Archive de juillet 2015

Camp Catalogue dessiné

jeudi 16 juillet 2015

 

Les élèves de la classe de CP/CE1 de Maryline Pertué de l’école Léon Grimault  ont découvert la Criée aÌ€ nouveau transformée.

Après avoir pris connaissance des Å“uvres et des sources d’inspiration de Jérémie Gindre, les enfants se sont exercés au dessin et aÌ€ la narration : qu’y a-t-il sous la terre ? Qui sont ces drôles d’oiseaux et que ressentent-ils? Que se passe -t-il sur les bords de la rivière?

Réponse en image!

Paisible, futile et différent

jeudi 16 juillet 2015

Les élèves de la classe de 5ème du collège Jeanne d’Arc sont venus explorer les paysages inventoriés par Jérémie Gindre dans le cadre de son exposition Camp Catalogue.

Ils avaient eux  meÌ‚me pratiqué l’observation et des croquis des oiseaux de la volière du Thabor avant de découvrir la série des Nuisibles, utiles et indifférents. Ils ont pu recomposer de nouveaux paysages aÌ€ partir des éléments d’une série ou essayer de représenter des espaces invisibles.

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Après-midi Parade

jeudi 16 juillet 2015

Les enfants du centre de loisir du Grand Cordel MJC se sont prêtés aux jeux du Camp Catalogue le mercredi 8 juillet après-midi :

Retrouver les détails cachés de l’exposition, parade végétale, mime d’oiseaux, histoire de cailloux ont ponctués cette visite de l’exposition.

Balade dans le Camp Catalogue

mercredi 15 juillet 2015

La classe de CP-CE1 de Carine Prost de l’école Léon Grimault est venue découvrir comment Jérémie Gindre s’est emparé des murs de la Criée pour y installer son Camp Catalogue.

Retour en quelques images de cette visite-balade estivale !

« C’est très beau, en plus il a pensé aÌ€ tout » ont conclut les enfants

Jérémie Gindre, Biographie

vendredi 10 juillet 2015

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Né à Genève en 1978, où il vit et travaille.

www.jeremiegindre.ch

 

Jérémie Gindre est un narrateur. Dans les histoires qu’il nous raconte, il étudie avec une curiosité jubilatoire des champs de la connaissance aussi variés que l’histoire, la géographie, l’art conceptuel, les neurosciences, l’archéologie ou le tourisme. Les phénomènes naturels, l’empreinte de l’homme sur le territoire ou la constitution des savoirs sont autant de sujets qui le passionnent. Dans la lignée de Bouvard et Pécuchet, les protagonistes d’un roman inachevé de Flaubert (1881), il s’applique aÌ€ comprendre une chose et finit par en saisir une autre, avec une sorte de suspens décalé que l’on retrouve autant dans le jeu des mots que dans celui des formes. Plaçant le temps d’un été La Criée sur la carte des lieux aux points de vue admirables, elle se visite aÌ€ la fois comme on parcourt un site remarquable et comme on consulte un manuel spécialisé. Elle est une exploration paysagère, au sens de l’étude des systèmes du paysage.

Entre 2011 et 2014, des expositions personnelles de Jérémie Gindre ont été organisées au centre d’art d’Embrun, aÌ€ la galerie Florence Loewy aÌ€ Paris, aÌ€ la galeire Chert aÌ€ Berlin, aÌ€ la Kunsthalle Fri-Art de Fribourg (Suisse)au Mamco c/o Institut Florimont, aÌ€ Genève et aÌ€ la galerie Norma Mangione de Turin. Il a par ailleurs été artiste en résidence au studio FKSE (Budapest) en 2002, aÌ€ Ivalo (Finlande) en 2003, aÌ€ la ville Arson, Nice en 2006, aÌ€ 20qm, Berlin, en 2009, aÌ€ la Wallace Stegner House Estand (Canada) en 2012 et au centre archéologique européen de Bibracte en 2013. Il a été artist-in-lab au Centre Interfacultaire en Sciences Affectives et Centre Interfacultaire en Neuroscience de Genève en 2011. Il a également publié une dizaine de livres, dont On a eu du mal, aux éditions de l’Olivier, Paris 2013, Un trou célèbre, aux éditions Motto, Lausanne, 2013 et Les Formes du Relief, aux éditions Dasein, Paris 2008.

 

INVENTAIRE

jeudi 9 juillet 2015

Dans l’exposition Camp Catalogue de Jérémie Gindre, nous pouvons observer plusieurs clubs de dessins qui font l’inventaire d’un thème traité : les plans de campings, les herbes de Prairies Parade, les paysages spectaculaires de Glissade(s), et encore bien d’autres… Dans cette meÌ‚me idée, l’utile et l’agréable présente trois mobiliers rustiques qu’ il est possible de rencontrer au gré de promenades. Enfin, pour  la main de l’homme, l’artiste a créé tout un répertoire formel de cailloux.

Toutes ces Å“uvres de Jérémie Gindre ont pour point commun d’eÌ‚tre issue de l’accumulation, de la collecte, de la classification. Ainsi, l’artiste dresse un minutieux recensement dessiné ou sculptural d’éléments observés et prélevés du réel.

Durant le XXe siècle, de nombreux artistes se sont intéressés aÌ€ la notion d’inventaire. Ils tentent aÌ€ leur manière d’apprivoiser le monde et de se l’approprier. L’inventaire se définit aÌ€ partir d’une série de plusieurs éléments collectés puis classés de manière taxonomique, que l’on donne aÌ€ voir dans une  scénographie qui nous permet d’appréhender un ensemble autant que le détail d’un élément. Dans l’action de faire un inventaire, il y a cette idée d’épuiser un système: une collection est aÌ€ la fois suffisante et vouée aÌ€ ne jamais eÌ‚tre terminée. Un inventaire se donne aÌ€ voir comme une mémoire vive. L’artiste tente ainsi de dresser un portrait fictif ou non du monde dans lequel il vit.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

// source :
DADA- n°98-Collections,Collectionner, Collectionneurs
ESSE-n°71 -Inventaire, Inventories

A,B,C … Camp Catalogue

mardi 7 juillet 2015

A daptation: Jérémie Gindre s’empare parfois de textes ou d’images qui existent déjaÌ€ et qu’il adapte: il les transforme pour produire un sens nouveau.

B otanique: Science qui étudie les végétaux.

C amp Catalogue: Titre de l’exposition de Jérémie Gindre.

D ust Bowl: ou « bol de poussière », cité dans Prairie Parade. Les catastrophes provoquées par les Dust Bowl sont apparues dans les années 30 dans les grandes plaines aux États-Unis. La surexploitation a transformé le paysage en zone désertique. Trois millions de personnes ont été forcées de migrer vers l’ouest américain. Le même type de tempêtes est récemment apparu en Chine.

E ncre: Jérémie Gindre utilise de l’encre de chine pour peindre les lettres de ses tableaux texte et pour dessiner sur papier ou sur toile.

F ar West: littéralement « l’Ouest lointain ». Ce terme peut désigner une période historique des États-Unis du 19ème siècle, ainsi nommée d’après le lieu où elle s’est déroulée.

G éologie:  Science qui s’intéresse aÌ€ la terre et ses parties observables. Elle sert dans de nombreux domaines: l’étude de l’eau, la prévention des risques naturels ou encore la préservation de l’environnement.

H ôtels aÌ€ abeilles:  Objets conçus par l’homme pour assurer aux abeilles un abris hivernal.

I nventaire: Recensement minutieux d’un ensemble d’objets, par exemple: l’inventaire des plantes sauvages comestibles.

J eu: Activité de loisirs aÌ€ faire seul ou en groupe, régit par une ou plusieurs règles. Fait appel aÌ€ des qualités  d’adresse, de rapidité, de force, de réflexion ou de logique. Il existe des jeux de stratégie ou de hasard. Ils sont coopératifs -les joueurs poursuivent un but commun- ou opposent des gagnants et des perdants.

K aolin: Dérivé du mot chinois Gaoling ou « Collines Hautes » et désignant une carrière située dans la province de Jiangxi, en Chine. Matière première utilisée dans la fabrication de la porcelaine. Cette technique de fabrication a été introduite en Occident au 18ème siècle.

L ivre:  Assemblage de feuillets imprimés. Objet qui permet de transmettre du sens, des histoires et des images aÌ€ travers le temps et l’espace. Pour le lecteur, « un livre est une extension de la mémoire et de l’imagination. » (Jorge Lui Borges)

M ain de l’homme (la): Titre de la série de cailloux en porcelaine façonnés par Jérémie Gindre.

N uisibles: Une plante, un animal ou un champignon est nuisible quand il cause des dommages au corps, envahit un espace ou empeÌ‚che le bon déroulement d’une activité.

O rnithologie: Étude des oiseaux.

P romenade: Marcher pour se distraire ou observer le paysage.

Q uébec: Province du Canada dont la capitale se nomme Québec. La langue officielle est le Français, on y parle aussi l’anglais et des langues allophones et autochtones, comme le mic mac, langue qui proviennent des cultures des premiers habitants du territoire.

R ivière: Cours d’eau aÌ€ débit moyen qui vient d’une source et se jette dans un fleuve.

S apins: Arbres conifères que l’on trouve dans les régions tempérées de l’hémisphère nord.

T axonomie : Science de la classification des êtres vivants qui les décrit et les regroupe en entités appelées taxons.

U tile: Chose ou personne qui rend service.

V ernaculaire: veut dire « indigène », tout ce qui est élevé, tissé, cultivé, confectionné aÌ€ la maison, qui est propre aÌ€ un endroit donné par opposition aÌ€ ce que l’on se procure par l’échange.

W aldeck : Cité dans Prairie Parade, Waldeck est un petit village canadien, situé dans la province de Saskatchewan. Le village s’étend sur 2km carré et compte 333 habitants.

Y ellowstone: C’est le plus vieux parc naturel du monde. Il est situé dans le nord ouest américain.

Z oro: Dans la série La Rivière vue des rochers, Jérémie Gindre s’est inspiré de la typographie et du titrage de la série télévisuelle Zoro.

Les livres programmatiques d'Ed Ruscha

jeudi 2 juillet 2015

Né le 16 Décembre 1937 aÌ€ Oklahoma City, Ed Ruscha est un artiste aÌ€ la fois peintre, photographe, et cinéaste. Il a également conçu entre 1963 et 1978 plusieurs ouvrages programmatiques qui ont dépoussiérés le genre du livre d’artiste et influencent encore les artistes d’aujourd’hui, notamment Jérémie Gindre.

Élaboré autour d’une série photographique, chaque ouvrage est un inventaire d’images qui répertorie de manière thématique des photographies prises par l’artiste. De la piscine aÌ€ la station service, il extrait de son quotidien chaque sujet jusqu’aÌ€ son épuisement: il établit ainsi un recensement documentaire et se place en véritable anthropologue de l’activité humaine.

Il tente d’évoquer l’inutilité d’un classement ou d’un épuisement de possible en introduisant parfois un intrus dans le répertoire, comme dans Various Small Fires and Milk ou Nine Swimmings pools and a Broken Wall. Ces éléments annulent la notion d’inventaire ou en  révèlent son absurdité.

On retrouve cette idée de l’élément perturbateur dans certaines Å“uvres de Jérémie Gindre comme dans Variations of Beehotels and a Golfcourse, Six Stiles and a Brocken Wall, ou d’autres encore.

Ed Ruscha pense chaque ouvrage comme un matériau en soi, en privilégiant une mise en page adaptée aÌ€ chaque thème traité. Il dit au sujet de ces livres : « Je les considère comme des sculptures… Ils ont un volume, une épaisseur. » Ce sont de véritables supports aÌ€ son Å“uvre.

Tels que l’écrit également Sol Lewitt (artiste conceptuel) en 1967 dan Paragraph on conceptual art : « L’idée devient la machine qui fabrique l’art ».

MeÌ‚me si, selon lui, la photographie n’avait d’autre intéreÌ‚t que venir servir et documenter ses peintures. Il n’en demeure pas moins que ces livres furent un prétexte aÌ€ son activité photographique qui trouvèrent tout leur sens dans la matérialité de l’objet-livre.

 

 

Source //documentation du jeu de Paume