Archive de octobre 2016

Le pli dans l’art

jeudi 27 octobre 2016

Plier, déplier, replier …

Le pli dans l’art est issu d’une longue tradition aÌ€ la fois picturale, sculpturale et meÌ‚me architecturale. En effet, dès l’Antiquité, le pli des veÌ‚tements des sculptures permet de prendre conscience d’une véritable évolution dans la technique des sculpteurs. A la fin de la période hellénistique, les plis sont si bien travaillés qu’ils permettent aux drapés d’eÌ‚tre naturels et réalistes et rendent toute leur beauté aux héros représentés.

Dans la peinture aussi les artistes s’efforcent de montrer tout leur talent grâce aux drapés. Dès la Renaissance, les grands maitres s’attardent sur la représentation de nobles tissus aux plis délicats et ombragés. Pensons aÌ€ La Vénus d’Urbino du Titien ou plus tard en France, aux drapés très travaillés de Nicolas Poussin.

Le pli dans l’art, ce n’est pas seulement ceux du tissu. D’autres matériaux se plient et se déplient comme par exemple le papier utilisé pour l’origami. Art populaire ancestral originaire d’Asie, il consiste en la réalisation de figures plus ou moins complexes aÌ€ l’aide d’une simple feuille de papier.

L’art contemporain aussi se penche sur le pli et puise dans des traditions diverses. Piero Manzoni, aÌ€ l’aide du Kaolin et de la toile, réalise des Å“uvres imitant des pliages en relief, comme dans sa série des Achromes autour des années 1960. A la meÌ‚me époque et jusqu’aux années 1980, le peintre français Simon Hantaï systématise l’utilisation du pliage comme processus de création et laisse place au hasard dans la composition. Il froisse et plie les toiles, laissant la couleur s’imprimer aléatoirement sur la surface.

Le pliage se retrouve aussi en architecture. Franck Gehry joue avec la matière pour imaginer ses bâtiments comme le musée Guggenheim où l’acier imite les plis du papier. Christo quant aÌ€ lui, emballe de célèbres monuments comme le Pont Neuf aÌ€ Paris avec de la toile ou le Reichstag aÌ€ Berlin pour qu’ils deviennent des sculptures de façon éphémère.

L’artiste contemporain Zimoun créé de grandes installations visuelles et sonores, notamment aÌ€ l’aide de papier pliés qui reproduisent le bruit de la matière froissée ou  le son de l’automne et des feuilles mortes qui jonchent le sol.

Pour la Biennale Incorporated, Ismaïl Barhi  réalise Revers, une nouvelle vidéo où le spectateur peut entendre et observer les mains de l’artiste, plier, déplier et replier des pages de magazines jusqu’aÌ€ ce que l’encre se transfert de la feuille jusqu’aux doigts agiles de l’artiste. Karolina Krassouli elle aussi aborde la question du pliage dans sa création artistique. Sa peinture reprend des poèmes écrits sur des enveloppes de formes variées d’Emily Dickinson, créant ainsi un langage pictural original. Enfin, Lucy Skaer replie le plancher de sa demeure familiale afin d’en faire des coffres qui laissent apparaitre des collections d’objets aÌ€ la fois triviaux et précieux…

La situation au Burkina Faso

jeudi 27 octobre 2016

Littéralement Burkina Fasso veut dire « Pays des hommes intègres ». Ce pays d’Afrique a connu plusieurs coups d’États et putschs, le dernier étant en 2015 avec la destitution du président Blaise Compaoré. Darielle Tillon  y réalise son film Le XXIème siècle sera africain juste après ces événements.

Élection présidentielle de 2015 au Burkina Faso

L’élection présidentielle de 2015 au Burkina Faso s’est tenue le 29 novembre 2015 (premier tour). Couplée aux élections législatives, elle était initialement prévue pour le 11 octobre 2015 mais a dû eÌ‚tre reporté aÌ€ cause de la tentative de coup d’État du 16 septembre. Dès le premier tour, Roch Kaboré l’a emporté largement avec plus de 53 % des voix.

Darielle Tillon, cinéaste rennaise dont le film Le 21e siècle sera africain est présenté aÌ€ La Criée, s’est rendue au Burkina Faso juste après ces évènements pour y réaliser ce long-métrage. Elle y a rencontré Jean-Marie Perdrix, artiste dont le travail est également exposé aÌ€ la Criée pour la Biennale Incorporated !

Contexte : Tentative de maintien de Compaoré
Un amendement de l’année 2000 de la Constitution de la quatrième République du Burkina Faso limite le nombre de mandats présidentiels aÌ€ deux quinquennats. Cependant, cet amendement n’étant pas rétroactif (c’est aÌ€ dire qu’il ne s’applique pas sur une période antérieure aÌ€ son établissement) , Blaise Compaoré — qui est au pouvoir depuis 1987 — parvient aÌ€ se présenter aÌ€ nouveau aux élections présidentielles de 2005 et de 2010, et eÌ‚tre réélu. En 2014, avec comme perspective l’élection présidentielle de 2015, Compaoré tente de faire amender la constitution pour lever cette restriction du nombre de mandats. Cela provoque un soulèvement populaire qui commence le 28 octobre 2014 par une série de manifestations massives qui s’étend aÌ€ plusieurs villes du pays.

Gouvernement de transition en 2014
Les événements tumultueux du 30 octobre, dont l’implication de Kouamé Lougué et la destruction de plusieurs bâtiments symboliques, entraiÌ‚nent la dissolution du gouvernement, du parlement et la déclaration de l’état de siège. Le général Honoré Traoré annonce qu’un gouvernement de transition est formé jusqu’aÌ€ l’organisation d’élections dans les 12 mois. La journée du 31 octobre entraiÌ‚ne une montée de pressions aÌ€ l’encontre de Blaise Compaoré qui, après avoir d’abord refusé, finit par accepter de démissionner et débouche par son remplacement aÌ€ la teÌ‚te de l’État par Honoré Traoré.
Le 1er novembre 2014, le lieutenant-colonel Isaac Zida s’autoproclame chef de l’État burkinabé lors d’une allocution place de la Nation. Le 17 novembre 2014, le diplomate Michel Kafando est nommé président de transition. Il nomme Isaac Zida Premier ministre.

Candidats
Un nouveau code électoral adopté en avril 2015 rend inéligible les partisans de Blaise Compaoré pour ces élections présidentielles .
Quatorze candidats sont déclarés pour l’élection du 29 novembre. Parmi ceux-ci, deux sont issus du parti de Campaoré, le CDP, et semblent eÌ‚tre les favoris : Roch Kaboré du MPP, qui l’a fondé en janvier 2014 après avoir quitté le CDP, et Zéphirin Diabré de l’UPC, ancien député et ministre de l’économie. Roch Kaboré, ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale est très populaire mais peine aÌ€ incarner le changement.

Scrutin
Les opérations électorales du 29 novembre 2015 qui concernent en meÌ‚me temps les élections législatives, sont protégées par 25 000 membres des forces de l’ordre et se déroulent sans incident majeur. Environ 5,5 millions d’électeurs sont appelés aux urnes. Le couvre-feu nocturne, en vigueur depuis le mois de septembre précédent, est suspendu pour la nuit du 29 au 30 novembre afin de faciliter le travail de la commission électorale et des observateurs. Le lendemain, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon se félicite de la tenue pacifique des élections et souligne en particulier la « forte participation des femmes au processus électoral ». La participation atteint 60 % des inscrits.

Résultats
La commission électorale indépendante (CENI) annonce le 1er décembre la large victoire de Roch Kaboré, élu avec plus de 53 % des voix contre près de 30 % pour son adversaire direct Zéphirin Diabré. Les autres candidats réalisent des scores très éloignés, atteignant à peine 3 % des suffrages exprimés.

Aujourd’hui

Le président actuel est toujours Roch Kaboré mais la situation reste complexe et les tensions sont nombreuses. En effet, le pays n’est pas aÌ€ l’abri de tentatives de coup d’État. Le 21 octobre 2016, le pouvoir affirme avoir déjoué une tentative de coup d’État par d’anciens éléments de l’ex-garde prétorienne de Blaise Compaoré.

Le hasard dans l’art

mercredi 26 octobre 2016

Le hasard peut eÌ‚tre défini comme une circonstance imprévue ou imprévisible, dont les effets peuvent eÌ‚tre favorables ou non. Certains artistes jouent de cette notion afin d’introduire de l’aléatoire dans l’art.

Il semble que le premier à véritablement insérer cette idée au sein de son processus de création soit Marcel Duchamp. Dans 3 stoppages-étalon, il lâche des fils de coutures qui forment trois lignes courbes au hasard et qui définissent ensuite la forme de trois planches de bois. Pour lui « cette expérience fut faite en 1913 pour emprisonner et conserver des formes obtenues par le hasard, par son hasard ».

Ismaïl Barhi installe La coulée douce aÌ€ La Criée sur ce principe de forme et de hasard. En effet, les gouttes qui perlent sur le fil de couture tout en traçant une élégante courbe, finissent par tomber et former une flaque qui s’étend sur le sol de manière incontrôlable.

Dans la chronologie de l’Histoire de l’Art, viennent ensuite les poèmes dadaïstes composés de manière aléatoire. Tristan Tzara, l’un des fondateurs du mouvement Dada, dont le nom a d’ailleurs été trouvé au hasard dans le dictionnaire, raconte comment les écrire :

« Pour faire un poème dadaïste : Prenez un journal. Prenez des ciseaux. Choisissez dans ce journal un article ayant la longueur que vous comptez donner aÌ€ votre poème. Découpez l’article. Découpez ensuite avec soin chacun des mots qui forment cet article et mettez-les dans un sac. Agitez doucement. Sortez ensuite chaque coupure l’une après l’autre dans l’ordre où elles ont quitté le sac. Copiez consciencieusement. Le poème vous ressemblera. Et vous voici un écrivain infiniment original et d’une sensibilité charmante, encore qu’incomprise du vulgaire. »

Ces poèmes annoncent le jeu qu’inventent les surréalistes en 1925, le cadavre exquis. Celui-ci est défini par André Breton comme « un jeu de papier plié qui consiste aÌ€ faire composer une phrase ou un dessin par plusieurs personnes, sans qu’aucune d’elles puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes ».

Dans le même temps que les poèmes dadaïstes, Hans Arp (ou Jean Arp) intègre aussi le hasard dans la composition de manière formelle. En 1917, il laisse tomber sur des feuilles des fragments de papiers déchirés comme dans Collage with squares arranged according to the laws of chance.

Karolina Krasouli travaille la composition aléatoire aÌ€ La Criée dans son installation composée de tasseaux de bois colorés. Elle les assemble sans réflexion préalable donnant aÌ€ voir au spectateur un paysage abstrait aux couleurs douces et pastelles qui s’harmonisent parfaitement malgré le hasard des combinaisons.

John Cage joue aussi beaucoup avec l’aléatoire et l’imprévu. Avec le Black Mountain College créé en 1933 par Jonathan Price, il propose « Events » en 1952 aÌ€ partir de pianos préparés et avec des artistes qui improvisent leurs Å“uvres devant un public venu assister aÌ€ une performance. Chaque interprète a reçu en amont une sorte de partition, dans laquelle sont indiqués des moments, aÌ€ remplir par une action quelconque, une inaction ou un silence (chaque moment ou incident n’ayant aucun rapport les uns avec les autres).

L’exemple le plus significatif de sa carrière pourrait eÌ‚tre Not Wanting to Say About Marcel de 1969, une production plastique en cent vingt-cinq exemplaires, chacun présentant une superposition de huit plaques de plexiglas imprimées de mots et de motifs issus du dictionnaire, choisis de manière aléatoire puisqu’il s’en remet aÌ€ un tirage au sort. Il fait donc aÌ€ la fois des Å“uvres et des performances où tout est imprévisible, meÌ‚me la réaction du spectateur.

Darielle Tillon, elle aussi laisse place au hasard dans la réalisation de son film projeté aÌ€ La Criée. En effet, elle ne prépare pas de scénario avant de filmer et laisse s’imposer l’imprévu, créant ainsi un long-métrage original et surprenant.

L’aléatoire dans l’art et dans les productions des artistes de la Biennale Incorporated n’est donc pas totalement un hasard…Il découle d’un intéreÌ‚t  très vif dès le 20ème siècle, comme en dénote la création artistique.

Source : Sarah Troche, Le hasard comme méthode, Presses universitaires de Rennes, 2015

Emily Dickinson

vendredi 21 octobre 2016

« This was a Poet –
It is That
Distills amazing sense
From Ordinary Meanings »

Emily Dickinson, poétesse Américaine de la seconde moitié du 19ème siècle, a marqué la production littéraire anglo-saxonne grâce aÌ€ son esprit créateur et poétique. En effet, née en 1830 et décédée en 1886, elle écrit dès l’âge de 20 ans environ 1775 poèmes et entretient de nombreuses correspondances sous forme de lettres avec ses amis. De ses écrits ressortent de larges thématiques comme la vie ou la mort mais aussi la nature, la religion etc.

Emily Dickinson utilise l’écriture comme véritable échappatoire, trouve le merveilleux dans les choses les plus simples et quotidiennes, distille l’existence pour en extraire ce qu’il y a de plus beau… Retirée presque toute sa vie aux confins de sa demeure familiale, elle prend le temps d’écrire plutôt que d’explorer le monde extérieur. Cette existence recluse mais volontaire, aÌ€ l’écart de la société et de la sociabilité, ne l’empeÌ‚che pourtant pas d’eÌ‚tre capable de capturer l’essence de l’Homme dans de courts poèmes.

Les « Gorgeous nothings » d’Emily Dickinson, récemment découverts dans ses archives, ont inspiré les peintures de Karolina Krassouli, présentées aÌ€ La Criée. Ce sont des manuscrits sur des enveloppes soigneusement pliées, découpées ou déchirées, de façon aÌ€ ce que chacune d’entre elles constituent un support aÌ€ la forme unique. Ces formes conditionnent la composition graphique et l’écriture des poèmes, notes ou aphorismes ainsi que la peinture de Karolina Krasouli qui les réinterprète aÌ€ la manière des icônes byzantines, créant ainsi son propre langage pictural.

 

La feuille d’or

vendredi 21 octobre 2016

Dans ses peintures exposées aÌ€ la Criée, Karolina Krasouli utilise la feuille d’or. Elle l’applique sur une toile de lin recouverte de gesso (un enduit aÌ€ base de plâtre) afin de créer une composition. Celle-ci peut rappeler les icônes byzantines.

La feuille d’or est un matériau précieux et noble issu, comme son nom l’indique, de l’or. Il est nécessaire de préparer en amont un alliage composé de cuivre et d’argent, ce qui permet de gérer les nuances de couleurs des feuilles, mais aussi de durcir l’or qui est aÌ€ l’origine, un métal très malléable.

Cet alliage est fondu à une température de 1 200 degrés afin d’obtenir un petit lingot de dix centimètres de long sur quatre centimètres de large et une épaisseur de cinq millimètres. Il est ensuite passé dans un laminoir pour être étiré.

Le laminoir est un outil composé de deux cylindres qui écrasent le petit lingot et le prépare aÌ€ la suite de la transformation. L’opération est réalisée plusieurs fois jusqu’aÌ€ obtenir une bande d’environ 40 mètres de long. Cette bande est ensuite découpée et battue par un marteau mécanique, ce qui a pour résultat de l’écraser mais aussi de l’agrandir. Autrefois le batteur d’or, c’est aÌ€ dire le faiseur de feuille d’or, utilisait trois sortes différentes de marteaux dits « marteau aÌ€ chasser », « marteau aÌ€ commencer » et  « marteau aÌ€ achever ».

On réalise plusieurs fois cette opération pour obtenir finalement 9 000 feuilles d’or grâce à un seul lingot ! Elles sont donc très fines et volatiles et il est nécessaire de les manipuler avec une grande précaution.

On utilise la feuille d’or depuis très longtemps et pas seulement dans le monde artistique. En effet, depuis l’antiquité, elle est utilisée par exemple pour réaliser des dorures sur des objets et sculptures. Plus tard, on la retrouve pour la réalisation des fonds des icônes, l’or étant censé représenté l’infini et le divin. Elle est aussi utilisée pour des décors extérieurs, sur des meubles, des encadrements etc.

Aujourd’hui on  la retrouve meÌ‚me dans nos assiettes pour décorer nos plats et desserts…

 

ABECEDAIRE

jeudi 20 octobre 2016

 A léatoire : Un mouvement, un déplacement, un transfert, que l’on ne peut pas prévoir, qui est imprévisible comme la flaque créée par La Coulée Douce d’Ismaïl Barhi aÌ€ la Criée.

B ronze : Métal très lourd et relativement précieux composé de cuivre et d’étain et souvent utilisé pour réaliser des sculptures. Lucy Skaer l’intègre dans ses Eccentric boxes.

B urkina-Fasso : Littéralement Burkina Fasso veut dire « Pays des hommes intègres ». Ce pays d’Afrique a connu plusieurs coups d’États et putschs, le dernier étant en 2015 avec la destitution du président Blaise Compaoré. Darielle Tillon y réalise son film Le XXIème siècle sera africain juste après ses événements.

C omposition : Associer plusieurs éléments, plusieurs formes, afin de créer un tout comme le fait Karolina Krassouli dans ses peintures exposées à la Criée.

D élicat : Qui est exécuté avec une grande finesse, une grande précaution.

E ncre : Liquide de couleur composé de pigments dilués servant aÌ€ écrire ou imprimer. Dans l’œuvre Revers d’Ismaïl Barhi, l’encre se transfert du papier aux mains de l’artiste.

F usion : Passage d’un état solide aÌ€ un état liquide grâce aÌ€ la chaleur. Jean Marie Perdrix incorpore le plastique en fusion avec une peau de beÌ‚te pour réaliser ses sculptures exposées aÌ€ La Criée et au Musée des Beaux Arts

G este : Mouvement du corps, principalement de la main et qui est porteur de signification ou non.

H asard : Évènement  aléatoire que l’on ne peut pas prévoir et qui est souvent associé aÌ€ la chance.

I cône : Image religieuse aÌ€ fond d’or souvent peinte sur du bois aÌ€ la période médiévale.

L apis-Lazuli : Roche rare et précieuse de couleur bleue utilisée pour la fabrication de bijoux, figurines, ou même de pigments pour la peinture.

M ouvement : Manière de déplacer son corps ou un objet dans l’espace ou de changer de position.

N uance : Ensemble des degrés par lesquels une couleur peut passer. Karolina Krasouli joue avec les nuances de couleurs pour son installation murale à La Criée. 

O r : Métal rare et précieux dont la température de fusion est de 1084 °C. Sert aÌ€ fabriquer de la feuille d’or utilisé par Karolina Krasouli dans ses toiles accrochées aÌ€ La Criée.

P rocessus : Un ensemble d’actions ayant un but précis. Les artistes ou spécialistes de l’art parlent souvent de processus de création qui amène aÌ€ une composition bien précise.

Q uotidien : Objets ou tâches qui relèvent de la vie courante, de la vie de tous les jours. Lucy Skaer utilise les objets de son quotidien pour créer ses Eccentric Boxes.

R ecyclage : Réutilisation de produits transformés de manière industrielle comme les bouteilles d’eau en plastique, les boites aÌ€ gâteaux en carton etc. Jean-Marie Perdrix recycle les déchets plastiques du Burkina Fasso dans son processus de création.

S urface : Support ou étendue plane où l’artiste peut développer son art. Karolina Krasouli le fait sur des toiles de lin, tandis que Ismaïl Barhi laisse la goutte d’eau de La coulée douce se répandre sur la surface du sol de La Criée.

S ouvenir : Évènements, sensations, idées, personnes qui restent en mémoire où que l’on conserve. Lucy Skaer conserve de nombreux souvenirs dans ses Eccentric Boxes exposées aÌ€ La Criée.

T ransfert : Action de passer d’un état aÌ€ un autre, ou d’un lieu aÌ€ un autre. Migrer vers autre chose ou vers autre part.

Z ébu : Comme une vache, c’est un bovidé domestique que l’on peut trouver Burkina-Fasso par exemple. Jean-Mari Perdrix utilise leur peau pour réaliser ses sculptures exposées aÌ€ La Criée et au Musée des Beaux Arts.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Visite du Chantier // Découverte de l’anthropologie

jeudi 20 octobre 2016

Les squelettes aussi sont des vestiges !

 

Pour cette deuxième visite du chantier de fouilles de l’Hôtel-Dieu, les enfants ont pu découvrir deux sépultures parmi les trois cent que compte la nécropole datant de l’Antiquité tardive. Organisée en deux groupes, la classe a étudié l’architecture d’une sépulture vide dont il ne reste que les pierres qui enserrent la tombe et une sépulture plus modeste dans laquelle étaient disposés les ossements d’un homme. La découverte de ces deux sépultures a permis aux enfants de comprendre les méthodes de travail des anthropologues, la façon dont ils étudient et répertorient les vestiges du passé aÌ€ l’aide de schémas et de dessins précis. Cette visite a suscité plusieurs questions sur le quotidien et le mode de vie des premiers habitants de Rennes aÌ€ l’époque gallo-romaine.

 

Voici un petit film d’animation issu d’une série intitulée Les Experts de l’archéologie (co-produite par ARTE France, l’Inrap et Petite Ceinture) présentant le métier d’anthropologue :

Atelier 1 et 2 // Double sens / double usages

jeudi 20 octobre 2016

Pour ce 1er atelier avec la classe de CM1 rebaptisée « classe d’Art’chéologie », l’artiste Clémence Estève a proposé aux élèves de revenir sur les objets et les gestes des archéologues découverts lors de la première visite du chantier de fouilles de l’Hôtel-Dieu le 16 Septembre 2016. Pour cela, les enfants ont été invités aÌ€ choisir un outil du chantier et aÌ€ mimer les gestes des archéologues.Partant de l’observation que certains outils se retrouvent dans d’autres professions (par exemple, la truelle ou la brosse aÌ€ dent), Clémence Estève a proposé ensuite aux élèves d’imaginer d’autres usages aÌ€ ces outils et de mimer d’autres gestes en fonction des usages possibles. Les enfants ont découvert ainsi que certains outils utilisés par les archéologues se retrouvent parfois dans d’autres professions (par exemple, la truelle, la pelle ou la mire), voire dans leur quotidien (l’aspirateur ou meÌ‚me la brosse aÌ€ dent). Il est ainsi possible de détourner sa fonction pour un tout autre usage et imaginer ainsi des histoires !

Après avoir exploré les outils et les gestes des archéologues, les enfants ont eu l’occasion de se mettre dans la peau de véritables archéologues le temps d’une interview.  Dans un atelier vidéo, par petits groupes, les enfants pouvaient choisir leur rôle parmi : le cameraman, les archéologues (2) ou le journaliste. Tandis que le cameraman supervisait le déroulement du tournage, les deux archéologues répondaient aux questions du journaliste sur le chantier de fouilles et ses outils. Lors de cet atelier qui s’est déroulé sur les deux premières séances avec l’artiste le 22 Septembre et le 6 Octobre 2016, les élèves ont ainsi interprété aÌ€ leur façon quelques scènes observées suite aÌ€ la visite du chantier.

 

 

Bibliographie Art’chéologie

vendredi 7 octobre 2016

L’archéologie aÌ€ petit pas, Éditions Acte sud junior et Inrap, Avril 2011, 72 pages

Issu de la meÌ‚me collection documentaire que La Gaule aÌ€ petit pas, cet ouvrage écrit par l’archéologue de l’Inrap Raphaël De Filippo et illustré par Roland Garrigue constitue une première approche de l’archéologie et permet de comprendre comment s’effectue la découverte du passé. Cette publication a reçu le prix 10/12 ans de la 25e édition du Salon Jeunesse de Rouen.

Voir le catalogue des ressources de l’Inrap 2014-2016, L’archéologie aÌ€ voir, aÌ€ écouter, aÌ€ lire.

Source : http://www.culturecommunication.gouv.fr/content/download/119153/1338616/version/1/file/15042_fichier_Catalogue-2014-VF.pdf.

La Gaule à petit pas

La Gaule romaine à petit pas, Éditions Actes sud junior, Février 2012, 80 pages

Cet ouvrage écrit par l’archéologue de l’Inrap Olivier Blin et illustré par Benjamin Lefort révèle les différents aspects de la romanisation suite aÌ€ l’invasion de le Gaule par les romains et revient sur les changements  provoqués par le mélange des cultures au quotidien.

 

copain-de-larcheologie

Copain de l’archéologie, Éditions Milan jeunesse, (réédition 2010) Novembre 2014, 254 pages

Ce « Copain de l’archéologie » suit de A aÌ€ Z la démarche archéologique qui aide aÌ€ connaiÌ‚tre et aÌ€ comprendre notre passé. Une approche complète, documentée et ludique aÌ€ mettre entre les mains de tous les archéologues en herbe, petits et grands ! » (Présentation par l’éditeur)

 

revue-arkeo-n223

Tout savoir sur le travail des archéologues, Arkéo Junior, n°223, Novembre 2014

Arkéo Junior est une revue mensuelle qui permet de sensibiliser les enfants aux techniques et aux recherches archéologiques. Ce numéro est composé d’un dossier de dix pages pour comprendre le métier d’archéologue et la méthode archéologique appliquée pour chaque nouveau chantier de fouille.

 

Yousson et la statue de marbre : sur les traces des romains, Éditions Oskar jeunesse, Mars 2010, 70 pages

Cet ouvrage écrit par Gerard Coulon et illustré par Freddy Nadolny raconte l’aventure de trois amis qui vont se découvrir une passion commune : l’archéologie. « Depuis que Pierre, Kyôko et Youssou ont visité un chantier de fouilles avec leur maiÌ‚tresse, ils ne pensent qu’aÌ€ devenir archéologues. Malgré l’interdiction, ils creusent en secret le terrain vague qui jouxte le chantier. Ils font alors une incroyable découverte ! Mais les choses tournent mal et l’aventure se transforme vite en cauchemar… Serait-ce aÌ€ cause de la mystérieuse statue de marbre déterrée par les trois amis ? » (4eme de couverture)

 

Archéologie, une histoire sans fin

Archéologie, une histoire sans fin, Gallimard jeune, Août 2012, 328 pages

Dans la première partie de cet ouvrage, Anne-Rose Fontainieu commence par retracer de façon chronologique l’histoire d’une discipline au travers de 14 découvertes majeures comme celle des pyramides mayas. La seconde partie est quand aÌ€ elle construite sous la forme d’un dictionnaire qui rassemble près de 495 définitions de notions propre aÌ€ l’archéologie. Les illustrations d’Aurore Caillas viennent ponctuer avec humour les histoires de ces découvertes archéologiques.