Les 21 et 22 janvier, les élèves du collège de la Binquenais devaient aller visiter l’Écomusée. En raison de la fermeture temporaire des musées, ce sont les médiateurs qui sont venus à la rencontre des élèves au collège.
Philippe Dagron, médiateur à l’Écomusée, a commencé par présenter l’histoire de l’Écomusée : une ferme rachetée par la Ville de Rennes qui est devenue un lieu de conservation du patrimoine vivant (animaux, végétaux). C’est aussi un grenier à céréales avec un immense verger qui donne lieu à la fabrication de cidre !
On y trouve des animaux domestiques (vaches, moutons, oies, cochons, etc.) mais aussi des animaux sauvages, et tout particulièrement dans les haies bocagères qui constituent un habitat naturel pour les insectes et oiseaux. Par ailleurs l’Écomusée a installé 184 nichoirs à oiseaux sur le site.
Philippe Dagron a ensuite raconté aux élèves les mythes et légendes qui ont contribué à percevoir certains animaux comme « aimés » ou « mal-aimés » à travers l’histoire, comme par exemple le rouge-gorge (surnommé « l’oiseau de dieu »), les chouettes (associées à la sagesse et à la déesse Athéna dans la mythologie grecque), les hirondelles (qui annoncent le printemps), les mésanges, les chauves-souris, les écureuils, etc.
Les élèves ont notamment pu découvrir la légende de la chouette effraie: Il y a longtemps, quand le monde n’étais encore peuplé que d’oiseaux, ceux-ci vivaient de querelle et de défis. Un jour ils décidèrent de parier sur lequel d’entre eux pouvait aller le plus haut dans le ciel. L’autruche ne décolla pas d’un centimètre, la poule fit un mètre au-dessus du sol et retomba, les autres s’envolèrent. Seulement, un oiseau en particulier sembla se distinguer des autres et monta très très haut dans le ciel: l’aigle royal. Un petit oiseau, mécontent de la performance de l’aigle, redoubla d’efforts et monta haut, très haut dans le ciel. Tellement haut qu’il se brûla les ailes, trop proches du soleil et retomba. Seulement voilà , cet oiseau, le roitelet, avait gagné, et l’aigle devenu jaloux, le poussa d’un coup d’aile. Le petit roitelet devint handicapé et ne put, à l’avenir, que voler juste au-dessus des haies. Honteux de cette pulsion de jalousie, l’aigle royale donna une de ses plumes au roitelet afin qu’il reconstitue son plumage et demanda à tous les autres oiseaux d’en faire autant. Chaque oiseau, alors, lui donna une plume. Tous, sauf un. La chouette Effraie. Celle-ci refusa car elle avait peur de prendre froid la nuit. Dieu intervint alors et, pour punir la chouette de son égoïsme, la maudit. À partir de ce jour, la chouette ne vivra que la nuit, elle ne se nourrira que de bêtes répugnantes comme les rongeurs et elle annoncera la mort. C’est pourquoi au moyen-âge, les paysans clouaient les chouettes effraie aux portes des granges afin d’éloigner cette dernière.
Une autre histoire contée par Philippe Dagron a permis aux élèves de découvrir les superstitions autour de la chauve-souris :
Il était une fois un couple d’hirondelle qui avait installé leur nid dans une grange. La femme hirondelle avait pondu des Å“ufs et s’occupait de les couver tandis que le mari partait chasser des insectes et collecter des graines pour nourrir tout le monde. Seulement un jour, le mari ne revint pas. La femme hirondelle était désespérée, elle ne pouvait laisser les Å“ufs seuls pour aller chasser, elle devait les couver! À ce moment-là , une petite souris grimpa jusqu’au nid et se retrouva nez à nez avec l’hirondelle. Cette dernière eut une idée. Elle proposa à la souris de rester couver ses Å“ufs tandis qu’elle partirait à la recherche de graines et d’insectes qu’elle partagerait ensuite avec la souris. Celle-ci accepta son marché. Ainsi, l’hirondelle partit et le marché conclu avec la souris dura quelques semaines où elles se remplir bien la panse. Enfin les Å“ufs étaient prêts à éclore et la souris s’en alla. L’hirondelle se teint prête à accueillir ses petits. Le premier Å“uf commença à craquer puis ils s’ouvrirent un à un et quelle ne fut pas l’horreur de l’hirondelle quand elle découvrit l’apparence de ses petits! Ils étaient poilus et grotesque comme le rongeur qui les avait couvés mais ils avaient des ailes comme leurs parents biologiques! Une peau se tendait à la place du plumage des ailes et leur peau était noire. Ils étaient hideux! C’était des chauves-souris.
A la fin de la présentation, les médiateurs de l’Écomusée ont proposé aux élèves un petit jeu « qui niche où ? » pour relier les animaux à leut habitat, en précisant que tous sont liés à leurs besoins et modes de vie.