Ismaïl Bahri // Les ressources pédagogiques

samedi 3 décembre 2016, par lacriee

Ismaïl Bahri

Né en 1978 à Tunis

Vit et travaille entre Paris, Lyon et Tunis.

www.ismailbahri.lautre.net

L’impermanence est au cœur de l’œuvre de l’artiste franco tunisien Ismaïl Bahri. En plaçant une feuille de papier battue par le vent devant l’objectif de sa caméra, qui oblitère l’image au profit d’un clignotement de lumière, en observant le reflet de la ville dans un verre rempli d’encre tenu à la main en marchant, Ismaïl Bahri effectue des gestes élémentaires, et prête attention à « ce qui arrive », à ce que ces opérations lui font faire. L’artiste place en observateur de ses propres gestes, tâtonne, parle de « myopie » vis-à-vis de son travail. Il met en place ce qu’il nomme un « dispositif de captation » de ses gestes, utilisant le plus souvent la vidéo, mais aussi la photographie, le son, sans spécialisation.

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Œuvres exposées

Revers (2016)
Vidéo numérique sonore

Dans le film Revers (2016), produit pour l’exposition, Ismaïl Bahri froisse et défroisse une page de magazine, dans un geste répété : l’image disparaît à vue d’œil tandis que l’encre de la page s’imprime sur les mains. Ce transfert dissout les visages et les corps idéalisés de ces images publicitaires, les réduit en poussière, les imprime sur les doigts, tandis que la feuille de papier devient elle-même une peau, un tissu organique.

Image extraite du film. Courtesy de l’artiste. Production Les Ateliers de Rennes 2016 et La Criée centre d’art contemporain.

Image extraite du film.
Courtesy de l’artiste.
Production Les Ateliers de Rennes 2016 et La Criée centre d’art contemporain.

Coulée douce
Installation
Fil de coton, eau
Prêt : Les Filles du Calvaire

Ismaïl Bahri présente également Coulée douce, une installation presque invisible : un fil de coton traverse l’espace, sur lequel glissent des gouttes d’eau, ralenties dans leur chute avant de s’écraser au sol et de constituer une flaque d’eau, qui s’agrandit et s’évapore pendant la durée de l’exposition. Ismaïl Bahri capte et dirige l’attention vers un microcosme auquel l’œil doit s’accoutumer. Coulée douce propose un mouvement continu, la constitution d’un organisme vivant dans l’espace d’exposition