Archive de mars 2015

Regarder dehors: ce que je vois de ma fenêtre…

mardi 31 mars 2015

Suite à la visite de l’exposition « Aller dehors » à la Criée, les élèves de 5ème ont été invités à regarder dehors et à représenter ce qu’ils voyaient de leur fenêtre. Deux questions se sont alors posés à eux: comment rendre compte de ce que l’on voit et comment exprimer ce que l’on ressent.

Quelques travaux d’élèves (documents PDF):

5 Angele Vannier Miguel

5 Angele Vannier Matteo

5 Angele Vannier Mathilde

5 Angele Vannier Lauriane

5 Angele Vannier Jérémy

5 Angele Vannier Jeanne

5 Angele Vannier Anthony

Les élèves ont vu qu’ils avaient tous rajouté quelque chose à leur paysage, qu’ils l’avaient tous déjà interprété par:

– le choix du lieu (à cause de la vue par exemple),

– le choix des couleurs (exemple: représentation d’un champ en jaune pour évoquer le blé en été alors qu’au moment de l’observation il n’y avait que de la terre),

– l’ajout d’éléments (exemples: nuages assombrissant le paysage qu’on n’aime pas ou ajout d’une moto car l’élève aime faire de la mécanique dans son jardin),

– le choix de la technique (exemple: travail graphique en noir et blanc car cela donne un style).

Voir, lire un paysage c’est déjà le ressentir, y superposer des souvenirs, des pensées, des sentiments. «On l’imagine tout le temps autrement».

Ils se sont aperçus qu’ils n’ont pas tous le même ressenti sur la région. Certains aiment la campagne et d’autres non et que cela s’est reporté sur leurs représentations (choix des couleurs, de la luminosité, des objets rajoutés, …) .

 

 

la 3D

mardi 31 mars 2015

Tout d’abord, que voyons nous vraiment?

Notre œil nous permet de voir en trois dimensions. Ces trois dimensions sont la hauteur, la largeur et la profondeur. Pour nous rendre compte du fonctionnement de nos yeux, prenons un exemple, que se passe-t-il en se cachant un œil puis l’autre? Nos yeux ne voient pas exactement la même chose ! Prenons un second  exemple, si l’on ferme un œil ou l’autre, on voit notre nez, alors qu’avec les deux yeux ouvert il disparaît … nous voyons donc notre nez toute la journée sans nous en rendre compte. Nous pouvons en tirer la conclusion suivante: nos deux yeux voient deux images différentes que notre cerveau assemble afin de n’en faire qu’une. C’est l’assemblage de ces deux images qui nous permet de voir en trois dimensions, avec un seul œil nous ne voyons qu’en deux dimensions.

La 3D, qu’est ce que c’est ?

La 3D, appelée aussi stéréoscopie, désigne l’ensemble des techniques capables d’enregistrer des informations visuelles en trois dimensions ou de créer une impression de profondeur. Jusqu’à présent, cette impression était rendue grâce à des effets de perspective classiques, connus d’ailleurs de tous les peintres depuis le Moyen-Âge. Aujourd’hui, la technologie permet d’aller beaucoup plus loin que ces simples techniques de trompe-l’œil et de donner une vraie-fausse illusion de relief.

Qu’est-ce qu’un téléviseur 3D?

Un téléviseur diffuse une seule image de chaque scène, le téléviseur 3D en diffuse deux. Une pour l’œil droit et une pour l’œil gauche. Deux images captées par deux caméras espacées de 7 cm environ, soit l’écartement moyen des yeux. Attention! Il faut ensuite que chaque œil ne voit que l’image qui lui est destinée, et ceci en utilisant qu’ un seul et même écran! La plupart du temps, les constructeurs choisissent de diffuser les deux images en même temps sur l’écran, en léger décalage, et se débrouillent ensuite pour que la bonne image soit vue par le bon œil. A partir de là, il y a plusieurs écoles et plusieurs techniques.

La technique de l’anaglyphe ou les lunettes à filtres bicolores:

Les lunettes bicolores agissent comme des filtres ne laissant passer qu’une seule des deux images : la droite pour l’œil droit et la gauche pour l’œil gauche. La plus ancienne de ces techniques, consiste à utiliser des filtres de couleurs complémentaires. L’image droite est rouge, l’image gauche est bleue. En plaçant un filtre rouge devant l’œil droit et un filtre bleu devant l’œil gauche, chaque œil ne voit plus qu’une seule des deux images. L’anaglyphe est une technique où la résolution de l’image et la restitution des couleurs ne sont pas très intéressantes.
La technique de la 3D passive:

C’est la technique employée au cinéma. Au lieu de sélectionner les images à partir de leur couleur, on les sélectionne à partir de leur polarisation. La polarisation est une propriété physique de la lumière, comme l’est la couleur. Chaque image est associée à une polarisation particulière. Ainsi les verres polarisés des lunettes permettent, là encore, de ne laisser passer qu’une seule des deux images. Avec cette technique, l’image conserve ses qualités colorimétriques et la résolution ne souffre pas trop. La 3D passive est essentiellement utilisée dans les cinémas, dans les parcs d’attraction et pour les applications professionnelles ou industrielles.

La technique de la 3D active :

Une dernière technique : l’utilisation de lunettes actives. Contrairement aux deux autres techniques, avec cette solution, les images droite et gauche ne sont pas diffusées en même temps, mais l’une après l’autre. Le téléviseur est équipé d’un émetteur signalant aux lunettes (équipées d’un récepteur), si c’est l’image droite ou l’image gauche qui est diffusée. Cette information permet aux lunettes d’occulter l’œil qui n’est pas concerné par l’image. En réalité, chaque verre est un véritable petit écran LCD que l’on peut rendre à loisir transparent ou totalement opaque grâce à un champ magnétique qui contrôle l’orientation des cristaux liquides. Cette occultation se produit près de 140 fois par seconde pour un écran de cinéma et entre 50 et 100 fois par seconde pour un téléviseur. C’est suffisamment rapide pour que nous n’ayons pas le temps de détecter le subterfuge. C’est cette technique qui est utilisée pour la projection du film Le modèle et les éléments d’Yves Chaudouët.

 

Source: Eric Le Ven, CNET, France Produits Télévisions,  jeudi 22 avril 2010

La Table Ronde

mardi 31 mars 2015
Table ronde légende
Apparition du graal, enluminure du Lancelot en prose
, Évrard d’Espinques, BNF FR.116, f.610v.,vers 1475.

Selon les légendes arthuriennes, la Table Ronde est la table autour de laquelle Arthur et ses Chevaliers se réunissent. La taille et l’origine de la Table diffèrent en fonction des auteurs, des légendes et de la période d’écriture, cependant l’idée centrale reste la même, celle de pouvoir réunir tous les chevaliers sur un même pied d’égalité.

De nombreux auteurs se sont emparés de cet objet et de ces légendes :

Wace l’évoque dans son Roman de Brut en 1155. Elle y est décrite comme un symbole de paix et d’égalité. Il ne mentionne pas le nombre de Chevaliers admis autour de la Table. Toutefois on constate que ce nombre grandit au fur et à mesure des occurrences.

Chrétien de Troyes, lui, dénombre dans ses « romans de la table ronde » 30 Chevaliers. Ces romans chevaleresques, au nombre de 5 sont écrits entre 1170 et 1190, et sont pour certains inachevés. Il y évoque les quêtes légendaires d’Arthur et de ses fidèles compagnons autour du Royaume de Logres.
Jean Markale (1928-2008) écrit une série de romans (8 tomes, édités pour la première fois en 1992), Le Cycle du Graal, évoquant les légendes des Chevaliers de la Table Ronde en s’inspirant des manuscrits datant du XI ème au XV ème siècle.

 

L’origine même de la Table évolue également avec les différentes histoires.
Dans La Quête du Saint-Graal (XIIIeme siècle, auteur inconnu), Perceval (un des chevaliers les plus connus de cet ordre qui apparaît dans les écrits de de Chrétien de Troyes), apprend par sa tante qu’il y a eu trois Tables de grande importance liées au Christ :
La première est celle où les douze apôtres de Jésus Christ ont pris place autour de lui suite au Sacrifice de l’Agneau sans tache.
La seconde, la table du Saint-Graal, est faite par Joseph d’Arimathie. A la place d’honneur de cette table est déposé le Graal, qui multiplie le pain déposé sur le plateau.
La légende du Siège Périlleux viendrait de l’histoire de cette table-ci. Par jalousie envers l’un de ses parents nommé Seigneur de la table du Graal, un homme s’y assoit. La Terre s’ouvre alors sous lui et l’engloutit.
La troisième est donc la Table Ronde qui serait érigée, d’après ce roman, sur les conseils de Merlin.

 

La forme ronde de la table serait un moyen d’éviter une quelconque préséance. Ainsi, personne ne se sent mieux ou moins bien placé qu’un autre Chevalier. Elle incite donc à la fraternité, caractéristique essentielle de l’Ordre des Chevaliers de la Table Ronde. Tous les sièges sont occupés, à l’exception d’un, le « Siège Périlleux », sur lequel ne peut s’asseoir que le meilleur chevalier du Monde, et le plus pur.

Certains auteurs pensent que la rotondité de la table est en fait destinée à rappeler la forme sphérique de la Terre.

Elle est le point de ralliement des Chevaliers, un haut lieu symbolique des légendes Arthuriennes. Les chevaliers doivent briller par leur fait d’armes et sont prêts à secourir les femmes et les hommes en danger. La Table Ronde confère également un symbole de grande éthique, de franchise et d’honnêteté. Selon Jean Frappier, la Table Ronde « est l’expression de l’idéal chevaleresque, le centre à la fois géométrique et poétique de toutes leurs aventures« .

La table ronde est également aujourd’hui un terme désignant un type particulier de débat. Il s’agit de réunir des spécialistes, des collaborateurs, des professionnels pour discuter, débattre, et proposer des idées pour répondre à une question ou pour arriver à un objectif défini.
Contrairement à l’idée légendaire de la Table Ronde, il y a, pour ce type de travail un groupe, un meneur, qui donne la parole à tour de rôle.

 

__________

 

Bibliographie:

La Quête du Saint-Graal, auteur inconnu, XIII ème siècle

Le Cycle du Graal, Jean Markale, à partir de 1992

Roman de Brut, Wace, 1155

– ensemble des « romans de la table ronde’, Chrétien de Troyes, entre 1170 et 1190

exposition virtuelle, la légende du roi Arthur, BnF et Champs Libres

histoiredumonde.net : Les origines de la Table Ronde

 

Chemins du désir… l’école Volga court les rues

mercredi 25 mars 2015

Tout au long de l’année scolaire 2013/2014 les enfants de la petite et la moyenne section de l’école maternelle Volga de Rennes ont couru les rues de Rennes et du Blosne: pour venir découvrir les expositions à La Criée ou pour explorer leur quartier, notamment à la rencontre d’un immeuble de Georges Maillols.

Ils ont cheminé, au cours d’ateliers de découverte et d’expression avec la Criée centre d’art contemporain.

Voici un retour en images avec la classe de Nolwenn Talon:

 

Vendredi 18 Avril 2014, le chemin des animaux Amandine séance1

Mardi 20 Mai 2014, sur le chemin du Blosne Amandine séance2

 

Portraits de personnages représentatifs du Coglais

mardi 24 mars 2015

On a parfois la surprise de l’apercevoir en train d’arpenter les rues de Saint-Brice-en-Coglès de sa démarche nonchalante, lui qui auparavant a baroudé tout autour du globe. On le repère de loin avec sa silhouette élancée et amaigrie. Quand on s’approche, on peut observer ses mains agiles, ses longs doigts toujours prêts à jouer quelques accords de guitare. Il porte des vêtements sobres, dans des camaïeux de gris et noir. Son visage raconte son histoire : des sourcils épais comme une haie de buis mal taillés, des rides qui soulignent ses yeux vifs, de longs cheveux qu’il a conservés depuis les années soixante-dix et une barbe à présent grisonnante. Il porte des lunettes au design très contemporain, de couleur vive ainsi qu’une montre moderne. Derrière ses lunettes, on découvre ses yeux délavés, des yeux d’artiste, de ceux qui voient au-delà. C’est un musicien guitariste mais aussi un poète ancré dans son époque et qui a su en traverser plusieurs.Il est artiste , ciseleur de mots, façonneur de mélodies, passeur d’émotions et aussi, un habitant du Coglais. C’est Nicolas Peyrac.

Titouan Raffray, Lucie Hautbois, 4ème C

De Saint-Brice-en-Coglès où l’homme est resté en résidence pendant deux ans, il regarde le paysage avesnois de ses yeux bleus clairs, couleur océan. Pour lui, le temps est poème. L’homme : un corps gourmand, un visage rond, comme celui de l’enfant qu’il est resté, des cheveux ondulés comme les mots que dessine l’encre sur les pages, une bouche fine habituée à dire, des dents plus blanches que le papier, un teint rosé et frais, deux mains larges qui galopent sur la page. Un front extraordinaire aussi, derrière lequel il habite d’autres vies, d’autres temps, d’autres lieux. Sa pensée, les saisons qui passent. Ses poèmes, son intimité découverte. Le poète, un monde à lui tout seul : Dominique Sampiero.

Manon Janvier, Léa Vaslet, 4ème C

A la fin de sa vie, c’était un homme âgé, fatigué. D’une grande carrure, taillant mieux la pierre que les mots, il marchait lentement, d’un pas lourd. Il avait les yeux ridés, la bouche mince, les mains abîmés par la pierre. Souvent il était assis à table, avec un livre entre les mains, sa façon de passer le temps. C’est le souvenir que j’ai de mon grand-père, vague souvenir que je garde de mon  jeune âge car il est décédé lorsque j’avais sept ans. A ce jour, il n’est plus là, la maladie de la pierre, la silicose, l’a emporté. Quand il était malade, il gardait l’oxygène à proximité car il éprouvait des difficultés pour respirer et il ne pouvait s’éloigner de la maison. La silicose est une maladie qui a touché de nombreux granitiers, les protections étaient inexistantes contre les poussières de granit. Ma grand-mère m’a appris qu’il est né en 1930, qu’il a travaillé dès l’âge de quatorze ans comme apprenti tailleur de pierre, après son certificat d’études. Il est ensuite devenu ouvrier, « picaou », comme on les nommait dans le pays. Après treize années d’exercice, il s’est installé comme artisan granitier dans le Coglais, dans les vallées du Tiercent, puis au Val où il a exercé jusqu’à l’âge de la retraite. Son métier consistait à extraire le granit pour la fabrication de voiries (bordures de trottoir), d’ouvrages pour le bâtiment. Il faisait d’un bloc de pierre une cheminée, des entourages de fenêtres ou de portes d’entrée.
Apprécié et impliqué dans la vie de sa commune pendant trente ans, au travers de ses mandats politiques, il a été conseiller municipal (six ans), premier adjoint au maire(cinq ans) et maire pendant dix-neuf ans. Il s’est engagé pour l’éducation, la création d’emplois et le développement du Coglais. C’est ainsi qu’il été délégué de l’Éducation Nationale et il s’est donné corps et âme pour le maintien des écoles dans le  milieu rural, avec le regroupement scolaire. Ce travail m’a permis de redécouvrir mon grand-père, de mieux le connaître au travers de sa vie professionnelle, politique, de sa vie d’homme tout simplement.

Solène Lemoine, 4ème C

L’homme semble appartenir au passé. Il reste figé dans son fauteuil, intemporel. Son corps est comme desséché. Ses cheveux blancs et ses rides, traces du temps, témoignent de la longueur de sa vie. Ses yeux ont tout vu, ses oreilles tout entendu du passé du Coglais. Il le connaît si bien qu’il peut le raconter sans que sa voix n’ait une seconde d’hésitation. Il semble triste, nostalgique. Il conserve précieusement de vieux objets comme un bilboquet en bois avec lequel il joue. Il a le regard vide, comme s’il avait oublié le présent. Mais, quand il raconte des histoires, des anecdotes, il s’anime, devient plein d’entrain, bon vivant, joyeux. Son talent de conteur hypnotise tout le monde. C’est Philippe le Conteur.

Elio Ortega, 4ème C