Archive de décembre 2014

Objet

lundi 1 décembre 2014

L’objet est présent dans la tradition picturale occidentale dès l’Antiquité. Au XVIe siècle la représentation de l’objet inanimé devient un genre aÌ€ part entière, celui de la nature morte. L’objet des natures mortes apparait petit aÌ€ petit comme suspendu dans le temps et agencé par la main de l’artiste. Cézanne (1839-1906) peint des natures mortes, son sujet de prédilection, car elles présentent un répertoire inépuisable de formes, de couleurs et de lumières. En 1912 dans l’œuvre Nature morte aÌ€ la chaise cannée, Picasso assemble dans son tableau de la toile cirée et de la corde. Ces fragments d’objets réels envahissent alors la représentation.

Au travers de l’histoire de l’art, l’objet se preÌ‚tera successivement aux détournements et aux assemblages avec les Surréalistes, aux accumulations, compressions et différents pièges des Nouveaux Réalistes, aux mises en scène de la nouvelle sculpture objective contemporaine. C’est au moment où la société de consommation prend son essor, que l’objet devient un véritable matériau de l’art, notamment chez les artistes du Pop Art américain dans les années 60. Néanmoins, c’est aÌ€ Marcel Duchamp que revient le geste radical de transformer – par la seule déclaration- l’objet quotidien manufacturé en Å“uvre d’art. Ce sont des urinoirs, des portes bouteilles, ils sont appelés « ready-made » et  datent de 1913 pour les premiers. Depuis cette époque, l’objet sort du cadre de la peinture et envahit le monde réel se présentant en tant que tel sur la scène artistique.

Langage Bliss

lundi 1 décembre 2014

On peut « lire » ci-contre:  Je souhaite aller au cinéma.

Le langage Bliss est un langage idéographique développé par Karl Kasiel Blitz (1897-1985), connu sous le nom de Charles K Bliss.

Charles K Bliss a consacré une partie de sa vie à créer un langage symbolique international dont la toute première version est apparue vers 1942.

Le langage Bliss a tout d’abord été utilisé en 1971 en Ontario. Par la suite l’auteur a développé l’ambition d’en faire un langage de communication internationale.

Aujourd’hui, ce langage est utilisé dans des hôpitaux nord-américains pour communiquer avec des personnes muettes, paralytiques ou paraplégiques. Ce code se présente sous la forme d’une tablette placée devant la personne qui construit ses phrases en combinant les signes entre eux.

L’idée fondamentale de Bliss est d’utiliser des pictogrammes dont le dessin a été réduit en une combinaisons de quelques traits simples. Ces traits de base sont : des lignes droites (horizontales, verticales et obliques uniquement), des points, des cercles et différents signes(coeurs, points d’interrogations…) Les premiers symboles de base obtenus aÌ€ l’aide de ces traits vont devenir des modèles qui seront ensuite combinés pour former des concepts plus complexes. Voici quelques symboles de base:

langage Bliss

Collection

lundi 1 décembre 2014

Une collection est un ensemble d’objet ayant une ou plusieurs caractéristiques communes, choisis pour leur beauté, leur rareté, leur caractère curieux, leur valeur documentaire ou marchande.

Pourquoi  collectionne-t-on? Parce qu’on aime cette action; pour observer, comparer et étudier les objets que l’on amasse et tenter ainsi de comprendre le monde qui nous entoure. Faire une collection c’est avant tout raconter une histoire. Une collection et ses règles de fonctionnement sont personnelles. Chacun a ses raisons et sa façon de fonctionner. En France, les premières collections connues apparaissent aÌ€ la fin du 16ème siècle et l’on compte aujourd’hui encore plus de 5millions de collectionneurs.

Que collectionne-t-on? Toutes sortes d’objets, des moulins aÌ€ cafés, des cailloux, des tickets de métro, des Å“uvres d’arts…Il est aÌ€ souligner que depuis les années 70, il y a de plus en plus d’objets en circulation. Avant il n’y avait pas autant de voitures,
de téléphones, d’ampoules électriques, d’ordinateur ou de boiÌ‚te de lessive. On peut également collectionner autre chose que des objets, par exemple: des reÌ‚ves,  des sons, des images…

L’exposition présente une collection de sculptures-temples nommés Shrines, littéralement lieux de dévotion. Les Shrines ont tous été créé par Gareth Moore. Pour leur création, l’artiste collecte de façon permanente des objets, des matériaux.  Que se soient des éléments naturels: bois, terre, paille, branches, ou manufacturés: boiÌ‚te de conserve, formica, composants électriques, plaque de faux plafond ou encore des matériaux bruts: métal, bois; chaque élément qui entre dans la composition  des Shrines est soigneusement choisi,  transformé, assemblé, associé ou simplement disposé. Enfin les Shrines appartenant aÌ€ cette collection sont référencés dans un catalogue aÌ€ disposition du public où une liste détaillée indique leur composition et dimensions.

En créant sa propre collection de sculptures-temples Gareth Moore nous donne à apprécier et  reconsidérer la valeur des objets qui nous entourent ainsi que la relation que nous entretenons avec eux.