Dans les vitrines présentées au sein de l’exposition Sibyl Sybil, Julien Bismuth expose des tressages qui lui ont été offerts par des enfants de la tribu Pirahã lorsqu’il s’est rendu sur leur terre en septembre dernier.
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Les Pirahãs sont les membres d’une tribu de chasseurs-cueilleurs d’Amazonie, vivant principalement sur les rives du rio Maici, au Brésil. Leur nombre s’est considérablement réduit depuis plusieurs décennies, et leur culture est menacée de disparition. À l’origine, le mode de vie de cette tribu est intrinsèquement lié à la nature, puisque les Pirahãs ne recourent pas à l’agriculture et ne construisent pas d’architectures en dur. Depuis peu, le gouvernement brésilien a édifié une clinique, des toilettes, des maisons en dur, une école et a installé l’électricité.
Leur langue (le pirahã) est un des piliers de leur culture et de leur identité. C’est une langue qu’ils peuvent siffler, et c’est d’ailleurs de cette manière qu’ils communiquent lors de leurs chasses dans la jungle. Le linguiste et anthropologue américain Daniel Leonard Everett est le premier étranger à avoir appris et étudié leur langage si particulier. D’après Everett, cette langue n’aurait aucune proposition relative, ni récursivité grammaticale. De plus, elle ne comporterait pas de vocabulaire pour décrire les nombres et donc, compter. Cependant, chaque individu de la tribu a la capacité de nommer et de définir les caractéristiques de toutes les espèces végétales et animales qui les entourent.
Julien Bismuth retourne séjourner chez les Pirahãs au mois d’août 2017, second voyage avec un antropologue Brésilien lequel proposerait une alternative à la thèse énoncée par Everett durant lequel il écrira une lettre à l’exposition.
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Sources :
Wikipédia, Pirahã
DVD : La langue cachée d’Amazonie ; Réalisateurs : Randall Wood et Michael O’Neill ; Producteurs : ARTE France, Essential Media, Screen Australia, Australian Broadcasting Corporation et Entertainment Pty Ltd