A propos de la sculpture abstraite… //

vendredi 20 juin 2014, par lacriee

Pendant très longtemps, sculpter a consisté à tailler ou modeler un matériau, par exemple la pierre, le bois, le métal ou l’argile. Les œuvres pouvaient être dédiées à un culte religieux, au souvenir d’un évènement ou d’une personne ou simplement être un plaisir esthétique. Pendant toute une longue période également, les artistes essayaient le plus souvent de « représenter » la réalité.

A partir du début du siècle, entre 1911 et 1917,  des artistes de plusieurs pays  en  France, en  Russie, en Allemagne ou aux États-Unis, ont de nouvelles préoccupations communes.

A cette époque, on prend conscience de l’instabilité de notre connaissance du réel. De nombreuses découvertes scientifiques liées à la structure moléculaire de la matière, aux  phénomènes lumineux, mais aussi à la locomotion ou à la vitesse permettent de mieux comprendre notre environnement. Par ailleurs, le mouvement devient la principale caractéristique d’un monde  industriel et urbain en pleine éclosion. Certains artistes étaient aussi très attachés à la musique, le moins imitatif de tous les arts, qu’ils ont parfois pris comme modèle.

Chacun à leur manière,  ils vont utiliser les couleurs et les formes comme l’alphabet d’un nouveau langage. Ils  veulent révéler la poésie de l’énergie et des choses immatérielles, l’organisation mathématique de l’univers ou encore ils souhaitent que l’art invite à une forme de participation et non pas juste une contemplation.

Par exemple, les futuristes vont s’intéresser au  mouvement, l’école allemande du Bahaus considère que l’art fait partie de la vie, ou encore des artistes constructivistes tels que Pevsner ou Gabo inventent des formes fixes, tellement dynamiques que le spectateur se trouve presque naturellement invité à en faire le tour. De son côté, à partir de 1930,  Alexander Calder réalise ce qu’on appelle définitivement des mobiles, tandis qu’avec la sculpture robotisée autonome de 1956, Nicolas Shoëffer invente l’ art cybernétique,« dialogue entre l’œuvre et son public», entre l’œuvre et son environnement.

Un peu plus tard aux Etats-Unis, au milieu des années 6O, naît le courant du minimalisme avec  des artistes tels que Frank Stella, Donald Judd, Carl André.  Leur travail et leur réflexion portent avant tout sur la perception des objets et leur rapport à l’espace. Il est aussi souvent caractérisé par un souci d’économie de moyens.

La série de sculptures d’Amalia Pica présente dans l’exposition One Thing After Another synthétise de nombreux éléments issus de l’histoire de la sculpture abstraite et de ses différents mouvements: du constructivisme au futurisme en passant par le minimalisme.

 

sources:

Dada, la première revue d’art, Calder n°146, Avril 2009

Dada, la première revue d’art, L’art Cinétique, n°110, Mai 2005

http://www.manystuff.org/?p=16492

 

 

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