mercredi 18 décembre 2024, par lacriee

Le jeudi 28 et vendredi 29 novembre, Gabrielle Manglou est revenue dans la classe des élèves de CE2 de l’école Jean Moulin pour le deuxième atelier autour de son œuvre Paralune.

Au début de l’heure, les enfants et l’artiste se sont remémoré·e·s les gestes de la semaine précédente. Une élève a répondu : « On a fait des froissages pour faire apparaitre des lignes. ». Un autre a rétorqué : « On a fait des cravates. ». Gabrielle leur a proposé la formule : « On a fait de la poésie en volume ».

Gabrielle Manglou leur a ensuite proposé une méditation collective autour d’un objet, d’un livre, d’une œuvre d’art en soulignant le fait que c’est aussi une rencontre avec l’univers des créateur·ice·s. Après cet instant suspendu, les enfants ont récupéré leur pliage et leur objet sur la table centrale et ont cherché à assembler leurs deux œuvres en écoutant les conseils de Gabrielle. L’artiste leur a expliqué que les deux objets devaient se mettre mutuellement en valeur pour ne faire qu’un. Le creux d’un grand R a été rempli par un éventail, une patte d’ours a été jointe à une cravate en plis se transformant ainsi en fusée, un cœur décoré d’un arc-en-ciel est devenu la voile d’un navire en papier.

Après la récréation, la salle d’arts plastiques s’est métamorphosée en studio photo. Les tables ont été couvertes de grandes feuilles de couleur unie ; rose fuchsia, jaune soleil, vert sapin, bleu ciel. Les élèves ont imaginé un titre à leur œuvre comme l’avait fait Gabrielle avec son multiple intitulé Paralune. L’objet présenté par l’artiste peut évoquer pour les un·e·s un champignon, pour les autres un parapluie et susciter de multiples émotions et interprétations. Gabrielle a expliqué aux enfants qu’elle avait nommé son œuvre ainsi car le miroir figurant dessus pouvait évoquer la lune et l’accordéon en pliage posé sur celle-ci pouvait la protéger. Après cette présentation, les enfants ont trouvé aisément des noms à leur objet. Mirabranches, Fuséepattes, Baies de papier, Diamage (issu de l’assemblage entre les mots « diamant » et « fromage ») ou encore le Vase lune ont rejoint les rebords des fenêtres en attente d’être pris en photo par leur créateur·ice.

Les enfants ont choisi la couleur et la disposition qui correspondaient le mieux aux messages qu’ils et elles souhaitaient véhiculer à travers leurs œuvres. Les yeux dans le viseur, la main gauche sur le zoom et la droite prête à déclencher l’appareil, les élèves ont immortalisé leur objet riche en poésie.

Une fois l’objet fini et mis en scène sur son arrière-plan de couleur, Gabrielle a proposé aux élèves de réaliser une version miniature de leur création pour pouvoir réfléchir plus tard avec leur maîtresse à une scénographie d’exposition de l’ensemble de leurs œuvres.