Dance Floor et peinture flamande
Dans l’exposition de Yann Sérandour, la scène des récitals s’intitule Dance Floor, un clin d’œil aux talents de danseur de Jacques Champion de Chambonnières (dont l’une des pièces est reprise lors des récitals) et à sa composition faite de tapis de danse noir et blanc. Celle-ci forme un damier, motif récurent dans les peintures de la Renaissance et de l’époque baroque. La scène en perspective était l’élément du décor sur lequel étaient disposés les personnages et les objets, afin de raconter une histoire. Le damier se retrouve notamment dans la peinture flamande de Vermeer :
La leçon de musique, Johannes Vermeer, huile sur toile, 74 × 64,1 cm, vers 1662-1665
Dans une pièce éclairée par la lumière du jour, une jeune écolière vue de dos, prend sa leçon de musique en jouant de l’épinette. Un homme debout à côté, probablement son professeur, la regarde et l’écoute. Sur l’instrument une inscription indique : « La musique est le compagnon de la joie et la guérison de la détresse ». Sur le mur, au-dessus de la femme, un miroir tel un spectateur reflète ce qui se passe. Au premier plan, une table est recouverte d’un tapis multicolore, sur lequel se tient une carafe blanche sur un plateau.
Le Concert, Johannes Vermeer, 1663-1664
Le tableau représente une femme jouant du clavecin et un homme de dos, jouant du luth devant une femme debout à ses côtés. Au premier plan apparaissent les détails d’un tapis d’Orient posé sur une table, un violon et une viole de gambe posée sur le sol. Sur le mur à droite, on peut reconnaître L’Entremetteuse de Dirck van Baburen qui apparaît également dans Jeune Femme jouant du virginal ; à gauche un paysage pastoral sauvage.
L’art de la peinture, Johannes Vermeer, 1666
Le tableau représente une scène intime de pose où le peintre peint une femme dans son atelier, près d’une fenêtre, avec en arrière-plan une grande carte des Pays-Bas.