vendredi 6 janvier 2017, par lacriee

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Né en 1932 à New York, États-Unis.

Décédé en 2016 à San Diego, États-Unis

Poète, artiste et critique d’art, David Antin s’est installé à San Diego en 1968, où il a enseigné au département art de l’Université de Californie. David Antin a, en outre, été le commissaire de plusieurs expositions d’artistes «post Pop» et d’une exposition consacrée à Fluxus.

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Œuvre exposée:

talk poem
tuning, non daté, 90 min 18 sec
courtesy Antin et The Getty, Los Angeles

En 1972, il imagine les talk poems, en réécoutant sur son autoradio l’enregistrement d’une conférence (talk) qu’il vient de donner à des étudiants d’art à Pomona. La retranscription de cette conférence, sans capitales, virgules ni points, mais ponctuée de simples espaces blancs qu’il emploiera chaque fois que, sur la bande, il s’entendra respirer, devient le premier des talk poems: talking at pomona, publié dans un livre charnière (son cinquième livre), talking at boundaries, qui marque l’abandon de la «forme poème» :

if someone came up and started talking a poem at you / how would you know it was a poem?
Il n’a cessé depuis de « parler » (surtout dans des lieux destinés aux arts plastiques, musées, centres d’art ou galeries), d’enregistrer (David Antin est toujours accompagné, lors de ses « performances », d’un petit dictaphone) puis de retranscrire ses talk pieces qu’en trente ans il a réunies dans quatre livres : talking at boundaries (1976), tuning (1984), what it means to be avant garde (1993) et I never knew what time it was (2005).