Archive de novembre 2024

Atelier Paralune

mercredi 27 novembre 2024

Le jeudi 21 et vendredi 22 novembre, premières journées enneigées à Rennes, les enfants des classes de CE2 de l’école Jean Moulin ont retrouvé Gabrielle Manglou pour terminer leur Å“uvre Les Merveilles.

En entrant dans la salle d’arts plastiques, les enfants étaient ravi·e·s de revoir Gabrielle Manglou. Gabrielle a également rencontré les nouveaux et nouvelles élèves. Elle a fait un bref rappel des ateliers faits dans le cadre de la résidence Les Merveilles et a expliqué que le nouvel atelier porterait sur les plis. « Notre corps est fait de plein de plis, nos pieds se plient pour marcher, notre bouche se plie pour dire « bonjour » tous les matins, nos yeux se plient pour s’endormir. ». Les plis peuvent être horizontaux, verticaux, en diagonale. Pour définir ce que signifie le mot « horizontal », une élève a répondu « c’est quand c’est plat ». Ensemble, les élèves ont mimé avec leurs bras et leur corps des lignes horizontales, verticales et diagonales.

Une fois cette introduction corporelle réalisée, Gabrielle a saisi une feuille et a montré à la classe qu’il était possible de révéler ou de cacher des parties de celle-ci en la pliant de différentes manières. Elle leur a distribué des feuilles blanches, roses, bleues et vertes sur lesquelles étaient imprimées des photos réalisées lors de leur atelier intitulé « Reflets » durant lequel les enfants avaient capturé des bouts de nature à travers un miroir rond. Le tout avait été photographié. Sur certaines images, on voit un arc-en-ciel, des baies, des feuilles, des branches d’arbres. Au départ les enfants se raccrochaient à des formes connues de façon à reproduire un bateau, un avion, une cravate, un cornet de frites. Puis, ils et elles se sont mis à expérimenter de nouvelles choses, de nouveaux effets. Une enfant a cherché à reproduire l’effet du verre brisé en pliant sa feuille dans tous les sens. Une autre a froissé son image pour faire un « tableau chiffonné », en le voyant Gabrielle a déclaré : « Ce qui parfois nous semble de traviole, peut être poétique. ». Un élève a fait une enveloppe avec son image cachant ainsi son contenu. Une enfant voulait représenter une « casserole pour taper dessus avec des cuillers » en s’inspirant de l’atelier « Son » réalisé avec Fabrice, musicien et ami de Gabrielle.

Les élèves devenant un peu agité·e·s, Gabrielle leur a proposé de fermer les yeux et d’imaginer une grande forêt sous la pluie, des milliers de feuilles d’arbres différentes ; des feuilles de poireaux, des feuilles de rosiers, des feuilles de bouleaux et d’utiliser toutes ces belles images pour refaire cet exercice de pliage avec une nouvelle feuille en s’inspirant de toutes ces images que nous offrent la nature. Certain·e·s élèves ont pris conscience du poids des feuilles : « On dirait que la feuille est plus lourde quand elle est pliée. ». Les enfants tentaient de mettre leur feuille pliée dans d’autres conditions ; de placer des objets dessus, de les faire voler pour étudier leur trajectoire.

Après une pause bien méritée, les enfants ont été invité·e·s à choisir une nouvelle image issue de l’atelier « Reflets ». Gabrielle leur a expliqué que cette image sera associée à leur pliage réalisé dans la matinée « comme deux amis qui se tiennent la main ». L’artiste leur a distribué un brouillon sur laquelle les élèves ont dessiné une forme qu’ils et elles souhaitaient donner à cette image. Ensuite, ils et elles ont pu découper cette forme dans du carton plume, y coller l’image à l’endroit qu’ils et elles voulaient voir mis en valeur sur leur forme et couper ensuite l’image à la dimension de la forme du carton. C’est ainsi que se sont révélées des couronnes, des cÅ“urs, des lettres ou encore des formes non identifiées sur lesquelles étaient collées des détails des photos de la nature se reflétant dans un miroir.

présentation du projet Multiplicité des étoiles

mercredi 27 novembre 2024

Dans la matinée du mardi 05 novembre, les deux classes d’élèves de CE2 de l’école Jean Moulin à Villejean ont eu la présentation de la résidence d’artistes à laquelle elles participeront durant l’année scolaire 2024-2025.

En arrivant dans la classe, certain·e·s élèves ont immédiatement reconnu Amandine, la médiatrice culturelle qui les avait accompagné·e·s durant la résidence avec l’artiste Gabrielle Manglou au début de l’année 2024. Tout de suite, ils et elles se sont empressé·e·s de demander où elle était, ce qu’elle faisait, si elle allait bien. Leur enthousiasme a été immédiat. Les élèves n’ayant pas pris part au projet de l’artiste regardaient d’un Å“il curieux ce qu’il se préparait devant eux.

Tout d’abord, Amandine et les enfants ont échangé des idées autour de la définition du métier d’artiste. Une élève ayant participé au projet artistique de Gabrielle Manglou a levé rapidement la main en disant qu’un artiste pouvait être « pluridisciplinaire » en ajoutant qu’il pouvait faire de la peinture, de la sculpture, peindre avec des fleurs. Les enfants ont parlé de leur carnet qu’ils et elles avaient eu en cadeau par la Criée. Beaucoup l’ont terminé, d’autres en ont même acheté un nouveau. Une élève a expliqué qu’elle avait fait rouler un ballon trempé dans la peinture pour dessiner des formes sur celui-ci. Puis, les élèves et Amandine se sont souvenu·e·s des ateliers effectués avec Gabrielle durant la résidence. De nombreux·ses enfants se rappellent avoir « décoré la nature ». Une élève raconte qu’après cette résidence, elle a ramassé un bout de bois plat sur lequel elle a écrit « attention à la nature » et l’a posé sur son chemin.

Ensuite, un diaporama présentant l’ensemble des ateliers que les enfants ont effectué leur a été montré. À chaque diapositive, ils et elles étaient plein d’entrain de voir leur travail projeté sur l’écran, de reconnaître leurs camarades et les différents lieux de leur pérégrination artistique. Les nouveaux et nouvelles élèves rejoignant le projet ont tout de suite été conquis et conquises par ces ateliers et par l’idée d’en faire partie cette nouvelle année scolaire.

La résidence La multiplicité des étoiles débutera au début de l’année 2025 et se terminera en avril de la même année. Les enfants ont eu une présentation des deux artistes Lucie Férézou et Margaux Janisset et de leur production artistique. L’objectif de cette résidence est de voyager ensemble dans un monde poétique dont le résultat sera la création de multiples exposé·e·s au cÅ“ur de l’école et dans le quartier Villejean.

Pour terminer cette rencontre, Amandine a demandé s’ils ou elles souhaitaient transmettre un message à Gabrielle avant de la retrouver une dernière fois pour la restitution de leurs travaux le mois suivant : « Je voudrais te souhaiter joyeux anniversaire si c’est passé », « Je veux lui faire un cadeau comme des fleurs ou des bonbons », « On a hâte de te revoir », « Quand est-ce qu’on te revoit ? »

visite de Biomimetic Stories avec les CE2 de l’école Jean Moulin

mercredi 27 novembre 2024

Le mercredi 06 novembre et le vendredi 08 novembre, les élèves de CE2 de la classe de Madame Ory et de Madame Huet ont découvert l’exposition Biomimetic Stories réalisée par l’artiste Pierre Jean Giloux dans l’espace d’exposition de La Criée. Cette exposition fictionne un potentiel futur de la planète et de son urbanisme à travers la projection de quatre vidéos tournées en Inde. Le biomimétisme, étude de la nature pour créer des technologies durables au service des humains, est ici abordée dans les villes montrées et augmentées par l’artiste pour répondre aux futurs défis de l’Humanité.

Amandine, médiatrice culturelle à la Criée, a accueilli les enfants et leurs accompagnantes devant l’affiche de l’exposition. Ensemble, ils et elles se sont interrogé·e·s sur cette image et ont évoqué l’Inde. Ils ont ensuite été invité·e·s à l’intérieur de l’exposition à un voyage au cÅ“ur de ce pays. À l’entrée, le bruit du marché d’Ahmedabad les a intrigué·e·s. En face de la photographie du cotonnier de soie rouge, une élève a demandé si c’était le bruit de la forêt que l’on entendait en arrière-plan. Après avoir rangé leurs manteaux, ils et elles ont déambulé dans l’exposition pour se créer une première interprétation.

Les enfants ont ensuite été divisé·e·s en petits groupes de trois ou quatre, chacun accompagné par une adulte et ont reçu huit images par groupe. Ces cartes représentaient des moments précis des vidéos ou des dessins présents dans l’exposition. Les enfants devaient retrouver où se trouvaient ces images dans l’espace de La Criée. Derrière chaque carte se trouvaient quelques questions qui invitaient les enfants à lire et à s’interroger sur les différentes significations des Å“uvres et à intégrer un nouveau vocabulaire. Comme lors d’une chasse au trésor, ils et elles ont arpenté l’exposition muni·e·s de leur carte imagée et se questionnaient entre elleux.

Une fois réuni·e·s, Amandine leur a montré chacune des vidéos dans un ordre déterminé. Disposé·e·s en deux grandes lignes, la médiatrice leur proposait des affirmations sur la véracité des vidéos et les enfants devaient avancer d’un pas s’ils et elles étaient d’accord, reculer s’ils et elles désapprouvaient la phrase ou rester à leur place s’ils et elles ne savaient pas. Face à l’étonnante vraisemblance des vidéos, les élèves n’étaient pas toutes et tous du même avis. Cela leur a permis de participer activement à l’exposition et d’en apprendre les rouages de manière ludique et dynamique.

À la sortie de l’exposition, les enfants étaient heureux·ses d’avoir découvert cette exposition et d’avoir appris de nouvelles informations sur l’Inde. Ils et elles ont fait preuve d’une écoute active et ont partagé leur interprétation des Å“uvres tout au long de la visite.

Les élèves de terminale du lycée Saint-Martin découvrent la risographie à l’édulab-Pasteur

mercredi 27 novembre 2024

Les élèves de terminale arts plastiques du lycée Saint-Martin, site de Sainte Geneviève se sont rendu·e·s pour la première fois à l’édulab le jeudi 07 novembre. Ils et elles ont visité l’exposition Biomimetics stories réalisée par l’artiste vidéaste Pierre Jean Giloux en compagnie d’Amandine, médiatrice culturelle de la Criée avant de se familiariser avec le risographe de l’édulab Pasteur.

Dans un premier temps, une médiation active de l’exposition leur a été proposée. Par le biais d’une première visite en autonomie puis d’un débat mouvant, ils et elles ont pu exprimer leur propre interprétation de l’exposition en regard du projet de l’artiste et des problématiques que les vidéos soulèvent : réalité ou virtuel, science ou science-fiction, solution technologiques ou biomimetiques au réchauffement climatique. Un temps leur a ensuite été donné pour qu’ils et elles puissent réaliser quelques croquis et photos des Å“uvres de l’artiste afin de nourrir leurs futures créations.

Yvan, médiateur à l’édulab, leur a ensuite montré le fonctionnement du risographe. Les élèves ont pu étudier les différentes possibilités que leur offre ce médium et voir quelles encres peuvent être utilisées pour leurs futures affiches. Ils et elles ont reçu pour consigne d’envoyer une photo d’une architecture de leur choix en amont à Yvan pour qu’il prépare des fonds d’impressions, support de leur affiches à venir.

La semaine d’après, les étudiant·e·s se sont retrouvé·e·s à l’édulab de l’Hôtel Pasteur pour réaliser leur risographies à partir de cette photo imprimée en encre dorée. Leur professeure leur a donné pour consigne d’imaginer l’environnement choisi s’il était soumis aux nouveaux enjeux de l’humanité : changement du climat, montée des eaux, nouveaux partages de l’espace urbain. Ils et elles ont fait preuve d’imagination pour proposer des solutions afin d’améliorer le confort de vie de ses occupant·e·s.

C’est ainsi que la façade de la cathédrale de Rennes s’est vêtue d’un vitrail central capable de récupérer l’énergie solaire et de la redistribuer à travers toute la ville par le biais de tuyaux transparents. Un temple thaïlandais s’est, quant à lui, vu attribuer deux géantes fleurs de lotus, symbole du pays, sur ses deux tourelles pour capter l’humidité ambiante et devenir une source d’eau. L’internat du lycée Sainte-Geneviève a été paré d’un toit-terrasse avec des pergolas laissant passer un peu de lumières grâce à des losanges stylisés. Une autre élève a créé une façade d’angle totalement végétalisée avec des lampadaires dont les abat-jours sont des fleurs. Certain·e·s élèves se sont directement inspiré·e·s de l’exposition de Pierre Jean Giloux pour réaliser leur affiche. L’un d’entre elleux a imaginé Rennes inondée et ses bâtiments surélevés. Au bout de la rue on peut voir un grand arbre qui abrite ces habitations à l’image de l’Å“uvre Biomimetic Stories #1 Madurai. Un autre élève a imaginé le ciel de sa ville craquelé comme le sol de la vidéo Biomimetic Stories #3 Dholera. Ils et elles ont exploré les différents médiums (crayon à papier, feutre noir, stylo bic) pour jouer avec les niveaux de transparences de l’imprimante. Les couleurs vives de l’encre ont fait ressortir leurs augmentations sur le papier blanc.

À la fin de la séance, les lycéen·e·s ont pu emporter quelques exemplaires de leurs risographies. Les autres sont visibles à l’édulab.

Les élèves de 3e du lycée professionnel Alphonse Pellé rencontrent Pierre Jean Giloux

mercredi 27 novembre 2024

Dans la matinée du 15 novembre, les élèves de la classe de 3e prépa -métier du lycée professionnel Alphonse Pellé de Dol De Bretagne ont rencontré l’artiste Pierre Jean Giloux, auteur des Å“uvres de l’exposition Biomimetic Stories à La Criée. L’après-midi, ils et elles ont réalisé une fresque intitulée « ville d’aujourd’hui, ville de demain » dans les locaux de l’Hôtel Pasteur à Rennes.

Après un rapide tour des prénoms, les étudiant·e·s ont fait une première visite en autonomie de l’exposition. La médiatrice de la Criée les a fait participer ensuite à un débat mouvant pour découvrir ensemble les Å“uvres présentées.

Un échange a été organisé avec Pierre-Jean Giloux pour que chacun et chacune puissent lui poser les questions relatives à ses Å“uvres, ses processus de création et l’environnement dans lequel elles ont été réalisées. Beaucoup d’élèves ont été intrigué·e·s par le mode de vie en Inde. Après le visionnage de la vidéo Piranah Dumb Yard montrant la montagne de déchets d’Ahmedabad, une étudiante s’est interrogée sur le futur de ses habitant·e·s lorsque la ville subira une augmentation de température de 4ºC. Que deviendront ces personnes s’ils et elles ne peuvent plus partir ? Cela a permis à Pierre Jean Giloux d’expliciter le système des castes de la société indienne et d’évoquer les conditions de vie des intouchables, au pied de cette hiérarchie sociale. Un autre élève a demandé pourquoi il n’y avait pas de sanctions pour les personnes qui contribuent à cette décharge à ciel ouvert. Beaucoup se sont demandé·e·s quelles ont été les premières impressions de l’artiste en arrivant en Inde. Il leur a répondu que ça a été un choc absolu. Il était parti avec cette volonté d’être déplacé dans ses propres représentations mais cela a dépassé toutes ses attentes. C’était très dur de découvrir cette réalité de castes. Les disparités étant partout et très fortes.

Les élèves ont ensuite partagé leur appréciation de l’exposition :

« Piranha Dumb Yard est la vidéo qui nous a le plus déstabilisé, c’est choquant et on comprend tous les problèmes injustes qui sont liés à cette pollution »

Madurai est sans conteste leur vidéo préférée car : « en la regardant , on oublie tous les problèmes qui existent, notamment le réchauffement climatique », c’est un « imaginaire apaisant », qui « propose des solutions ».

Montrer les dessins du story board de Bioluminescenttower est selon elleux une bonne idée, « Pierre Jean Gilou est un très bon dessinateur, on sent qu’il a voulu exprimer quelque chose, les dessins sont intrigants »