mardi 11 mars 2014, par lacriee

Le quotidien est ce qui relève de la vie de tous les jours. Habituelle, elle développe une normalité à condition qu’elle ne soit pas rompue par quelque chose d’exceptionnel. Le quotidien est commun à tous les hommes, il est un état constant de notre existence. Il est ancré dans la réalité. La vie quotidienne est le lieu d’une sédimentation où se fondent également tous les temps et toutes les expériences passées ou immémoriales des hommes.

Pourquoi et comment certains artistes s’inspirent ils de leur quotidien ?

Pendant très longtemps les artistes ont cherché à représenter la réalité. Prenons pour exemple les scènes de genre en peinture: « On appelle du nom de peintres de genre, indistinctement, et ceux qui ne s’occupent que des fleurs, des fruits, des animaux, des bois, des forêts, des montagnes, et ceux qui empruntent leurs scènes de la vie commune et domestique. » Diderot 1.

Les avant-gardes, par exemple l’artiste Marcel Duchamp (1887-1968), sont venues rompre cette tradition en rapprochant peu à peu l’art de la vie.

La dimension artistique de la photographie est reconnue et revendiquée en 1852 avec la première exposition qui présente quantité de marines, tableaux et même photomontages. Néanmoins la photographie ne se contente pas de « faire de l’art », elle devient également « témoin », des champs de bataille de Crimée aux barricades de la Commune. Des années plus tard, en France, les photographes Jacques- Henri Lartigue (1894-1986), Henri Cartier-Bresson (1908-2004) ou Robert Doisneau (1912-1994) proposent aux spectateurs d’observer avec un autre œil la bonne société des années 20 où le petit peuple parisien d’après-guerre. La photographie capture peu à peu l’intimité.

Dans l’installation vidéo et sonore Safe Sounds, Ziad Antar nous donne à voir des images sans artifice de sa vie de tous les jours. Ces situations sont autant de prétextes pour questionner les différents langages de la vidéo.

Dans Safe Sound, il filme ce qu’il a sous les yeux: le journal télévisé, des personnes de sa famille faisant la sieste, des discussions de voisinage… La caméra observe la ville depuis un balcon de jour ou de nuit. Comme l’œil qui balaye le paysage, celle-ci capte le flux des voitures, le bruit de tir de roquette… A travers ces moments à priori sans importance, il nous livre le vécu de ses expériences : l’ennui, l’attente. C’est une manière de rendre le réel perceptible, ici il évoque la vie durant la guerre, sans forcément « raconter ».

Dans Les Oliviers, il porte attention à des petits riens et rend la beauté simple du mouvement des branches dans le vent, des gestes de travail.

Dans Tambourro, nous voyons Ziad Antar sous sa douche, mais l’intention de l’artiste n’est pas de nous montrer le corps d’un homme sous sa douche mais plutôt de révéler l’instrument qu’il devient et l’intimité qui s’en dégage.

J.B.S. Chardin, La brioche, 1763,

Huile sur toile 47 x 56 cm
© Musée du Louvre Paris

D’autres artistes filment le quotidien:

Andy Warhol, dans Sleep,  filme en 1963 un homme qui dort pendant six heures, à raison d’une séquence de 20 minutes répétées dix-huit fois.

Dans un autre registre Raymond Depardon, Le quotidien, documentaire de la série Profils Paysans, 2005.

Pour aller plus loin:

Les nouveaux médias, dossier pédagogique du Centre Pompidou

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