Inspirations et rencontres artistique //

mercredi 12 février 2014, par lacriee

Ziad Antar a tout d’abord étudié l’ingénierie agricole à Beyrouth, il débutera la photographie en 2000. Il est à cette époque l’assistant du photographe Hashem El Madani. Sa première série à démarche documentaire débute grâce à l’acquisition d’un stock de pellicules périmées. Il photographie tout d’abord SaÏda, puis le Liban et voyage à travers de nombreux autres pays. Il étudiera ensuite le cinéma à Paris jusqu’en 2003 où il rencontre Jean Luc Moulène. Il cite aussi Jean Marc Bustamante comme un des artiste qui l’inspire.

Jean-Luc Moulène_Au cours de sa longue carrière d’artiste plasticien et professeur, J.L. Moulène accumule une œuvre qui, au-delà de sa diversité, exprime tout à la fois une réflexion permanente sur la condition de l’artiste dans la société, une critique radicale à l’encontre des manipulations et des séductions de la représentation et une recherche formelle souvent non dénuée d’humour ou de dérision. Ses productions s’avèrent étonnamment diversifiées: dessins, quelques peintures, très nombreuses photographies, affiches, éditions spéciales de journaux, brochures, livres et sculptures.

Jean Marc Bustamante_Cet artiste français a découvert l’histoire de la photographie à la fin des années 70 grâce à William Klein dont il fut l’assistant. En 1978, il part en périphérie de Barcelone pour y réaliser une série de photographies. Ces dernières, de grands formats couleurs, nous présentent des sites indéfinis, des paysages chaotiques, vides de tout événement et de toute silhouette humaine, nourris uniquement d’un luxe de détails s’annulant les uns les autres, de fragments aspirant à devenir un tout. Dans cette série, on perçoit une caractéristique constante de l’œuvre de Bustamante, celle qui consiste à faire du paysage un pur objet de vision, un paysage  » sans qualités ».

« Je ne sais pas alors dans quelle mesure on est dans la réalité. Ou plutôt, dans quelle réalité on se trouve. Est-ce qu’une image peut durer au-delà des raisons pour lesquelles on la prend ? Que faire pour que l’image reste énigmatique et attirante ? Est-ce qu’on peut la regarder comme une expérience esthétique ? J’espère seulement que ce sont des photos qui aident à vivre.  »
Jean-Marc Bustamante, in : Le Monde du 19/09/1999, propos recueillis par Michel Guerrin.