Archive de l'Auteur

Ana Vaz

dimanche 26 mai 2019

http://mediacityfilmfestival.com ©2019
www.mediacityfilmfestival.com © 2019


Ana Vaz
née en 1986, à Brasilia, Brésil
www.vimeo.com/anavaz

Ana Vaz est une artiste et cinéaste dont les films et le travail élaborent des relations entre le soi et l’autre, le mythe et l’histoire au travers d’une cosmologie de signes, références et perspectives. Des assemblages de matériau filmé et trouvé, ses films combinent ethnographie et spéculation qui proposent une expérience corporelle et sensible.

Son travail a été présenté au Tate Modern, au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, au New York Film Festival, au Rotterdam Film Festival, au BFI – British Film Institute, au Cinéma du Réel, à ABAKALERA, au Courtisane, à EYE Filmmuseum, à la Fondación Tapiès, Whitechapel Gallery et à Videobrasil. En 2015, elle reçoit le Kazuko Trust Award de la Film Society du Lincoln Center. Depuis 2016, elle se consacre au projet « The Voyage Out » qui traite du Japon. En collaboration avec l’artiste sonore Nuno da Luz, ils développent des expérimentations acoustiques et visuelles.

sources : Spectre productions, Le Confort Moderne
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Œuvre exposée

Atomic Garden, 2018
film 16 mm numérisé, couleur, son, 7 min 34 sec
courtesy de l’artiste et de Spectre productions

l’artiste Ana Vaz présente un film qui offre une vision post apocalyptique du monde. Atomic Garden alterne des zooms sur les fleurs avec des images d’explosions de feux d’artifices. L’enregistrement sonore, constitué de battements électroniques et de claquements de compteurs, soutient l’effet stroboscopique des images. Le film est issu d’un triptyque vidéo intitulé The voyage Out réalisé au Japon. Il a été tourné dans un jardin privé situé dans la ville de Naraha à Fukushima. Après la catastrophe nucléaire et suite à l’évacuation des habitants en 2011, certains résidents ont choisi d’y retourner, malgré les dangers de radioactivité. Le jardin joliment fleuri a été cultivé par Aoki, une dame âgée originaire de Naraha, qui a bravé les risques pour prendre soin de son jardin. Celui-ci constitue un petit carré d’espoir dans une ville fantôme.

Ce retour à la « normalité » est contrasté par le traitement saccadé des images, qui génère un sentiment de malaise ; tout comme la beauté des fleurs devenues vénéneuses avec le concours de l’homme.

Attention :
Ce film a des effets stroboscopiques qui peuvent provoquer des légers symptômes de vertige ou de somnolence et qui peut amener à la stimulation de l’épilepsie photosensible pour ceux qui en souffrent.

 

 

Yoan Sorin et Florian Sumi

samedi 25 mai 2019

Florian Sumi

né en 1984 à Dijon, France
vit et travaille à Paris, France
représenté par la galerie Valerie Cetrato, Paris
floriansumi.com

Florian Sumi a exposé au CAC Brétigny, à la Galerie Escougnou-Cetraro à Paris ou au FRAC Pays de la Loire lors de récentes expositions personnelles. Collaborateur régulier de Xavier Veilhan, il est aussi scénographe et travaille  au sein de l’Associé, agence indépendante de création sans frontières basée à Paris. Ses projets ont été exposés à Berlin, Paris, Richmond, Los Angeles, Bruxelles, Mexico.

Florian Sumi travaille la sculpture à la croisée d’autres pratiques : la danse, la musique, l’ingénierie, ou le design, ceci dans une logique collaborative. Il réfléchit à la nature propre de ces savoir-faire et ses œuvres naissent de la rencontre avec ces techniques en activant une conscience aiguë des flux qui nous traversent : les voies de communication numérique, organique, sensuelle, cellulaire et psychique, que nous utilisons chaque jour.
Sa démarche déploie sa vision du monde à travers l’objet et ses usages.

source : parisART

 

©Yoan Sorin

Yoan Sorin

né en 1982 à Cholet, France
vit et travaille à Douarnenez, France
collabore avec la galerie 14N61W, Fort de France
ddab.org

Yoan Sorin est diplômé de l’école des beaux-arts de Nantes puis de Cuenca en Espagne. Depuis 2015, il forme le duo Mobilier Peint avec l’artiste Flora Moscovici. Il est aussi danseur avec la chorégraphe mexicaine Amanda Pina, dont la compagnie est basée à Vienne. Petit fils du boxeur antillais François Pavilla, plusieurs fois champion de France en boxe poids walters, Yoan Sorin s’interroge : « Est-ce que l’identité m’est imposée ou est-ce que je me l’impose? Est-ce que nous sommes ce que nous disons ou fabriquons de nous-même? Il y a un nombre infini d’identités entre le noir et le blanc: dois-je la choisir ou la créer? ».  Peintre, dessinateur, vidéaste et sculpteur, l’artiste performe les objets qu’il fabrique. Il en éprouve la nature physique tout en explorant les limites des processus créatifs entre la réussite et l’échec, comme par exemple dans sa performance Si j’existe je ne suis pas un autre où il frappe et malaxe des blocs d’argile (correspondant à son poids) avant d’y donner un coup de tête, le visage recouvert de pigment noir. Il travaille avec des matériaux évidents et rapides tels l’argile, la peinture et joue des codes culturels d’objets choisis à portée de mains : ballons de basket, fausse chaîne en or… Il dit de ses installations qu’elles « ont le fonctionnement animiste d’un autel vaudou, réunissant des signes qui leur permettent de tenter leur chance ». S’établissent ainsi dans le faire, des connexions entre la construction des identités, l’histoire de la culture pop, le sport, le vaudou ou le hip hop.

sources : Documents d’artistes Bretagne, Le Quotidien de l’art, (20/01/2017), Les Carnets de la création, France Culture, (02/05/2018)
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Œuvre exposée

Das Land – Les Idiots, 2019
vidéo HD, couleur, son, 6 min 44 sec
avec la participation de Paul Brunnet,  Damien Moreira, Yoan Sorin et Florian Sumi
musique : Nuovo Compagnia di Canto, Popolare Secondo Corro Delle Lavandale
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
courtesy des artistes et de la galerie Valeria Cetraro, Paris

Un groupe de quatre jeunes hommes, tous vêtus de blanc et munis d’amulettes électroniques, s’emploie, avec allégresse, à des actions qui oscillent entre incantation et danse folklorique. Tantôt affairés, tantôt désœuvrés, ils « font les idiots ». Au sens étymologique du terme, ils sont ignorants du monde qui les entoure et agissent de façon à priori absurde. Ils répètent différentes occupations par nécessité première, qui ont leur propre logique. Une trace de patte de chat apparait sur l’un des pantalons des idiots qui évoluent au rythme du chant populaire Secondo Coro Delle Lavandai, (Second chœur des blanchisseuses), extrait de la fable musicale La Gatta Cenerentola (Le Chat Cendrillon). Les appareils électroniques de télécommunication hors d’usage sont vendus comme des souvenirs sur la place du village. Ces objets et gestes, à la fois sources, réceptacles et mémoires, créent l’histoire autant qu’ils la reçoivent. Les artistes dévoilent ainsi différents schémas qui nous relient au monde et dont il nous appartient de déterminer le sens.

 

 

Pêle-mêle de la Pluie

vendredi 24 mai 2019

Les « pêle-mêle » sont des activateurs de rencontre avec les œuvres.
Conçus pour chaque exposition, il font travailler l’esprit et les mains.
Ce sont des outils d’imaginatique – au sens de l’imaginaire pratiqué comme une gymnastique- .

Les œuvres par les mots :

Noix cassées et recollées
Pelote déroulée et ré-enroulée
Habitation
Landscape for Fire
L’histoire du lait et du miel
Les fumeurs noirs
Landscape for White Squares
Das-Land – Les Idiots
Atomic Garden
Masque(s) à faire tomber la neige #1 et #2
L’herbe
En attendant la foudre #2
When Two Artists Meet
Night Cartography #3
Party Cloudy
Days Under Their Own Sun
Moongold

Le pêle-mêle d’images : des fragments d’œuvres à chercher dans l’exposition pour aiguiser son regard sur la couleur, les textures, les matières, l’échelle, la distance, la construction, le nombre, la répétition …

Bibliographie Personne pas même la pluie n’a de si petites mains

vendredi 24 mai 2019

Dove Allouche, Point Triple, 2013
Cabinet d’Art graphique, Centre Pompidou, Éditions Dilecta

Dove Allouche, Le soleil sous la mer, 2011,
Ce livre est publié à l’occasion des deux expositions réalisées par Dove Allouche au FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand (15 Octobre – 30 Décembre 2011) et au LaM, Villeneuve d’Ascq (27 Octobre 2011 – 22 Janvier 2012)

Burkard Blümlein, Conversations au musée et ailleurs, 2014
Éditions Gutleut verlag, Frankfurt

Anthony McCall, Éléments pour une rétrospective, 2007
Éditions Monografik

Evariste Richer, Slow Snow, Editions B42,
Parution octobre 2009. Béatrice Josse, Chris Sharp, Julien Fronsacq, Marianne Lanavère, Marie Cantos, Pascal Rousseau
Coédition La Galerie, Centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec ; 49 Nord 6 Est, Fonds régional d’art contemporain de Lorraine Schleicher+Lange,  CNAP Paris

Stéphanie Saadé, Destinée cherche propriétaire, 2018
Cette édition de la Maison Salvan est soutenue par les galeries anne Barrault – Paris, Aminci – Amsterdam, Grey Noise – Dubaï, Marfa’ – Beyrouth.
Conception de l’ouvrage : Stéphanie Saadé, Yann Febvre. Texte : Paul de Sorbier

Yoan Sorin, Helter Skelter, une copie sans modèle, 2016
Frac des Pays de la Loire, collection Instantané

Florian Sumi , Future has been there the whole time, 2014
Frac des Pays de la Loire, Instantanés

Ana Vaz, Qu’est-ce que le réel? 16 mars 2018, catalogue collectif

livres jeunes publics

Chemins, Anne Brugni et MCLoud Zicmuse

Du soleil à la lune, histoires du ciel, Ianna Andreadis, 2019, Éditions Les Grandes Personnes

Abécédaire de l’exposition

vendredi 24 mai 2019

Des mots pour circuler au milieu de l’exposition Personne pas même la pluie n’a de si petites mains :

 

A bysse : Désigne l’ensemble des zones très profondes d’un océan, occupant les deux tiers de la planète Terre.

A plat : Surface de couleur uniforme.

A urifère : Qui contient de l’or.

A rt performatif : Forme d’expression artistique consistant à produire des gestes, des actes, et dont l’événement ou l’action et son déroulement temporel constituent l’oeuvre.

B idimensionnel : À deux dimensions.

C alcaire : Type de roche sédimentaire, tout comme les grès ou les gypses, facilement solubles dans l’eau, composée majoritairement de carbonate de calcium [CaCO3], mais aussi de carbonate de magnésium [MgCO3].

C alcite : Minéral commun ; carbonate naturel de calcium cristallisé [CaCO3].

C ristal : Minéral naturel, transparent et dur dont les constituants (atomes, molécules ou d’ions) sont assemblés de manière régulière.

D éplacement : aller d’un lieu à l’autre

E mpreinte : trace en négatif de ce qui a été

F euille d’or : Un des résultats du travail artisanal d’un batteur d’or.

F ossile : Se dit des débris ou des empreintes des végétaux et animaux d’espèces disparues, conservés dans les roches.

F umeurs noirs : Sorte de geyser sous-marin, localisé sur les dorsales océaniques, par lequel l’eau du manteau terrestre est transférée aux eaux océaniques. L’aspect noir de ces eaux provient de la couleur noire des sels de fer et de manganèse qu’elles contiennent.

G éologie : Science qui étudie la structure et l’évolution de l’écorce terrestre.

G yspe : Roche sédimentaire, sulfate de calcium hydraté (appelé aussi pierre à plâtre).

I n situ : Locution latine qui signifie « dans son milieu naturel, dans l’endroit même où le phénomène est examiné ». En art, désigne une œuvre prenant en compte le milieu, le contexte dans lequel elle prend forme.

L and Art : Forme d’expression artistique consistant à intervenir sur / dans la nature, les paysages.

L ithosphère : Enveloppe rigide de la surface de la Terre qui comprend la croûte terrestre et une partie du manteau supérieur.

M açon : Personne qui bâtit les maisons, fait des travaux de maçonnerie. Se dit de certains animaux constructeurs (ex: guêpes maçonnes)

M inimalisme: Forme d’expression artistique apparue au début des années 1960 aux États-Unis et caractérisée par des formes simples, lisses et géométriques

N ature morte : Peinture qui représente des objets ou des êtres inanimés.

N égatif : En photographie, désigne à la fois une image aux couleurs inversées et une pellicule photographique.

N umérisation : Action de convertir des informations d’un support (texte, image, audio, vidéo) ou d’un signal électrique en données numériques que des dispositifs informatiques ou d’électronique numérique pourront traiter.

O r : Corps simple, métal noble et précieux ; matière pure dense, très ductile et molle, facile à travailler. Insoluble dans l’acide nitrique –qui dissout pourtant l’argent et les métaux communs– cette propriété permet de le séparer et de le purifier.

P étrification : Transformation d’une substance organique en corps minéral. Au sens figuré,  paralysie due à une forte émotion.

P hotographie : Écrire, décrire, dessiner, tracer, peindre (-graphie) avec la lumière (photo). Technique de représentation de la réalité et de reproduction d’images à l’aide de procédés fondés sur des réactions chimiques à la lumière et de moyens optiques.

P lâtre : Matériau obtenu industriellement à partir du gypse (matière première rocheuse). Réduit en poudre et plongé dans l’eau, il est utilisé à divers usages dans des productions artistiques, en chirurgie, dans le bâtiment, etc.

P rocess art : Forme d’expression artistique mettant l’accent sur le « processus » de création plutôt que sur des compositions ou plans préétablis.

R oche sédimentaire : Type de roche formée par l’accumulation de sédiments, un dépôt de matière dû à l’action de l’eau ou de l’air. C’est une roche constituée d’un agglomérat de sédiments (sable très fin). Les roches sédimentaires sont formées par le dépôt et le scellement subséquent du matériau à la surface de la Terre et dans les plans d’eau (ex : le calcaire).

S édiment : Ensemble des particules en suspension dans l’eau, l’atmosphère ou la glace et qui a fini par se déposer sous l’effet de la gravité, souvent en couches ou strates successives.

S élénite du gréco-romain selênê, lune : Façon savante de désigner la pierre de gypse. Au sens figuré, relatif à la Lune, lunaire.

S trate : Chacune des couches de matériaux constituant un terrain.

T ryptique, de grec triptukhos, triple, fait de trois parties : Œuvre peinte et/ou sculptée, principalement faite de trois panneaux jointifs latéralement. (Les panneaux latéraux constituent, lorsqu’ils sont montés sur charnières, des volets qui peuvent se refermer sur la partie centrale.

V otif, -ive, adjectif, du latin votivus, « de vœu » :  Relatif à un vœu ; qui est fait ou offert pour s’acquitter d’un vœu.

Lancement du jeu au StunFest !

vendredi 17 mai 2019

Vendredi 17 mai 2019, la classe de 5e3 du collège de la Binquenais s’est rendue au StunFest – festival international du jeu vidéo – organisé du 17 au 19 mai au Liberté, esplanade Charges de Gaulle. Sous le parrainage du créateur de jeu Tomavatars, les « créateurs de jeu en herbe» ont présenté Le Graal en Doom-like en avant-première.

Accompagnés de leurs professeurs, des médiatrices de La Criée et d’une journaliste de Canal B, les élèves ont été accueillis par Yvan, médiateur à 3Hit Combo et chargé de l’action culturelle au StunFest. Les collégiens ont découvert l’histoire du festival, qui fête son quinzième anniversaire cette année, les enjeux de cet évènement autour des cultures vidéoludiques, mais également les jeux exposés. Cette rencontre a été l’occasion d’échanger sur les pratiques personnelles des élèves. Si tous les collégiens sont familiers des jeux sur ordinateur ou smartphone, toutes et tous ne connaissaient pas le festival, ni l’univers des « gamers » ou des studios de production.

Après la présentation, les collégiens ont visité différentes sections du festival. Ils ont découvert la grande scène dédiée aux tournois, où des équipes s’affrontent sur différents jeux et leurs actions sont retransmises en direct sur un écran géant. Ils ont traversé le « Village Indés » qui réunit les studios de jeux indépendants et leurs dernières créations (avec parmi eux Tomavatars), puis ils ont joué aux bornes d’arcades dans les zones « Terrains de Jeux » et « Village Extérieur » dédiées aux jeux rétro et contemporains.

Les élèves ont ensuite pris place sur la scène du « Village Indés » pour y présenter Le Graal en Doom-like au public, peu avant le lancement officiel du festival. Par groupe de deux, ils ont répondu aux questions d’un présentateur, tout en commentant les actions jouées en direct par Tomavatars. Les élèves ont rappelé les différentes étapes de création qui ont permis le développement du jeu :

  • le dessin des cartes des chapitres / niveaux ;
  • la création des personnages ;
  • l’écriture des scenarii et des dialogues;
  • l’extraction de textures issues d’enluminures médiévales, numérisées sur le site Gallica de la BnF;
  • l’invention des énigmes ;
  • la recherche d’effets sonores, etc.

Après la présentation, les élèves ont testé quelques derniers jeux avant de repartir en direction du collège, en témoignant simplement : « c’était trop bien ! »

 

 

Le Graal en Doom-like

mercredi 24 avril 2019

Le Graal en Doom-like est le second volet du jeu vidéo Yvain!, imaginé par l’artiste plasticien Éric Giraudet de Boudemange et le créateur de jeux vidéo Tomavatars, produit par La Criée centre d’art contemporain. Il a été réalisé dans le cadre d’une résidence d’artiste au collège de la Binquenais avec deux classes de 5e et de 3e en décembre 2018 et février 2019.

Le titre fait référence à Doom, l’un des premiers jeux vidéo à la première personne avec un graphisme en 3D immersif, offrant au joueur de créer ses propres contenus. Dans cet esprit, l’artiste et le développeur ont proposé à deux classes de 5e et de 3e de contribuer à toutes les étapes de fabrication d’un jeu vidéo, en imaginant une suite au roman inachevé Perceval ou le Conte du Graal, écrit au XIIème siècle par Chrétien de Troyes.

Téléchargement gratuit, sur PC et Mac, depuis : la-criee.itch.io

Dans cette adaptation contemporaine, le joueur guide Perceval dans sa quête du Graal. Le jeu débute dans un hub, qui s’apparente à une salle de classe ou à un CDI, qui ouvre sur cinq portes donnant accès aux cinq chapitres du jeu : Perceval et sa Grande Conquête, La Quête du Graal, Le Labyrinthe Enchanté, L’Énigme du Graal et La défaite de Perceval.

Les élèves ont dessiné les cartes des niveaux / chapitres, inventé les énigmes, choisi les personnages et les éléments de décors. Sous l’impulsion d’Éric Giraudet, les collégiens ont puisé dans l’imagerie de la pop culture et parmi les enluminures médiévales numérisées sur le site Gallica de la Bibliothèque nationale de France (BnF).

Le joueur peut découvrir ainsi des châteaux, des labyrinthes, des forêts magiques, croiser une sorcière d’Harry Potter ou Merlin l’Enchanteur, tout en se laissant guider par la voix off digitalisée. Celle-ci raconte les récits de collégiens au cœur de fêtes foraines, en compagnie de leurs amis et personnalités favorites, ce qui créé l’effet d’un joyeux « cadavre exquis » !

Le Graal en Doom-like est à la croisée de plusieurs disciplines, et mêle joyeusement cultures savantes et populaires, mondes réels et virtuels, univers médiéval et contemporain, contes légendaires et récits personnels.

 

Ce projet a reçu le soutien du Ministère de la Culture – Drac Bretagne, Réseau Canopé et du département d’Ille-et-Vilaine.

 

 

Stéphanie Saadé

lundi 8 avril 2019

Stéphanie Saadé


Stéphanie Saadé
née en 1983 au Liban
vit et travaille entre Beyrouth, Liban ; Paris, France et Amsterdam, Pays-Bas
représentée par la galerie Anne Barrault, Paris
www.stephaniesaade.com/

Après avoir été formée à L’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris et à la China Academy of Arts de Hangzhou en Chine, elle a bénéficié de plusieurs programmes de résidence (Cité des Arts – Paris, Académie Jan Van Eyck – Maastricht, …). Son travail a été montré dans de nombreuses expositions et biennales internationales comme la Biennale de Sharjah 13, Or au MUCEM, Home Beirut au MAXXI.

« Stéphanie Saadé développe un langage de la suggestion, jouant sur le poétique et la métaphore. Elle nous livre des indices, des signes, des pistes parfois sans image, parfois muettes, qui se répondent les uns les autres comme les mots d’une seule phrase. À nous spectateur de les décrypter, tel un archéologue face à des traces, des fossiles, des fragments. L’énigme se situe souvent du côté de l’histoire personnelle de l’artiste. »

extrait du texte de Caroline Cros Une poétique de la réparation, Marfa, 2017
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Œuvres exposées

Habitation, 2018
nid de guêpe maçonne, clous
6 x 6 x 6 cm
courtesy de l’artiste et de la galerie Anne Barrault, Paris

Habitation est un nid de guêpe maçonne découvert dans la chambre de Stéphanie Saadé dans sa demeure familiale. Le déplacement dans l’espace d’exposition le transforme en « ready-made naturel ».

 

Moongold, 2016 – 2019
quatorze photographies imprimées, feuille d’or « Moon »
15 x 10 cm chacune
courtesy de l’artiste et de la galerie Anne Barrault, Paris

Quatorze photographies prises sur le vif dans les rues de Beyrouth en 2016-2017, faisant partie d’une plus grande série toujours en cours. L’artiste a recouvert les petites lunes de feuilles d’or « moon ».

 

When Two Artists Meet, 2014
cheveu de l’artiste Stéphanie Saadé, cheveu de l’artiste Charbel-joseph H.Boutros
courtesy des artistes et de la galerie Anne Barrault, Paris

When Two Artists Meet est une œuvre de Stéphanie Saadé, produite avec Charbel-joseph H. Boutros. Les deux artistes ont noués l’un avec l’autre, un de leur cheveu encore noirs, symbolisant ainsi leur amour. Cette œuvre, à la fois simple et fragile, interroge la résistance de la matière et la temporalité, mais aussi la mémoire. Quel instant faire durer ? Quel souvenir conserver ?

 

 

 

Evariste Richer

lundi 8 avril 2019

Evariste Richer, @creativtv


Evariste Richer
né en 1969 à Montpellier, France
vit et travaille à Paris, France
représenté par les galeries Meessen De Clercq, Bruxelles, Schleicher/Lange, Berlin et Untilthen, Paris

Evariste Richer est l’auteur d’une œuvre sensible et poétique qui s’attache à comprendre notre propre univers et les mécanismes qui l’ont généré. En s’emparant des outils de la science et de la culture, telle la météorologie, la téléologie (étude de la finalité de toutes choses), l’astronomie ou la physique, il délimite un territoire d’intervention paradoxalement rigoureux et décalé qui s’appréhende comme une expérimentation du réel. La pratique artistique d’Evariste Richer s’envisage d’abord à travers une méthodologie de travail minutieuse : de l’inventaire exhaustif d’informations de tous types (Le monde rectifié1, ou Principe d’incertitude2), à la régénération de phénomènes naturels (Rayon vert3, La Terrella4…), en passant par la réactivation de techniques anciennes de développement photographique (Nuages au iodure d’argent7)… Cette grille méthodologique lui donne les moyens d’élaborer une œuvre érudite apte à épuiser son sujet et à le retranscrire à travers un langage plastique ouvert. Chacune de ses pièces semble ainsi répondre à la précédente sous la forme d’un dialogue permanent.

L’esthétique minimaliste et conceptuelle qui préside aux créations de l’artiste trouble par son pouvoir de suggestion et d’évocation. Elle construit autour du spectateur un récit qui interroge nos systèmes de pensée et bouscule notre compréhension du monde.

1 Le monde rectifié (2001), avec Dove Allouche, compilation de tous les errata parus dans le monde en 2000.
2 Principe d’incertitude (2005), inventaire de tous les satellites artificiels lancés dans l’espace depuis Spoutnik 1 (1957).
3 Rayon vert (2005), reconstitution d’un phénomène atmosphérique rare qui consiste en l’apparition d’un rayon vert parfois lors du coucher du soleil.
4 La Terrella (2002), avec Dove Allouche, machine à génération d’aurores boréales.
7 Nuages au iodure d’argent (2005), développement photographique à partir d’un principe de daguerréotypie.

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Œuvres exposées

Masque à faire tomber la neige #1, 2010
calcite, 37 x 31 cm
collection SCP AMARANTE – Catherine Hellier de Verneuil

Masque à faire tomber la neige #2, 2010
calcite, 33 x 27 cm
collection Nina Rodrigues – Ely

Les Masques à faire tomber la neige #1 et #2 sont constitués de calcite, c’est-à-dire de calcaire déposé par la mer sur la roche. L’artiste a trouvé ces deux masses telles quelles et y a troué deux yeux. Il rapproche ainsi la complexité des phénomènes naturels de la fonction rituelle du masque.

 

L’herbe, 2019
plâtre, sélénite, 29 x 12 x 10 cm
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
courtesy de l’artiste et de Meessen De Clercq, Bruxelles

L’herbe désigne la sélénite (gypse) verte déposée au creux d’une main d’homme moulée en plâtre. L’œuvre confronte l’outil premier du sculpteur à la production esthétique de la nature, formée dans le temps. La pierre a été trouvée par Richer au marché aux minéraux et fossiles de Tucson en Arizona.

 

En attendant la foudre #2, 2019
tortue fossile, barre de cuivre, 34 x 29 x 315 cm
production : La Criée centre d’art contemporain, Rennes
courtesy de l’artiste et de Meessen De Clercq, Bruxelles

L’installation En attendant la foudre rejoint l’intérêt de l’artiste pour l’origine de la matière et le dialogue entre nature et culture. L’œuvre se compose d’un fossile de tortue sur lequel est posée en équilibre une barre de cuivre. La carapace de la tortue a été retrouvée intacte, transformée en pierre au terme d’un processus de plus de 25 millions d’années.

Si la foudre venait à tomber sur la barre de cuivre, elle détruirait en peu de secondes cette trouvaille. Un jeu d’équilibre fragile s’opère, entre ciel et terre, entre hier et aujourd’hui, faisant naître une sorte de vertige et de compression de l’espace-temps.

 

 

Anthony MCCall

lundi 8 avril 2019

©Hans Peter Schaefer, http://www.reserv-art.de/


Anthony McCall
né en 1946 à St. Paul’s Cray, Royaume-Uni.
vit et travaille à New York, États-Unis.
représenté par galerie Martine Aboucaya, Paris
www.martineaboucaya.com/

Depuis les années 70, l’artiste britannique Anthony McCall n’a cessé de repousser les limites de l’art. L’importance de son œuvre a été reconnue par des expositions monographiques récentes au EYE Film Museum, Amsterdam (2014), au musée The Hepworth Wakefield (2018), au Pioneer Works, Brooklyn NY (2018) et à la Sean Kelly Gallery, New York, (2018/19).

McCall développe des recherches sur le paysage et des interventions in situ qui prennent la forme de performances sculpturales filmées. Ces premières œuvres sont fortement inspirées par le cinéma et il devient une figure du film d’avant-garde britannique. Après une pause d’une vingtaine d’années il est de nouveau présent sur la scène artistique. Aujourd’hui son regard est tourné vers les formes volumétriques de lumière matérialisées dans l’espace et au travers lesquelles il explore les frontières entre le cinéma et la sculpture. Ces sculptures de lumière créées par des projections dans la brume, sont tant visuelles que physiques et invitent à la participation active du spectateur.
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Œuvres exposées

Landscape For Fire, 1972
film 16 mm, couleur, son, numérisé en 2005, 7 min 5 sec
courtesy de l’artiste et de la galerie Martine Aboucaya, Paris

Landscape for white squares, 1972
film 16 mm, couleur, son, numérisé en 2007, 3 min 20 sec
courtesy de l’artiste et de la galerie Martine Aboucaya, Paris

Les œuvres Landscape for Fire et Landscape for white square sont parmi les premiers films de McCall et s’inscrivent dans l’histoire du Land Art. L’artiste a fabriqué et composé en direct ses performances sculpturales filmées, en collaboration avec le groupe britannique Exit qui regroupait musiciens et artistes. On y retrouve les fondements du langage formel de McCall, à la frontière entre le cinéma, la sculpture dans l’espace et le travail de la lumière. Dans Landscape for Fire, des hommes habillés en blanc mettent le feu à de petits barils d’essence placés de manière géométrique au sol. Le feu éclaire progressivement un terrain d’aviation militaire, transformé en véritable grille de jeu. Landscape for White Squares a été tourné en noir et blanc, un matin de janvier sur un champ labouré, glacé et recouvert de brume. Des carrés blancs émergent progressivement, agités par des hommes en blanc. On perçoit dans ces deux œuvres une volonté manifeste d’interagir avec le paysage.