Là où je suis, là d’où je viens, là où je vais // Ferruel & Guédon

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La Criée centre d’art contemporain invite les artistes Aurélie Ferruel & Florentine Guédon à mener un travail de recherche et de création à partir des collections patrimoniales des musées rennais, en regard de leur pratique et de la question du vernaculaire.

Aurélie Ferruel & Florentine Guédon inscrivent leur réflexion plastique dans une perspective anthropologique. L’humain, son histoire, sa mémoire et son savoir, en est le sujet moteur. Pour mieux l’appréhender, elles mènent un travail d’analyse sur le terrain, en immersion conviviale et collective. Depuis 2010, elles partent à la rencontre de groupes, de clans et de tribus, proches et inconnus, dont elles décryptent les mœurs, les traditions, les rites, les costumes, les danses, les chants, les spécialités gastronomiques et toutes les spécificités qui les composent. Les deux artistes tentent de saisir les objets, les gestes, les mythes et les codes qui architecturent les microsociétés dont elles s’imprègnent.

Dans le cadre du cycle artistique Lili, la rozell et le marimba, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon sont invitées à mener une résidence de recherche sur deux ans. Celle-ci se nourrit des rencontres et récits collectés auprès des professionnels et amateurs des musées des beaux-arts, du musée de Bretagne, de l’université Rennes 1 et de l’Écomusée du pays de Rennes.

En correspondances, La Criée développe un projet de jumelage avec le collège de la Binquenais, intitulé Là où je suis, là d’où je viens, là où je vais. Les élèves découvrent les collections muséales, les expositions d’art contemporain à La Criée, partagent les étapes de recherche et de création des artistes lors de rencontres et ateliers.

En 2019/2020, les élèves explorent la question « là où je suis, là d’où je viens », en constituant des collections d’objets personnels, d’objets choisis au musée de Bretagne ou par les artistes. Cette première année permet de comprendre comment se constitue une collection (en passant du privé au public, de l’individu au collectif, du vernaculaire au patrimoine). Elle a donné lieu à des enregistrements sonores autour de la « collection des chercheurs épatants » et à une création, Jolie Crâne, qui mêle des chants, des témoignages, des récits entre fictions et réalités.

En 2020-2021, il s’agit pour les élèves et les artistes de projeter « là où je vais » : à partir des matériaux collectés, quelle création imaginer ? Ferruel et Guédon choisissent d’orienter leur recherche autour des animaux parasites ; elles recueillent des histoires populaires, historiques, scientifiques ou artistiques, se référant aux animaux mal-aimés dans les collections patrimoniales et invitent les élèves à imaginer et construire leur habitat, en partenariat avec l’Écomusée.