Helen Mirra est née en 1970 à New-York, Etats-Unis.
Vit et travaille à Cambridge, Etats -Unis.
La marche constitue le mode d’action et de production d’Helen Mirra. Elle guide le choix des matériaux qu’elle utilise. L’écriture et la poésie enrichissent ces déambulations solitaires. D’une exposition à l’autre, d’un pays à l’autre, se trame selon des protocoles choisis, des œuvres dont les titres – Field Recordings, Field Notation ; Hourly Directional Field recordings ( enregistrements directionnels horaires) suggèrent une pratique de terrain élaborée en ricochet. Débutées en 2010 dans les montagnes Suisse, poursuivies dans le désert de Sonora en Arizona, puis en Bretagne à l’été 2012, les œuvres qui résultent de ce processus ne sont pas déterminées par leur situation géographique, mais par une action et une empreinte mémorielle, une photographie ou une description, à la fois sensible et matérielle. Elles traduisent l’empreinte réciproque de l’artiste et du paysage.
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Œuvres exposées
Hourly directional field recordings, Aquacheta, 5 May 2011
peinture à l’huile sur lin, 155 x 155 cm
Courtesy de l’artiste et de la galerie Nordenhake, Berlin
Débutée en Suisse, cette série est le fruit de collectes faites au cours de randonnées dans les montagnes. Toutes les heures, Hélène Mirra collecte des matériaux naturels trouvés sur son passage pour effectuer des relevés : elle prélève des pierres trouvées là, en les badigeonnant d’encre verte et en réalisant l’empreinte directe sur les toiles en lin qu’elle transporte pliées dans son sac à dos. Elle réalise également des frottements avec un bâton qu’elle enduit de peinture à l’huile. Les impressions directes de ces matériaux sont des « enregistrements directionnels horaires » effectués dans le sens de son chemin
Glacier, 2009, peinture murale, 323 x 681 cm
Courtesy de l’artiste et de la galerie Peter Freeman, Inc., Paris
L’œuvre Glacier (2009-2015) révèle des lettres blanches au pochoir sur fond gris et forme la coupe verticale d’une coulée de mots : rock (pierre), blood (sang), blanket (couverture), ground (sol), rock, mind (esprit). Les mots de ce paysage sculptural et poétique sont inspirés de l’environnement direct qui entourait l’artiste, lors de sa résidence en Suisse. Le mot « pierre » ici répété ponctue le rythme de l’œuvre, comme un écho à celui de ses pas.