film qui présente des êtres vivants, non-vivants ou encore des lieux de manière scientifique et didactique. Anne-Charlotte Finel adopte une démarche proche du documentaire pour tourner sa vidéo Klopotec. C’est la seule vidéo de l’exposition où le paysage est contextualisé.

É cran : Surface sur laquelle une image est projetée. L’écran est un dispositif qui diffuse les images. Il peut être perçu comme un tableau en mouvement.

F lou : qui n’a pas de contours définis, nets. Anne-Charlotte Finel travaille beaucoup avec le flou dans ses œuvres pour troubler notre perception des éléments qu’elle filme, ce qui nous donne l’impression de ne pas reconnaître les sujets de ses vidéos et de ses photographies.

F resson (tirage) : atelier parisien de tirages photographiques qui doit son nom à l’inventeur de cette technique déclarée en 1899, Théodore-Henri Fresson. L’atelier Fresson est aujourd’hui le seul à proposer des impressions photographiques sur papier charbon (procédé charbon direct) qui permet de travailler le monochrome ou le quadrichrome. C’est ce type de tirage qu’Anne-Charlotte Finel utilise pour certaines de ses photographies et certains de ses photogrammes, par exemple dans Klopotec 6.

G rain d’une image : particules noires en forme de grains parfois visibles sur les photographies et les vidéos de l’artiste. Leur taille dépend de la qualité du matériel utilisé mais aussi de l’agrandissement choisi au moment du tirage. L’artiste utilise beaucoup de plans rapprochés pour ses tirages et ses vidéos, ce qui donne à certains un grain particulier.

H eure bleue : moment suspendu entre le jour et la nuit où le ciel se teinte d’une couleur bleue particulière. Anne-Charlotte Finel capte la plupart de ses vidéos à cet instant de la journée.

I nstallation : agencement de plusieurs objets ou œuvres d’art dans un même dispositif de présentation. Anne-Charlotte Finel présente à La Criée l’installation Passagers qui réunit plusieurs impressions photographiques sur une même structure en acier.

I nterstice : espace ou moment dans un entre-deux, en suspens. L’artiste aime capter ses images dans des espaces entre la ville et la campagne et dans des moments entre le jour et la nuit.

K lopotec : dispositif mécanique en bois qui ressemble à un petit moulin à vent. Il est utilisé dans les vignes de certains pays à l’Est de l’Europe (Slovénie, Autriche, Croatie) pour faire peur aux oiseaux. Cet objet fait partie de la famille des effaroucheurs d’oiseaux, mécanismes visuels et/ou sonores utilisés partout dans le monde (par exemple, l’épouvantail est un effaroucheur d’oiseaux). Il sert à effrayer et repousser les oiseaux dans les champs ou encore sur les terrains d’aviation pour limiter les risques de collision avec les avions sur les pistes. C’est le sujet de la vidéo Klopotec d’Anne-Charlotte Finel, filmée près de l’aéroport d’Orly.

M édium : Renvoie aux matériaux de production d’une œuvre. Dans l’exposition Respiro de Anne-Charlotte Finel, les médiums utilisés sont la vidéo et la photographie.

O bservation (scientifique) : action de regarder attentivement la nature. Pour filmer ses vidéos, l’artiste adopte cette posture d’observation. Elle prend son temps et laisse faire la nature jusqu’à capter les images qui l’intéressent.

O rganza : tissu en mousseline assez fin, d’aspect transparent et brillant. L’artiste l’utilise pour exposer certaines de ses impressions dans l’installation Passagers. À l’origine c’était un tissu précieux qui se fabriquait avec de la soie. Aujourd’hui, il est plutôt produit à partir de polyester et de fibres synthétiques.

P ixel : Les pixels dans une image numérique peuvent s’apparenter à des points de couleurs, qui forment une image quand ils sont accolés les uns aux autres. Le terme pixel provient de l’anglais picture element, qui signifie « élément de l’image ».

P lans : différentes prises de vue de la caméra dans un film qui permettent de voir le sujet filmé soit dans son ensemble, soit sous d’autres angles ou détails choisis. Anne-Charlotte Finel utilise beaucoup de plans rapprochés dans ses vidéos en filmant avec une caméra longue vue pour zoomer sur les détails qu’elle veut mettre en valeur.

P rojection : faire passer un film dans un appareil qui permet d’envoyer les images sur un écran. À la Criée, certaines des vidéos de l’artiste sont projetées directement sur les murs.

R étroéclairage : technique d’éclairage par l’arrière. Elle est utilisée à La Criée pour éclairer certains écrans et les impressions d’Anne-Charlotte Finel dans l’espace.

S urexposition / sous-exposition : exposition trop prolongée (surexposition) ou pas assez (sous-exposition) d’une image à la lumière, ce qui lui donne un aspect trop lumineux ou au contraire pas assez lumineux. L’artiste les utilise dans ses vidéos et ses impressions pour donner un certain aspect esthétique à l’image.

S oie : fil souple et résistant fabriqué grâce aux araignées ou aux larves d’une certaine espèce de papillon, le bombyx du mûrier, dont les chenilles s’appellent les vers à soie. Anne-Charlotte Finel expose certaines de ses impressions sur de la soie. Elle photographie et filme aussi des vers à soie dans ses œuvres.

T exture : aspect, consistance d’une matière. Anne-Charlotte Finel donne une matérialité aux formes qu’elle filme, des effets de textures, comme par exemple dans sa vidéo Respiro où elle zoome sur le peau d’un crocodile.

V idéaste : se dit d’une ou d’un artiste dont les œuvres sont des vidéos.

 

Pistes d’ateliers artistiques autour de l’œuvre d’Anne-Charlotte Finel

mardi 30 janvier 2024

 

Voici 6 pistes d’ateliers pour prolonger la visite de l’exposition Respiro d’Anne-Charlotte Finel, proposées par Olivia Blondel, professeure d’arts plastiques conseillère relais pour La Criée et le musée des Beaux-Arts de Rennes :

 

1/ Apparition/Disparition (d’un Fantôme Naturel)

Sur un format A5 ou A4

Faire remarquer la potentielle contradiction entre fantôme et nature aux élèves (notion de fantastique, on y croit parce qu’une partie du contexte semble réel).

En partant du contour d’un des éléments (photogramme décalqué par exemple) en gros plan dans une des vidéos, créez un jeu de fonds/formes qui à la fois révèle et cache le motif naturel de départ.

L’atelier peut s’adapter à tous les niveaux de classe en simplifiant pour les plus petits.

Anne-Charlotte Finel capture le réel et le vivant dans ses vidéos mais les donne à voir sous un certain angle, empreint d’une vision onirique et fantastique. Le point de vue que nous propose la vidéo est à la fois naturaliste et artificiel, animal et culturel : c’est une recréation du réel par une artiste qui nous questionne sur notre capacité à être souvent en relation avec le vivant. Le flou des frontières, des sons et des espaces, leur porosité, révèle un autre fantôme, peut-être celui d’une perte de l’empathie.

Possibilité aussi de partir de contours d’animaux miniatures (par exemple, des jouets en bois pour les tous petits).

 

2/ Le monstre, c’est l’ombre !

Choisissez un de vos animaux préférés et réalisez sa silhouette au crayon graphite dans un coin de la feuille. Imaginez son ombre portée monstrueuse (possible encre, peinture, aquarelle, pastels, et crayon à papier, fusain, découpage/collage). Demandez à chaque élève lequel des deux leur semble le plus réussi.

Déplacer la perception des espèces ? Les animaux préférés seront peut-être très variés selon les élèves.

Du cycle 2 au cycle 4, possibilité aussi au lycée.

 

3/ Décoller (de l’image) du réel

Partir de :

– photographies de paysages interstitiels, par exemple des photogrammes des vidéos.

–  de pelages d’animaux, d’écailles, de matières, de plumes de paons, etc.

Proposer de cadrer puis reproduire le détail choisi en l’agrandissant (zoomer) ou, à l’inverse, partir d’un détail à coller librement et imaginer la suite sur le support.

Mots clés : Abstraction/figuration. All Over. Gammes chromatiques. Matières. Flou/net.

 

4/ Une espèce de chimère

Création d’une chimère à partir des espèces présentes dans les vidéos :

  • avec des photocopies d’échantillons de matières, de tissus, ou d’échantillons graphiques des élèves (qui peuvent être réalisés auparavant en classe) ou encore de photogrammes des vidéos, inventez une chimère.
  • à partir de dessins préalables et individuels, en prélevant des fragments de vos créatures dessinées, réalisez à deux ou à quatre un collage de la plus grande créature fantastique possible sur un A3.

Réalisez sa fiche de classification SVT à la fois loufoque et pseudo scientifique (programme des 5èmes au collège par exemple). Donnez-lui un nom inventé (mots valise, pseudo latin-grec, etc.).

Du cycle 2 à 4.

 

5/ Superpositions/Imbrications

  • À partir des éléments présents dans les vidéos (constructions/nature/espèces ; détails urbains, naturels, etc.) et en utilisant différents papiers translucides de format carré, chaque élève représente :
  • pour un demi groupe des éléments naturels
  • pour l’autre des éléments artificiels

Puis créez par groupe de deux ou quatre des superpositions possibles.

Il est aussi possible de découper les dessins préalables de ces éléments en bandes et de faire des tissages pour retrouver un format carré sur du papier plus épais.

 

6/ La Piste Artémis

Imaginez et créez une cartographie possible d’un périple d’Artémis autour d’Orly.

Partir d’une vue aérienne d’Orly et des abords.

Les élèves écrivent d’abord un mythe avec pour contrainte qu’il se situe en bordure de ville/bois ou d’Orly/forêt et que l’héroïne principale en serait Artémis.

Bilbliographie – Sitographie

jeudi 11 janvier 2024

Bibliographie

Botanicum et Arboretum, Katty Scott & Kathie Willis, Caterman, 2016 et 2023

A cloud, Komagata Katsumi, Les 3 ourses, 2017

La fabuleuse histoire de la Terre, Aina Bestard, Édition saltimbanque, 2021

Forêt des frères, Noritake Yukiko, Arles, Actes Sud, 2021

Forêt-Wood, Parrondo José et Douzou Olivier, Rodez, Rouergue, 2013

Un grand jardin, Clément Gilles et Gravé Vincent, Paris, Cambourakis, 2016

The Giving Tree, Silverstein Shel, New York, Harper Collins, 1964

Little tree, Komagata Katsumi, Paris, One stroke, Les trois ourses, 2008

Le livre des arbres & plantes qui restent à découvrir, Tallec Olivier, Arles, Actes Sud, 2021

• Devine Cherche et Trouve Nature, Manon Bucciarelli, Gallimard jeunesse, 2021

Nuit étoilée, Jimmy Liao, Ricochet, 2020

Mille choses à faire avec un bout de bois, Schofield Jo et Danks Fiona, Paris, Gallimard, 2013

Le petit Prince, Antoine de Saint Exupéry, Gallimard, 1999

Au soleil et Dans la lune, Fanette Mellier, Éditions du livre, 2015 et 2022

Du soleil à la lune histoires du ciel, Paris, Andréadis Ianna, Les Grandes Personnes, 2019

Touch the sky with your eye, Horvitz David, Paris, Jean Boîte, 2019

Sitographie

ddabretagne.org/gabrielle-manglou/oeuvres

gabriellemanglou.tumblr.com