A mmonite : fossile d’un animal marin dont la coquille est en forme de spirale. Dans l’Å“uvre Festina Lente, une ammonite obstrue le porte-voix d’un mégaphone de même diamètre.
A pocalypse : évoque la destruction du monde, une grande catastrophe. La notion de fin du monde figure dans plusieurs mythes (mythologie grecque, mythologie nordique) mais aussi dans la Bible ou encore dans le Coran. Ce thème est présent dans l’exposition Avaler les cyclones, notamment avec l’image du cyclone qui peut évoquer le danger ou les catastrophes naturelles, comme en témoigne l’Å“uvre Apocalypse. Composée d’une pale d’hélicoptère et d’une baguette de direction d’orchestre, elle induit la chute et évoque l’accident.
A quarelle : technique de peinture à l’eau sur un support papier. Il s’agit d’une peinture légère, qui permet de jouer sur des effets de transparence. Cette technique est employée par Evariste Richer pour Le monde foudroyé, qui s’apparente à une carte du monde colorée et qui contraste par l’utilisation de l’aquarelle, avec la rigueur scientifique d’une carte météorologique.
C atastrophe naturelle : phénomène naturel qui peut être très violent et peut causer beaucoup de dégâts. Elle peut prendre différentes formes telles que les inondations, les séismes, les orages, les cyclones ou encore les éruptions volcaniques. Il en est question par exemple dans l’Å“uvre Monument à la dernière plume présentée dans l’exposition. Le paratonnerre qui figure dans l’Å“uvre, évoque la foudre et l’orage.
C artographie : étude et réalisation de carte géographique. Evariste Richer pour son Å“uvre Le monde foudroyé, cartographie les impacts de foudre en aquarelle. Il s’appuie sur une carte déjà existante, rendant ainsi compte d’une topographie aux motifs abstraits.
C yclone : phénomène météorologique qui survient dans les régions tropicales et qui se caractérise par des pluies importantes et des vents puissants qui se rencontrent pour former une spirale, avec pour centre « l’Å“il du cyclone ». Le thème du cyclone est très présent dans le travail d’Evariste Richer, comme en témoigne l’Å“uvre éponyme Cyclone, composée de plusieurs milliers de dés formant ce même motif.
C ercles de Cues : renvoie aux travaux du mathématicien allemand Nicolas de Cues (15e siècle), axés sur la résolution du problème antique de la quadrature du cercle. Ce problème géométrique met en évidence l’incapacité des outils de mesures mathématiques (le compas et la règle) à rendre compte de la perfection. Evariste Richer propose sa résolution du problème à travers une illusion d’optique induite par le support utilisé (des plaques de métal émaillées), sur lequel est dessiné un polygone coloré.
Dérèglements climatiques : conséquences du réchauffement climatique, qui sont données à voir par les nombreux changements en lien avec le climat. Cela peut prendre la forme d’épisodes de sécheresses, mais aussi de pluies de plus en plus nombreuses, ou encore d’un décalage des saisons.
D étournement : utiliser un objet d’une autre manière que ce pourquoi il a été inventé. Evariste Richer utilise notamment des objets issus de la vie quotidienne pour leur donner un nouveau sens, comme en témoigne l’Å“uvre Festina Lente, qui est l’assemblage d’un mégaphone et d’une ammonite. Ces objets et ce minéral n’étaient pas destinés à leur origine à être une Å“uvre d’art. Ils le deviennent ainsi par le choix de l’artiste et par leur exposition sur socle et sous verre.
E nvironnement : ensemble d’éléments naturels qui nous entourent. Évariste Richer invite le spectateur à réfléchir sur sa perception de l’environnement, en abordant des questions en lien avec les dérèglements climatiques.
G éométrie : part des mathématiques qui permet l’étude de l’espace. Dans l’exposition Avaler les cyclones, la géométrie est au centre de l’Å“uvre Cercle de Cues#5, qui évoque un problème mathématique. Si l’image représentée donne l’illusion d’un cercle, il s’agit en réalité d’un polygone, une autre forme géométrique qui possède plusieurs côtés.
G éologie : science qui a pour objet l’étude la Terre et qui s’intéresse tout particulièrement aux différents éléments qui la composent, en observant les roches, leur composition et leur répartition. Le travail d’Evariste Richer prend appui sur l’observation des données scientifiques issues de cette discipline, comme en témoigne l’Å“uvre Noyau du monde, composée de deux pierres placées dans des mains moulées en plâtre, qui rappellent l’action du géologue.
H asard : idée de quelque chose d’imprévisible et qui ne se contrôle pas, souvent rattachée à l’image du dé comme étant un jeu de hasard.
Histoire : évènement du passé ou fait, récit que l’on raconte. Dans l’exposition, Evariste Richer rend compte de grands récits à travers le choix des titres de ses deux Å“uvres Histoire et Apocalypse. D’une part, la grande histoire des Hommes et d’une autre, le mythe de l’Apocalypse.
I nstallation : agencement, placement de différents objets et Å“uvres d’art en trois dimensions dans un espace d’exposition qui participe à donner un sens aux Å“uvres. Dans l’exposition Avaler les cyclones, Evariste Richer propose plusieurs installations comme par exemple l’Å“uvre Cyclone qui réunit 69750 dés à jouer posés au sol.
M obile : Un mobile est composé de plusieurs éléments en suspension, qui peuvent se balancer dans l’espace. Le Monument à la dernière plume, qui est une Å“uvre en suspension, peut renvoyer à cette image du mobile, jouant entre l’équilibre et le déséquilibre des éléments qui la constituent, entre le paratonnerre et la canne d’aveugle.
M étéorologie : science axée sur l’étude des phénomènes climatiques et atmosphériques. La météorologie prend une place importante dans le travail d’Évariste Richer, comme il est possible de le voir avec le Monde foudroyé, qui dépeint les impacts de foudre dans le monde.
M étrologie : science de la mesure. Ce terme a toute son importance dans l’exposition car, Évariste Richer utilise des outils de mesure dans ses Å“uvres, comme dans Apocalypse et Histoire, où le crayon de l’architecte incarne la mesure de l’espace et la baguette de direction d’orchestre renvoie quant à elle à la rythmique, à la mesure du temps.
N amacalathus : fossile d’origine animale provenant de Namibie, associé à une autre pierre, la Sphérosidérite, dans l’Å“uvre Le Noyau du monde. Les deux pierres s’emboîtent parfaitement.
Oxymore : Figure de style qui consiste à associer deux mots contradictoires. Il est possible de parler d’oxymore dans l’exposition car l’artiste joue sur des contrastes et des oppositions de sens. Par exemple pour l’Å“uvre Festina Lente, Évariste Richer assemble une ammonite et un mégaphone. Ces deux objets présentés ensemble témoignent d’un oxymore, entre le silence imposé par le fossile et le bruit sous-entendu par le mégaphone.
P aysage : représentation d’un lieu à partir d’un point de vue. Par exemple, Les Promesses, qui sont une série de photographies, prend comme sujet le paysage du parc géologique Zhangye Danxia en Chine, auquel est associé la main de l’artiste tenant une mire de réglage kodak. Ce montage et les couleurs vives qui composent l’Å“uvre, donnent l’impression d’un camouflage, la mire se confondant avec le paysage.
P aratonnerre : dispositif ayant pour objectif de protéger les bâtiments de la foudre lors d’orages. Il est composé d’une ou plusieurs tiges en hauteur, placées le plus souvent sur les toits, elles-mêmes reliées à la terre par un système conducteur. Le paratonnerre apparaît comme un élément clé de l’Å“uvre Monument à la dernière plume, et rend compte dans l’exposition de sa grande taille, ce qui crée un effet de déséquilibre avec la canne blanche qui lui est associé sous la forme du mobile.
S phérosidérite : minéral, variété de sidérite (pierre composée de fer). Dans l’Å“uvre Le noyau du monde, cette pierre est associée à un fossile, le Namacalathus.
S pirale : motif en forme de courbe hélicoïdale. La spirale est le motif qui apparaît dans l’Å“uvre Cyclone. À partir des dés, Evariste Richer tend à reproduire ce motif qui caractérise un cyclone