Archive de décembre 2015

Nicolas Floc’h, performance du 21 Août 1994

jeudi 17 décembre 2015

Né en 1970 à Rennes, France.
Vit et travaille à Paris, France.

nicolasfloch.net

Nicolas Floc’h développe une démarche performative questionnant l’émergence du geste artistique, la relation du monde vivant à celui de l’art. Cette dimension apparaît dès ses premières productions, comme Performance du 21 août 1994 ou Écritures productives. Depuis 2000, il collabore avec des danseurs et chorégraphes  (série Performance Painting). Qu’il s’agisse de performance ou d’installations, son travail questionne les notions d’usage, de fonctionnalité, de consommation, de devenir : « Mon travail, d’un point de vue plastique, peut aussi être mis en parallèle avec celui d’un metteur en scène dans la mesure où je m’approprie un ensemble d’éléments que j’interprète, que je réinvente dans un contexte donné. J’inscris des éléments appartenant au champ de l’art dans le réel et inversement. Ces déplacements intègrent donc l’humain et son potentiel actif ou performatif, les notions de fonctionnalité, de consommation, de collaboration. Au sujet des collaborations, celles que je mets en place répondent à des scénarios. J’inclus dans le fonctionnement même du projet les compétences de diverses personnes qui vont venir s’inscrire dans un cadre donné » .

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Œuvre exposée

Nicolas_Floch-21_aout_1994-8

 21 août 1994 (La Turballe),

Vidéo, 59′,  Courtesy de l’artsite, collection FRAC Bretagne

Dans la vidéo 21 août 1994 (La Turballe) (1994), Nicolas Floc’h émerge de l’eau, pourtant irrespirable, à la vitesse de la marée. Immobile sur un rocher, son corps, d’abord invisible, est découvert progressivement ; le paysage produit à lui seul le mouvement de la performance.

Helen Mirra, Hourly Directional Field recordings / Glacier

jeudi 17 décembre 2015

Helen Mirra est née en 1970 à New-York, Etats-Unis.
Vit et travaille à Cambridge, Etats -Unis.

hmirra.net

La marche constitue le mode d’action et de production d’Helen Mirra. Elle guide le choix des matériaux qu’elle utilise. L’écriture et la poésie enrichissent ces déambulations solitaires. D’une exposition à l’autre, d’un pays à l’autre, se trame selon des protocoles choisis, des œuvres dont les titres – Field Recordings, Field Notation ; Hourly Directional Field recordings ( enregistrements directionnels horaires)  suggèrent une pratique de terrain élaborée en ricochet. Débutées en 2010 dans les montagnes Suisse, poursuivies dans le désert de Sonora en Arizona, puis en Bretagne à l’été 2012, les œuvres qui résultent de ce processus ne sont pas déterminées par leur situation géographique, mais par une action et une empreinte mémorielle, une photographie ou une description, à la fois sensible et matérielle. Elles traduisent l’empreinte réciproque de l’artiste et du paysage.

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Œuvres exposées

Helen Mirra, Hourly directional field recordings, 2011

Hourly directional field recordings, Aquacheta, 5 May 2011
peinture à l’huile sur lin, 155 x 155 cm
Courtesy de l’artiste et de la galerie Nordenhake, Berlin

Débutée en Suisse, cette série est le fruit de collectes faites au cours de randonnées dans les montagnes. Toutes les heures, Hélène Mirra collecte des matériaux naturels trouvés sur son passage pour effectuer des relevés : elle prélève des pierres trouvées là, en les badigeonnant d’encre verte et en réalisant l’empreinte directe  sur les toiles en lin qu’elle transporte pliées dans son sac à dos. Elle réalise également des frottements avec un bâton qu’elle enduit de peinture à l’huile. Les impressions directes de ces matériaux sont des « enregistrements directionnels horaires » effectués dans le sens de son chemin

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Glacier, 2009, peinture murale, 323 x 681 cm
Courtesy de l’artiste et de la galerie Peter Freeman, Inc., Paris
L’œuvre Glacier (2009-2015) révèle des lettres blanches au pochoir sur fond gris et forme la coupe verticale d’une coulée de mots : rock (pierre), blood (sang), blanket (couverture), ground (sol), rock, mind (esprit). Les mots de ce paysage sculptural et poétique sont inspirés de l’environnement direct qui entourait l’artiste, lors de sa résidence en Suisse. Le mot « pierre » ici répété ponctue le rythme de l’œuvre, comme un écho à celui de ses pas.

Katinka Bock, Couler un tas de pierre

jeudi 17 décembre 2015

Née en 1976 à Francfort-sur-le-Main, Allemagne.
Vit et travaille à Paris, France.

Galerie Jocelyn Wolff- Katinka Bock

Qu’elle intervienne dans le paysage ou conçoive des formes, des objets ou des installations dans des espaces intérieurs, Katinka Bock s’intéresse aux spécificités d’un espace, à ses usages passés ou présents, aux structures historiques, sociales, architecturales ou géologiques des lieux dans lesquels elle s’inscrit. L’artiste travaille des matériaux comme la céramique, la pierre calcaire, la terre non-cuite, ainsi que des objets du quotidien. Elle renverse le langage sculptural pour en exposer la fragilité, parfois la cassure. L’eau est aussi une des «matières» fétiche de l’artiste, qu’elle emploie pour souligner la solidarité entre ce qui est visible et ce qui ne l’est pas, entre l’ici et l’ailleurs.

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Œuvre exposée

Katinka_Kock-couler_un_tas_de_pierre1

Couler un tas de pierre,2007

8mm transféré sur dvd, vidéo de 2’43, noir et blanc, muet.

Courtesy de l’artiste et de la Galerie Jocelyn Wolff, Paris

Le film Couler un tas de pierre a été réalisé lors d’une résidence de Katinka Bock au centre d’art La Synagogue de Delme (Lorraine) en 2007. Il documente en super 8 une action non spectaculaire qui apparaît comme une sculpture dans un espace ouvert par une disparition, celui du naufrage lent d’une barque remplie de pierres au milieu d’une rivière. Katinka Bock met en scène la rencontre de la résistance du poids et de la densité : l’effet produit est étrange et paradoxal car les pierres flottent, niant momentanément le principe de pesanteur. À travers des plans fixes, l’artiste propose une confrontation esthétique du fluide et du minéral, un mélange de l’onde et de la forme.

Giovanni Giaretta, Renato Leotta, Effetto Majorana

jeudi 17 décembre 2015

Giovanni Giaretta

Né en 1983 à Padua, Italie.
Vit et travaille à Amsterdam, Hollande.

giovannigiaretta.com

La production artistique de Giovanni Giaretta s’attache à raconter l’ordinaire d’une manière inattendue, en mêlant diverses inspirations, de l’anthropologie, à l’architecture, aux sciences et à l’histoire du cinéma. Dans ses vidéos, photographies, installations, l’artiste s’attache aux gestes, aux situations de la vie quotidienne pour révéler leur caractère illusoire. L’artiste propose une vision filmique de la réalité ; il révèle l’inattendu, l’extraordinaire à partir de l’observation de paysages naturels, d’objets anodins ou quotidiens.

Renato Leotta

Vit et travaille à Turin Italie
Né en 1982 en Italie

renatoleotta.blogspot.fr

Renato Leotta concentre ses recherches sur l’observation du paysage et de l’architecture. Le bord de mer est son studio. Dans sa dernière exposition personnelle à la galerie Fonti à Naples, pendant plusieurs jours en Sardaigne, il a  alterné l’exercice de l’observation des vagues avec les promenades à travers les salles du Musée archéologique, le vent étant l’élément de jonction des deux expériences. Dans Sempre, il compose les reliefs de la mer à partir du sable pour y imprimer une trace, témoignant de sa présence, comme un premier exercice d’architecture et de mémoire.

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Œuvre exposée

Giovanni_Giaretta-Renato_Leotta-Effetto_Majorana3

Effetto Majorana (La Solfatara, recording of disappearance), 2014
Film 16 mm numérisé, couleur, muet, 01’19” en boucle

Courtesy des artistes

Le film Effetto Majorana (La Solfatara, recording of disappearance) 2014, est un exercice de disparition, celui du corps dans l’espace. Le film est tourné sur la Solfatara, un volcan en Italie près de Pouzzoles, dont le nom signifie « terre de souffre » (du latin sulpha terra). Selon une ancienne croyance populaire, ce serait par ce cratère que le Dieu des enfers emmenait ses victimes. Les artistes ont utilisé les caractéristiques géologiques du site pour produire un effet cinématographique de disparition « à la Georges Méliès ». Le personnage tente de s’évanouir sous les vapeurs et les fumerolles de la Solfatara. Par ce procédé, les artistes traduisent un effet naturel en une expérience qui ouvre à l’imaginaire fantastique. L’imperfection de la disparition (l’homme doit courir pour sortir du cadre) apporte une dimension burlesque à la vidéo présentée en boucle. Celle-ci fut exposée en 2014 dans les rues de Siennes, près du Campo de Fiori, projetée sur un mur en briques

BIBLIOGRAPHIE SOUS L’EAU

vendredi 4 décembre 2015

PLANCTON Aux origines du vivant, Editions Ulmer, octobre 2013, 550 photos, 216 pages

« Dans ce  livre, ode aux origines et à la diversité du vivant, Christian Sardet révèle en 550 photos aussi belles qu’étranges, un  monde secret d’organismes dérivant avec les courants depuis les minuscules virus et bactéries jusqu’aux méduses et siphonophores, les plus longs animaux du monde. (…)
En qualité de co-fondateur et coordinateur de l’expédition Tara Oceans consacré à l’étude globale du plancton Christian Sardet a initié le projet « Chroniques du Plancton » qui marie art et science pour partager la beauté et la diversité du plancton. » (Ed.Ulmer)

Ce livre est lié au site: les chroniques du plancton

 

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Art Forms from the Abyss, éditions Prestel, Ernst Haeckel’s Images from the HMS Challenger Expedition

Nous observons les formes artistiques du fond des océans à travers les illustrations d’Ernst Haeckel . Haeckel a créé ces images pour le rapport de l’expédition du HMS Challenger, qui fit le tour du monde 1872-76, pour la découverte et le catalogage de près de 5000 nouvelles espèces des profondeurs des océans de la Terre.

Des planches du livre sont visibles sur le site: silent plancton

 

 

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Naceo, Editeur Grandes Personnes, 2012, Francesco Pittau (Auteur) –  Bernadette Gervais (Auteur),  10 pages Format 28cm x 36cm

« Une découverte des créatures marines. On plonge dans le livre, on nage au milieu des poissons, des crustacés et des coquillages… À qui appartiennent ces écailles ? Qu’y a-t-il à l’intérieur de ce coquillage ? Et cette ombre, est-ce celle d’une baleine ? Mais à qui sont ces pinces ? Et pour finir, plein de poissons à reconstituer…  » (Ed. Grandes personnes)

 

 

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Océano,  Hélium éditions, 2013, Anouck Boisrobert,Louis Rigaud

C’est un voyage à travers mers et océans. Océano, petit voilier, est parti pour un long voyage. De l’océan arctique à un lagon bleu des mers du sud, lorsque la tempête se déchaîne ou sur une mer paisible, nous découvrons ce qui se passe à la fois à la surface de l’eau et dans les profondeurs.

 

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Jim Curious, Voyage au cœur de l’océan, Édition 2024, 2012, Matthias Picard
« (…) Jim Curious plonge explorer les fonds marins. Dès son passage sous l’eau, l’image s’enrichit du relief grâce à des lunettes 3D. Jim descend, descend, descend, et nous l’accompagnons dans les profondeurs, où il croise poissons, monstres, et autres bêtes de plus en plus étranges… Mais rien ne l’arrête ! il descend toujours, remontant le temps à mesure qu’il chute dans les profondeurs : épaves de la seconde guerre mondiale, vestiges d’un galion, cité perdue de l’Atlantide… jusqu’à découvrir les formes de vie les plus primitives, méduses étranges et monstres en tous genres (…). Deux paires de lunettes 3d sont glissées dans chaque livre permettant à l’enfant de lire le livre avec un parent. Entre bande-dessinée et livre illustré, le  graphisme et la facture rappellent les ouvrages de Jules Verne » (Ed. 2024)

 

 

Bibliographie documentaire jeunesse autour de la thématique de l’eau

 

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La vie dans l’eau, des expériences faciles et amusantes,  Albin Michel Jeunesse
Les Petits Débrouillards

l'eau mes premières découvertes

L’eau, Gallimard Jeunesse
De Collectif, Illustré par Pierre-Marie Valat
L’eau est partout dans la nature : des nuages à la pluie, de la pluie à la source, de la source à la rivière, de la rivière à la mer… et, bien plus près de nous, à la maison…

De 2 à 5 ans

leau_a_petits_pas_grand 5L’eau à petits pas, Actes Sud Junior
François Michel et Robert Barborini
guide, 64p
Ce livre aidera les enfants à mieux connaître l’eau en leur décrivant le cycle de l’eau, les différentes propriétés de l’eau et ses utilisations sur la planète.

Tara OCEANS_Couv  OK.inddMission Tara Oceans , Journal d’une scientifique, Sophie Nicaud, ed. le Pommier.

Tara Oceans est une expédition qui a duré plus de plus de deux ans, entre septembre 2009 et fin mars 2012, le Tara est l’ancien voilier de Jean-Louis Etienne, du temps où il s’appelait Antartica – et repris par Etienne Bourgeois. Son objectif ? Un défi scientifique et humain, visant à explorer les écosystèmes marins sur tous les océans de la planète, en mêlant biologie, chimie et physique. Sophie Nicaud,  chercheuse-ingénieur biologiste au CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) de la partie entre les Iles Gambier et Papeete, au large du Pacifique a tiré un journal de bord foisonnant de détails en tout genre sur la vie sur le bateau, l’équipage, les expériences menées tout au long du périple …

Dessine moi un plancton

jeudi 3 décembre 2015

Dessine moi un plancton !

Afin de s’immerger dans l’univers sous marin du projet Humano Plancton et de délier gestes et imagination, Antoine Martinet propose aux élèves des classes partenaires des protocoles de dessins sous la forme des six ateliers qui suivent.

Les photographies rendent compte, étape par étape, des travaux menés toutes classes confondues: les élèves de Grande Section de l’école maternelle Daniel Gélin à Saint-Malo, des classes CE2/CM1 et CM1 de l’école Liberté à Rennes et des classes de CM1 et  CM2 de l’école Rocabey à Saint-Malo. Les élèves du lycée Bréquigny à Rennes ont également phosphoré et dessiné autour du plancton, mais de manière libre.

 

Atelier 1, « À quoi ressemble ce plancton ? »

Choisis un nom de plancton. Dessine à quoi pourrait ressembler ce plancton sur toute la feuille.

Cératium ranipes : capter la lumière avec ses doigts, Pélagie noctiluca : pieuvre, nuit, lumière, Diatomées : maisons de verre, Cténophores : orgie de couleurs, Phromines : monstre des tonneaux, Vélèlle : voilier planctonique.

 

Atelier 2, «Compose ton plancton à l’aide des tampons»

Essaie les tampons sur le grand format. Sur le petit format, à l’aide d’un ou plusieurs tampons, compose un plancton imaginaire. Les formes que tu utilises doivent se toucher ou être reliées.

 

Atelier 3, «Trace le plus long plancton du monde»

Choisis une couleur et trace le plus lentement possible, le plus long plancton possible.

 

Atelier 4, «Grave un micro plancton»

Choisis un modèle de plancton. Reproduis ce modèle sur la mini-carte à gratter à l’aide d’une pointe. C’est une gravure.

Les élèves de la grande section maternelle Daniel Gélin ont fabriqué eux même leurs cartes à gratter :

 

Atelier 5, « Gouttes et tâches d’encre»

Fais tomber deux ou trois gouttes de couleurs sur le papier, que se passe-t-il ?  Essaie plusieurs façons de mélanger les couleurs, en soufflant à l’aide d’une paille, sans paille, en bougeant la feuille… Quand tu trouves que le résultat est satisfaisant, arrête-toi.

 

Atelier 6,  « Fais apparaître un plancton dans une tache d’encre »

Choisis une tache. À l’aide d’un feutre peinture noir fin, cerne la forme qui ressemblerait à un plancton dans cette tâche.

 

  Quelques extraits des planctons imaginés par les élèves de première du lycée Bréquigny