Hafida el hassnaouia et Oulad benàagida
https://youtu.be/aLSVIKVruEM
https://youtu.be/aLSVIKVruEM
Les étudiants du D.U. USETIC, Usages Socio-Educatifs des Technologies de l’Information et de la Communication présentent le fruit de leurs recherches et expérimentations dans le cadre d’un projet développé autour de la médiation numérique avec La Criée.
Qu’est ce que le DU USETIC ? C’est une formation de 6 mois qui se déroule à l’Université Rennes 2 en lien avec l’EDULAB ayant comme objectif central d’accompagner les étudiants vers les nouveaux métiers de la médiation numérique. Il s’agit tout au long de la formation de développer l’autonomie, la responsabilité individuelle et collective au service de l’émancipation.
Les recherches prennent appui sur les œuvres de l’exposition Alors que j’écoutais moi aussi David, Eleanor, Mariana, Delia, Genk, jean, Mark, Pierre, Shima, Simon, Zin et Virginie et se nourrissent des échanges sur les questions de transmission, médiation qui ont été soulevées tout au long du partenariat.
Inspirés par l’œuvre Cyrus de Mark Geffriaud, une œuvre non visible, cachée mais qui fait parler d’elle, Audran Busvelle et Pierre Va ont conçu le jeu vidéo Hide world : « Hide World est une façon ludo-pédagogique de découvrir et comprendre les problèmes que nous pouvons rencontrer avec nos appareils numériques. Nous avons crée un jeu qui puisse servir de support dans le cadre d’un atelier pédagogique. Nous voulions créer un jeu qui vulgarise, une sorte de jeu “fun” et “éducatif” à la fois. Ce jeu vous permet de comprendre en vous amusant que le monde numérique a une partie cachée qui est parfois dangereuse. Nous visons tous les publics, tous ceux qui sont aptes à comprendre ce qui peut se passer derrière les écrans. Ce jeu permet d’avoir une première approche sur les différentes menaces du monde numérique. » Audran Busvelle et Pierre Va
Pour jouer à Hide World : https://sbbusvelle.wixsite.com/hideworld
Inspirée par les œuvres de Jean Dupuy, Sylvie Lescarieux s’est appuyée sur les notions d’interactivité, de passage du temps, de jeu sur les codes et systèmes présents notamment dans les peinture anagrammatiques de l’artiste pour imaginer une tour en bois où nombreux systèmes interagissent. Dessinée à l’aide du logiciel Inkscape, façonnée à la découpeuse laser, équipé d’un capteur de mouvement relié à une carte Arduino programmée en fonction de l’intéractivité souhaitée, les quatre faces de l’objet s’animent :
Paul Pistolesi et Jérémie Leroy ont travaillé autour des archives de l’Oramics de Daphnée Oram, mais aussi plus largement interprété l’influence de cette artiste en tant que pionnière de la musique électronique. A partir de documents vidéos, ils ont réalisé un film « Concrètement , musiques électroniques », dont l’un a fait le montage et l’autre a composé une bande sonore originale inspirée de l’univers sonore de Daphnée Oram. Le film retrace les étapes de conception de l’Oramics, présente d’autres musiciennes pionnière des pratiques electroniques comme Délia Derbyshire, Pauline Oliveiros ou Eliane Radigues puis ils ont choisi de les mettre en lien avec certaines pratiques musicales actuelles comme Bjork, Jacques, Brian Eno, Nina Kraviz ou encore Aphex Twin.
L’installation vidéo de Meriem Bennani dresse le portrait de Siham et Hafida qui sont toutes deux des « Chikhates » de Safi, une ville à l’ouest du Maroc, sur la côte atlantique. De générations différentes, elles entretiennent une rivalité silencieuse. Alors que Hafida, qui a chanté avec les plus grandes voit sa carrière s’essouffler, Siham est propulsée sur le devant de la scène, en bonne millenial addict aux réseaux sociaux.
À l’origine, Meriem Bennani avait pour sujet, la chikha Tsunami, véritable star de la musique et danse marocaine. Après avoir rencontré Hassan Nejmi, écrivain et parlementaire spécialiste de l’Aïta, elle s’est rendue à Safi, capitale de l’Aïta pour rencontrer Siham et Hafida.
Siham Mesfouia est une étoile montante, tandis que Hafida a tourné avec le groupe de la légendaire Fatna Bent Lhoucine, aux côtés de son mari violoniste Bouchaib. Celui-ci faisait partie dans les années 1970 avec ses deux frères du groupe Ouled Ben Aguida, avant de rencontrer en 1977 Fatna Bent Lhoucine, l’une des très grandes divas de l’Aïta ou Chaabi marocain. Ensemble, ils ont joué dans les mariages, les cabarets et festivals du monde entier et se sont produits à la télévision, pendant plus de vingt ans. Après la mort de Fatna Bent Lhoucine en 2005, sa choriste, la Chikha Hafida prit la relève afin que cet art perdure dans la plus pure tradition de l’Aïta.
Bien que différentes, Siham et Hafida partagent la même vision de la « Chikha » : une chanteuse et musicienne aguerrie. Une jeune fille définit ainsi la « Chikha » dans le film de Meriem Bennani : « La Chikha est une femme résistante et activiste qui pratique l’art de l’Aïta (qui signifie « cri », « appel ») ». Les « Chikhates » font partie intégrante de la culture populaire marocaine et sont dépositaires d’une mémoire orale ancestrale. Leurs répertoires vont des chants de révolte personnelle ou politique, aux chants traditionnels de fête ou odes poétiques. Leurs chants véhiculaient des paroles de résistances pendant la colonisation.
Avec la culture populaire, la chikha est devenue synonyme de fille aux mœurs légères. Leur représentation médiatique associée aux danses lascives de cabaret a contribué à leurs mauvaises réputations. Elles se retrouvent réduites à des figures érotisées, maquillées ou tatouées suspectées de transgressions en tous genres. Siham et Hafida n’apprécient guère ce qui en été fait dans les grandes villes, et le personnage qui pour elles incarne cette dérive, Tsunami. Pour elles, la chikha ne danse pas, elle compte les temps et gère des morceaux complexes, ce qui demande une vraie technique musicale.
Être « Chikha » dans la culture marocaine, c’est exister au-delà du cercle intimiste du foyer, souvent au prix de nombreux préjugés. Pourtant ce mot « Chikha » est à lui seul, une marque de talent. Au masculin, « Cheik », « Cheikha » signifie un chef, un maître ou un sage. Cette particule constitue un titre traditionnellement réservé aux hommes pour leurs connaissances religieuses, scientifiques ou artistiques. D’ailleurs autrefois, chaque région avait sa troupe d’hommes qui chantait et à l’occasion se déguisait en femmes. Au fil de l’urbanisation et de la colonisation, ils ont été remplacés par les dames qui se sont parées des atours des actrices des films égyptiens (danse, paillettes et maquillages compris). On faisait appel aux « Chikhates » pour célébrer les moussems (pélérinages), les mariages, les fêtes régionales ou officielles. Aujourd’hui, l’art de l’Aïta est menacé de disparaître, au profit d’autres musiques plus populaires comme le Chaabi ou le Raï.
Pour la Chikhate Siham, You Tube offre la possibilité de transmettre et d’archiver la culture orale de l’Aïta, véritable patrimoine immatériel de l’histoire du Maroc.
Après avoir observé et échangé autour des aquarelles de Vincent Gicquel, les élèves de la classe de CM1 de l’école Jean Rostand ont « tenté » l’aquarelle. Une technique de peinture à l’eau que certains enfants ont découvert à l’occasion de la visite.
La consigne était large : « Nous allons dessiner /peindre une figure humaine, Vous pouvez vous inspirer des peintures, de votre expérience de dessinateur-dessinatrice, vous pouvez reproduire, imaginer, créer … tous les coups sont permis »
« – Et si on rate ?
– c’est pas grave! Vous pouvez aussi jouer des « ratures » pour transformer votre dessin. »
voici quelques images prises au cours de cet atelier :
Mercredi 27 juin 2018, les enfants de l’accueil de loisirs de la Maison de quartier Nord Saint-Martin La Maison Bleue sont venus découvrir les aquarelles de Vincent Gicquel. Les œuvres sont-elles « des dessins ou des peintures » ? Après avoir observé les couleurs, le trajet du pinceau et les gestes qu’il révèle, observé les personnages et émis plusieurs hypothèses à leur sujet : « est-ce que ce sont des bébés ou des personnes âgées ? Sont-ils pauvres ? » A leur tour, les enfants ont tenté d’esquisser une figure humaine avec de l’aquarelle. Ils ont ensuite choisi où montrer leur production. Retour en images :
Vincent Gicquel, 2018 © Valérie Rulleau
né en 1974 en Normandie, France
vit et travaille à Bordeaux, France
représenté par la galerie Thomas Bernard – Cortex Athletico
Vincent Gicquel passe son enfance entre Dinan et St Malo à construire des cabanes et, quand il pleut, à reproduire dans l’atelier de son père les tableaux des grands peintres (Van Gogh, Monet ou Picasso…). Il développe alors un attachement très profond pour la peinture à l’huile et un peu plus tard pour la philosophie tragique de Nietzsche et Schopenhauer. Son travail se nourrit également des grandes œuvres littéraires, notamment du poète et dramaturge Thomas Bernard et de la psychanalyse. Ses lectures confortent sa vision du monde et son désir profond d’être peintre. Pour l’artiste, le seul sujet possible de sa peinture, c’est l’Homme et son rapport au monde. Vincent Gicquel peint essentiellement des figures humaines, vivantes, dans des situations curieuses et absurdes. Ses personnages étranges nous regardent toujours et nous surprennent : « ils sont les témoins immortels de notre passage sur la terre » dit Vincent Gicquel. Ils jouent, rient, pleurent, s’amusent, aiment, sans vanité ni artifice.
« La mort est mon sujet favori parce que la vie est mon sujet favori »
Vincent Gicquel
Maitres anciens de Thomas Bernhard est l’une des œuvres favorite de Vincent Gicquel.
Sous-titré « Comédie », Maîtres anciens est l’avant-dernier roman du poète et dramaturge autrichien Thomas Bernhard. L’histoire se déroule intégralement au Musée d’histoire de l’art de Vienne où le narrateur, Atzbacher, a rendez-vous avec Reger, un vieux critique musical. Atzbacher est arrivé en avance pour observer Reger, assis sur la banquette qu’il occupe chaque matin depuis dix ans, face à L’Homme à la barbe blanche du Tintoret.
Dans cette attente, viennent se nicher réflexions, supputations, spéculations de l’un sur l’autre. Sous la forme d’un discours indirect, sans chapitre, sans retour à la ligne, sans même de point, le texte passe sans transition d’un sujet à un autre : sont convoqués pêle-mêle Heidegger, le deuil, l’art, l’héritage, la filiation, l’institution des musées, l’autorité des maîtres anciens, l’enfance, Beethoven… Cette diatribe, exaltante et libératrice, est empreinte de l’ironie du désespoir.
Extraits :
«Les peintres n’ont pas peint ce qu’ils auraient dû peindre, mais uniquement ce qu’on leur a commandé, ou bien ce qui leur procurait ou leur rapportait l’argent ou la gloire, a-t-il dit. Les peintres, tous ces maîtres anciens qui, la plupart du temps, me dégoûtent plus que tout et qui m’ont depuis toujours donné le frisson, a-t-il dit, n’ont jamais servi qu’un maître, jamais eux-mêmes et ainsi l’humanité elle-même. Ils ont tout de même toujours peint un monde factice qu’ils tiraient d’eux-mêmes, dont ils espéraient obtenir l’argent et la gloire ; tous ils n’ont peint que dans cette optique, par envie d’argent et par envie de gloire, pas parce qu’ils avaient voulu être peintres mais uniquement parce qu’ils voulaient avoir la gloire ou l’argent ou la gloire en même temps que l’argent.»
Entretien avec Vincent Gicquel, pour son exposition C’est pas grave à La Criée (juin 2018)
La peinture et l’aquarelle
Vous avez passé beaucoup de temps à étudier la peinture en recopiant les tableaux des grands maîtres : qu’est-ce qui fait selon vous une « bonne peinture » ?
Hergé, Bosch, Caravage, Picasso, Van Gogh, etc. Tous ont peuplé mon enfance ! S’il y a un point commun à toutes les grandes œuvres ? Sans doute leur intemporalité.
Qu’est-ce qui inspire et motive chez vous l’acte de peindre ou de dessiner ?
Malgré tous les chefs-d’œuvre qui peuplaient cette enfance, il me manquait quelque chose. Je n’ai fait que peindre les images qui me manquaient. J’avais besoin de voir des Gicquel.
Vous avez développé un attachement très fort à la peinture à l’huile. Pourquoi avoir choisi de réaliser treize aquarelles pour votre exposition à La Criée ? Et quels liens faites-vous entre vos aquarelles et vos peintures ?
Le choix du médium importe peu. Même si je suis très attaché à la peinture à l’huile, j’ai toujours utilisé l’aquarelle pour des dessins, des études de postures, etc. Les liens se font tout seul. Ce qui ressort de mes œuvres c’est l’humain ; l’Homme dans le monde. Les questions que pose ma peinture vont, je l’espère, bien au-delà des questions de médium. Ce qui lie tout cela c’est l’amour, la mort, l’humour, la vie.
Pourquoi avoir choisi de devenir peintre aujourd’hui ?
Je n’ai rien choisi du tout, j’ai juste écouté mon corps, mon instinct. Et j’ai accepté les choses. Je suis né peintre comme d’autres naissent aveugles. Pour le reste, on s’adapte.
La figure au centre
Le sujet de prédilection de vos aquarelles (et de vos peintures) est la figure humaine. Pour quelle raison cette attention au Sujet ?
Car l’Homme est intrinsèquement lié à la mort, qui est pour moi le seul sujet possible. J’ai souvent dis que la mort est mon sujet favori parce que la vie est mon sujet favori.
Pourquoi vos figures apparaissent-elles toujours masculines, comme « masquées » ? S’agit-il des masques tragi-comiques de la Comédie humaine, une façon de transfigurer la mort ?
Tout simplement parce que je suis un homme, et qu’au fond je n’ai toujours peins que moi. Vous parlez de masque ; pour moi c’est tout le contraire. On a justement ôté tous les masques. Reste la figure vivante. Mes personnages n’ont pas besoin de masque pour jouer la comédie, ils aiment la vie telle qu’elle est. Sans avoir à transfigurer quoi que ce soit.
Pour quelle raison les figures de vos peintures nous regardent-elles toujours ?
Le regard est une notion importante dans mon travail. Une des raisons pour lesquelles ces figures nous regardent, c’est qu’au-delà du spectateur, c’est l’humanité toute entière qu’elles regardent. C’est sans doute pour cela qu’elles semblent catastrophées. Elles découvrent soudain l’Homme tel qu’il est ! Nous pensons surprendre mes personnages, être témoins de leurs occupations étranges. Mais ce sont eux qui nous surprennent ; ils sont les témoins immortels de notre passage sur la terre. À travers leurs regards, nous sommes soudain pris en compte ! Pris en flagrant délit de vie.
Inspirations
Vous citez parmi vos références les philosophes Nietzsche et Schopenhauer, mais aussi la psychanalyse. Quelles influences ont eu ces lectures sur votre pratique ?
Je ne pense pas que l’on puisse vraiment parler d’influence, mais les grandes œuvres littéraires, philosophiques ou psychanalytiques m’ont beaucoup apporté dans le sens où elles ont conforté mes ressentis. Je me sentais moins seul à leurs côtés. Ils ont, en quelque sorte, approuvé ma vision du monde et conforté la confiance que j’avais déjà en moi. Ils sont ma famille, non pas des influences mais bel et bien des frères d’armes.
Vous avez dit : « le seul sujet possible, c’est moi, c’est mon rapport au monde ». Quel est votre rapport au monde, votre vision de vous-même et de l’Homme aujourd’hui ?
Mon rapport au monde est assez naturel, je n’essaie pas de nager à contre-courant, je vais où le vent m’emmène. J’accepte tout, tout, tout de cet univers ! Je suis intensément conscient de l’opportunité que j’ai de vivre.
L’ironie est très présente dans votre travail : qu’est-ce qui vous fait rire ?
Tout est risible quand on pense à la mort.
Pourquoi avez-vous choisi le titre C’est pas grave pour l’exposition et l’ensemble des aquarelles ? Qu’est ce qui n’est pas grave ?
Pour son côté enfantin sans doute, tout cela n’est qu’un jeu aux règles incompréhensibles. On sait juste une chose, c’est qu’à la fin, tout le monde sera perdant… alors jouons car rien n’est grave…
Autoportrait, peinture de Vincent Van Gogh (1853-1890) dédicacée à Gauguin, 1888, huile sur toile, photo : Aisa/Leemage.
La figure humaine et le corps sont les sujets de prédilection de la peinture de Vincent Gicquel. Ils sont au cœur de la tradition artistique en occident, en tant que motif et en tant que genre, et notamment à travers celui du portrait et celui du nu.
Cet intérêt ne connaît pas d’infléchissement au 20ème siècle. Avec les mouvements modernes, la figure humaine devient le lieu privilégié de toutes les expériences plastiques – du corps outragé de couleurs des nabis, au corps éclaté des cubistes, en passant par le corps distendu et déformé des expressionnistes. L’abstraction menace la représentation de l’humain de disparition, mais ne parvient pas à le sortir complètement du champ de l’art.
Dans la seconde moitié du 20ème siècle, les artistes continuent d’interroger à travers la figure humaine les questions de l’identité, de l’être et du paraître, le rapport de l’homme aux choses, aux autres, au monde, et la persistance de l’obsession de la mort.
Mais plusieurs facteurs – la seconde guerre mondiale et l’horreur de l’Holocauste, qui marquent la fin d’un certain idéal humaniste ; la banalisation des images du corps dans notre société, souvent instrumentalisées à des buts commerciaux ou idéologiques – amènent des questionnements nouveaux autour de la représentation du corps humain.
La figure humaine et le corps sont au cœur des expositions C’est pas grave de Vincent Gicquel à La Criée et Debout ! au Couvent des Jacobins.
Les aquarelles et les peintures de Vincent Gicquel nous donnent à voir des corps vivants dans des situations de jeu, de plaisir, de fuite… surpris en flagrant délit de vie.
En parallèle, l’exposition Debout ! au Couvent des Jacobins, présentent plusieurs œuvres représentant des corps : transparent, décharné, robotique, martyrisé, mort ou vivant. Par exemple, les figures hybrides en volume de Thomas Schutte (Grosse Geister Nr und Nr 13) et de Thomas Houseago semblent tout droit sorties de films de science-fiction (Striding Figure II, Baby), tandis que celles de Duane Hanson (Seated artist, Baby in stroller) ou de Maurizio Cattelan (Him) sont hyperréalistes et renvoient à l’Histoire (celle de la contre-culture américaine et du nazisme). D’autres artistes jouent sur l’apparition et la disparition des corps, qu’il s’agisse des représentations de la communauté noire-américaine des peintures de Lynette Yiadom-Boakye (Ressurrect the Oracle, Uncle of the Garden), ou des personnages de la vie d’Henry Taylor (Johnie Ray Taylor) qui mêle souvenirs et rêves.
La multiplicité et la diversité des approches de la figure humaine nous laissent entrevoir le caractère inépuisable et intemporel de ce thème.