Mercredi 13 novembre, La Criée a accueilli les élèves de 6° du Collège des Ormeaux. Après être revenu sur la découverte et les missions d’un centre d’art contemporain, nous avons pu découvrir l’exposition de Seulgi Lee, dans un premier temps au travers de son titre : LE PLUS TÔT C’EST DEUX JOURS MIEUX, qui suggère déjà un jeu sur le langage.
Les enfants ont ensuite donné leurs interprétations des motifs présentés sur les couvertures nubis : un gratte-ciel, la serrure d’une porte, une pyramide, un arbre dans le désert, un terrain de foot, un kiwi épluché, un lac vert, un jeu de fléchettes, …
À la lecture des titres des œuvres, nous avons essayé de retrouver les couvertures auxquelles ils se rattachaient. Cela nous a permis de lister différents proverbes et expressions utilisés dans la langue française :
- Qui court deux lièvres à la fois n’en prend aucun
- Pierre qui roule n’amasse pas mousse
- Qui va à la chasse perd sa place
- L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt
- Qui rira bien rira le dernier
- Avant d’enlever la paille de l’œil de ton voisin, retire la poutre qui est dans le tien
- Qui ne tente rien n’a rien
- Ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace
Les élèves ont même trouvé des correspondances entre les proverbes coréens et la langue française : « Mon nez est long de trois pieds », qui signifie être étroit d’esprit pourrait renvoyer à l’expression « Regarder son nombril », ou même à l’histoire de Pinocchio. De la même façon, « Mots coulent comme de l’eau, rampent comme un insecte » nous rappelle « Le bruit qui court » ou encore l’expression « La rumeur a des antennes »…
À la suite de cela, les élèves ont mené une véritable enquête dans l’exposition, en traversant plusieurs régions du monde : la Corée du Sud, le Maroc, le Mexique, la Bretagne et le Poitou. À partir d’images représentant des fragments d’œuvres, ils devaient alors retrouver les pièces exposées, et en dégager deux notions : une première notion plutôt descriptive, et une seconde basée sur leurs émotions. C’est ainsi que l’on a pu retrouver une cible, un grillage, des sorciers, un scarabée, des cerceaux de Hula Hoop, un oiseaux, une méduse, un arc-en-ciel, un chapeau avec une ficelle, une ruche, un moteur, un passage, un chariot à bagages et des œuvres nous faisant penser aux Jeux Olympiques, à l’ennui des mathématiques, à la peur pour la nature et à l’hypnose…
Finalement, les enfants se sont réunis en groupes pour participer à des ateliers puzzles, au cours desquels ils ont assemblé des formes colorées, issues des couvertures nubis pour inventer ensuite de nouvelles compositions : une fourmi, un cyclope, un visage, mais aussi un œil ou même un avion !
Un grand merci pour toutes vos questions et pour cette grande curiosité !