Herbert Lang et L’okapi // Les ressources pédagogiques

mardi 17 janvier 2017, par lacriee

Dans la vidéo Red Rivers (In Search of the Elusive Okapi), Simon Starling revient sur le périple de l’allemand Herbert Lang en quête d’un okapi: un animal aussi rare que légendaire.

Herbert Lang
Herbert Lang est un zoologiste allemand, né le 24 mars 1879 à Oehringen dans le Wurtemberg et mort le 29 mai 1957 dans les environs de Pretoria. Il commence à travailler comme taxidermiste au muséum d’histoire naturelle de Zurich. Il émigre en 1903 aux États-Unis et est embauché par le National Museum of Natural History comme taxidermiste. Durant trois ans, il travaille sur des dioramas et des expositions d’oiseaux. Il participe en 1906 à une première expédition en Afrique conduite par le chasseur Richard Tjader et qui est chargée de collecter des spécimens au Kenya. L’expédition rapportera 178 spécimens de mammifères et 232 oiseaux. C’est Lang lui-même qui assurera le catalogue et les préparations des spécimens. En 1919, il devient assistant-conservateur au département de mammalogie du Muséum où il travaille sur la faune du Guyana.

L’Okapi
L’okapi (Okapia johnstoni), est une espèce de mammifères ruminants de la même famille que la girafe, venant des forêts équatoriales de l’Afrique centrale. Bien que connu par les Pygmées, il est «découvert» en 1901 par Sir Harry Johnston à qui il doit son nom. C’est l’un des derniers grands mammifères à être observé scientifiquement sur la planète. Cet animal dont l’allure rappelle à la fois celle du zèbre et de la girafe vit exclusivement dans une petite région au nord-est de la République démocratique du Congo, la forêt tropicale de l’Ituri, où une réserve lui est spécialement dédiée. L’okapi mesure environ 1,80 m au garrot et pèse au maximum 200 à 230 kg.
Il figure sur la liste rouge des espèces menacées de l’UICN.

Découverte
Sir Henry Morton Stanley, le célèbre explorateur britannique est le premier occidental à oser s’aventurer dans l’immense forêt de l’Ituri lors de sa dernière expédition en 1887. L’expédition fut l’une des plus importantes et des mieux équipées jamais organisées en Afrique. Le plan de l’expédition était de se rendre au Caire, puis à Zanzibar, puis de contourner l’Afrique par Le Cap, continuer en se rendant à l’embouchure du fleuve Congo, pour le remonter à l’aide de bateaux à vapeur. Le reste du parcours jusqu’au Soudan, devait se faire à pied à travers la profonde forêt d’Ituri alors inconnue des occidentaux. Cependant la faim, les maladies, les attaques des pygmées M’buti rendirent cette expédition catastrophique. La forêt de l’Ituri y gagna le titre de « forêt la plus inhospitalière du monde ».
Lors de cette traversée, Stanley entendit parler auprès des pygmées d’un animal inconnu des occidentaux qu’ils appelaient o’api. Stanley en parlera comme d’un âne proche du zèbre…
Dix ans plus tard, alors que l’okapi est devenu une légende en occident, un autre explorateur Sir Harry Johnston décide de partir à la recherche d’un spécimen complet dans l’espoir d’ajouter un nouveau membre à la liste des mammifères. Johnston organise une expédition en 1901 de laquelle il rapportera plusieurs peaux et un squelette complet en Angleterre. L’animal n’est pas un âne, pas un cheval, ni une sorte d’éland ou de zèbre mais une espèce de Giraffidé. La découverte est l’une des dernières d’un grand mammifère terrestre. Elle fit la Une de tous les journaux.
Il faudra encore près de dix ans pour capturer un okapi vivant. Cette fois se sont des américains qui dirigent l’expédition. En 1909, Herbert Lang et James Paul Chapin sont envoyés par le National Museum of Natural History de Washington dans la forêt du Congo dans le but d’étudier la faune et son environnement mais aussi pour rapporter aux États-Unis un ou plusieurs spécimens vivants. Malgré 5 années passées sur place et les talents de chasseurs des pygmées M’buti, les deux scientifiques échouèrent à capturer un okapi vivant… A l’exception d’un juvénile qui hélas mourut au bout de 10 jours par manque de lait maternel. La Première Guerre mondiale interrompit l’expédition. Lang et Chapin permirent néanmoins de mieux connaître l’animal et son territoire.

Typhaine Rouillard.

Sources:

Herbert Lang

Les fantômes de la forêt de l’Ituri