Archive de l'Auteur
U : Faire un puzzle avec des formes géométriques = éveiller l’imaginaire
lundi 21 octobre 2019Mercredi 16 octobre, les élèves de petite section de l’École Volga de Rennes ont exploré l’exposition LE PLUS TÔT C’EST DEUX JOURS MIEUX, de Seulgi Lee. Ils ont ainsi découvert les histoires mystérieuses qui se cachent derrière chaque couverture-sculpture : deux sandales amoureuses, une pastèque que l’on ne prend pas le temps de couper, un nez tellement imposant que l’on ne parvient plus à voir ce qui nous entoure…
À la suite de cela, les enfants ont écouté tout un répertoire de musiques entrainantes, présentées dans l’œuvre ÎLE AUX FEMMES et en particulier une chanson à propos d’une pâtisserie bretonne (un célèbre gâteau contenant du beurre et du sucre), qu’ils ont reprise à tue-tête.
Le groupe a enfin cherché à réassembler les formes colorées issues des couvertures Nubis de Seulgi Lee, afin de reconstituer les motifs présentés dans l’exposition, ou bien en réinventant de nouvelles compositions, le tout en mêlant activités éducatives, jeux et éveil de l’imaginaire.
Petit pois géant et fantôme pirate…
vendredi 18 octobre 2019Des planches de surf, un petit pois géant, une montagne qui touche le ciel, une petite fille en jupe, une spirale, un insecte, un volcan à l’envers, la moitié d’un bonhomme, une île au milieu de la lave, un fantôme pirate et un radis…
Voilà ce qu’ont imaginés les élèves de CP de l’École élémentaire Carle Bahon, lors de leur visite de l’exposition, traduite en LSF (langue des signes française). Après une présentation de Seulgi Lee et de l’exposition LE PLUS TÔT C’EST DEUX JOURS MIEUX, les élèves ont reçu des cartes reprenant les formes de certaines œuvres de l’exposition. Ils ont alors été invités à une véritable exploration dans l’exposition, afin de retrouver les formes correspondantes à celles de leurs cartes. À la suite de cela, ils ont participé à des ateliers puzzles, au cours desquels ils ont assemblé des formes colorées, issues des couvertures nubis de Seulgi Lee. Cela les a conduits à inventer de nouvelles formes, et à proposer de nouveaux motifs pour les couvertures.
La visite s’est terminée par une lecture de Au lit! un livre sans texte de Louise-Marie Cumont, qui laisse place aux rêves et à l’imaginaire.
Atelier avec le Centre social de Cleunay, le mercredi 16 octobre
mercredi 16 octobre 2019Mercredi 16 octobre, la Criée a organisé un atelier avec plusieurs personnes du Centre social de Cleunay, autour de l’exposition de Seulgi Lee, LE PLUS TÔT C’EST DEUX JOURS MIEUX. Lors de cette rencontre, le groupe a pu découvrir le travail de l’artiste en s’amusant à retrouver les titres des œuvres de l’exposition. Cela a conduit à un véritable travail collaboratif, puisqu’une affiche a été créée afin de réunir les impressions du groupe sur l’exposition, entre réappropriation des motifs, commentaires, notions clés, et avec beaucoup d’humour !
À la suite de cet atelier, le groupe a revisité certains proverbes, en se réappropriant les motifs proposés par Seulgi Lee. En voici les résultats :
Jeux de couleurs, de formes et de langages…
mercredi 16 octobre 2019Lors des visites de l’exposition LE PLUS TÔT C’EST DEUX JOURS MIEUX, après avoir observé, imaginé puis retrouvé quel proverbe correspondait à quelle couverture, les élèves ont pu jouer à leur tour avec les formes et les couleurs afin de reconstituer les signes ou en inventer de nouveaux.
Enfin, ils se sont essayés à des compositions collectives…
Atelier à croquer du dimanche 6 octobre 2019
mercredi 16 octobre 2019Dimanche 6 octobre 2019, Line Simon a proposé aux enfants de l’atelier à croquer de « tisser une image » d’après un proverbe ou une expression populaire :
- Avoir les yeux plus gros que le ventre,
- Déplacer des montagnes,
- Être libre comme l’air,
- Nager comme un poisson dans l’eau …
Bravo à toutes et à tous pour ces belles réalisations !
La poterie « féminine » du Rif marocain
lundi 7 octobre 2019Seulgi Lee décrit son œuvre MACHRUK (مشْروك), comme « une poterie vernaculaire de biberon ». Cette œuvre est issue d’un travail collaboratif avec Aïcha Lakhal, dans la région du Rif au Maroc.
Depuis le néolithique, l’ensemble du Maghreb, et cette région tout particulièrement, sont marqués par la pratique d’une forme de poterie traditionnelle. Cette technique rurale se transmet par les femmes de génération en génération, pour un usage réservé aux besoins de la famille, en privilégiant l’emploi de matériaux locaux. Son utilisation est liée aux besoins de la vie quotidienne (cuire, chauffer, préparer, conserver) et elle permet de produire différents contenants : khabia, la jarre ; guembour, la cruche ; barrada, le broc ; ghorraf, le gobelet ; hallab, le vase à lait ; jabbana, la soupière à couvercle et qallouch, le pot à beurre.
Ainsi, pour la maîtresse de maison, « [le] rythme du travail est marqué par son caractère domestique et la fabrication des poteries est une activité parmi celles qui jalonnent la vie quotidienne […][1] », puisqu’une « motte d’argile pétrie doit être mise en forme et une ébauche commencée doit être achevée avant que l’argile ne durcisse[2] ». Pour autant, certaines femmes s’organisent en douars-potiers, c’est-à-dire en corporations, afin de produire en grande quantité, comme c’est le cas à Aïn Bouchrik, où a été réalisée l’œuvre MACHRUK. La production de poterie dans ce village a acquis une certaine renommée, et on y comptait en 1930 entre 30 et 40 potières.
Enfin, cette forme de poterie est modelée (à la différence des poteries tournées, propres aux ateliers masculins) et elle se distingue des poteries citadines et richement décorées, sorties des grands ateliers comme Tétouan, Fès, ou Salé, où s’activent des potiers organisés en corporations depuis le Moyen Âge. Bien que fonctionnelle, la poterie féminine du Rif admet pourtant certaines ornementations ou l’application de motifs peints, issus de coutumes tribales, de la même façon que pour le tissage, notamment.
Les étapes de fabrication :
- L’argile et le façonnage : l’argile calcaire qui est utilisée est recueillie à proximité de la maison ou du village. Les mottes sont réduites en poudre pour être mélangées à de l’eau afin d’obtenir une pâte. Par modelage traditionnel, le façonnage se fait sans tour avec un outillage rudimentaire ; après séchage, les pièces peuvent être recouvertes d’un engobe (enduit argileux) blanchâtre et d’un décor d’ocre rouge et brun dont les motifs sont rectilignes.
- Le séchage : après fabrication, les poteries sèchent devant la maison ou près du point de cuisson.
- La cuisson : elle ne nécessite pas systématiquement de four, elle peut se faire à même le sol, « à feu ouvert », alimentée par des branchages et des excréments d’ânes ou de vaches comme combustibles.
[1] H. Balfet, Poterie féminine et poterie masculine au Maghreb, thèse de doctorat d’État, sous la direction de A. Leroi-Gourhan, Paris, 1977, 2 vols., II, p. 155.
[2] Ibidem, p. 156.
ABCDaire
lundi 7 octobre 2019Des mots pour circuler au milieu de l’exposition LE PLUS TÔT C’EST DEUX JOURS MIEUX :
A rtisanat : Une définition pourrait être celle de « tirer parti au mieux et avec le plus d’imagination possible, des produits naturels, animaux ou végétaux disponibles[1] ». L’UNESCO rappelle néanmoins que « la contribution manuelle directe de l’artisan demeure la composante la plus importante » des produits artisanaux[2].
B allade : Dans le sens commun de la fin du XXe siècle, le mot « ballade » s’est appliqué à un type assez large de chanson populaire, lente et mélodieuse.
C ourte-pointe : Seulgi Lee utilise cette technique de couture pour la confection des couvertures Nubi. Il s’agit de coudre des morceaux de tissu les uns aux autres pour créer un dessus-de-lit orné d’un motif ou un autre objet domestique matelassé. On parle aussi de quilting.
D EPATTURE : C’est le nom donné à la masse de terre argileuse qui s’attache aux semelles des chaussures par temps de pluie. On raconte que deux collines se seraient formées : une à Taizé, une autre à Tourtenay, avec les dépattures des semelles de Gargantua alors qu’il secouait ses souliers.
E sprit étroit = Une grenouille au fonds d’un point puits, selon un proverbe coréen.
F olklore : Il s’agit de « l’ensemble des arts et traditions populaires d’un pays, d’une région, ou d’un groupe humain[3] ».
G ut : Cérémonie rituelle dédiée aux défunts en Corée. Elle est pratiquée par des chamans et prend la forme d’un spectacle de danse et d’accessoires en papiers découpés qui fait appel aux esprits sur demande de la famille.
H anji : Papier traditionnel coréen très résistant, fabriqué à la main à partir de fibres d’écorces de mûrier et selon un long processus de fabrication. Le hanji a la particularité d’être doux, lisse au toucher et il possède également des propriétés isothermes.
I xcatèque : Langue orale préhispanique, aujourd’hui parlée par moins de dix personnes dans l’état d’Oaxaca, au Mexique.
J eju (île) : L’île de Jeju se situe au sud de la Corée du Sud et a été classée au patrimoine mondial, en tant que bien naturel d’importance pour l’humanité en 2007, grâce à la présence de formations volcaniques et d’un réseau de tunnels de lave. Seulgi Lee a travaillé en collaboration avec un chaman de cette île pour réaliser l’œuvre CHUM.
K UNDARI : Mot inventé par Seulgi Lee. Il désigne une série de sculptures tubulaires en métal : KUNDARI araignée, KUNDARI taureau, KUNDARI abeille.
L angage : Point central du travail de Seulgi Lee, qui s’intéresse aux origines des langues parlées et écrites, et qui associe langage et image, notamment au travers de proverbes, comme dans le cas des couvertures Nubi.
M ACHRUK (مشْروك) : En arabe, signifie « ensemble ». Œuvre réalisée par Seulgi Lee, selon le modèle de poterie domestique traditionnelle, pratiquée par les femmes dans la région du Rif au Maroc. La pièce est une forme agrandie de biberons, réalisée en collaboration avec Aïcha Lakhal.
N ubi : Couvertures traditionnelles coréennes réalisées selon la technique du matelassage « Tonyeong Nu » (équivalent du Sashiko japonais, Boutis provençal, Piqué marseillais) dans la ville de Tongyeong, située à l’extrême sud de la Corée du Sud.
O rphée : Héros de la mythologie grecque, poète et musicien, qui va jusqu’aux Enfers pour retrouver son amour Eurydice. Le mythe d’Orphée a fait l’objet de nombreuses œuvres artistiques (opéras et ballets, musique, théâtre, cinéma, poésie, peinture). Orphée est également parfois considéré dès l’Antiquité comme un mage ou un sorcier (à l’image des chamans en Corée).
P roverbe : C’est une formule langagière de portée générale contenant une morale, une expression de sagesse populaire ou une vérité d’expérience que l’on juge utile de rappeler. Il n’est pas attribué à un auteur : les proverbes sont souvent très anciens, d’origine populaire et par conséquent de transmission orale.
Rif : Région du nord du Maroc bordée par la mer Méditerranée et le Moyen Atlas, composée de montagnes et de plaines.
S eulgi : Prénom de l’artiste, qui signifie sagesse en coréen.
T rope : Figure de style, un trope résulte du fruit d’associations mentales qui conduisent au changement de sens des mots.
U : Signe désignant l’ensemble des couvertures Nubi. L’artiste établit un lien entre la forme en creux de la lettre « U », et l’image de la couverture de lit. La forme du « U » renverrait alors à un récipient qui pourrait tout contenir.
V ernaculaire (du latin vernaculus, « du pays, indigène, national ») : Adjectif utilisé pour qualifier ce qui provient d’un pays ou d’une région donnés, avec des caractéristiques propres et localisées (langue, architecture, savoir-faire, traditions, etc.).
W : Signe désignant l’ensemble de paniers et vanneries réalisés en collaboration avec la coopérative des vannières à Santa Maria Ixcatlàn au Mexique.
[1] Etel Adnan, L’artisant créateur MAROC, éditions Dessain et Tolra, Paris, 1983.
[2] Définition de l’artisanat issue du Centre du commerce international, Guide méthodologique pour la collecte des données sur l’artisanat de 1997, publiée sur le site de l’UNESCO. Page consultée le 07 oct. 2019. Lien URL : http://uis.unesco.org/fr/glossary-term/artisanat-ou-produits-de-lartisanat
[3] Définition de « folklore » proposée par le Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales. Page consultée le 07 oct. 2019. Lien URL : https://cnrtl.fr/definition/folklore
Ile aux femmes
mercredi 2 octobre 2019Paroles du film ÎLE AUX FEMMES
film, 16 min, 2019
collaboration avec Anne-Laure Vincent et Clémence Mimault
image et montage Pierre-Philippe Toufektchan
production La Criée centre d’art contemporain, Rennes
- Le Panier
Je connaissais une femme qui tissait toute la journée
d’algue elle faisait son panier elle n’était pas grande
Puis arrivé le soir elle allait enfin promener
sautillait sur le plancher qu’un bon diable rythmait
quand le bal commença quand la marée remonta
deux hommelettes s’approcha comme des harengs sort
Il l’a prise bras dessus bras dessous jamais pays n’avait vu
des visages mal foutus tels des goémons
Ma jolie fille ma jeune femme ne reste pas seule la nuit
comme on vient de le dire ici bien des malheurs arrivent
- Devinez où
Devinez où devinez où
(on) allait chercher des chansons légères chantées par des femmes
- Un soir d’été
Sur l’île aux Femmes un soir d’été tu ne manieras pas mon panier
de la pêche je m’en retournais tu ne mi tu ne ma tu ne manieras
tu ne manieras pas mon derrière tu ne manieras pas ton tube bas
de la pêche je m’en retournais tu ne manieras pas mon panier
il est rempli de crustacés tu ne mi tu ne ma tu ne manieras
(tu ne manieras pas mon derrière tu ne manieras pas ton tube bas)
- Les vacances
On va passer nos vacances en Île-et-Vilaine
on a les clés d’une baraque pour toute la semaine
Une maison de famille celle de tati Germaine
elle qu’on n’a jamais connue on le lui dit amen
On prend la voiture et fait le plein de kérosène
fait le plein de petit lu et de galettes à l’ancienne
Il y avaient des bouchons d’enfer traversant la Mayenne
et sur notre itinéraire on était à la traîne
On s’est raconté l’histoire celle de Madeleine
qui avait été prise en stop à la sortie de Rennes
Elle ne connaissait vraiment personne dans la Volkswagen
en s’asseyant elle effleura la jambe du capitaine
Bronzé doré mais pas grillé il revenait de Cayenne
un doigt sur la carte IGN, un doigt sur sa châtaigne
Personne d’autre que dans la bagnole n’habitait la scène
tous deux avaient les doigts qui puaient et qui sentaient la murène
Quand leurs regards se sont croisés ça voulait dire je t’aime
et (mais) cette histoire est terminée date Mathusalem
Nous voilà enfin arrivés en zone péri-urbaine
brico-dépôt intermarché un vrai jardin d’Eden
On a rencontré une vieille c’était une teigne
on aurait dû se méfier rien qu’à son haleine
Elle se brosse pas les dents jamais elle ne se peigne
mais vue qu’on est un peu hippie c’est pas ça qui nous gêne
- Cui cuisse
Une fois par mois deux fois par an
réussissent non sans malice
à nous faire écarter les cuisses
oh mon dieu quelle délice
c’est pas vraiment un sacrifice
car on nous entend jusqu’en Suisse
- Troué troué
Par une dame âgée troué troué … mon panier emporté
mon panier tissé par une dame âgée troué troué …
mon panier emporté par la marée reviendra dans un siècle après
tout juste bon pour les navets du village vieux et mous comme eux
ceux qui n’ont pas d’âge
7.8. Quand j’ai marché sur l’Île aux Femmes (Le fantôme)
Quand j’ai marché sur l’Île aux Femmes en revenant de Penvénan
je n’ai croisé qu’une triste dame agenouillée comme une enfant
est-ce un fantôme ? est-ce une femme ?
est-ce un fantôme ? a-t-elle une âme ?
si dame est-elle dépourvue je ne sais pas comment je l’aurais su
j’aurais quand même été courtois on ne sait jamais avec ces gens-là
est-ce un fantôme ? est-ce une dame ?
a-t-elle un foie ? a-t-elle une âme ?
- Larit c’hwi din ma
mamm (bal plin)
Larit c’hwi din ma mamm, larit din frañchamant
Pesort si a gavit c’hwi, gavit c’hwi d’am galant
Ho kalant c’hwi, ma merc’h, na gavan si ebet
Mez n’eus u visaj treitour, o n’hag ur fri trousset
Hag ouzhpenn-se ma merc’h e n’eus re a arc’han
Laket e n’eus pevar skoued, da brenañ ur porpant
Na benn nefe laket na toud e holl ar’hant
Na hennezh e’eo ma mamm, an hini a garan
Dite-moi ma mère dites-moi franchement
quel défaut trouvez-vous à mon galant
Ton galant ma fille je ne trouve aucun défaut
sauf qu’il a le visage traître et puis il a le nez retroussé
En plus de ça ma fille il a trop d’argent
il a mis quatre sous (écus) pour acheter un pourpoint
tu mangeras du pain mais il sera mouillé de tes larmes
Avec Anne Auffret à Bourbriac le 10 août 2019
Kanet gant Catherine Duro
Kanet gant Marsel Gwilhou hag Annie Ebrel war ar c’hasetenn « Fañch ha fisel »
- Kouign amann
Koui koui kouigna mann miam miam …
plein de beurre plein de sucre
c’est comme du pain en meilleur
on te tourne on te mange
tête de tête de Kouign amann
je te croque je te roule,
- Pa vez deuet miz
abril ha miz mae
Pa vez deuet miz abril ha miz mae
Quand arrivent le mois d’avril et le mois de mai
Koumañs an delioù dond er gwez
Les feuilles commencent à arriver sur les arbres
Ritournelle :
Joli beau, joli petit beau – ma merc’h/ma mère m’attend war bank
– ma fille sur le banc
War benn ar bank, ma dousig koant
Sur le bout du banc
Ar paner du, ar paner gwenn
Le panier noir, le panier blanc
Ya gant ar merc’hed da bourmen
Vont avec les filles se promener
- Pa vez deuet miz
abril ha miz mae
Pa vez deuet miz abril ha miz mae
Koumañs an delioù dond er gwez
ma merc’h/ma mère m’attend war bank
War benn ar bank, ma dousig koant
Ar paner du, ar paner gwenn
Ya gant ar merc’hed da bourmen
Ar busku dous hag an hini dous
A teu gante a zousennoù
Pa vez laret dezho dond en ti
Ar merc’hed a respont mersi
Pa neufent bet daou pe dri banne
Ar merc’hed sko war an hini kreñv
Neuze vezont konduet d’ar gêr
Koulz a-dreist kleuz ha dreist voger
Div deus outo zo bet klañvet
Da gaout ’n apotiker int zo aet
« Bonjour Monsieur le Potiker (le pot’ig kaer) (le joli garçon en breton – jeu de mot)
Voulez-vous soulager nos misères ? »
Eben e ya e brezhoneg
« Me zo ive’ gant memes kleñved. »
Quand arrivent le mois d’avril et le mois de mai
Les feuilles commencent à arriver sur les arbres
Ritournelle :
Joli beau, joli petit beau – ma fille sur le banc
Sur le bout du banc
Le panier noir, le panier blanc
Vont avec les filles se promener
Le biscuit sucré et la boisson ? sucrée
Viennent à elle par douzaines
Quand on leur dit d’entrer dans la maison
Les filles disent merci
Quand elles auraient eu deux ou trois coups
Les filles s’attaquent à celui qui est plus fort/plus dur
Ensuite, on les ramène à la maison
Par dessus talus aussi bien que mur
Deux d’entre elles sont tombées malades
Et sont allées chercher l’apothicaire
« Bonjour Monsieur le Potiker (le pot’ig kaer) (le joli garçon en breton – jeu de mot)
Voulez-vous soulager nos misères ? »
L’autre dit en breton
« Moi aussi, j’ai la même maladie. »
Collecté par Daniel Jéquel auprès de Tintin Mari en pays bigouden, appris auprès d’Ifig Flatrès
Envoyé amicalement par Brigitte Kloareg. Autorisation en cours auprès de Daniel Jéquel.
Jipsin, paire de sandales tressées
mercredi 2 octobre 2019Il est question de sandales en paille dans la couverture U: Même la sandale de paille trouve sa paire = Une âme soeur existe pour chacun et chacun.e, peut-être s’agit-il de « Jipsin », sandales de paille coréenne tressées à la main ?
Jipsin
Cette paire de sandales populaires portée au quotidien en Corée a pu être fabriquée par la personne qui les a portées (on imagine un paysan), en utilisant des matériaux (paille de riz) peu onéreux trouvés dans son environnement proche.
Ce type de sandale nommée jipsin du nom de la paille servant de matière première, est fabriqué dès la période Joseon (1392–1897). Le nom de la sandale fait référence à la plante employée pour le tressage et au statut de la personne à qui elles sont destinées. Ainsi les jipsin sont tressées moins finement que les mituri, du nom du type de chanvre employé, qui sont portées spécifiquement par les jeunes confucéens et la noblesse.
Les jipsin, sandales coréennes portées par les gens du peuple à la période Joseon (1392-1897) sont tressées à partir de fibres végétales comme la paille de riz ou de carex en Corée.
Film sur la fabrication des jipsin – You-Tube