Archive de mai 2024

Le temps s’ouvre (an digor amzer)

mercredi 29 mai 2024

C’est le grand jour, ce jeudi 16 mai à 16h45, l’exposition ouvre ses portes. Cette dernière vient conclure les quatre mois de la résidence Les Merveilles au sein de l’école Jean Moulin.

En amont, l’artiste Gabrielle Manglou, assistée de l’équipe de la Criée et de Pascal, le concierge de l’école, a procédé au montage de l’exposition dans la salle d’atelier.

Les enfants sont les premiers à découvrir l’exposition à laquelle leurs créations ont contribué. En effet, elle met en scène des objets qu’ils ont élaborés tout au long de la résidence, retravaillés et mis en valeur par l’artiste. Gabrielle est ravie de leur présenter le fruit de leurs réalisations communes mais avant, elle leur explique que la salle a changé de statut, passant d’atelier à salle d’exposition, et que les Å“uvres nécessitent une attention particulière. Ils franchissent le seuil de la salle et découvrent que leurs travaux sont devenus de véritables Å“uvres d’art.

L’espace est complètement transformé. Un fin voile coloré est suspendu au-dessus de la porte, flottant à mi-hauteur et invitant les visiteurs adultes à se pencher pour entrer. De salle de classe classique, elle est devenue une véritable salle d’exposition. Les tables ont été retirées et l’espace dégagé. Des socles aux couleurs pastel sont disposés le long des murs et au centre de la pièce. Cette mise en scène permet aux différentes Å“uvres de prendre toute leur dimension artistique.

Les enfants entrent prudemment dans la salle et découvrent ce nouvel environnement. Ce qui attire leur attention en premier lieu, c’est le son. Dans la salle, l’ambiance est calme et apaisante. Le travail sonore réalisé avec les enfants par Fabrice Laureau et Gabrielle Manglou résonne dans la pièce. Des sons de bols tibétains et une voix douce récitant une comptine et les prénoms des enfants se font entendre. Les classes successives posent les mêmes questions et demandent d’où provient ce son. L’artiste leur explique qu’il s’agit des sons qu’ils ont produits lors de l’atelier son, retravaillés par le Duo Core.

Ces sons ont été édités sous la forme de disques vinyles transparents. Amandine explique aux élèves ce qu’est un disque vinyle, comment il est fabriqué et de quelle matière il est composé. Grâce à sa platine vinyle, elle leur montre comment les sillons du disque produisent des sons. Une fois le vinyle en fonctionnement, les enfants ont la surprise d’entendre leurs prénoms. Ils répètent avec enthousiasme les prénoms qu’ils reconnaissent.

L’installation est à hauteur d’enfants. Ils font le tour des différentes œuvres, cherchant à reconnaître leurs créations. Certains identifient leurs dessins, ou ceux de leurs camarades, tandis que d’autres se reconnaissent sur les photos. Les amulettes sont mises en scène, accrochées au plafond ou posées sur des socles. Les vases et dessins sur tissus trouvent également leur place dans l’exposition. Les premiers accueillent des fleurs, les seconds prennent la forme d’un totem surmonté d’un épi de maïs. Les pancartes sur lesquelles les enfants ont adressé leurs remerciements à la nature sont aussi affichées. Enfin, les photos créées lors de l’atelier périscolaire, rehaussées de subtiles dorures et aquarelles, sont exposées sur un panneau. Le long du mur, les 48 carnets des enfants, fil rouge de cette résidence, sont mis en scène, chacun ouvert à une page, formant ensemble une composition d’images.

À côté, les tapis et coussins assemblés par Gabrielle Manglou forment un coin lecture, où ont été disposés les livres de la résidence ainsi que des confettis. Les élèves s’installent dans cet espace dédié à la lecture. Naturellement, ils jouent avec les confettis qu’ils lancent, tout en consultant les livres qui leur sont proposés.

Comme si l’exposition de la salle d’atelier débordait dans le couloir, celui-ci a également été aménagé. Le prolongement de l’exposition se compose des travaux des enfants ainsi que de tirages polaroids. Leurs travaux de l’atelier Cosmos sont affichés, formant une voie lactée colorée le long des murs du couloir, tandis qu’un puzzle de « Merci » occupe le haut de l’espace. En dessous, les fiches de présentation des élèves, transmises à Gabrielle, sont aussi disposées sur le mur. Elles montrent le visage de chaque enfant accompagné de ça qu’ils aiment toucher, voir et sentir dans la nature.

Quatre tables sont alignées, formant un point documentaire où sont exposés les livrets de la restitution ainsi que « Les hasards ». Ces cinq cahiers présentent pêle-mêle les photos prises lors des ateliers tout au long de l’année, les productions des enfants ainsi que le travail de Gabrielle Manglou sous forme d’images en pleine page. Entre noir et blanc et couleurs, les images sont mises en dialogue de manière dynamique, illustrant la résidence. Loana les montre aux élèves qui sont ravis de se reconnaître et de reconnaître leurs travaux.

L’ouverture publique

À 16h30, à la sortie de l’école, l’exposition s’ouvre enfin au public. Les parents et les enfants présents sont invités à pénétrer dans l’école afin de visiter l’exposition. Les différents partenaires du projet sont également venus assister à cette restitution. La salle est comble et chaque visiteur en va de ses compliments.

La visite publique se termine par une prise de parole sous le préau. Les enfants, accompagnées de leurs enseignantes, avaient préparé de très beaux textes exprimant leur ressenti sur la résidence, ce que cela leur a apporté et ce qu’ils en retiendront. Gabrielle prend ensuite la parole pour remercier les enfants de leur participation et exprimer sa gratitude envers les différentes personnes qui l’ont soutenue dans ce projet.

Place ensuite au goûter fantastique offert par la ville de Rennes ! Des brochettes de fruits, crêpes et jus ont régalé les enfants comme les adultes et ont mené à des discussions animées entre les personnes présentes. C’est ainsi que s’est conclue la résidence à l’école Jean Moulin.

L’exposition Le temps s’ouvre (an digor amzer) reste accessible durant une semaine sur rendez-vous.

De plus, l’exposition s’étendra à la maison de quartier Villejean avec Les enfants paysages du 21 au 28 mai.

Atelier Risographie à l’édulab-Pasteur

mardi 7 mai 2024

Le 17 avril, dans le cadre des Merveilles, s’est déroulé un atelier a lieu à l’Édulab, réunissant les élèves du périscolaire pour créer des affiches utilisant la technique de la Risographie.

La première partie de l’atelier est l’occasion pour les élèves de revenir sur les thématiques abordées lors des ateliers sur le temps scolaire et pour certains de découvrir l’univers de Gabrielle Manglou. L’artiste prend ensuite le temps d’expliquer la technique d’impression en Risographie à l’aide d’exemples d’affiches montrés aux enfants. Les affiches qu’ils vont concevoir se basent sur les photographies polaroid réalisées lors des ateliers.

Découper, écrire et plier

Les enfants sont répartis en trois groupes, chacun avec une tâche spécifique : découper des formes dans des magazines, écrire des éléments de la nature et plier des copies en noir et blanc des polaroids agrandis. Les éléments ainsi créés sont disposés au centre d’une table.
Sur les photographies imprimées en grand format, une feuille de calque est placée pour assembler et coller les éléments de chaque composition. Les enfants participent activement à cette étape, guidés par Gabrielle. Chaque composition est imprimée avec une couleur différente, la première en rose et la seconde en bleu.

Les enfants-paysages

Une fois les impressions prêtes, elles sont disposées pour être observées par tous, permettant à l’encre fraîche de sécher, bien que celle de la Risographie ne sèche jamais entièrement. Les enfants reçoivent chacun un exemplaire des affiches créées. Les éléments créés lors des ateliers seront exposés à la Maison de Quartier de Villejean du 21 au 28 mai 2024, sous le titre Les enfants-paysages.

 

Atelier 10 Remerciements

vendredi 3 mai 2024

Cette séance a eu lieu les 11 et 12 avril 2024, il s’agit de la dixième et la dernière du projet Les Merveilles.

L’agitation de l’imagination

Gabrielle commence cette dernière séance d’atelier par une mise en contexte. L’objectif de la séance est de remercier la nature sous toutes ses formes. Elle explique aux élèves qu’elle a dessiné au tableau des icônes correspondant à différentes catégories de mots. Afin d’enrichir leur vocabulaire, les enfants sont invités à trouver des mots correspondant aux différentes catégories : les végétaux, la nourriture, les animaux domestiques, les animaux sauvages, les insectes, ou encore ce qui se trouve au-delà des étoiles.

Avant d’entamer l’exercice et pour stimuler leur imagination, Gabrielle leur demande de former un cercle sur le tapis. Elle leur indique ensuite de former un réceptacle avec leurs mains et de fermer les yeux. Puis, elle leur propose d’imaginer, au creux de leurs mains, un petit animal. Les enfants qui le désirent énoncent quel animal ils ont entre leurs mains : un papillon, un tigre, un serpent… Toujours les yeux fermés, ils doivent maintenant imaginer dans leurs mains tous ces animaux à la fois : un gros chat, un petit poisson, une chauve-souris… et souffler dessus pour que tous ces animaux se répandent partout dans la pièce.

Dans un second temps, l’exercice consiste à répéter le même procédé en imaginant d’abord, cette fois-ci, une couleur au creux de leurs mains : orange, violet, vert… Puis de donner à cette couleur une forme : triangle, cercle, cube… et enfin d’ajouter une texture : fourrure, en pierre ou en coton…

Enfin, elle les invite à souffler dessus pour les disperser.

Remerciements à la nature

Après cette mise en imagination, les élèves vont chercher leurs carnets dans la grande armoire au fond de la salle. De nombreux feutres sont disposés sur les tables, ils sont de différentes couleurs et de différentes épaisseurs. La consigne est la suivante : écrire dans leur carnet des remerciements aux différents éléments de la nature. Les enfants sont invités à faire appel à leur imagination pour trouver des mots originaux. Gabrielle leur donne l’exemple de l’eau dont l’idée peut être poussée plus loin en pensant à l’eau de la mer, l’eau des glaçons ou la pluie.

Les élèves se mettent alors à écrire les phrases dans leur carnet. On voit que certains s’influencent mutuellement, « Merci les lapins » se retrouve noté dans les carnets de toute la rangée. Si certains écrivent en monochrome, d’autres dessinent les choses qu’ils remercient à chaque fois, d’autres encore écrivent une lettre de chaque couleur. Quelques-uns parviennent à varier leurs remerciements en trouvant des idées particulièrement originales comme « Merci les tilleuls », plusieurs d’entre eux préfèrent citer des catégories d’animaux comme « Merci les félins ».

Une fois leurs pages bien remplies, il est temps de passer à une nouvelle phase de l’atelier : l’écriture des pancartes. Avant l’atelier, Gabrielle a pris soin de préparer une douzaine de pancartes qu’elle a peintes couleur lavande. Les enfants ont pour rôle d’écrire sur ces pancartes les remerciements qu’ils adressent aux différents éléments de la nature. Elle leur explique qu’il s’agit d’un travail collectif et que plusieurs élèves écrieront sur chaque pancarte. Avec beaucoup d’applications, les enfants écrivent leurs phrases.

L’histoire de livres

Pour les enfants qui ont terminé rapidement l’activité, Gabrielle propose à ceux qui le souhaitent de leur lire une histoire. Installés allongés sur le tapis, elle lit à voix haute deux livres. Ces livres sont particuliers, car c’est Gabrielle qui les a illustrés.

Excuses-excuses et La chose bizarre