Archive de janvier 2022

Bibliographie jeunesse autours des Å“uvres Dark-en-Ciel

vendredi 28 janvier 2022

Bibliographie Jeunesse

Autour de Bleus de travail

Cycle 1 et 2

  • Poussin noir, [livre] Rascal & Elliott Peter , Ecole des loisirs, 1997

Cent œufs ont éclos dans la couveuse du fermier Vitellus. 99 poussins sont nés jaune. Le dernier est tout noir. Madame Vitellus devient Maman Poule et Monsieur Vitellus devient Papa Coq. Poussin Noir, qui ne reconnaît pas ces parents-là, décide de
partir à la recherche de sa vraie famille…

  • Le canard fermier, [livre] Waddell Martin & Oxenbury Helen, collection Pastel, Ecole des loisirs, 2001

Il était une fois un canard qui vivait avec un fermier très paresseux. Le canard s’épuisait au travail. Le fermier grossissait dans son lit. Une telle situation ne pouvait plus durer…

  • Blaise 3 en 1, [livre] Ponti Claude, collection Album, Ecole des Loisirs, 2016

Cette compilation comprend trois aventures de Blaise le poussin masqué : Blaise et la tempêteuse bouchée ; Blaise dompteur de tache ; Blaise et le robinet. Blaise, le poussin masqué, aime par-dessus tout inventer des jeux, faire des bêtises, déclencher des catastrophes rigolotes en bricolant, donner des frissons de peur délicieuse à tous les autres poussins, ses amis, et puis tout arranger. Dans cette compilation de trois de ses aventures, voilà Blaise qui arrache le bouchon d’une tempêteuse bien mûre, puis qui organise une course de chaises et de faux Teuils, et encore qui fabrique un robinet pour jouer à la salle de bains et mettre de l’eau partout…

Cycle 3

  • Charivari à Cot-Cot-City, [livre] Nimier  Marie & Merlin Christophe,  Edition Albin Michel Jeunesse, 2001

Cot-Cot-City, le village du bonheur ? C’est ce que Fricatout et son chien Morsec voudraient vous faire croire. Pourtant, chez les poulets, la révolte gronde..

  • Drôles d’Artnimaux !, [livre] Larroche Caroline, Edition Palette, 2010

Les drôles d’Artnimaux, ce sont ceux que les artistes, depuis le début du XXe siècle, ne cessent d’inventer, revisitant la nature en apprentis sorciers pleins d’humour. Il y a les Artnimaux qui font sourire et ceux qui font vraiment rire. Il y a ceux qui font peur, un peu, beaucoup, carrément. Il y a les Artnimaux de la ferme et ceux d’ailleurs, ceux des airs et de la mer, et ceux, familiers, de la maison…

  • La ferme des animaux, [roman] Orwell George ,  Gallimard · Collection. Folio,  1981 (traduction française)

À la Ferme du Manoir, les animaux en ont assez d’être maltraités. Major l’ancien, leur doyen, leur a ouvert les yeux sur la tyrannie de l’Homme. Il faut faire la révolution ! Une fois le fermier banni, les animaux décident de ne plus se laisser commander. Pour veiller à cela, sept règles sont édictées et rédigées par les cochons. La dernière est claire : Tous les animaux sont égaux. Mais le temps passe, et les commandements changent, un par un. Jusqu’à ce qu’on puisse lire : Tous les animaux sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres

  • La ferme des animaux, [Dessin animé] Halas  John et Batchelor  Joy, d’après le livre de George Orwell, 1954

Lassés des mauvais traitements, les animaux de la Ferme du manoir se révoltent contre Mr Jones, le fermier. Ils le chassent et proclament une nouvelle société où tous les animaux sont égaux.

  • Le château des animaux ; t.1 : Miss Bengalore/ t.2 : Les Marguerites de l’hiver, [Bande-dessinée] Dorison Xavier & Delep Félix, Casterman, 2019

Quelque part dans la France de l’entre-deux guerres, niché au cÅ“ur d’une ferme oubliée des hommes, le Château des animaux est dirigé d’un sabot de fer par le président Silvio… Secondé par une milice de chiens, le taureau dictateur exploite les autres animaux, tous contraints à des travaux de peine épuisants pour le bien de la communauté… Miss Bangalore, chatte craintive qui ne cherche qu’à protéger ses deux petits, et César, un lapin gigolo, vont s’allier au sage et mystérieux Azélar, un rat à lunettes pour prôner la résistance à l’injustice, la lutte contre les crocs et les griffes par la désobéissance et le rire… Premier tome d’une série prévue en quatre volumes, Le Château des animaux revisite La Ferme des animaux de George Orwell (1945) et nous invite à une multitude de réflexions parfois très actuelles…

L’absurde, décalage, mélange de réalité et de fiction

  • Chicken Run, [film d’animation] Park Nick & Lord Peter, Kirkpatrick Karey, Dreamworks Animation, 2000

Ginger, poulette rebelle et ingénieuse, fait partie d’un élevage tenu d’une main de fer par un couple aussi cupide que stupide, les Tweedy. Contrairement à ses compagnes d’infortune, résignées à leur triste condition, elle multiplie, en vain hélas, les tentatives d’évasion.

  • For the birds ( Drôles d’oiseaux sur une ligne à haute tension ), [film d’animation] Eggleston Ralph, Studio Pixar, 2000

Le court métrage commence par l’apparition de deux oiseaux sur une ligne téléphonique entre deux pylônes. Peu à peu, d’autres se joignent au petit groupe et tout le monde commence à se battre pour conserver sa place sur le fil mais plus ils se battent, plus les distances entre eux se font minimes, obligeant donc les oiseaux à s’amasser au centre du fil tendu qui commence à tomber sous leur poids.

  • Angry birds –le film, [film d’animation] Kaytis Clay, Reilly Fergal, Sony Pictures Imageworks et Columbia Pictures, 2016

Le film d’animation est adapté du jeu vidéo Angry Birds sorti en 2009. L’histoire commence avec Red, un oiseau souvent colérique à cause de plusieurs raisons injustes envers lui, qui court comme un dératé pour effectuer une livraison chez une famille d’oiseaux, officiant en tant que clown pour anniversaire. Il leur apporte un gâteau, mais un accident se produit : Red brise accidentellement un Å“uf, dont le petit le prend pour son père, tout cela à cause des parents l’ayant volontairement pris de haut suite a son retard. Red passe en jugement par le chef de l’île, dont aucun habitants ne sait pas voler malgré qu’ils sont des oiseaux, et doit suivre une thérapie pour apaiser sa colère.

 

Autour du cinéma

  • Quel cinéma !, [livre] Schapira Catherine & Reyt Claude , Collection Autrement Junior Arts, 2003

Qu’est-ce que le cinéma ? Des images projetées, en mouvement, qui montrent le monde ou racontent une histoire, avec du son, des acteurs, des décors… Des images qui, depuis les premiers films, ne cessent d’émerveiller les spectateurs. Le cinéma, c’est aussi un lieu, un endroit magique où chacun peut aller, dans le noir, découvrir avec d’autres, une histoire qu’on ne raconte que pour lui seul. Ce livre ouvre les portes de ce monde fascinant et invite à s’approcher amoureusement du 7e art !

  • Qu’est-ce que l’art vidéo aujourd’hui ?, [livre] sous la direction de Moisdon Stéphanie , Beaux-Arts édition, 2008

Ce livre  propose davantage un voyage subjectif dans les mondes explorés avec ce médium par 58 vidéastes de nationalités et de générations différentes, qu’une encyclopédie.

  • Tati,  Dada [revue d’art], n°147, mai 2009

« Je veux que le film commence quand vous quittez la salle ». Le film de la vie et de l’œuvre de Jacques Tati (1907-1982) se prolongent dans DADA. En seulement six longs-métrages, il a créé une œuvre drôle et poétique, qui fait écho à l’art de son époque. Elle résonne encore dans le travail de nombreux artistes d’aujourd’hui.

  • Méliès, Dada [revue d’art], n°248, septembre 2020

Un artiste qui visait la lune… Comme les personnages de ses films, Georges Méliès (1861-1938) aura cru en ses rêves. Pionnier du cinéma, il crée en quelques années le premier studio au monde. Scénariste, réalisateur, décorateur, acteur : il développe tous ces métiers et les exerce même tour à tour lui-même. Les premiers trucs et effets spéciaux, c’est lui aussi ! Méliès est un infatigable artisan, multipliant les inventions pour créer des univers fantastiques, qui aujourd’hui encore font la magie du cinéma.

  • Les Temps modernes, [film muet] Chaplin Charlie , Chaplin – United Artists, 1936

Le film est une satire du travail à la chaîne et un réquisitoire contre le chômage et les conditions de vie d’une grande partie de la population occidentale lors de la Grande Dépression, imposées par les gains d’efficacité exigés par l’industrialisation des temps modernes.

  • Le Tableau, [film d’animation], Laguionie  Jean-François, BE-Films, 2011

Dans un tableau inachevé, vivent trois sortes de personnages que le Peintre a plus ou moins « finis ». S’estimant supérieurs, les « tout-peints» prennent le pouvoir. Persuadés que seul leur créateur peut ramener l’harmonie, Ramo, Lola et Plume réussissent à quitter le tableau pour partir à sa recherche…

 

Autour de Mineur Mineur

  • Imbattable, [Bande-dessinée], Jousselin Pascal & Croix Laurence, Dupuis, 2017

Non seulement Imbattable est imbattable, mais son super-pouvoir fait de lui le seul véritable super-héros de bande dessinée ! De la structure quadrillée des planches de BD, Pascal Jousselin a fait un champ d’exploration narrative, un espace ludique où déplacer ses personnages en toute liberté. Son super-héros bondit d’une case à l’autre et joue des décalages et des transferts, imbattable est non seulement un véritable hommage à la BD classique franco-belge, mais aussi une formidable expérience de lecture, dynamique et inventive.

Ce dessin animé court a pour vocation d’expliquer aux enfants un sujet d’actualité, économique, politique ou social, en mêlant pédagogie et humour. En 1978, des membres de l’ONU se sont réunis pour travailler à une Déclaration des droits de l’enfant. Le 20 novembre 1989, la Convention internationale des droits de l’enfant a été signée par 195 Etats.

La Petite Fabrique, un atelier avec l’artiste Line Simon

jeudi 13 janvier 2022

Pour ces deux nouveaux ateliers de « La Petite Fabrique » au sein de l’exposition Molusma d’Elvia Teotski, l’artiste Line Simon propose aux enfants de s’intéresser aux réactions physique et chimique de matériaux glanés à portée de main autour de La Criée pour faire bâtir et faire apparaître une image.

«L’automne est arrivé, choisis quelques feuilles qui tombent autour de toi. Avec du jus de clous, leurs lignes vont se dévoiler. Elles vont se transformer en briques, prêtes à être empiler pour construire une architecture imaginaire ! » Line Simon

Télécharger le tuto  La petite fabrique#6 une image à bâtir_Elvia Teotski

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Retour en images sur l’atelier

  • Le matériel et le procédé

Des feuilles d’arbres  fraîchement tombées à découper et assembler en une petite construction sur du papier, du jus de clous (c’est à dire quelques clous rouillés dans un bocal en verre avec de l’eau) préparé 24h à 48h en avance, un marteau pour marteler les feuilles sur le papier (attention aux doigts), une bassine pour  immerger la feuille de papier dans le jus de clous … que va-t-il se passer ?

  • Le résultat 

Le tanin des feuilles réagit aux oxydes de fer du jus de clous,  les couleurs se modifient, les empreintes évoluent et l’image… apparaît !

 

 

LA PETITE FABRIQUE #6_UNE IMAGE À BATIR

jeudi 13 janvier 2022

Autour de chacune des expositions du cycle Lili, la rozell et le marimba, l’artiste Line Simon propose une technique pour créer des images.
Des ateliers à faire chez soi, à l’école, seul·e ou accompagné·e.

Téléchargez La petite fabrique#6 une image à bâtir_Elvia Teotski

Elvia Teotski est une artiste qui s’intéresse aux sols et au vivant. Pour l’exposition Molusma, elle prélève dans plusieurs environnements de la terre, des algues et des organismes vivants qu’elle réunit dans une composition fragile. Après avoir fabriqué des briques de terre crue et algues séchées, des sculptures en forme de voûtes, tunnels ou petits abris ont été construites sur place à La Criée ; elles sont habitées par des criquets. D’autres Å“uvres, comme une grande image imprimée sur du papier alimentaire, complètent cet ensemble où s’opèrent en permanence de minuscules changements.

« L’automne est arrivé, choisis quelques feuilles qui tombent autour de toi. Avec du jus de clous, leurs lignes vont se dévoiler. Elles vont se transformer en briques, prêtes à être empiler pour construire une architecture imaginaire ! »

Atelier 4 : dessin technique et sculpter les reliefs du coffre paysage

vendredi 7 janvier 2022

ATELIER 4

  • 1ère partie : aller vers le dessin technique

Après avoir regardé et commenté les dessins de chacun, réalisés lors de la dernière séance, les élèves ont récupéré l’ensemble de leurs dessins puis ont finalisé soit leur dessin au marker, soit à l’aide de la plastiline en volume ou enfin ils ont pu commencer leur technique qui devra être réalisé en janvier prochain. Après un temps de réflexion,une moitié de classe a choisi de retravailler sa forme et l’autre s’est dirigée vers le dessin technique : celui-ci doit être réalisé à la règle ou à l’aide des gabarits confiés lors de la première séance. Les courbes dessinées par ces gabarits sont essentielles pour la suite du projet : elles vont permettre aux formes d’être reliées les unes les autres.

  • 2ème partie: sculpter les paysages du « coffre paysage »

Dans un second temps, les élèves se sont rendus dans l’atelier afin de poursuivre leur projet collectif. Ils ont continué le repérage afin de faire apparaître les contours des éléments qu’ils ont photographié  lors de la visite des marais de Dol. Une fois les lignes principales esquissées grâce aux petits trous, ils ont distingué les zones d’arrière-plan par des hachures (celles qui seront les plus creusées). Puis petit à petit, grâce à des hachures moins marquées, ils vont faire apparaître les différentes strates et profondeurs des cinq bas-reliefs.

Les élèves se sont entraînés à utiliser des gouges, certaines plus plates que d’autres, d’autres en forme de V.

  • 3eme partie, et pas des moindres : le goûter de Noël, MIAM !

Atelier 3 : préciser les contours

vendredi 7 janvier 2022

Atelier 3

  • 1ère partie : Préciser les contours

À l’aide de markers à la pointe biseautée sur feuilles bristols, les élèves ont repris les formes choisies lors de la séance précédente. Après quelques dessins, Julien Laforge leur a proposé un exercice pour aller vers une synthèse de cette forme. Après deux dessins réalisés en 5mn, puis 3min, ils ont dû refaire leur pièce en 30/45 secondes. Cela leur a permis de libérer leurs gestes et ainsi de se détacher de l’élément choisi pour aller vers une forme plus abstraite.

Dans un second temps, l’artiste leur a proposé un exercice, cette fois pour appréhender leur forme en volume. À l’aide de morceaux de cartons et de plastiline (une pâte à modeler qui ne durcit jamais et permet de réaliser des modelages, sculptures, prototype etc.), les élèves ont poursuivi leurs recherches en volume et préciser leurs formes.

  • 2ème partie : Poursuite du « coffre paysage »

Après avoir réalisé le débit du bois qui accueillera les bas-reliefs, l’artiste leur a montré une technique pour reproduire l’image. Ils ont d’abord disposé une reproduction de l’image à l’échelle 1 sur la planche de bois. Puis, ils ont réalisé des petits trous à l’aide d’un clou et d’un marteau (ou d’une masse), cela permettra d’esquisser les contours de la forme à représenter, une forme qui sera sculptée grâce à des gouges. Ces planches seront par la suite fixées au coffre. La construction de ce dernier a été amorcée en parallèle par le pré-débit du bois qui servira à la réalisation des montants et des traverses.

  • Les reporters :

À chaque séance, un élève se porte volontaire pour documenter la journée. Il prend des notes tout au long de l’atelier, détaillant ce qu’il s’y est fait mais également en étant libre d’exprimer son ressenti. Puis dans un second temps, il se rend au CDI afin de rédiger un article qui est ensuite publié sur ce blog. La réalisation des articles, en plus de faire trace, constituera la production écrite (traditionnellement faite de façon individuelle) qui sera évaluée pour les oraux de fin d’année lors de la présentation de leur chef d’Å“uvre.

La trace, un acte volontaire comme involontaire

mercredi 5 janvier 2022

Molusma, ce mot vous semble sûrement inconnu. Il est apparu dans les années 60, originaire du grec, il signifie la tâche et la souillure. Maurice Fontaine en propose une définition : ère géologique actuelle. Celle-ci est marquée par la production des déchets qui vont profondément altérer notre environnement. Ainsi, il prend tout son sens dans le travail d’Elvia Teotski. La trace, qu’elle soit volontaire ou involontaire, n’a cessé de questionner l’artiste. 

Comment Elvia Teotski s’approprie la trace du vivant ? 

Tout d’abord, il est nécessaire de définir la trace. La trace est une empreinte ou une suite d’empreintes, de marques, que laisse le passage d’un être ou d’un objet. Elle peut prendre différentes formes : être à peine perceptible à l’Å“il nu comme être imposante dans le paysage. Ces variations peuvent-être dues à l’acteur d’une trace.

Ainsi, celle-ci peut être à la fois un acte volontaire ou involontaire. Volontaire, par l’activité humaine et sa transformation sur le paysage, l’Homme va ainsi dégrader son environnement par le biais de constructions ou même d’un simple passage par exemple. Il va marquer son passage en laissant des indices derrière lui. Nous pouvons l’observer dans l’exposition Molusma où l’artiste a souhaité laisser les déchets de l’Homme comme une paire de lunettes et un briquet. Ils sont entremêlés avec les algues et la terre.

Enfin, la trace peut être involontaire. Par le mouvement, les êtres vivants sans le vouloir vont venir laisser un indice de leur passage. Elvia Teotski a intégré des criquets dans le lieu de l’exposition. Par leurs déplacements, ils vont créer des empreintes sur les structures en brique de terre. La trace peut donc prendre diverses formes et avoir un impact plus ou moins important sur le paysage et ainsi transformer l’environnement.

 

Le travail de l’artiste a été modifié par différents facteurs. La variation du climat causé par les flux de personnes dans le lieu, la température extérieure et intérieure ont produit involontairement des traces sur les micro-architectures. Ces causes ont des conséquences sur l’aspect visuel des constructions, mais aussi sur leurs matérialités. Par exemple, on peut observer que la plasticité de la terre augmente en rugosité, elle se rétracte, elle devient plus friable, elle se divise et elle s’affaisse. De plus, la teinte de la terre a subi une modification involontaire de l’artiste, car elle a été prélevée de son environnement puis mise en forme dans un espace intérieur, par conséquent elle n’a plus ses apports nutritifs. Toutefois, la marge de contrôle que l’artiste n’a pas sur l’évolution de cette matière vivante laisse place à une esthétique singulière avec un camaïeu de brun et d’orange.

Dans les productions de l’exposition, le processus technique de l’artiste a produit des traces. Les outils (mains, eau, moule, spatule, coffrage…) qu’elle a pu utiliser pour mettre en forme les briques de terre et d’algue, ajouter des jointures puis fonder des ensembles (leur organisation) laissent chacun leur marque. La maîtrise des outils utilisés est variable, car le geste de l’humain n’est pas mécanique. Il est modifié par la tension, la force, l’agilité et les caractéristiques de la surface sur laquelle il agit. Il peut être répétitif, mais il n’est pas identique.

D’autre part, les multiples pierres que l’artiste a décidé d’incorporer à ses structures présentent des traces issus de leur contexte de provenance (chantier de démolition). La trace de certaines techniques de construction est nettement visible comme les briques organisées et fixées avec du ciment. Ayant été prélevé d’un assemblage de matériaux, les pierres sont irrégulières, impactées, fendues, brisées et râpées. Ces actions sur les pierres ont pu être réalisées par le temps, les outils de démolition ou bien par plusieurs matières qui se sont chevauchées. Cependant, la soustraction des morceaux sur les pierres offre un aperçu de la composition intérieure du matériau et pas seulement de son état de surface extérieure. L’exposition Molusma nous questionne sur les constructions humaines à travers divers éléments tangibles. Toutefois, elles apparaissent aussi sous la forme de l’écriture avec des informations marquées à la peinture, au marqueur ou bien au crayon.

 

Tout d’abord, la trace est présentée de différentes manières comme expliquée ci-dessus, toutefois, la manière la plus explicite de la rencontrer, est celle de l’Homme par la présence de déchets (briquet, lunettes, éponge, textile, mousse, béton, morceaux de plastique…) mais aussi de déchets végétaux.

En effet, les algues emportent ces déchets, des déchets qui évoluent dès leur contact avec la nature, une dégradation de ces déchets est visible à l’Å“il nu dans Molusma. 

Ces déchets montrent une évolution différente dans le travail de la brique, car finalement, ils la composent involontairement. Les déchets ayant déjà plus ou moins évolués dans le milieu naturel, n’ont pas la même apparence et influencent l’évolution de la brique employée par Elvia Teotski, leur apparence diffère dans le temps. 

La composition naturelle des briques (terre et algue) n’est pas la même car la nature ne produit pas des choses similaires. L’aléa de cette composition montre une évolution différente que l’on peut constater par le séchage, des craquelures sont présentes, tandis que sur d’autres, on remarque de la moisissure, des déchets comme des morceaux de béton, de plastique, de textile sont de plus en plus visibles après le séchage. 

La température du lieu d’exposition joue aussi sur l’évolution de la brique, car plus il fait chaud plus la terre aura du mal à garder sa forme initiale. Au fur et à mesure de l’exposition la terre s’effrite sur le sol, on voit une différence entre le début et la fin de l’exposition. 

En parallèle, Elvia Teotski utilise ses algues pour faire passer un message aux habitants bretons. La présence des déchets montre une activité humaine qu’Elvia Teotski cherche à dénoncer par l’utilisation d’algues vertes toxiques et envahissantes sur le littoral breton. La trace de l’algue est présente dans l’exposition afin de mettre en avant la problématique de la région importante à traiter pour préserver le paysage breton. 

Elvia Teotski a donc utilisé des éléments du territoire breton, travailler localement, pour limiter son impact sur l’environnement et révéler l’impact des êtres vivants sur l’environnement. Cet acte peut être plus ou moins néfaste sur l’environnement du fait de sa nature : volontaire ou involontaire.

Victoire, Maud, Léa M.