Archive de juin 2016

ABECEDAIRE

mardi 21 juin 2016

 A cupuncture : pratique de la médecine traditionnelle chinoise apparue il y a plus de 5000 ans. Elle consiste à placer des aiguilles sur des endroits précis du corps pour rétablir la santé du patient.

A lchimie : science du Moyen-Âge qui consistait à manipuler et transformer différents métaux.

B rut : ce qui est naturel, qui n’a pas été façonné par l’Homme.

C ulture : l’ensemble des connaissances acquises par une civilisation, la façon dont l’Homme transforme le monde.

C uivre : métal rouge qui conduit très bien la chaleur et l’électricité, il est essentiel au développement de la vie.

E nergie : force qui donne vie, met en mouvement, connecte les choses entre elles…

F lux : mouvement, déplacement d’énergie.

I nvisible : ce qui ne peut pas être vu. Dans l’œuvre de Joana Escoval, tout ne peut pas être perçu avec les yeux, l’invisible est important.

L ichens : végétaux composés d’algues et de champignons. Les deux espèces cohabitent ensemble et chacune aide à la survie de l’autre.

M inimalisme : mouvement artistique où l’intervention de l’artiste est aussi faible que possible. En sculpture, il se traduit par l’utilisation de formes épurées et de matériaux simples, souvent bruts.

N ature : ensemble des êtres et des choses qui composent l’univers.

O r : métal dont la température de fusion est de 1084 °C. L’artiste l’utilise dans plusieurs œuvres pour souder ensemble des tubes de cuivre. C’est un très bon conducteur de chaleur et d’electricité

assage : endroit où l’on passe, d’où on rentre, d’où on sort…

R ond : objet qui n’a pas d’angle. Dans son œuvre Untitled (for André), Joana Escoval a arrondi les angles des murs pour donner l’impression que la pièce entoure le spectateur.

S tromboli : situé au sud de l’Italie, ce volcan est l’un des plus actifs d’Europe. C’est sur cette île que Joana Escoval a habité en résidence pendant 2 mois en 2015

S imulacre : qui n’a que l’apparence de ce qu’il prétend être

S ymboles : ils peuvent cacher des choses et en révéler d’autres

Lichens

vendredi 17 juin 2016

« Apparus il y a au moins 400 millions d’années, les lichens ont une forme de vie tout à fait particulière : ils vivent d’une association stable et durable entre un individu de type champignon (eucaryote, sous forme de filaments) et une micro-algue (eucaryote) dans 90 % des lichens ou bien une cyanobactérie (procaryote). Les trois individus cohabitent parfois ensemble au sein du lichen tout en ayant des fonctionnements physiologiques et métaboliques très différents. Mais l’association est indispensable pour la formation et la survie du lichen. »

Professeur en pharmacognosie et mycologie à l’université Rennes 1, Joël Boustie est spécialiste des lichens. Il en donne cette définition au cours de sa participation aux journées d’études de la saison Battre la Campagne. L’intégralité de son intervention a été retranscrite dans une publication disponible gratuitement à La Criée.

Premier à poser le pied sur la Terre, le lichen est l’ancêtre de toutes les plantes terrestres. Véhiculées par les aérosols, apportées par le vent, les gouttelettes d’eau de mer, contenant du phytoplancton, se sont déposées sur les rochers il y a 600 millions d’années.

Aujourd’hui, on peut voir ce lichen comme à son origine. Les traînées vertes sur les arbres ou sur les statues sont des amas de ces algues vertes unicellulaires qui se sont installées sur la Terre sans y évoluer. Elles vivent agglutinées les unes contre les autres, toujours exposées à la pluie ou à l’humidité. On trouve également du lichen en haut des montagnes, qui, lors de leur formation, l’ont soulevé avec elles.1

1 Information issue du site internet plancton-du-monde.org, développé par l’aquarium Océanopolis de Brest

 

Sun Ra

jeudi 16 juin 2016

“We hold this myth to be potential.

They hold that truth to be self-evident.

But our myth is not self-evident, because it is a mystery.”

 

On pourrait traduire ces paroles de Sun Ra de la façon suivante : Nous soutenons que ce mythe est un possible. Eux soutiennent que la vérité va de soi. Mais notre mythe ne va pas de soi, puisqu’il est un mystère. C’est en référence directe à ce musicien américain que Joana Escoval nomme une de ses œuvres Our myth is not self evident because it is a mystery.

Né Herman Blount, le jazzman abandonne vite son nom de naissance pour se constituer une nouvelle identité : celle de Sun Ra, prêcheur et musicien d’inspiration cosmique. Il faut dire que l’homme adore se mettre en scène. Aux journalistes qui l’interrogent, il raconte volontiers être né sur la planète Saturne, et donne volontairement des informations contradictoires sur sa vie privée.

Loufoque mais talentueux, il marque à sa manière l’histoire du Jazz. Il sera par exemple l’un des premiers jazzmans à utiliser des claviers électroniques dans ses compositions. Il modifie lui-même ses instruments pour obtenir des sons encore jamais entendus. La musique de Sun Ra est indissociable de la philosophie cosmique qu’il prêche. Il dira d’ailleurs lui-même: « I’m a musician, but I’m an other type of musician ». Sur scène, il mélange concert, performance, danse et déclamations ésotériques. Lui et ses musiciens sont vêtus de costumes dont le vocabulaire est emprunté à la fois à la science-fiction et à l’Égypte antique. Cet aspect comique est pleinement assumé et revendiqué par Sun ra, qui trouve que les musiciens d’avant-garde manquent de sens de l’humour.

À cause de son côté décalé, Sun Ra n’a pas toujours été pris au sérieux. Pourtant, derrière ses déclarations délirantes et ses préceptes énigmatiques se cachent de vraies revendications qui ont contribué à l’émancipation du peuple noir. Il meurt en 1993, laissant derrière lui près de 200 albums, et plus d’un millier de chansons. Même si le mythe se défait progressivement, il reste difficile de discerner fiction et réalité dans le personnage qu’il s’est construit. Comme à l’intention des quelques biographes téméraires qui se sont penchés d’un peu trop près sur sa vie personnelle, Sun Ra déclare :

« They call me Mister Ra, but I call myself Mystery »

Carl von Linné

mardi 14 juin 2016

Botaniste suédois du 18ème siècle, on désigne souvent Carl Von Linné comme « le premier classificateur du vivant ». À l’époque où la botanique est encore une branche de la médecine, l’observation du vivant n’obéit à aucune règle.  Tout au long de sa carrière, le savant s’est efforcé d’apporter une rigueur scientifique dans une discipline où tout restait encore à faire.

Pourtant, ses débuts en botanique ne sont pas très encourageants. À l’âge de 20 ans, alors qu’il commence tout juste à explorer la flore scandinave, Linné manque de mourir après s’être fait piquer par une Furia Infernalis. Mais le jeune homme est passionné :

« N’hésitez pas à vous exposer au danger, quiconque vise à la gloire doit vivre dangereusement »

Cinq ans plus tard, il entame un grand périple en Laponie. Pendant 5 mois, il notera scrupuleusement ses observations dans un carnet de route, Voyage en Laponie.  L’ouvrage est hybride, entre autobiographie, observation scientifique et description de la population lapone. Le style d’écriture, lui aussi, est atypique : Linné couche ses idées sur le papier comme elles lui viennent, passant sans prévenir du suédois au latin, de la description rigoureuse à l’ironie en demi-teinte. Prose incompréhensible pour certains, poésie Linnéenne pour d’autres.

En 1741, il est nommé professeur de médecine à l’université d’Uppsala, il est alors âgé de 34 ans. Il déclenche autour de lui une véritable fièvre de la botanique. Accompagné d’une centaine d’élèves, il explore les environs de la ville, ramasse plantes et insectes, observe, herborise… Pour écrire Species Plantarum, publié en 1753, il entreprend un travail titanesque. Le livre est une immense liste où des noms de plantes se succèdent, accompagnés de descriptions précises de l’habitat, la morphologie, la répartition géographique de chaque espèce.

Du travail de Linné, on gardera surtout l’invention du système binomial. Encore utilisé aujourd’hui, il consiste à désigner le vivant par deux noms, à la fois par genre et par espèce. Même si le reste de son travail a été oublié, il reste le premier à avoir proposé une méthode de classification universelle du vivant, permettant la constitution d’une base commune de connaissance.

Médecine chinoise et acupuncture

mardi 14 juin 2016

La médecine chinoise se base sur un principe fondamental : le Qi. Sorte de flux d’énergie vitale, il est une entité invisible qui compose tout ce qui nous entoure. Le Qi circule dans le corps humain par des circuits énergétiques que l’on appelle des méridiens. Contrairement à la médecine occidentale qui soigne les maux une fois qu’ils sont installés, la médecine orientale essaye de faire en sorte qu’ils ne puissent pas survenir. Ainsi, en médecine chinoise, prévenir est aussi important que guérir.

L’acupuncture est l’une des 5 branches de la médecine chinoise. Elle consiste à veiller au bon équilibre des forces naturelles présentes au sein de notre organisme. Le Qi circule dans notre corps en 20 méridiens. Les 12 principaux sont chacun rattachés à un organe : poumon, estomac, gros intestin, cœur, vessie, rein…. Sur chaque méridien se trouvent des points d’énergie spécifiques où l’acupuncteur peut enfoncer des aiguilles, ou non, selon l’effet souhaité. Cet exercice permet de stimuler le Qi du patient et d’empêcher les déséquilibres énergétiques.

Selon le résultat recherché, l’acupuncteur doit déterminer quel point piquer, l’angle, et la profondeur de la piqure. Il existe trois types de manipulation :

  • Laisser l’aiguille en place (10 à 30 minutes)
  • Effectuer un mouvement de va-et-vient vertical
  • Effectuer un mouvement de rotation

Il existe également plusieurs types d’aiguilles, mais aujourd’hui les médecins utilisent presque toujours des aiguilles de 5cm de longueur, en acier inoxydable.

Quelques points d’acupuncture :

Bai hui (Cent réunions) : au sommet du crâne, il est le point de rencontre de tous les méridiens. Il correspond à la conscience universelle et à l’accomplissement de soi.

Yin tang  (Palais de l’esprit) : parfois appelé « troisième œil », il est situé au milieu du front entre les deux sourcils. Il est le centre de la spiritualité.

Lian quan (Fontaine latérale) : placé au niveau de la gorge, ce point est associé à la parole, l’ouïe et à la communication en général.

Shan zhong (Milieu de la poitrine) : situé symboliquement au niveau du cœur, ce point est lié à tout ce qui concerne l’amour, la compassion, l’altruisme. Il est utilisé pour soigner les maladies cardiovasculaires et respiratoires.

 

Le cuivre, l’or

mardi 14 juin 2016

L’or et le cuivre sont les premiers métaux à avoir été utilisés par l’Homme. Le premier  est rare et instable. On le trouve à l’état naturel sous 37 formes, dont une seule est stable. Le second abonde. Il est naturellement présent  dans tous les écosystèmes, et dans la plupart des organismes vivants.

cuivre brut or pepite

pépite de cuivre, pépite d’or

En physique, cuivre et or ont des propriétés remarquables. Après l’argent, ils sont les deux meilleurs conducteurs d’électricité et de chaleur. L’un comme l’autre sont très facilement malléables, soudables, assemblables… Il est souvent possible de les travailler directement à froid, par pliage ou martelage par exemple. Les deux métaux sont donc assez fragiles physiquement… mais paradoxalement, leur résistance dans le temps est grande : le cuivre est l’un des rares métaux qui ne rouillent pas, l’or est quasiment inaltérable.

Métal précieux, l’or a souvent été associé au divin et à l’immortalité. Pourtant, c’est le cuivre qui est véritablement indispensable au maintien de la vie. Il est même primordial pour l’Homme, puisqu’il permet la formation d’hémoglobine dans notre sang.

Au Moyen-Âge, les alchimistes ont prêté à ces deux métaux des caractéristiques ésotériques et mystiques. L’or était associé à un flux vital essentiel. Le cuivre était le symbole de la féminité, du cycle de la vie, de la transmission des choses….

lingot  cuivre tubes

lingots d’or, tubes de cuivre

 

 

 

Bibliographie Lichens Never Lie

mardi 14 juin 2016

BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE

 

Voyage en Laponie
Auteur : Carl von Linné
Édition La Différence, 9 septembre 2002
Collection Minos

 

Voyage au centre de la terre
Auteur : Jules Verne
Edition Le livre de poche, 7 novembre 1972
Première parution 1864

 

BIBLIOGRAPHIE JEUNESSE

 

Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède
 Auteur : Selma Lagerlöf
Edition Flammarion, 28 août 2010
Première parution 1906

 

Colibri
 Auteur : Céline Delabre
Edition Points de suspension, mars 2016

 

Un grand jardin
 Auteurs : Gilles Clément & Vincent Gravé
Edition Cambourakis, avril 2016

Les gnomes de gnou
Auteurs : Umberto Eco et Eugenio Carni
Edition Grasset jeunesse, février 1993

 

Humano Plancton, le jeu vidéo

mercredi 8 juin 2016

Conçue par l’artiste Mioshe et le développeur Thomas Rougeron, dit Tomavatars, l’application Humano Plancton vous entraîne dans les profondeurs de l’océan à la rencontre d’un monde de planctons tout aussi vivants qu’imaginaires.

Crustariste, Diatomé, Cnida, Traipointu, Oursinus, Zosaen sont quelques-uns des 126 planctons dessinés par les élèves des établissements scolaires de Rennes et Saint-Malo.

Ici le teaser de l’application !

https://vimeo.com/169516167

 

Humano Plancton : la restitution

mardi 7 juin 2016

 

Vendredi 3 juin a eu lieu la restitution publique du projet « Humano Plancton ».
Au programme : présentation de la Nuée faite à l’école Rocabey, inauguration de la fresque de Mioshe, ateliers, présentations du documentaire et du jeu vidéo.

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