Un sténopé est un dispositif photographique composé d’une boîte noire percée sur une des faces d’un trou de petite taille. En anglais, le sténopé se nomme « pinholes », terme qui fait référence au trou d’une aiguille. Les rayons lumineux traversent ce minuscule orifice et viennent imprimer l’image du réel sur le fond de la boîte. Le sténopé fonctionne comme l’œil humain, de ce fait, l’image formée est inversée. Pour produire une photographie sténopé il suffit de placer au fond de la boîte un papier photosensible qui réagira à la lumière.
L’invention du sténopé remonte à l’Antiquité. Selon le groupe des Stenopistes (lesstenopistes.com) Aristote découvre ce procédé optique lorsqu’il perce un trou dans le mur d’une pièce sombre afin d’obtenir l’image d’objets placés à l’extérieur de la pièce. Pendant la Renaissance il est redécouvert et l’outil de la « Camera Obscura », ancêtre de l’appareil photo, se développe. Cette chambre noire est alors utilisée par les artistes pour produire des images en perspective. Mais c’est au XIXe siècle que les premières photographies sont réalisées grâce à l’invention du papier sensibilisé à la lumière et du procédé de fixation des images. Nicéphore Nièpce (1765-1833) est l’un des premiers à se servir de cette technique d’impression du réel.
Niépce, Point de vue du gras, 1826 Niépce, La table servie, vers 1826