Archive de décembre 2016

La céramologie

jeudi 8 décembre 2016

 

Sur le terrain comme en laboratoire, les équipes de l’Inrap rassemblent plusieurs disciplines scientifiques de plus en plus spécialisées parmi lesquelles : la céramologie. Cette discipline consiste en l’étude attentive des objets en terre cuite découverts sur les chantiers de fouilles par les archéologues depuis le Néolithique jusqu’aÌ€ aujourd’hui. La contribution du céramologue est importante puisque la céramique est un matériau présent dans le quotidien des gallo-romains et que l’on retrouve en abondance sur les sites archéologiques. Le terme de céramique englobe la vaisselle de table et de cuisine, de transport et de stockage, l’ensemble des objets usuels et décoratifs fabriqués aÌ€ partir d’argile cuite. Si des céramiques sont souvent retrouvées sur les chantiers de fouilles, c’est parce que c’était des objets facilement accessibles mais fragiles et donc souvent remplacés pendant l’Antiquité. Les tessons étant presque inaltérables (de par la cuisson), ils représentent une source d’information importante pour comprendre l’histoire des hommes qui ont fabriqué ces poteries dont il ne reste que des fragments. À l’époque romaine, les récipients en terre cuite jouaient un rôle essentiel dans le transport des denrées alimentaires comme le vin, l’huile et les céréales. L’étude des céramiques a notamment permis de comprendre les échanges commerciaux et la circulation des amphores de vin dans l’Empire romain.

Le céramologue intervient sur un site archéologique pour interroger les masses de tessons découverts lors de fouilles archéologiques. Il cherche avant tout aÌ€ obtenir une datation des vestiges découverts et aÌ€ comprendre le contexte économique et social des hommes qui ont utilisé ces céramiques. Dans un premier temps, il va trier rigoureusement les céramiques et en dégager des catégories. Les fragments sont ensuite lavés, triés, inventoriés, remontés, dessinés et étudiés. Les formes des céramiques, les matériaux employés, les décors et les techniques vont le renseigner sur leur époque et leur utilisation. L’identification des formes peut se faire meÌ‚me sur de très petits fragments : les courbures permettant de définir si il s’agit d’une cruche, d’une marmite ou d’une assiette. À partir de ce travail, les céramologues ont mis en place des catalogues où sont répertoriés et classés les types de céramiques selon des critères très précis : la technique, le type de production et parfois, l’atelier de poterie associé à une céramique.

 

Source : http://www.inrap.fr/sites/inrap.fr/files/atoms/files/ceramologie_inrap2012.pdf

Séance 4 // Initiation à la céramologie

mercredi 7 décembre 2016

 

Pour cette quatrième séance, Mélanie, chargée du développement culturel et de la communication et Céline, archéologue, ont invité Richard Delage, céramologue aÌ€ l’Inrap, pour un atelier d’initiation aÌ€ la céramologie. La classe a été divisée en deux groupes. Le premier est resté en classe pour la présentation de la fabrication de céramique et de la céramologie par Mélanie tandis que l’autre est parti en atelier avec Richard pour observer des tessons de céramique.

En classe, Mélanie a présenté la fabrication de la céramique dont le nom provient du grec ancien kéramos signifiant argile. C’est avec cette matière rocheuse que le céramiste réalise ses poteries aÌ€ l’aide d’un tour. Mélanie est revenue sur les différentes étapes pour obtenir une poterie, de l’extraction de l’argile et sa préparation, aux différents modes de cuisson. Elle a terminé son intervention en évoquant le travail du céramologue qui étudie les objets en céramique (poteries, tuiles, carreaux, tessons, etc..). Elle a ensuite proposé aux enfants organisés par groupe de trois de reconstituer des vases aÌ€ partir de leurs fragments.

Dans la « salle chouette », Richard Delage accompagné de ses deux stagiaires en 3ème a proposé aux enfants de trier des tessons de céramique qu’il avait ramené avec lui pour l’atelier. En demandant aux enfants de trier les tessons, il les invitait aÌ€ se questionner sur les formes, les couleurs, les décors et la provenance de ces fragments. Il a montré aux enfants comment on pouvait rattacher des tessons aÌ€ une vaisselle particulière aÌ€ partir de leurs courbures, de leurs aspects, mais aussi des marques d’usures qui aident aÌ€ en comprendre l’utilisation (vase de stockage, de cuisson, de service). Ainsi, les enfants ont appris aÌ€ identifier différents techniques de cuisson en fonction de la couleur des tessons et aÌ€ relier le traitement de l’argile aÌ€ l’usage de la poterie.

 

 

Voici un petit film d’animation issu d’une série intitulée Les Experts de l’archéologie [co-produite par ARTE France, l’Inrap et Petite Ceinture] présentant le métier de céramologue :

 

Ismaïl Bahri

samedi 3 décembre 2016

Ismaïl Bahri

Né en 1978 à Tunis

Vit et travaille entre Paris, Lyon et Tunis.

www.ismailbahri.lautre.net

L’impermanence est au cœur de l’œuvre de l’artiste franco tunisien Ismaïl Bahri. En plaçant une feuille de papier battue par le vent devant l’objectif de sa caméra, qui oblitère l’image au profit d’un clignotement de lumière, en observant le reflet de la ville dans un verre rempli d’encre tenu à la main en marchant, Ismaïl Bahri effectue des gestes élémentaires, et prête attention à « ce qui arrive », à ce que ces opérations lui font faire. L’artiste place en observateur de ses propres gestes, tâtonne, parle de « myopie » vis-à-vis de son travail. Il met en place ce qu’il nomme un « dispositif de captation » de ses gestes, utilisant le plus souvent la vidéo, mais aussi la photographie, le son, sans spécialisation.

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Œuvres exposées

Revers (2016)
Vidéo numérique sonore

Dans le film Revers (2016), produit pour l’exposition, Ismaïl Bahri froisse et défroisse une page de magazine, dans un geste répété : l’image disparaît à vue d’œil tandis que l’encre de la page s’imprime sur les mains. Ce transfert dissout les visages et les corps idéalisés de ces images publicitaires, les réduit en poussière, les imprime sur les doigts, tandis que la feuille de papier devient elle-même une peau, un tissu organique.

Image extraite du film. Courtesy de l’artiste. Production Les Ateliers de Rennes 2016 et La Criée centre d’art contemporain.

Image extraite du film.
Courtesy de l’artiste.
Production Les Ateliers de Rennes 2016 et La Criée centre d’art contemporain.

Coulée douce
Installation
Fil de coton, eau
Prêt : Les Filles du Calvaire

Ismaïl Bahri présente également Coulée douce, une installation presque invisible : un fil de coton traverse l’espace, sur lequel glissent des gouttes d’eau, ralenties dans leur chute avant de s’écraser au sol et de constituer une flaque d’eau, qui s’agrandit et s’évapore pendant la durée de l’exposition. Ismaïl Bahri capte et dirige l’attention vers un microcosme auquel l’œil doit s’accoutumer. Coulée douce propose un mouvement continu, la constitution d’un organisme vivant dans l’espace d’exposition

Le peÌ‚le-meÌ‚le d’Incorporated!

jeudi 1 décembre 2016

Le pêle-mêle est un activateur de rencontre avec les œuvres.

C’est une série d’outils pédagogiques et ludiques conçus spécifiquement pour chacune des expositions.

Le peÌ‚le-meÌ‚le d’images: ce sont des fragments d’œuvres aÌ€ chercher dans l’exposition pour aiguiser son regard sur la couleur, les textures, les matières, l’échelle, la distance, la construction, le nombre, la répétition …

Le peÌ‚le-meÌ‚le d’atelier: ce sont  des matériaux et des règles du jeu pour expérimenter les différents gestes plastiques produit par les artistes. Ils font travailler l’esprit et les mains !

  •  Froisser/défroisser :

En lien avec Revers d’Ismaïl Barhi, cet atelier propose de froisser et défroisser le papier durant environ 1 minute et 30 secondes.  Les participants peuvent alors se rendre compte du transfert de l’encre des pages de magasines aux mains et du travail aÌ€ la fois minutieux et fort que ce geste demande.

 

  • Le puzzle :

Cet atelier consiste aÌ€ reconstituer un paysage peint de l’artiste Turner en lien avec l’installation murale de Karolina Krassouli. Ensuite, il s’agit de le déstructurer afin d’en créer un nouveau et plus abstrait.

 

  • Les enveloppes :

En regard des peintures de Karolina Krassouli, cet atelier propose dans un premier temps de créer sa propre forme d’enveloppe afin d’essayer différents pliages. Puis les participants sont invités aÌ€ formuler des variantes de composition qui meÌ‚lent choix et hasard.

 

  • Le carnet de bord :

Le carnet de bord, outil pédagogique pensé collectivement pour la biennale Incorporated!, propose une activité au sein de chaque lieu d’exposition. A La Criée, ce carnet engage l’observation des couleurs des peintures de Karolina Krassouli et la notion de trace, activée et laissée par les gouttelettes de  La Coulée Douce d’Ismaïl Barhi.

  • Les petits trésors :

Enfin des morceaux de lapis lazuli et de bronze sont à disposition pour pouvoir toucher les matériaux utilisés par Lucy Skaer dans ses Exentric boxes.