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Là où je suis… – Mon objet au musée de Bretagne – classe de 3e

vendredi 13 mars 2020

Le mardi 4 février 2020, les élèves de la classe de 3e sont venus en visite au Musée de Bretagne. Ils ont eu pour consigne de choisir un objet parmi les collections du parcours permanent.

Leur choix s’est portée sur un minitel, un peigne en bois du 16eme siècle découvert sous la place Sainte-Anne à Rennes, la maquette du négrier « L’aurore », bateau du 18ème siècle, une table à échiquier en chêne et platane, un châle, un réchaud de voyage, un tarare agricole … autant d’objets témoignant de l’histoire de la Bretagne qui ont fait écho auprès des élèves pour diverses raisons ; ces objets ont suscité simplement leur curiosité ou leur ont rappelé des objets personnels.

La mosaïque a été constituée à partir des images du portail des collections du musée de Bretagne. Chaque choix personnel a permis ainsi de constituer une image collective de « Là d’où je suis », mêlant passé et présent.

Là où je suis… Mon objet au musée de Bretagne – classe de 5e

vendredi 13 mars 2020

Lors de la visite au musée de Bretagne, chacun·e des élèves a choisi un objet dans le parcours des collections, en vue de constituer une collection propre à la classe. Ils ont témoigné de leur choix subjectif à l’oral au musée. Puis en classe, les médiatrices de La Criée leur ont proposé de retrouver les notices correspondant aux photos de leurs objets, extraits du Portail des collections du musée. Certain·e·s ont répondu par écrit à la question : Quel objet as-tu choisi au musée de Bretagne et pourquoi ?

Voici quelques-unes des réponses de la classe de 5e 3 :

Le beurre salé. Parce que c’est bon. (Timothée)

Un échiquier, parce qu’il était beau et que j’y joue à mes heures perdues. (Irham)

Les fusils car j’aime bien les trucs de guerre.

La maquette du négrier « L’aurore ». J’ai aimé la maquette mais je ne savais pas que c’était un bateau de transport d’esclaves. (Korkut)

J’ai choisi un fusil, parce que c’est beau. (Ridwan)

Un brasero car ça ressemble à un vase chinois. (Karim)

De la poudre de blé parce que je l’avais trouvé plutôt bien. (Jann)

J’ai choisi un plumier de publicité pour du chocolat car j’adore le chocolat. (Manon)

Une boîte de conserve, car cet objet représente (pour moi) le changement d’époque, on voit la société qui se modernise et qui arrive à créer de nouvelles choses avec de nouveaux matériaux ; des objets utiles. (Olivia)

Le trophée, car il m’intéresse. (Kachouani)

Le bateau de pêche, car j’aime pêcher. (Adam)

J’ai choisi l’image d’Anne de Bretagne parce que ça me fait penser à une ancienne histoire qui est devenue au final une erreur. (Salma)

Une jupe, parce que j’ai la même, je l’utilisais pour un festival où je me déguisais en « castaniera ». (Nour)

Une robe, parce qu’elle avait une histoire. (Erine)

J’ai choisi la robe car je la trouve belle. (Johanna)

J’ai choisi la dentelle car c’est beau. (Dija)

Le jeu d’échec parce que j’aime bien. (Ilyus)

L’ordinateur (minitel) parce que c’est beau et ancien. (Enyo)

Là d’où je viens… Mon objet personnel – classe de 5e 

vendredi 13 mars 2020

Pour se présenter aux artistes Ferruel & Guédon, les élèves ont ramené en classe des objets personnels qui les représentent. Ils ont tour à tour photographié leur objet, comme sur les photos des objets muséaux observés sur le portail des collections du Musée de Bretagne, en notant la raison de leur choix :

Aux questions « Quel objet personnel as-tu choisi pour te présenter ? Et pourquoi ? », les 5e 3 on répondu :

La Joy-switch, parce que c’est mon porte-bonheur. (Imane)

Le Rubik’s cube, parce que je l’aime bien. (Timothée)

J’ai choisi mon téléphone, parce que c’est un être cher qui me l’a offert. Parce qu’il me représente et tout ce que l’on doit savoir sur moi y est noté. Je m’amuse avec. C’est de qualité, satisfaisant et distrayant. (Irham)

Une manette PS4 car les jeux vidéo, c’est ma vie !!!

Mon tablier, car j’adore la cuisine et je sais cuisinier. Le plat que je fais le mieux, c’est l’aubergine frit garnie à la viande hachée assaisonnée de tomate et poivron. (Korkut)

J’ai choisi mon tél parce que je passe mon temps avec pour faire mes devoirs, pour parler et me divertir. (Ridwan)

Mon téléphone, parce que ça faisait longtemps que je l’attendais et vu que j’ai déménagé, je peux rester en contact avec mes cousins, mon papi, mon père, etc. (Karim)

Un livre parce que depuis toute petite, j’adore lire et je lis encore. Et je peux passer toute une journée entière. (Jann)

J’ai choisi un crayon parce que j’adore dessiner. (Manon)

Un livre sur les animaux car j’adore les animaux et je voudrais devenir vétérinaire, alors je me documente pour apprendre à mieux les connaître. (Olivia)

Un carte de métro car j’aime voyager. (Kachouani)

Des crampons car j’aime jouer au football. (Adam)

J’ai choisi mon compagnon de toujours, Yoshi ! Parce que depuis mon enfance, il était toujours là quand j’étais déprimée et triste. Je jouais toujours avec lui. Depuis 2012, il me supporte ! Un vrai ami avec qui je dormais toujours, bref c’est mon meilleur ami. (Sohane)

J’ai choisi une photo de classe parce que ça me rappelle les souvenirs d’enfance, les bons moments et des mauvais moments, des bêtises d’enfance. (Salma)

J’ai choisi un livre que je lisais quand j’ai appris à lire. Parce qu’avant, j’aimais lire cette histoire et car je l’ai acheté dans le cadre d’un projet avec ma classe. (Nour)

De la décoration, car je suis d’origine turque et vu d’Istanbul, la Turquie est le pays le plus connu. (Ozge)

Une trousse. Comme je l’ai fait. (Erine)

J’ai choisi un bracelet africain car toutes les filles de ma famille en ont un et pour moi ça représente les africains et qu’on peut le mettre sur la taille ou sur la cheville. (Johanna)

L’objet que j’ai choisi pour me représenter est un tissu africain, parce qu’il appartenait à ma grand-mère et c’est comme une première richesse, parce que ma grand-mère représente beaucoup pour moi. (Apphia)

Une barrette à cheveux car elle appartenait à ma mère, elle la portait beaucoup quand elle était petite et elle me l’a donné. (Dija)

Un téléphone parce que j’aime trop les téléphones pour les réseaux et tout. (Selhatin)

Mon objet des Airs Pods parce que j’aime beaucoup écouter de la musique depuis longtemps. (Enyo)

 

 

 

 

 

Là d’où je viens… Mon objet personnel – classe de 3e

vendredi 13 mars 2020

Pour se présenter aux artistes Ferruel & Guédon, les élèves ont ramené en classe des objets personnels qui les représentent. Ils ont tour à tour photographié leur objet, comme sur les photos des objets muséaux observés sur le portail des collections du Musée de Bretagne, en notant la raison de leur choix :

Aux questions « Quel objet personnel as-tu choisi pour te présenter ? Et pourquoi ? », les 3e1 ont répondu :

C’est une montre qui a été transmise de génération en génération. Elle s’est arrêtée à 6h55 et le temps n’a jamais été changé et elle n’a jamais été réparée. 

C’est l’ancien cahier de Fac de ma mère qui vient des Comores.

C’est mon père qui me l’a offerte (ma bague) et je l’ai choisie parce que je compte la garder jusqu’à la fin de ma vie. (Pierre)

J’ai choisi mon bonnet car il me protège du froid et de la pluie. C’est mon premier bonnet, je l’ai acheté moi-même, avec mes économies.

C’est un objet que j’ai fait quand j’étais petit. J’aimais beaucoup les travaux manuels, fabriquer des choses avec mes mains.

J’ai choisi ce collier car il se transmet dans ma famille.

Tout un monde vu d’ici avec Amadou Sanogo, Les boxeurs

mercredi 11 mars 2020

Mercredi 11 mars matin, les élèves de CM1-CM2 de la classe de Fabien Evariste rencontre Amadou Sanogo, voici le texte qu’ils ont rédigé :

Amadou Sanogo est un peintre malien que nous avons rencontré grâce à la Criée. Nous lui avons posé des questions sur son parcours et sur ses œuvres. Il est né à Ségou, maintenant il vit à Bamako, la capitale du Mali. Amadou Sanogo a commencé à l’école par le dessin en s’inspirant des peintures rupestres. A 18 ans, il est allé à l’école nationale des arts, c’est là qu’il a découvert la peinture. Il devait devenir comptable mais on lui a dit qu’il perdait son temps. Un jour, une personne a vu une de ses œuvres et a décidé de l’acheter. C’est là que la carrière d’Amadou Sanogo a commencé. Il a pu exposer ses œuvres dans plusieurs musées du Mali puis dans d’autres pays. Ses professeurs lui disaient que son art était « contempourri ». Il a persisté malgré le désaccord de sa famille. Il a créé son atelier pour que d’autres artistes malien puissent travailler comme ils veulent. « Pour apprendre il faut oublier ce qu’on connaît » Pour Amadou Sanogo, c’est une phrase importante. Nous avons réfléchi sur son sens, essayez de le trouver.

Pour plus d’informations sur ses œuvres, allez voir son exposition à la Criée !

Voici quelques autres questions :

  • D’où vient votre inspiration ? Quels sont vos outils ?

De mon quotidien, ce qui m’entoure, mes observations. On peut tout enlever à un homme, sauf ses observations. Je peins à l’acrylique sur des toiles, du tissu.

  • Pourquoi faites-vous de l’art abstrait?

Pour ne pas tomber dans la reproduction, d’autres font ça beaucoup mieux que moi. Mais il y a forcément un élément figuratif dans la façon dont je peins. L’art abstrait est un courant de peinture, je ne fais pas de l’art abstrait.

  • Est-ce que vos tableaux sont engagés?

Oui, je parle de la société malienne, de ce qui ne va pas.  Le « parfait » n’existe pas, il nous manque tous quelque chose. J’essaie de matérialiser ça dans mes tableaux.

  • Combien de peintures avez vous fait ? Avez-vous fait des peintures dans d’autres pays ? Avez vous déjà vendu des tableaux ?

Beaucoup, je ne peux pas les compter ! Oui, beaucoup en Afrique et en Europe, j’étais en Norvège il y a trois semaines. Maintenant j’ai la chance de vivre de la peinture, une galerie vend mes œuvres.

  • Pourquoi exposez-vous vos œuvres à La Criée?  Est-ce une opportunité ?

J’ai été invité en résidence par La Criée et exposer quelque part est toujours une opportunité. J’expose toujours de nouvelles œuvres car c’est un plaisir de m’exposer aux critiques. Je pense au public quand je peins.

  • Qu’allez-vous présenter dans votre exposition?

Des peintures qui parlent de proverbes bambara.

 

En atelier, l’artiste réalise une esquisse des Boxeurs ou Sans tête, une série de peintures portant une critique des élites. A la question « Pourquoi certains personnages n’ont pas de tête?», Amadou répond : « Pour chacun, il manque quelque chose. On ne cesse d’apprendre des autres. Tu viens avec le monde qui t’entoure, tu pars avec le monde qui t’entoure.

A travers leurs productions, les élèves ont essayé de donner une image de la tension entre la peur et la confiance, ou illustré que la vie n’est pas un conte de fées, d’autres qui ne savaient pas quoi dessiner, se sont laissés guider par les couleurs sur la feuille. Tous étaient satisfaits d’avoir peint « ce qu’ils ont dans la tête ou dans le cœur ».

Un grand bravo à Diva, Charif, Abdoulkadri, Raysso, Nathan, Fayed, Sakina, Kevin, Bakasso, Doul Allaahi, Soumaya, orphéo, Bercem, Serge, Savannah, Nariana, Nahid, Gerltuya, Crina, Jihad.

Le portail des collections du musée de Bretagne

lundi 24 février 2020

Dans le cadre du jumelage avec le collège de la Binquenais autour de la résidence de recherche du duo d’artistes Ferruel & Guédon, les élèves des classes de 5°3 et de 3°1 se sont rendus au musée de Bretagne pour une découverte des collections. Ils y ont choisi des objets, que l’on peut retrouver en ligne via le site du musée.

Le musée de Bretagne s’inscrit en effet dans la politique globale de la ville de Rennes en faveur du numérique,  par le partage de ses collections via un portail en ligne. Cette ouverture des données au public permet une véritable transmission du patrimoine.

Plus de deux cent cinq mille œuvres et documents ont été numérisés, décrits et photographiés, et sont disponibles en consultation libre sur la plateforme à l’adresse suivante :

http://www.collections.musee-bretagne.fr/index.php

La plupart de ces items sont dans le domaine public ou sous des licences très ouvertes type Creative Commons, ce qui permet le téléchargement et la réutilisation des fiches descriptives ou images, gratuitement et sans demande d’autorisation préalable.

Il est possible de rechercher un objet directement, ou de passer par les parcours thématiques proposés par le musée pour naviguer à travers le portail. La recherche peut être affinée selon le type de ressource, le lieu ou encore l’époque souhaités.

Visites au musée de Bretagne

vendredi 14 février 2020

Mardi 4 et jeudi 6 février 2020, les élèves de 5ème3 et de 3ème1 du collège de la Binquenais se sont rendus au musée de Bretagne pour une visite.

Ils ont été accueillis par Gwen Neveu, médiatrice culturelle, et Manon Six, responsable des collections. Les élèves se sont répartis en deux groupes.

Le premier a suivi Gwen dans l’exposition permanente, Bretagne est univers, qui dresse le portrait de la région. Ils ont pu y découvrir quelques trois mille objets qui font trace de l’histoire du territoire et de ses habitants, depuis la Préhistoire jusqu’à l’époque contemporaine. Les élèves ont été invités à déambuler librement dans le parcours, et à y choisir un objet ayant retenu leur attention. Ils se sont ensuite réunis pour échanger sur les objets sélectionnés, et expliquer les motivations de leurs choix.

Le second groupe est de son côté descendu au sous-sol, guidé par Manon, pour découvrir les réserves du musée. Celles-ci contiennent près de sept-cent-mille objets, qui sont parfois prêtés ou exposés dans le cadre d’expositions temporaires mais qui représentent également un défi immense de conservation. Les réserves sont divisées en cinq espaces distincts, selon le type de matériaux. Ces espaces sont appelés magasins.

Les élèves ont pu accéder au magasin des photographies. Manon a abordé avec eux les questions du stockage, de la restauration, de l’inventaire. Le musée dispose en réserve de plus de quatre cent mille images n’ayant pas encore été traitées, et qui font l’objet d’un long travail d’identification, de restauration si nécessaire, de numérisation, et de mise en valeur. Ils sont pour la plupart sous forme de négatifs photographiques, ce qui nécessite des conditions particulières de conservation, notamment en termes de température ou de taux d’humidité de l’air.

Les élèves ont aussi découvert le magasin des textiles. Celui-ci accueille actuellement plus de six mille pièces inventoriées. Les éléments textiles sont conservés sur des cintres dans des housses sur mesure et suspendus dans des rayonnages mobiles. Les accessoires de costumes sont disposés dans des tiroirs. Les collections regroupent des costumes traditionnels, mais également des effets personnels qui représentent l’identité bretonne au travers des siècles, ou qui portent la trace d’un temps fort dans l’histoire du territoire.

Les deux groupes ont ensuite alterné dans les espaces pour poursuivre leur visite du musée.

Retours de visites des élèves :

Timothée et Irham : On a bien aimés les sous-sols et les réserves des Champs Libres. L’âge des photos était impressionnant! Cette sortie était super!

Manon, Olivia, Jann : Quand on est allés aux Champs Libres, on a fait deux activités : La 1ère était le Musée de Bretagne ; c’est une grande exposition sur l’histoire de la Bretagne expliquée avec des objets, des maquettes, des textes et des vidéos. Il y avait plus de 2500 objets, datant de la préhistoire jusqu’à aujourd’hui. C’était très intéressant, on a appris beaucoup de choses. La 2e était la visite des réserves des Champs Libres, locaux interdits aux publics. On a visité 2 réserves : l’une contenait des photos, très anciennes, des négatifs de photos. L’autre abritait des textiles (vêtements, accessoires, tissus,…). C’était assez impressionnant. Au total, plus de 700 000 objets reposent dans toutes les réserves des Champs Libres. C’était une sortie très instructive, ludique et passionnante.

Sohene, Salma : On a fait deux groupes et on a visité le musée en deux parties. Le 1er groupe a vu les réserves de photos, le 2ème a vu des réserves d’objets. Le tout, trop bien. 

Apphia, Johanna, Erine, Dija : On a vu des œuvres des anciens temps. Nous sommes allés au sous-sol voir comment étaient faites les photos avant. D’abord nous sommes arrivés au musée de Bretagne. Notre avis, nous n’avons pas trop aimé car on a trouvé ça ennuyant.

Ozgé : C‘était bien, moi j’ai aimé quand on a vu la réserve d’objets ; on a vu des objets anciens, puis on a choisi l’objet qu’on préfère et dit pourquoi on l’a aimé. C’était trop bien !

Rencontre avec les artistes

jeudi 13 février 2020

Jeudi 23 et vendredi 24 janvier 2020, le duo d’artistes Aurélie Ferruel et Florentine Guédon est venu rencontrer les élèves de 5ème3 et de 3ème1 du collège de la Binquenais.

Elles ont commencé par se présenter, avant de parler de leur travail aux élèves.

Sur une carte de la France esquissée au tableau, trois points : « Ici, c’est là d’où vient Aurélie, en Normandie. Ici, c’est là d’où vient Florentine, en Vendée. Et ici, à Angers, c’est là où on s’est rencontrées, à l’école des Beaux-Arts. On est devenues amies, et puis on a découvert qu’on s’intéressait à plein de choses en commun, et on a décidé de travailler ensemble. »

À travers des vues de leurs ateliers, elles présentent la façon dont elles façonnent différents matériaux, et leurs environnements de travail respectif. Florentine travaille la couture, le textile, elle a besoin de calme et de concentration. C’est un travail de minutie et de précision.  Aurélie sculpte le bois à la tronçonneuse, elle travaille plutôt en extérieur. C’est un outil bruyant et dangereux, qui fait beaucoup de poussière.

Nous découvrons ensuite en images les œuvres qui naissent de la rencontre de leurs idées et de leurs pratiques, au travers de plusieurs projets. Ceux-ci abordent la question de la transmission, du savoir-faire, de ce qui fait groupe. L’objet y tient une place centrale : Quel lien entretient-on avec un objet ? d’où vient-il et quelle histoire raconte-il ? Comment a-t-il été fabriqué et par qui ? Que dit-il sur les rites, les traditions, les pratiques culturelles de celui ou celle qui l’utilise ?

Les artistes présentent le projet Sisi la famille, exposé au musée des beaux-arts de Rennes en 2018 dans le cadre de l’exposition collective Sculpter (faire à l’atelier). Les artistes ont demandé à chacun des membres de leurs familles de choisir des objets qui les représentent, pour réaliser treize coiffes. Celles-ci ont été portées à l’occasion d’une photo de famille et exposées sur des socles en bois, telles des totems.

Lors d’un séjour en Bretagne, elles se sont intéressées aux coiffes et aux danses bretonnes, qu’elles ont liées à une danse de séduction d’une ethnie africaine. Ce travail de recherche a donné lieu à la confection de sculptures en bois, de costumes complets, à la réalisation d’un travail chorégraphique et d’une performance : « Après la découverte des fest-noz de Bretagne et de la danse Shangaan d’Afrique du Sud, nous souhaitions séduire deux hommes en bois. Nous dansons autour d’eux sur un chant de nos grands-mères nous expliquant comment charmer les hommes au bal. » (Danse avec le cul, 2015)

Aurélie et Florentine travaillent en immersion, à la rencontre de différentes communautés et personnes. Dans la région du Grand-Est, elles organisent chaque année un rituel festif autour d’une sculpture-totem en bois et pierre de taille, sur laquelle elles accrochent un étendard brodé. Les motifs des vêtements de fête et du drapeau s’inspirent à la fois de la céramique précolombienne et de l’univers visuel des bikers. (La Fête du RRRHOH RRRHOH, 2018)

Pour se présenter à leur tour aux artistes, les élèves ont choisi des objets qui les représentent. Un élève de 5e a amené un tablier de cuisine, avec des motifs représentant les principaux monuments turcs. Il nous en parle, et nous confie adorer cuisiner des plats turcs. Une autre élève de 5ème est venue avec un tissu que lui a offert sa grand-mère du Congo. D’autres ont apporté des gâteaux turcs, un livre sur les animaux, des galets de plage, un livre de Jacques Prévert, un Rubik’s cube, etc.

Aurélie et Florentine reviendront au collège en mars. Entre temps, les élèves iront au musée de Bretagne pour découvrir le parcours des collections permanentes et visiter les réserves. Ils pourront choisir des objets pour constituer leurs collections, à partir desquelles ils pourront travailler avec les artistes.

 

Présentation de La Criée

jeudi 13 février 2020

Pour lancer le projet « Là où je suis, là d’où je viens, là où je vais », les médiatrices de La Criée sont venues au collège de la Binquenais rencontrer les classes de 5e3 et 3e1 en octobre et novembre 2019.

Le diaporama suit le déroulé de la présentation.

diaporama_college_Binquenais_5e [Mode de compatibilité]

Les médiatrices ont échangé avec les élèves sur :

  • qu’est ce qu’un centre d’art ?
  • quelle est la différence avec un musée ?
  • quels sont les métiers de l’exposition et/ou de la conservation ?
  • qu’est-ce qu’une collection ?
  • quelle est la différence entre art contemporain et patrimoine ?

Partant de ces questions, les médiatrices ont présenté aux élèves les coulisses du centre d’art avec des vues de montages d’expositions et des temps de production d’œuvres.

Les collégiens ont noté leurs réponses sur un questionnaire préparé par leur professeure documentaliste, en tentant de différencier les formes de création : vidéo / installation / street-art/ danse, etc.

Puis, les échanges ont porté sur les visites à venir : l’exposition de Seulgi Lee avec les 5e, celle d’Éléonore Saintagnan avec les 3e ; puis une visite du cabinet de curiosités au musée des beaux-arts de Rennes.

La suite sera la rencontre avec les artistes Ferruel & Guédon. Quelles questions pourrions-nous leur poser et comment se présenter à elles, en individuel et en collectif ?