mercredi 4 février 2015, par lacriee

Le Plein Pays, 2009

Vidéo, 58 min.
Courtesy de l’artiste et des films du paradoxe.

_

Né en 1968, en France
Vit et travaille à Paris et en Gironde

« J’ai découvert le cinéma documentaire quand j’étais étudiant aux Arts-Décoratifs à Paris. Ce fut un tel choc qu’il m’a fallu une quinzaine d’années avant d’en réaliser un à mon tour. Entre-temps j’ai travaillé dans les arts visuels. J’ai construit une ville pour fourmis, muré des sites touristiques, planifié un canal pour Buenos Aires, sculpté un sanglier dans le bitume… Mon expérience d’artiste m’a permis d’aborder librement l’écriture documentaire pour parler de ce qui m’intéresse : la transformation du monde et la place des habitants. »

A. Boutet

L’exposition a l l e r dehors présente Le Plein Pays, un film réalisé par Antoine Boutet en 2009. Pendant près de deux ans, l’artiste a filmé un homme vivant en marge de la société, au cœur d’une forêt française dans le Lot. Le réalisateur décrit ainsi l’expérience de cette homme vivant en marge de la société, qui bat littéralement la campagne :
« Au printemps 2005, j’ai fait la rencontre d’un homme vivant isolé en pleine forêt. Artiste, il sculpte depuis une trentaine d’années des blocs de pierre imposants. Ermite, il bâtit un réseau de tunnels, de gouffres et de grottes en osmose avec la nature, le suivi des failles du terrain ou l’observation du cheminement des insectes. (…) À l’abri dans sa maison, il enregistre des messages sonores sur des bandes magnétiques qui racontent la dérive de l’homme moderne et l’annonce de sa fin à travers des rêves prémonitoires et des souvenirs d’enfance. Ce sont des complaintes tragiques à destination d’un monde merveilleux, loin de la misère humaine, un paradis à atteindre quand la terre cessera enfin de tourner en rond. Il en est le messager, celui qui doit guider les élus le jour venu. »

Le dossier de presse sur Le Plein Pays est consultable ici.

Antoine Boutet témoigne plus longuement de cette rencontre et de son expérience de réalisateur dans un entretien réalisé par Gaillac-Morgue en 2010 ainsi que dans une interview donnée en 2011 aux Lutins du Court Métrage :

La complainte de Jean Marie :