Le Centre hospitalier Guillaume Régnier en visite à la Criée //

mercredi 22 mars 2017, par lacriee

Le 17 janvier dernier les patients et soignants du Pôle G04 du centre hospitalier Guillaume Régnier (CHGR) sont venus découvrir l’exposition « Alors que j’écoutais moi aussi David, Eleanor, Mariana… », accompagnés de l’artiste en résidence Camille Bondon. Après la visite, les personnes en soin ont écrit et dessiné leurs impressions pour le journal de L’Hermine. En voici quelques extraits :

A propos de Thoughts of a dot as it traverses a space (The Attic), le dessin mural de Zin Taylor :

Linda : J’y vois un extraterrestre avec un gros soleil à l’arrière. Une suspension, comme de la décoration mais qui est médiocre. Une plante qui pourrie. De la fumée qui s’étend un peu partout et vient du sol. Un pot d’échappement. Un plat de pâtes. Une motte de beurre. Et l’extraterrestre se dit :« quel bordel sur Terre !!! »

Philippe : C’est bien fait. Quand on rentre dans La Criée on flash dessus. On a l’impression d’être tout petit à coté de cet immense dessin. Il y a un monsieur, un aspirateur, des plantes, un grand soleil, de la fumée… Ça doit raconter une histoire mais je ne sais pas laquelle.

A propos des accompagnants :

Roger : Camille Bondon, c’est notre artiste intervenante qui nous accompagne dans cette visite. Elle est très sympathique. Elle vit sa passion, elle transmet ça très bien et nous donne de l’enthousiasme. Elle sait maintenir le suspense et attirer notre attention. Elle nous entraîne dans son monde.

Carole, c’est une médiatrice de La Criée et qui accompagne aussi l’artiste lors de nos ateliers. Elle aussi nous emmène gentiment dans le monde artistique sans difficultés et en douceur. Elle nous fait participer à la compréhension de l’œuvre, elle nous soutient dans ce qu’on peut en dire. Elle capte notre attention. Grâce à ses commentaires, l’exposition est plus compréhensible et plus intéressante.

« 100 boots » de Eleanor Antin

Linda : Ce sont vraiment des bottes ? Ça doit prendre un temps fou de les installer à chaque fois pour la photo ! Elles se promènent. L’artiste les place dans des lieux où il va. Il y a même des vaches dans un champ avec les bottes. Une discussion sous un arbre elles sont en rond comme dans un arbre à palabre comme celui de l’hôpital en mosaïque. C’est comme des souvenirs de là où on va.

Philippe : C’est intéressant de mettre plusieurs bottes dans les photos et à chaque photo. On peut raconter une histoire avec les bottes. La disposition des photos et ce qu’elles montrent, c’est comme un chemin qu’on prend nous aussi.

 

« Lazy Susan » de Jean Dupuy.

Philippe : L’écriture c’est super, c’est bien fait. Les couleurs c’est super il a eu une bonne idée de faire ça. Ça a du sens, les deux textes se rejoignent. Écrire le bégaiement c’est rigolo, c’est vraiment que l’artiste a des idées. Les deux textes, avec celui en anglais parlent d’une œuvre qui est aussi dans La Criée, la roue accrochée à deux échelles.

3ème partie de « Lazy Susan » de Jean Dupuy

Philippe : C’est le plus impressionnant. C’est plus grand que nous. Je n’ai jamais vu de trucs comme ça. C’est bien fait. C’est très agréable à voir. Ça peut tourner grâce à une manivelle mais l’artiste a mis un cadenas pour que ça ne tourne plus. Mais elle dit que ça tourne quand même…car la Terre tourne pendant une journée. Ça c’est formidable…c’est une curiosité, c’est ça le mot, une curiosité. Il a vraiment de sacrément bonnes idées !