David Horvitz
Né en 1981 à Los Angeles, États-Unis
Vit et travaille à Los Angeles, États-Unis
Représenté par la galerie ChertLüdde à Berlin
Diplômé en 2010 de la Miltion Avery School of Fine Art du Bard College à New York, David Horvitz a étudié la photographie et l’histoire. Sa pratique se développe sous de multiples formes : photographie, performance, livres d’artiste, interventions sur le web ou mail art. Inspiré par les artistes conceptuels tels Bas Jan Ader ou On Kawara, David Horvitz développe une œuvre nomade etj poétique qui se développe sur la durée. L’artiste questionne, au gré de ses déplacements, le rapport au temps et à ses standards de mesures, tout comme l’écologie des espaces ou des réseaux médiatiques. Utilisant différents canaux de communication, David Horvitz collecte des images ou des objets et les diffuse via des médias variés (internet, courrier, librairies). Ses œuvres se pensent par correspondances, en rhizome et circulation et procèdent par rebonds.
L’artiste se joue par exemple de la rumeur sur le web en communiquant différentes dates de naissance ou en propageant des photographies anonymes sur internet via les réseaux. Pour son projet Public Access (2010), il a réalisé une série de photographies de lui-même apparaissant de dos sur les plages le long de la côte ouest américaine. Il les a ensuite insérées sur des pages Wikipedia correspondant aux lieux. Ces images, laissées volontairement libres de droit, ont suscité une rumeur, au point que les rédacteurs de Wikipedia ont supprimé l’image de David Horvitz tout en conservant les paysages. Horvitz les a imprimés et les a placés en secret dans les sections d’histoire des bibliothèques locales le long de la côte californienne.
David Horvitz s’intéresse également dans sa pratique aux diverses formes du langage, en lien avec les territoires. Il a ainsi produit une série de poèmes visuels, Proposals for Clocks (depuis 2016), traduits dans plusieurs langues, imprimés et affichés sur des différents supports. Pratiquant un art du déplacement, il collecte en une journée des roses pour former la carte d’un territoire (par exemple Carte de Bretagne un mercredi), ou encore des morceaux de verre poli sur les plages pour réaliser des vases en verre soufflé, objets uniques et fragiles. À l’ère de la société de sur-consommation, la pratique de David Horvitz se joue de l’éphémère et de la vanité de toute chose. Il mêle avec simplicité et une grande générosité, l’art et la vie quotidienne, l’intime et le commun, en accordant une place centrale aux échanges avec le public et à la transmission.