En parallèle des visites sur le chantier de fouilles, en demi-groupe, les élèves ont participé aÌ€ un atelier avec Mélanie, chargée du développement culturel et de la communication aÌ€ l’Inrap et Véronic, conseillère pédagogique départementale en arts visuels. Après une brève introduction de cette période historique et des repères historiques important (comme la conqueÌ‚te de la Gaule par Jules César entre 58 et 52 avant notre ère et la présentation de quelques édifices romains qui ont traversé les siècles) les enfants ont été invités aÌ€ placer des images de monuments et d’Å“uvres sur une frise chronologique. Dans un deuxième temps, les enfants ont été réunis dans la « salle chouette » où un module de carré de fouille avait été installé. Cet atelier offrait aux enfants la possibilité de conduire une fouille archéologique, de jouer aux apprentis archéologues en reprenant leurs gestes et leurs outils.

Dans un premier temps, les enfants ont mis en place un carroyage pour se donner des repères et délimiter les zones dans lesquelles chaque enfant allait pouvoir fouiller. Puis, dans chaque carré, les enfants ont procédé au décapage. Munis de leurs truelles et de leurs pelles, ils ont commencé par nettoyer les bords puis a enlevé délicatement les différentes couches de terre recouvrant les vestiges ensevelis. A la vue de vestiges partiellement découvert, les enfants ne devait pas céder aÌ€ l’impatience mais révéler avec soin l’objet entier en dégageant la terre avec un pinceau sans le déplacer. Les vestiges de différentes natures étaient ensuite placés dans des sachets avec un papier sur lequel étaient inscrites les informations permettant d’identifier l’endroit de leurs trouvailles. Les enfants devaient ensuite placer le vestige dans une des trois caisses renseignant leurs origines, entre poterie, os et coquillages. Après avoir vérifié que tous les vestiges étaient récupérés, les enfants devaient réaliser un relevé archéologique du module.

Si la fouille archéologique te passionne, ce jeu est fait pour toi! Dans ce jeu, il faut découvrir des vestiges ensevelis sous le sable avec un pinceau puis les mettre dans un panier et associer une légende aux objets trouvés.

Jeu : http://www.site-archeologique.ch/contenu.php?id-node=39

Incollable sur la période gallo-romaine? VoilaÌ€ un quizz de l’Inrap pour continuer aÌ€ exercer tes connaissances sur cette période.

Quizz : http://multimedia.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources/Quiz/p-20592-La-Gaule-romaine-a-petits-pas.htm#.WCHNvvnhDIU

Lors de cette visite de chantier qui s’est déroulée sur deux séances (le jeudi 10 et le mardi 15 Novembre), Céline Belanger, archéologue au sein des équipes de l’Inrap, a accompagné la classe de CM1 de l’école Torigné tout au long de la visite. Les élèves ont alors découvert que le chantier de fouilles avait bien changé depuis leur dernière visite, une partie ayant été cédée au constructeur. Céline a d’abord présenté la ville de Rennes pendant l’Antiquité et les enfants ont appris qu’après la conqueÌ‚te de la Gaule par Jules César pendant la guerre des Gaules entre 58 et 52 avant notre ère, les autorités ont décidé de fonder des ville sur le modèle de Rome. Rennes, dont le nom antique est Condate, en fait partie. La visite s’est poursuivie par la découverte de la domus romaine mise au jour par les archéologues. Munis d’un plan du site de l’Hôtel-Dieu, les enfants devaient repérer les espaces indiqués par l’archéologue qui se déplaçait sur le chantier. Parmi ces espaces, on retrouve la galerie, la salle de réception mais aussi l’hypocauste, un système de chauffage par le sol et les murs utilisé aÌ€ l’époque romaine et gallo-romaine, en particulier dans les thermes romains. Des fragments d’enduits peints retrouvés dans la domus romaine ont ensuite été présentés aux enfants, l’occasion d’aborder avec eux la décoration des murs et divers objets liés aÌ€ l’ameublement et aÌ€ la vie de la maison.

Si l’erreur, du latin errare, touche les questions de la maiÌ‚trise technique, de la vérité et de l’interprétation, elle témoigne aussi des errances de l’artiste. Francis Ponge, écrivain et poète français, soulignait son importance en 1984 en écrivant : « Vivre, eÌ‚tre, créer, c’est errer… Vivent donc les erreurs »¹. L’auteur insistait alors sur l’importance de l’erreur dans le processus de création des artistes et publiait les brouillons raturés de ses poèmes. L’erreur est une notion importante pour l’artiste qui cherche constamment aÌ€ bouleverser ses acquis et faire évoluer sa pratique.

Si l’erreur touche toutes les disciplines, les archéologues et les historiens doivent eÌ‚tre vigilants face aÌ€ l’erreur pour que leurs découvertes et leurs interprétations ne soient pas détournées aÌ€ des fins idéologiques. François Bordes, préhistorien français, évoque d’ailleurs cette marge d’interprétation de l’archéologue expliquant que dans une couche paléolithique, deux objets peuvent eÌ‚tre distant de seulement quelques centimètres mais que des dizaines d’années peuvent les séparer². Cette marge d’interprétation représente pour Clémence Estève un espace producteur de narration puisque contrairement aux archéologues ou aux historiens qui cherchent aÌ€ vérifier des hypothèses et remettent sans cesse en question le passé, l’artiste est libre de sa création. Pour Clémence, l’artiste est dans un entre deux entre l’archéologue et l’enfant qui ont deux approches du savoir « en construction », entre remise en question et apprentissage.

Pour le projet Remise en jeu, l’artiste est partie d’une expérience réalisée au début des années 1970 par un groupe d’étudiants en anthropologie de l’Université d’Alberta au Canada : celle du campement de Millie³. Sous la direction de Robson Bonnischen, le groupe d’étudiants devaient fouiller et étudier un campement indien des Rocheuses récemment habité par une indienne Cree et sa famille. Ils devaient ensuite soumettre leurs interprétations aux anciens habitants du campement pour voir si ils avaient vu juste. Le site se révéla particulièrement riche et les archéologues trouvèrent entre autre près de 150 détritus, des restes de feux et d’animaux, des symboles gravés, etc…

Bien qu’ils aient correctement identifié les zones d’activités du lieu et le fait que différentes personnes aient occupé le lieu, il se sont complètement trompés sur la nature et la fonction de certains objets prenant notamment pour des outils de chasse des cordons de dynamites avec lesquels les enfants de Millie jouaient. Ayant trouvés du crottin de cheval sur le site, ils en avaient aussi déduits que le groupe de Millie en possédait un, ce qui n’était pas le cas. Le hasard leur a parfois joué des tours donnant naissance aÌ€ des interprétations erronées.

Clémence Estève s’intéresse aÌ€ ces erreurs d’interprétations qui trouvent leurs origines dans ce qu’elle nomme des éléments parasites. Ces derniers peuvent eÌ‚tre aÌ€ l’origine d’autant de points de départ de narrations.

¹ Jean-Marie Gleize, Bernard Veck, Francis Ponge, 1984, « Actes ou textes », Lille, p. 12.

² François Bordes, Sur la notion de sol d’habitat en préhistoire paléolithique, 1975, Bulletin de la Société préhistorique française, Vol. 72, p.139-144.

³ Laurent Olivier, Le sombre abîme du temps, 2008, édition du seuil, Paris.

La Criée centre d’art contemporain accueille pour la Biennale Incorporated! différents publics de tous les âges et de tous les horizons.

Les tous petits de la maternelle Volga sont venus assister à une visite « mini-pousse » où ils se sont essayés à différents gestes plastiques.

Dans un premier temps, les enfants ont fait un tour de La Criée avec le peÌ‚le-meÌ‚le d’images en main afin de se familiariser avec l’espace et les Å“uvres.

Puis ils se sont penchés plus particulièrement sur certaines créations afin de mieux les comprendre et les appréhender.

Enfin, ils ont participé à différents ateliers:

Le premier consistait aÌ€ froisser et défroisser des papiers de magazines durant une minute, afin d’expérimenter le geste d’Ismaïl Barhy dans sa vidéo Revers.

Le second atelier consistait aÌ€ reconstituer un puzzle tiré d’une peinture de paysage de William Turner puis, avec les meÌ‚mes pièces, aÌ€ élaborer une composition aléatoire en échos aÌ€ la construction du paysage abstrait de Karolina Krasouli.

A la fin de leur visite, les enfants ont témoigné avec leur corps, leurs mots et leur imagination de ce qu’ils ont vu !

Durant les vacances scolaires de la Toussaint, La Criée, centre d’art contemporain a accueilli plusieurs parcours culturels dans le cadre de la Biennale Incorporated!

Jeudi Matin, La Criée a eu le plaisir de recevoir les enfants du centre de loisirs de la Prévalaye – les 8-12 ans!- qui s’étaient préalablement rendus aÌ€ la halle de la Courrouze et au musée de la danse.

Un retour en images:

Les visites à la Halle de la Courrouze et au Musée de la danse

Les enfants ont participé à des visites interactives où ils ont eux mêmes expérimenté différents gestes plastiques.

La visite aÌ€ La Criée et l’atelier d’expérimentation

Mêlant physique et imaginaire, ils ont observer, plier, déplier, composer, répéter, froisser..

La Restitution au centre de loisirs

A la fin de leur semaine de parcours culturel, ils ont réalisé leur propre exposition au sein du centre de la Prévalaye! Ils ont présenter leur réalisation et raconter leurs expériences artistiques aux autres enfants du centre !

La Criée centre d’art contemporain a reçu le master MEEF de l’ESPE de Rennes dans le cadre d’une journée d’atelier de formation autour de la Biennale Incorporated!

Après une présentation de La Criée, ses missions et ses acteurs ainsi qu’une introduction sur la biennale, les étudiants ont expérimenté les différents ateliers proposés aux enfants lors des visites.

Face aÌ€ l’œuvre de Karolina Krasouli, ils ont plié des papiers en différentes formes rappelant celles de la toile. Puis ils ont  composer aÌ€ leur tour, jouant sur les couleurs des papiers ainsi que sur l’horizontalité et la verticalité.

Un autre atelier proposait aux étudiants d’éprouver la matière papier: plier, froisser, déplier sur un temps limité d’une minute. Reprenant les gestes aÌ€ l’œuvre dans  Revers d’Ismaïl Barhi.

Enfin un autre atelier leur permettait de jouer de la composition et du hasard avec des bandes de papiers, afin de créer un paysage abstrait aux couleurs aléatoires en échos à la construction de celui de Karolina Krasouli.

Au cours de la Biennale Incorporated!, de nombreuses interventions ont lieu aÌ€ La Criée centre d’art contemporain. De tous les horizons et de tous les âges, les publics assistent aÌ€ des visites, souvent participatives et riches de curiosité et d’émotions.

Le lycée d’arts appliqués de Bréquigny et sa classe de première année de DSAA est par exemple venu le mercredi 5 octobre pour suivre une visite commentée de l’exposition et s’interroger sur la notion d’ici et d’ailleurs.

La Criée a aussi reçu les jeunes de l’association Tout Atout autour d’une visite commentée et agrémentée de nombreuses questions très pertinentes !

Les enfants de l’accueil de loisirs du centre social Villejean sont venus durant les vacances de la Toussaint. Chaque jour, chacun des groupes a suivi des visites aÌ€ modeler. Les enfants ont pu ainsi pratiquer différents gestes plastiques faisant écho aux Å“uvres.

Pour la rentrée du 3 Novembre 2016, Clémence Estève a préparé un atelier sur un thème inédit : le graffiti. L’artiste s’appuie sur la découverte de fragments de fresques dans la domus romaine mise au jour par les archéologues sur le site de l’Hôtel-Dieu. Les graffitis antiques sont des témoignages de la vie, des passions et des peines de ces hommes et femmes qui ont tracés dans l’impulsion d’un moment, des petites histoires aÌ€ l’intérieur de l’Histoire.

De plus en plus présent dans le paysage urbain, le graffiti a bien traversé l’histoire, des grottes de Lascaux jusqu’aÌ€ Banksy et ses Å“uvres très engagées. Après avoir présenté les fragments découverts sur le chantier et différents exemples de graffitis, Clémence Estève a invité les enfants aÌ€ imaginer les graffitis des hommes et des femmes qui vécurent aÌ€ l’époque où la domus romaine était encore habitée. Les enfants ont d’abord dessiné leurs graffitis sur du papier calque puis sur des cartes aÌ€ gratter aÌ€ l’aide d’une pointe. L’intention de l’artiste avec cet atelier est de réaliser une maquette de cette domus qui sera habillée des graffitis inventés par les enfants.

Référence bibliographique : Barbet A. et Fuchs, M. (dir.), Les murs murmurent. Graffitis gallo-romains, catalogue de l’exposition créée au Musée romain de Lausanne-Vidy en 2008, Infolio, 2009.

Lors de ce troisième atelier aÌ€ l’école Torigné le 13 Octobre 2016, Clémence Estève a proposé aux enfants de dessiner et de décrire ce qu’ils ont vu sur le chantier de fouilles sur des feuilles afin de créer des affiches. Celles-ci sont venues habillées la salle chouette pour la présentation publique du projet qui s’est déroulée le lendemain. Après avoir crée les fonds pour les affiches, l’artiste donnait un point de départ aux enfants qui devaient commencer leur affiches par « J’ai vu » faisant appel aÌ€ leurs souvenirs des deux visites effectuées. Sur les différentes productions des enfants, on retrouve bien sûr les différents outils des archéologues mais aussi les sépultures et les squelettes qu’ils ont pu observer pendant la visite du chantier.

Vendredi 14 Octobre avait lieu la présentation du projet de résidence de l’artiste Clémence Estève aÌ€ l’école élémentaire Torigné, menée par la Criée et l’Inrap. Les parents des enfants de la classe de CM1 de Maud Brient, rebaptisée la classe Art’chéologie, étaient conviés aÌ€ une rencontre avec les acteurs de ce projet inédit qui se déroule jusqu’en avril 2017 aÌ€ l’école et sur le chantier de fouilles de l’hôtel Dieu aÌ€ Rennes.

Les élèves ont introduit la présentation et inauguré l’atelier de l’artiste. Carole Brulard, responsable de la médiation culturelle aÌ€ La Criée a énoncé en quelques points les missions de La Criée et des projets de résidences d’artistes en écoles. Mélanie Scellier, chargée du développement culturel et de la communication de l’Inrap, a ensuite présenté les spécificités du chantier de fouilles de l’Hôtel Dieu et les missions de l’Inrap. Puis, Clémence Estève a exposé son projet artistique intitulé « Remise en jeu ». Cette rencontre a suscité de nombreux échanges et s’est clôturé par un goûter.

Un grand merci à tous les parents qui sont venus nombreux et aux mamans qui avaient préparé les gâteaux !