C’est le grand jour, ce jeudi 16 mai à 16h45, l’exposition ouvre ses portes. Cette dernière vient conclure les quatre mois de la résidence Les Merveilles au sein de l’école Jean Moulin.
En amont, l’artiste Gabrielle Manglou, assistée de l’équipe de la Criée et de Pascal, le concierge de l’école, a procédé au montage de l’exposition dans la salle d’atelier.
Les enfants sont les premiers à découvrir l’exposition à laquelle leurs créations ont contribué. En effet, elle met en scène des objets qu’ils ont élaborés tout au long de la résidence, retravaillés et mis en valeur par l’artiste. Gabrielle est ravie de leur présenter le fruit de leurs réalisations communes mais avant, elle leur explique que la salle a changé de statut, passant d’atelier à salle d’exposition, et que les Å“uvres nécessitent une attention particulière. Ils franchissent le seuil de la salle et découvrent que leurs travaux sont devenus de véritables Å“uvres d’art.
L’espace est complètement transformé. Un fin voile coloré est suspendu au-dessus de la porte, flottant à mi-hauteur et invitant les visiteurs adultes à se pencher pour entrer. De salle de classe classique, elle est devenue une véritable salle d’exposition. Les tables ont été retirées et l’espace dégagé. Des socles aux couleurs pastel sont disposés le long des murs et au centre de la pièce. Cette mise en scène permet aux différentes Å“uvres de prendre toute leur dimension artistique.
Les enfants entrent prudemment dans la salle et découvrent ce nouvel environnement. Ce qui attire leur attention en premier lieu, c’est le son. Dans la salle, l’ambiance est calme et apaisante. Le travail sonore réalisé avec les enfants par Fabrice Laureau et Gabrielle Manglou résonne dans la pièce. Des sons de bols tibétains et une voix douce récitant une comptine et les prénoms des enfants se font entendre. Les classes successives posent les mêmes questions et demandent d’où provient ce son. L’artiste leur explique qu’il s’agit des sons qu’ils ont produits lors de l’atelier son, retravaillés par le Duo Core.
Ces sons ont été édités sous la forme de disques vinyles transparents. Amandine explique aux élèves ce qu’est un disque vinyle, comment il est fabriqué et de quelle matière il est composé. Grâce à sa platine vinyle, elle leur montre comment les sillons du disque produisent des sons. Une fois le vinyle en fonctionnement, les enfants ont la surprise d’entendre leurs prénoms. Ils répètent avec enthousiasme les prénoms qu’ils reconnaissent.
L’installation est à hauteur d’enfants. Ils font le tour des différentes œuvres, cherchant à reconnaître leurs créations. Certains identifient leurs dessins, ou ceux de leurs camarades, tandis que d’autres se reconnaissent sur les photos. Les amulettes sont mises en scène, accrochées au plafond ou posées sur des socles. Les vases et dessins sur tissus trouvent également leur place dans l’exposition. Les premiers accueillent des fleurs, les seconds prennent la forme d’un totem surmonté d’un épi de maïs. Les pancartes sur lesquelles les enfants ont adressé leurs remerciements à la nature sont aussi affichées. Enfin, les photos créées lors de l’atelier périscolaire, rehaussées de subtiles dorures et aquarelles, sont exposées sur un panneau. Le long du mur, les 48 carnets des enfants, fil rouge de cette résidence, sont mis en scène, chacun ouvert à une page, formant ensemble une composition d’images.
À côté, les tapis et coussins assemblés par Gabrielle Manglou forment un coin lecture, où ont été disposés les livres de la résidence ainsi que des confettis. Les élèves s’installent dans cet espace dédié à la lecture. Naturellement, ils jouent avec les confettis qu’ils lancent, tout en consultant les livres qui leur sont proposés.
Comme si l’exposition de la salle d’atelier débordait dans le couloir, celui-ci a également été aménagé. Le prolongement de l’exposition se compose des travaux des enfants ainsi que de tirages polaroids. Leurs travaux de l’atelier Cosmos sont affichés, formant une voie lactée colorée le long des murs du couloir, tandis qu’un puzzle de « Merci » occupe le haut de l’espace. En dessous, les fiches de présentation des élèves, transmises à Gabrielle, sont aussi disposées sur le mur. Elles montrent le visage de chaque enfant accompagné de ça qu’ils aiment toucher, voir et sentir dans la nature.
Quatre tables sont alignées, formant un point documentaire où sont exposés les livrets de la restitution ainsi que « Les hasards ». Ces cinq cahiers présentent pêle-mêle les photos prises lors des ateliers tout au long de l’année, les productions des enfants ainsi que le travail de Gabrielle Manglou sous forme d’images en pleine page. Entre noir et blanc et couleurs, les images sont mises en dialogue de manière dynamique, illustrant la résidence. Loana les montre aux élèves qui sont ravis de se reconnaître et de reconnaître leurs travaux.
L’ouverture publique
À 16h30, à la sortie de l’école, l’exposition s’ouvre enfin au public. Les parents et les enfants présents sont invités à pénétrer dans l’école afin de visiter l’exposition. Les différents partenaires du projet sont également venus assister à cette restitution. La salle est comble et chaque visiteur en va de ses compliments.
La visite publique se termine par une prise de parole sous le préau. Les enfants, accompagnées de leurs enseignantes, avaient préparé de très beaux textes exprimant leur ressenti sur la résidence, ce que cela leur a apporté et ce qu’ils en retiendront. Gabrielle prend ensuite la parole pour remercier les enfants de leur participation et exprimer sa gratitude envers les différentes personnes qui l’ont soutenue dans ce projet.
Place ensuite au goûter fantastique offert par la ville de Rennes ! Des brochettes de fruits, crêpes et jus ont régalé les enfants comme les adultes et ont mené à des discussions animées entre les personnes présentes. C’est ainsi que s’est conclue la résidence à l’école Jean Moulin.
L’exposition Le temps s’ouvre (an digor amzer) reste accessible durant une semaine sur rendez-vous.
De plus, l’exposition s’étendra à la maison de quartier Villejean avec Les enfants paysages du 21 au 28 mai.