Les étudiants du D.U. USETIC, Usages Socio-Educatifs des Technologies de l’Information et de la Communication présentent le fruit de leurs recherches et expérimentations dans le cadre d’un projet développé autour de la médiation numérique avec La Criée.
Qu’est ce que le DU USETIC ? C’est une formation de 6 mois qui se déroule à l’Université Rennes 2 en lien avec l’EDULAB ayant comme objectif central d’accompagner les étudiants vers les nouveaux métiers de la médiation numérique. Il s’agit tout au long de la formation de développer l’autonomie, la responsabilité individuelle et collective au service de l’émancipation.
Les recherches prennent appui sur les œuvres de l’exposition Alors que j’écoutais moi aussi David, Eleanor, Mariana, Delia, Genk, jean, Mark, Pierre, Shima, Simon, Zin et Virginie et se nourrissent des échanges sur les questions de transmission, médiation qui ont été soulevées tout au long du partenariat.
Inspirés par l’œuvre Cyrus de Mark Geffriaud, une œuvre non visible, cachée mais qui fait parler d’elle, Audran Busvelle et Pierre Va ont conçu le jeu vidéo Hide world : « Hide World est une façon ludo-pédagogique de découvrir et comprendre les problèmes que nous pouvons rencontrer avec nos appareils numériques. Nous avons crée un jeu qui puisse servir de support dans le cadre d’un atelier pédagogique. Nous voulions créer un jeu qui vulgarise, une sorte de jeu “fun” et “éducatif” à la fois. Ce jeu vous permet de comprendre en vous amusant que le monde numérique a une partie cachée qui est parfois dangereuse. Nous visons tous les publics, tous ceux qui sont aptes à comprendre ce qui peut se passer derrière les écrans. Ce jeu permet d’avoir une première approche sur les différentes menaces du monde numérique. » Audran Busvelle et Pierre Va
Pour jouer à Hide World : https://sbbusvelle.wixsite.com/hideworld
Inspirée par les œuvres de Jean Dupuy, Sylvie Lescarieux s’est appuyée sur les notions d’interactivité, de passage du temps, de jeu sur les codes et systèmes présents notamment dans les peinture anagrammatiques de l’artiste pour imaginer une tour en bois où nombreux systèmes interagissent. Dessinée à l’aide du logiciel Inkscape, façonnée à la découpeuse laser, équipé d’un capteur de mouvement relié à une carte Arduino programmée en fonction de l’intéractivité souhaitée, les quatre faces de l’objet s’animent :
- en échos aux œuvres Here et Léo’s clock : en approchant la main à 10cm de la tour, l’aiguille se met à tourner rapidement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre
- mise en mouvement d’un crayon qui ouvre ou ferme une porte via Bluethooth
- en échos à l’œuvre rouge à lèvres, ouverture et fermeture de la porte avec password
- en échos à Cône pyramide et d’une peinture rouge et bleue sans titre de 1965, un système de 20 LED qui passent d’une lumière rouge à une lumière bleue s’anime.
Paul Pistolesi et Jérémie Leroy ont travaillé autour des archives de l’Oramics de Daphnée Oram, mais aussi plus largement interprété l’influence de cette artiste en tant que pionnière de la musique électronique. A partir de documents vidéos, ils ont réalisé un film « Concrètement , musiques électroniques », dont l’un a fait le montage et l’autre a composé une bande sonore originale inspirée de l’univers sonore de Daphnée Oram. Le film retrace les étapes de conception de l’Oramics, présente d’autres musiciennes pionnière des pratiques electroniques comme Délia Derbyshire, Pauline Oliveiros ou Eliane Radigues puis ils ont choisi de les mettre en lien avec certaines pratiques musicales actuelles comme Bjork, Jacques, Brian Eno, Nina Kraviz ou encore Aphex Twin.