Archive de l'Auteur

Abécédaire

jeudi 27 juin 2024

A nthropomorphe : Qui a la forme d’un corps humain ou qui a l’apparence humaine. Les sculptures de Salon des refusé.es prennent, en partie, une forme anthropomorphe.

B ar : Lieu où l’on consomme des boissons. D’après l’artiste Rasmus Myrup, Salon des refusé.es est composé d’un bar dont l’hôtesse est Meuf de Tourbière. C’est elle qui fabrique les bières. Elle a même créé une nouvelle collection de bières pour cette occasion, la « Tour bière ».

C outure : technique d’assemblage de morceaux de tissus. Rasmus Myrup a imaginé et cousu tous les vêtements et accessoires des sculptures présentes dans l’exposition.

D anemark : pays d’Europe du Nord et de Scandinavie, aussi nommé Royaume du Danemark. C’est le pays d’origine de l’artiste et des histoires de quelques personnages.

É criture inclusive : est une manière d’écrire qui a pour but d’inclure tous les genres : féminin, masculin et autres. Le titre de l’exposition Salon des Refusé.es est en écriture inclusive. Ici, les femmes, les hommes et autres sont abordées équitablement.

E ddas : L’Edda poétique et l’Edda en prose (de Snorri Sturluson) sont deux manuscrits du XIII ème siècle.  Ils compilent des poèmes et histoires de la mythologie nordique. Ces ouvrages ont influencé l’artiste dans la création des récits de plusieurs des personnages de Salon des Refusé.es.

F olklore : ensemble des pratiques culturelles des sociétés traditionnelles (croyances, rites, contes, légendes, fêtes, cultes, etc.). Les folklores danois et suédois ont influencé l’artiste dans la création des récits de plusieurs des personnages de Salon des Refusé.es (Par exemple : Nisse, The Nix ou encore Forest Bussy)

H istoire Scandinave : Connaissance du passé de l’humanité et des sociétés humaines. La Scandinavie comprend : la Norvège, le Danemark, la Finlande et la Suède. L’histoire scandinave a influencé l’artiste dans la création des récits de chacun des personnages de Salon des Refusé.es.

I nstallation : agencement de plusieurs objets ou Å“uvres d’art dans un même dispositif de présentation. Salon des Refusé.es, est une exposition composée d’une installation de sculptures dans un espace avec des tables, des chaises, des bancs, une piscine, un bar et un vestiaire.

L égende : récit folklorique, où réel et merveilleux sont mêlés. La légende s’inspire de faits historiques ou d’évènements qui ont eu lieu. Elle se nourrit du bouche à oreille et est transmise de génération en génération.

M ythe : récit à caractère merveilleux et fantastique. Le mythe cherche à expliquer la création du monde et les phénomènes naturels liés à la communauté ou la civilisation à laquelle il est rattaché. Les personnages principaux sont souvent dotés de pouvoirs surnaturels, des héros ou des divinités. Le mythe est lié à la tradition orale.

M ythologie nordique : ensemble des mythes qui appartiennent aux peuples nordiques, c’est-à-dire : danois, suédois, norvégiens et finlandais. La mythologie nordique a influencé l’artiste dans la création des récits de plusieurs de ses personnages du Salon des Refusé.es. On retrouve par exemple la déesse de la fertilité et de l’amour Freya ou encore le dieu Vidar, fils d’Odin et de la géante Grid.

M édium : Renvoie aux matériaux de production d’une Å“uvre. Les sculptures ont été fabriquées à partir de matériaux récoltés, glanés, manufacturés et des déchets issus de la société de consommation, au Danemark, en Suède, aux ÃŽles Féroé et en Bretagne.

N ature : C’est le monde physique, l’univers, l’ensemble des choses et des êtres. Rasmus Myrup utilise et représente la nature sous plusieurs formes dans ses Å“uvres, que ce soit par des installations, dans des dessins, ou par l’utilisation d’éléments naturels dans ses sculptures.

P ronoms : Mots qui remplacent le plus souvent un nom ou un groupe nominal. Les pronoms personnels remplacent une personne : il, elle, le, la. Des pronoms neutres sont aussi employés pour les personnes qui ne se reconnaissent pas dans une identité de genre féminine ou masculine. Le plus courant est « iel », lié au « they » anglais qui est d’usage courant. Certains des personnages de Salon des Refusé.es ont des identités de genre non-binaire et fluide.

Q ueer : Le terme queer est un mot anglais qui signifie « étrange », « peu commun » ou « bizarre ». Aujourd’hui, « queer » désigne toutes les minorités de genres et sexuelles, les personnes ayant une orientation sexuelle ou une identité de genre différente de l’hétérosexualité ou de l’identité cis. Le terme peut être utilisé pour décrire quelqu’un qui utilise des pronoms non binaires, porte des vêtements non standards ou adopte une expression de genre non-normative. Les personnages de Salon des Refusé.es sont par « essence » queer, selon Rasmus Myrup.

R efusées : personnes non admises par d’autres. Salon des Refusé.es de Rasmus Myrup est composé de personnages qui ont été mis de côté et refusés de plusieurs manières par les humains, dans les histoires auquel iels sont liées.

R écits oraux : développement oral apportant des faits vrais ou imaginaires. Les récits oraux locaux ont influencé l’artiste dans la création des récits de chacun des personnages de Salon des Refusé.es.

S afe space : « espace protégé » ou « zone neutre », un lieu où toutes les personnes se sentant marginalisées peuvent se retrouver et s’exprimer sur leurs expériences d’exclusion sociale. Cet espace vise à assurer la neutralité et la limitation des rapports de domination et de violence. C’est dans cet espace que se retrouvent les personnages de Salon des Refusé.es.

S calde : poète et chanteur scandinave de la période médiévale. Le scalde est celui qui transmet les mythes et légendes par l’oralité. Chaque scalde réinterprète à sa manière les récits qu’il conte. La figure du scalde est importante pour Rasmus Myrup. Les histoires de chacun des personnages doivent être transmis à l’oral, la personne qui raconte les histoires le fait à la manière d’un scalde contemporain.

S culptures : ensemble d’Å“uvres sculptées avec des matériaux divers. Rasmus Myrup fabrique ses sculptures à partir de plusieurs techniques et matériaux.

V êtement : ce qui habille, recouvre quelque chose ou quelqu’un. Rasmus Myrup créé les tenues de chacun des personnages avec des vêtements qu’il a lui-même cousus ou récoltés.

 

 

Qu’est-ce que le folklore ?

mercredi 26 juin 2024

Le folklore est l’ensemble des pratiques culturelles populaires d’un pays, d’une région ou d’un groupe humain. Mêlant arts et traditions, elles peuvent prendre différentes formes : croyances, rites, costumes, contes, légendes, fêtes, cultes, musiques, chants, danses, instruments, outillage, techniques …

Ces pratiques se transmettent d’une génération à une autre, généralement par voie orale et par imitation. En Europe, on dénombre une dizaine de grands groupes de folklores, comme le folklore germanique, anglais, belge, irlandais ou norvégien.

À partir du XX ème siècle, de nombreux festivals de folklore sont créés dans le but de préserver les musiques et danses traditionnelles locales et de s’ouvrir sur le monde par la découverte d’autres pratiques culturelles.

Le Conseil international des organisations de festivals de folklore et d’arts traditionnels (CIOFF) est créé en 1970. Cette ONG a pour volonté d’établir des liens entre les festivals de monde, de labeliser les groupes folkloriques et favoriser leurs déplacements. L’association a été récemment accréditée par le comité intergouvernemental du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) à l’UNESCO, pour sa participation à la sauvegarde et à la diffusion de la culture traditionnelle et populaire.

Le folklore dans l’exposition Salon des Refusé.es de Rasmus Myrup

Dans Salon des Refusé.es, les folklores danois et suédois ont influencé l’artiste dans la création des récits de plusieurs de ses sculptures.

L’hôtesse de Salon des Refusé.es, Meuf de Tourbière, est un personnage influencé par les légendes autour de « The Bog Lady ». Elle est aussi appelée la femme de Haraldskær ou Haraldskjaer. Cette dernière est une femme datant de l’Âge de Fer, dont le corps a été retrouvé conservé dans une tourbière du Jutland, au Danemark. La tourbière une zone humide où il y a souvent de la brume le matin à cause du climat local particulier. À cause de son surnom, la « The Bog Lady » (la meuf de la tourbière) est devenue une expression courante au Danemark. Lorsqu’il y a de la brume dans la journée, on dit que c’est à cause de The Bog Lady.

Nisse est la plus petite des sculptures de Salon des Refusé.es. Rasmus Myrup a été influencé par la créature légendaire du folklore scandinave, appelé Nisse (norvégien) ou Tomte (suédois). Elle est apparentée à une fée, un gnome ou un lutin très ancien. Le Nisse est capable de changer de former et de créer des illusions, comme se rendre invisible. Il vit dans les fermes et les campagnes et il est souvent représenté habillé en paysan avec une grande barbe. Il est celui qui protège de la mauvaise fortune les maisons et les enfants des fermes. À partir des années 1840, il est associé à Noël dans les pays scandinaves et il est devenu le porteur des cadeaux de la fête de Yule. Il est ensuite appelé Julenisse, qui peut être traduit par le lutin de Noël.

The Nix est aussi une figure inspirée du folklore scandinave. La figure du Nix ou Näcken est présente dans le folklore suédois. C’est une créature mythologique prenant la forme d’un homme nu jouant du violon au bord des ruisseaux ou des rivières. Il symbolise les dangers liés à l’eau. Le Nix est un esprit de l’eau qui attire et séduit les passant.es grâce à sa musique, pour ensuite les précipiter à la noyade. En Suède, il est l’équivalent du dieu romain de la mer Neptune ou du dieu grec Poséidon.

La symbolique des matériaux naturels

Les sculptures de l’exposition Salon des Refusé.es sont faites à partir de matériaux naturels. Certains de ces éléments possèdent un symbolisme fort dans diverses cultures.

Par exemple, Queen Omma est une sculpture faite de fougères et de bois de sorbier des oiseleurs.

La fougère est une plante qui s’est développée il y a plus de 360 millions d’années. On peut la retrouver sous diverses formes et couleurs. Elle est considérée comme un symbole de la longévité, de la connaissance, du renouveau et de l’adaptabilité. Dans plusieurs cultures, elle est associée à la magie, aux légendes et à l’imagination. On la retrouve parmi les Celtes, qui la considéraient comme une plante sacrée qui pouvait protéger des dangers et des tempêtes. Tandis que, les druides la considéraient comme un signe du pouvoir spirituel et l’utilisaient comme une herbe médicinale.

Le sorbier est une espèce de plantes à fleurs aussi appelée sorbier des oiseleurs ou sorbier des oiseaux. Le bois de sorbier possède un symbolisme fort dans plusieurs cultures. Dans le folklore celtique irlandais, il est associé à la déesse Bridget (ou Brigid) et il est utilisé dans de nombreux rituels liés à la guérison et à la protection. C’est un arbre faisant parti des sept essences sacrées en Wicca. Tandis que dans la tradition campagnarde, il porte bonheur aux amoureux.

Le sorbier est aussi présent dans la mythologie celtique et nordique. Il est considéré comme l’arbre sacré des druides dans la mythologie celtique. Il est associé au monde des esprits et est généralement planté près des tombes pour protéger les humains et les maisons.

Dans la mythologie nordique, le sorbier est l’arbre de vie, il est associé à la déesse Freya. Il possède des pouvoirs de protection contre la sorcellerie et la magie, et ses baies ont des pouvoirs de guérison. C’est aussi l’arbre lié au Salut de Thor. Le sorbier lui sauve la vie lorsqu’il « veut passer la rivière Vimur (« méandres ») qui se met brusquement à monter. […] Pour échapper aux flots qui menaçaient de l’emporter, il a été obligé de s’accrocher à une branche de sorbier qui était à sa portée. Voilà pourquoi le sorbier est appelé « le salut de Thór »  » (citation de l’ouvrage de Patrick Guelpa, Les 100 légendes de la mythologie nordique, 2018, PUF, Que sais-je ?)

Qu’est-ce que la mythologie nordique ?

mercredi 26 juin 2024

La mythologie nordique est l’ensemble des mythes qui appartiennent aux peuples nordiques, c’est-à-dire : danois, suédois, norvégiens et finlandais. Elle compile les croyances des peuples païens vivant en Europe du Nord. Elle est liée au paganisme nordique datant de l’âge du bronze jusqu’à l’âge des vikings et la fin de la christianisation du territoire. Ces peuples ne la considèrent pas comme une religion, mais comme des cultes avec d’anciennes coutumes et pratiques.

Elle est souvent nommée mythologie scandinave ou germanique. Les mythes qui en découlent sont en partie relatés dans les Eddas. Ce sont les manuscrits de référence sur la mythologie nordique. Il y a l’Edda poétique, composé de poèmes en vieux norrois et rassemblé dans le Codex Regius, un manuscrit islandais du XIII ème siècle. Et Le plus récent est l’Edda en prose, rédigé vers 1220 en vieil islandais par Snorri Sturluson.

Les personnages principaux de la mythologie nordique sont les dieux et déesses. Ils sont divisés en trois groupes : les Vanes, les Ases et les Dises.

Les premiers viennent du monde de Vanaheim. Ce sont les dieux et déesses les plus ancien.nes. Les Vanes sont associé.es à la magie et aux cultes de la fertilité, de la fécondité, de la sagesse et de la précognition.

Les Ases habitent dans la cité d’Asgard, la forteresse des dieux. Ils sont décrits comme des dieux protecteurs et charismatiques, comme Odin ou Gefjon. C’est une famille qui comprend de nombreuses divinités. Malgré leurs pouvoirs, ce sont des dieux mortels qui peuvent ressentir la douleur physique et psychologique.

Enfin, les Dises sont un ensemble de divinités féminines dont on connait très peu de choses. Elles sont associées à la mort et à la déchéance, comme les Nornes. Certaines sont des Valkyries, elles sont liées à la guerre et aux guerriers et servent le maître des dieux Odin.

Au départ, les peuples nordiques n’avaient pas de représentations visuelles des dieux et déesses. Ce n’est qu’à partir du moyen âge qu’une image anthropomorphe est apparue. La plus ancienne représentation découverte par les archéologue date du V ème siècle sur une bractéates en or (une pièce de monnaie ou un ornement). On y trouve une inscription runique mentionnant le Dieu Odin ainsi qu’une image d’un homme avec un cheval. Les recherches soulignent que cette bractéate a été réalisé en Scandinavie. Et elle est trouvée en 2020, par des archéologues, avec le Trésor de Vindelev au Danemark.

On retrouve aussi d’autres créatures dans la mythologie nordique, comme les géants, les elfes, les nains, les loups, les serpents et les dragons. D’autre part, la place des animaux est importante auprès des dieux et déesses. Chacun.e à son animal et celui-ci possède un statut particulier dans les croyances communes.

La mythologie nordique et l’exposition Salon des Refusé.es

La mythologie nordique a influencé Rasmus Myrup dans la création des récits de la plupart des personnages du Salon des Refusé.es. On retrouve par exemple la déesse de la fertilité et de l’amour Freya, le dieu Vidar fils d’Odin et de la géante Grid ou encore Lindworm.

Dans la mythologie nordique le lindworm est décrit comme une créature entre le dragon et le serpent, en fonction des sources. Nidhögg et Jörmungand sont parfois considérés comme les premiers lindowrm. Ils vivent sous l’Arbre-Monde, Yggdrasil, et le dévorent petit à petit.

Freya est, quant à elle, considérée comme l’une des plus importantes déesses de la mythologie nordique et germanique. Elle appartient à la famille des dieux Vanes, elle est aussi la sÅ“ur jumelle de Freyr, le dieu de la prospérité. Freya est la déesse de l’amour et de la fertilité.

Enfin, Vidar est un dieu de la famille des Ases. Il est représenté dans les Eddas comme très silencieux et vivant dans une forêt. Vidar est connu pour avoir venger la mort de son père Odin en tuant le loup Fenrir, lors du Ragnarök (la fin des temps dans la mythologie nordique).

La mythologie nordique dans la culture populaire

La mythologie nordique est aujourd’hui profondément ancrée dans la culture populaire. Elle est présente dans des films, séries et ouvrages. Dans l’univers Marvel, la cité d’Asgard est recréée ainsi que plusieurs dieux comme Thor et Loki.

Elle est aussi source d’inspiration pour J. R. R. Tolkien dans Le Seigneur des anneaux et le Hobbit, ainsi que dans la série Game of Thrones de George R. R. Martin. Tandis que, la série de bandes dessinées Thorgal est un mélange entre fantasie et mythologie nordique. Elle est présente dans d’autres domaines comme la musique ou récemment les jeux vidéo. On peut citer l’Å“uvre de Richard Wagner L’anneau du Nibelung, créé en 1881 ou encore les groupes de Heavy métal comme Manowar. Enfin, de nombreux jeux vidéo s’inspirent d’éléments de la mythologie nordique, en additionnant souvent l’aspect fantastique. On peut citer quelques exemples de jeux vidéo : Ragnarök, Baldur’s Gate, Final Fantasy VII Remake ou encore Assassin’s Creed : Valhalla.

Qu’est-ce que la notion de « queer » ?

mercredi 26 juin 2024

Le Salon des Refusé.es est composé de personnages queer. Iels sont fluides dans leur orientation sexuelle et romantique, leur identité de genre, la manière dont iels sont habillées et adoptent des expressions de genre non-normatives. La notion de fluidité est représentée depuis très longtemps, on la retrouve notamment dans les Eddas. Hervard est l’un des premier personnage trans mentionné dans l’histoire et la mythologie nordique.

Le terme queer est un mot anglais qui signifie « étrange », « peu commun » ou « bizarre ». Le mouvement queer s’est réapproprié ce mot dévalorisant et stigmatisant, qui était pendant longtemps une injure homophobe. C’est dans les années 1990, que les défenseurs.seuses des causes lesbiennes, gays et bisexuelles ont adopté l’utilisation de l’acronyme LGB, pour décrire la communauté. Cette dernière a évolué et est devenue plus inclusive au fil des ans. L’acronyme a donc rapidement inclus d’autres lettres, évoluant de LGB à LGBTQIA+, qui désigne les personnes transgenre, queer, intersexe, asexuelle…

Ce sont les militant.es américain.es du mouvement homosexuel qui se sont approprié.es le terme pour se désigner eux-mêmes et elles-mêmes, lui donnant une connotation positive.  C’est ce que l’on nomme le retournement du stigmate, un concept en sociologie qui décrit la lutte de réappropriation du sens d’un mot. L’objectif est de contester et de réinterpréter les concepts de stigmatisation et de honte, en transformant le sens du mot en potentiel politique émancipateur et en un symbole d’identification valorisant.

Aujourd’hui, « queer » désigne toutes les minorités de genres et sexuelles, les personnes ayant une orientation sexuelle ou une identité de genre différente de l’hétérosexualité ou de l’identité cis[1]. Toutefois, il y a une forte contestation de cette utilisation de queer comme terme coupole, qui remplacerait alors l’acronyme LGBTQIA+. Son usage est parfois remis en cause par d’autres pour son passé péjoratif, considéré comme stigmatisant, ou parce qu’iels n’adhèrent pas aux connotations politiques ou encore parce que son utilisation comme terme coupole efface les revendications spécifiques du terme. C’est pourquoi, en France, le terme queer est abandonné par certain.es qui choisissent de se référer, par exemple, au terme transpédégouine.

Et les personnes queers ne s’identifient pas nécessairement à des catégories liées à leur orientation sexuelle ou à leur identité de genre. Le terme peut être utilisé pour décrire quelqu’un qui utilise des pronoms non-binaires, porte des vêtements non-standard ou adopte une expression de genre non-normative. Le terme queer réunit les communautés autour d’un certain paradoxe[2].

Derrière le mouvement queer, il y a une volonté d’abolir les définitions trop strictes qui peuvent lui être données. Cela s’inscrit par un rejet des pressions normatives qui existent au sein même des mouvements LGBTQIA+, comme la monogamie, le mariage ou l’expression du genre normatif et binaire. « C’est un terme qui accueille le questionnement et la fluidité et qui permet de faire communauté au-delà des étiquettes. »[3]

[1] Qui concerne une personne dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été assigné à la naissance (par opposition à transgenre)

[2] Opinion qui va à l’encontre de l’opinion communément admise

[3] PraTIQ – Plateforme Queer ; PraTIQ – Glossaire ; personne queer | GDT (gouv.qc.ca)

Bibliographie

mercredi 5 juin 2024

Bibliographie proposée par Rachel Guitton, professeure documentaliste, conseillère-relais pour La Criée centre d’art contemporain et l’équipe du service des publics de La Criée autour de l’exposition Salon des refusé·es de Rasmus Myrup.

Essais Adultes

  • Régis Boyer, L’Edda poétique, Pluriel
  • Snorri Sturluson, L’Edda, récits de mythologie nordique, Gallimard / L’aube des peubles
  • Pierre-Brice Stahl, Dieux et personnages de la mythologie nordique, , J’ai lu / Librio
  • J-B Rendu et François Emion, Le grand atlas de la mythologie nordique, , Glénat / Le Monde
  • Raymond Ian Page, Mythes Nordiques, édition du Seuil, 2023
  • Patrick Guelpa, Les 100 légendes de mythologie nordique, Ed. Que sais-je? Les 100 mots
  • Régis Boyer, Les conteurs du Nord, Ed. Belles Lettres (Réalia)
  • Raymond Ian Page, Mythes nordiques, Points
  • Renate Lorenz, Art Queer, Une théorie du Freak, Ed. B42, 2018

Documentaire adulte

  • Apolline Bazin, Drag, Un art qui agite le monde, , Ed. E.P.A
  • Fashion Folklore, Costumes populaires et haute couture, Mucem / Gallimard

Comics, BD Adulte

  • Nous sommes les Avengers, Panini / Marvel anthologie

Album Jeunesse

  • Jessica Love, Julian est une sirène, l’école des loisirs
  • Kvéta Pacovka, Le théâtre de minuit, éditions Nord-Sud
  • Aaron Stewart, Little Aaron. Me and my friends, édition Pictoplasma, 2010
  • Michio Watanabe, Mélange-moi, Hélium

Comics, BD jeunesse

  • Les aventures des Avengers, Tome 1, les maîtres du mal, Panini / Marvel Kids

Documentaire Jeunesse

  • Mythologie nordique, Collectif, Hachette / Quelle histoire
  • Rose, bleu et toi? Un livre sur les stéréotypes de genre, Élise Gravel, Gallimard jeunesse
  • Queer et fières, Un guide pour explorer son identité, Ellis Rowan, Ed. Alice Jeunesse

Biographie de Rasmus Myrup

mercredi 5 juin 2024

Né en 1991 à Copenhague, où il vit et travaille.
diplômé de la Funen Art Academy de Odense au Danemark.
représenté par les galeries Nicolai Wallner à Copenhague et Jack Barrett à New York.

Rasmus Myrup développe une Å“uvre qui évolue au fil de ses expositions et des médiums qu’il emploie. Il s’intéresse aux diverses formes de récits, des grandes histoires à d’autres plus personnelles, à l’évolution des cultures humaines et aux connexions avec la nature. En 2018, il présente l’exposition Homo Homo, à la Tranen Space for Contemporary Art au Danemark. Il y mêle des dessins, des vidéos et des installations abordant les vies fantasmées des Néandertaliens.

Il utilise dans son travail de nombreux médiums tels que la peinture à l’huile, le pastel, le graphite et le fusain, le livre, l’installation et la sculpture. Il privilégie les éléments naturels comme le bois, le lichen, l’aluminium, la roche, les feuilles, la terre …. Rasmus Myrup emploie aussi des objets manufacturés, issus de rebuts de la société de consommation. Il confectionne lui-même les tenues de ses sculptures à partir de tissus, vêtements et autres éléments comme de la fourrure.

Il réalise les premiers personnages du Salon des Refusés en 2020 pour l’exposition collective Witch Hunt à la Kunsthal Charlottenborg à Copenhague, où il s’inspire de la figure de la sorcière. On retrouve ses sculptures au sein de son exposition personnelle Folx, à la Galleri Nicolai Wallner à Copenhague ou encore en 2023 au sein de l’exposition collective Oh, What a World à la Jack Barett Galery située à New York et dernièrement dans son exposition personnelle Salon des Refusés à 1646, à la Haye aux Pays-Bas.

Pour raconter les histoires de ces sculptures, Rasmus Myrup privilégie l’oralité ou prête sa voix à un ou une narratrice, comme dans le livre The Völva’s Bestiary of Best Friends (2023)[1]. On y découvre les ami.es de la narratrice Völva. Iels ont des personnalités alliées, aux identités mouvantes et aux vies multiples, qui tentent de se préserver des affres de l’humanité.

[1] Pour les anciens Germains, Völva était le nom donné aux prêtresses et prophétesses qui pratiquaient l’art divinatoire et la magie. Dans le livre de Rasmus Myrup, elle est la narratrice qui raconte la vie de certains personnages du Salon des refusées qui sont ses ami.es, afin de leur éviter de reproduire les mêmes erreurs à l’avenir.

Atelier Tampon périscolaires

mardi 4 juin 2024

Ces deux ateliers ont eu lieu le mardi 21 et le jeudi 23 mai. Ils s’inscrivent dans le cadre de l’exposition Les enfants-paysages qui se tient à la Maison de Quartier de Villejean du 21 au 27 mai 2024 et, plus largement, dans le cadre de la résidence Les Merveilles de Gabrielle Manglou.

L’atelier se déroule à la Maison de Quartier de Villejean, lieu où les enfants effectuent habituellement leurs activités périscolaires. Celles-ci sont réparties sous la forme de trois ateliers : jeux à la ludothèque, sciences et arts plastiques. Les enfants qui participent à l’atelier couvrent toute la tranche d’âge de l’école élémentaire, certains ayant d’ailleurs eu l’occasion de participer aux autres ateliers menés par Gabrielle Manglou.

Aujourd’hui, le programme intègre l’atelier « Tampon » proposé par Gabrielle Manglou. Trois tables ont été aménagées dans la salle qui accueille l’exposition. Elles sont couvertes de grands calendriers servant de sous-mains pour protéger les tables. Au centre, des récipients contiennent des tampons créés pour l’occasion ainsi que des encreurs.

Ces tampons sont fabriqués de cubes de bois sur lesquels ont été apposés des motifs en relief représentant des formes liées à la résidence « Les Merveilles ». On y retrouve par exemple les différentes lettres et symboles des totems « Merci » du premier atelier, mais aussi des formes de fleurs et de nuages. Six couleurs différentes sont présentes dans les tampons encreurs, ce qui permet aux enfants d’associer la couleur et la forme de leur choix.

Chaque enfant, sur les conseils de Gabrielle, a pu tester différentes techniques : combiner les tampons pour créer de nouvelles compositions, répéter le même tampon en utilisant différentes couleurs, faire glisser les tampons sur la feuille ou encore les utiliser en guise de pinceau en créer de nouvelles, recréant des paysages comme la forêt ou la mer.

Une fois que les enfants ont pu expérimenter les différentes techniques, Gabrielle leur propose d’utiliser les précieuses feuilles qu’elle a apportées. En effet, elle a gardé spécifiquement quelques exemplaires des agrandissements des Polaroids en risographie, de grandes photos de paysages imprimées en noir et blanc, ainsi que des feuilles de papier à dessin.

Une fois leurs œuvres terminées, elles sont accrochées à l’aide de petites pinces sur les grands panneaux de bois de la Maison de Quartier. Ainsi exposées, elles créent une sorte d’assemblage géant de feuilles A3. Cela permet à tous de les admirer mais aussi de les faire sécher.

À 18h, lorsque les parents et les familles viennent chercher les enfants, ils ont le plaisir de découvrir lesquelles parmi toutes ces œuvres appartiennent à leurs enfants, qui les décrochent et repartent fièrement avec.

Journée du 6 Mai, mini-forêt

mardi 4 juin 2024

La journée du 6 mai 2024 se déroule à la forêt de la Chalouzais avec Léa Muller et la classe de CM1 de l’école du Chat Perché à Janzé. Elle marque une nouvelle étape dans la résidence de Léa Muller. Elle invite les élèves à façonner leur mini-forêt pour ensuite la transplanter dans la cours de leur école. Tout au long de la journée, chacun a pu glaner, façonner, mettre en pot, transmettre et faire preuve de délicatesse.

Glanage

Le temps de mai contraint à faire certaines activités de la journée sous un hangar à l’abri des averses. La matinée commence donc par un jeu, qui permet aux élèves de se recentrer sur la nature autour d’eux. Le but est de comprendre le fonctionnement d’un arbre à travers son organisme et les différentes saisons. Deux élèves se placent debout au centre du hangar et forment le cÅ“ur de l’arbre, quatre autres s’assoient à leurs pieds les jambes tendues, ils représentent les racines, quelques-uns se transforment en branches les bras en l’air et enfin, le tronc est mimé par une ronde d’enfants. Une fois l’arbre façonné, chacun lui donne vie par des mouvements et bruits. Ils correspondent par exemple à l’écoulement de la sève, aux racines qui se nourrissent de minéraux et de l’eau dans le sol. Les derniers élèves incarnent les aléas météorologiques comme les bourrasques de vent ou les pluies torrentielles qui viennent s’abattre sur les forêts.

Une petite éclaircie incite Léa et les élèves à aller glaner sous les bois les composants nécessaires pour la création de la mini-forêt. La classe est alors divisée en quatre groupes, chacun avec une mission différente : récolter de la terre, des pierres, de l’humus et des branches. Les seaux se remplissent rapidement et la récolte se finit juste avant que la pluie ne reprenne et contraigne tout le monde à se mettre à l’abri.

Façonnage

Avant l’arrivée des enfants, Léa a pu récolter de l’argile provenant de la terre soulevée par les racines des arbres tombés lors des tempêtes de l’hiver. Léa leur explique que cette argile va leur servir pour façonner les pots qui accueilleront les pousses d’arbres de leur mini-forêt. Les élèves sont assis autour de planches en bois, avec leurs doigts, ils malaxent les petites boules d’argile. Chacun s’applique dans la création de ses pots, pour qu’ils puissent accueillir parfaitement les plants de chêne, de sorbier et d’alisier.

Modelage

Léa propose, à ceux qui ont fini leurs pots, de modeler des petites amulettes en argile. Elles peuvent prendre différents aspects : un oiseau, une feuille, une coccinelle… Elles seront les protectrices et gardiennes de la mini-forêt. Les élèves font tous preuve d’imagination et de beaucoup délicatesse dans leur tâche.

La « chaîne de délicatesse »

Une fois le façonnage des pots et le modelage des amulettes terminé, les plants d’arbres sont prêts à être replantés dans les pots. Les pousses puis le terreau sont donnés par Léa et sont ensuite transmis de mains en mains par les élèves. Ils créent ainsi une « chaîne de délicatesse », qui montre le respect porté à ce qui leur est confié par Léa. Les plants d’arbres sont placés dans les pots avec une attention particulière pour les racines fragiles.

Assemblage de la mini-forêt

Avant de rentrer, Léa propose de faire un premier test d’assemblage de la mini-forêt. Les mains des élèves s’activent dans chacune des étapes. Et en quelques minutes le résultat de cette journée en forêt est visible par tous.

La mini-forêt est implantée définitivement quelques jours plus tard par les élèves dans le jardin de la cour de l’école.

Le temps s’ouvre (an digor amzer)

mercredi 29 mai 2024

C’est le grand jour, ce jeudi 16 mai à 16h45, l’exposition ouvre ses portes. Cette dernière vient conclure les quatre mois de la résidence Les Merveilles au sein de l’école Jean Moulin.

En amont, l’artiste Gabrielle Manglou, assistée de l’équipe de la Criée et de Pascal, le concierge de l’école, a procédé au montage de l’exposition dans la salle d’atelier.

Les enfants sont les premiers à découvrir l’exposition à laquelle leurs créations ont contribué. En effet, elle met en scène des objets qu’ils ont élaborés tout au long de la résidence, retravaillés et mis en valeur par l’artiste. Gabrielle est ravie de leur présenter le fruit de leurs réalisations communes mais avant, elle leur explique que la salle a changé de statut, passant d’atelier à salle d’exposition, et que les Å“uvres nécessitent une attention particulière. Ils franchissent le seuil de la salle et découvrent que leurs travaux sont devenus de véritables Å“uvres d’art.

L’espace est complètement transformé. Un fin voile coloré est suspendu au-dessus de la porte, flottant à mi-hauteur et invitant les visiteurs adultes à se pencher pour entrer. De salle de classe classique, elle est devenue une véritable salle d’exposition. Les tables ont été retirées et l’espace dégagé. Des socles aux couleurs pastel sont disposés le long des murs et au centre de la pièce. Cette mise en scène permet aux différentes Å“uvres de prendre toute leur dimension artistique.

Les enfants entrent prudemment dans la salle et découvrent ce nouvel environnement. Ce qui attire leur attention en premier lieu, c’est le son. Dans la salle, l’ambiance est calme et apaisante. Le travail sonore réalisé avec les enfants par Fabrice Laureau et Gabrielle Manglou résonne dans la pièce. Des sons de bols tibétains et une voix douce récitant une comptine et les prénoms des enfants se font entendre. Les classes successives posent les mêmes questions et demandent d’où provient ce son. L’artiste leur explique qu’il s’agit des sons qu’ils ont produits lors de l’atelier son, retravaillés par le Duo Core.

Ces sons ont été édités sous la forme de disques vinyles transparents. Amandine explique aux élèves ce qu’est un disque vinyle, comment il est fabriqué et de quelle matière il est composé. Grâce à sa platine vinyle, elle leur montre comment les sillons du disque produisent des sons. Une fois le vinyle en fonctionnement, les enfants ont la surprise d’entendre leurs prénoms. Ils répètent avec enthousiasme les prénoms qu’ils reconnaissent.

L’installation est à hauteur d’enfants. Ils font le tour des différentes œuvres, cherchant à reconnaître leurs créations. Certains identifient leurs dessins, ou ceux de leurs camarades, tandis que d’autres se reconnaissent sur les photos. Les amulettes sont mises en scène, accrochées au plafond ou posées sur des socles. Les vases et dessins sur tissus trouvent également leur place dans l’exposition. Les premiers accueillent des fleurs, les seconds prennent la forme d’un totem surmonté d’un épi de maïs. Les pancartes sur lesquelles les enfants ont adressé leurs remerciements à la nature sont aussi affichées. Enfin, les photos créées lors de l’atelier périscolaire, rehaussées de subtiles dorures et aquarelles, sont exposées sur un panneau. Le long du mur, les 48 carnets des enfants, fil rouge de cette résidence, sont mis en scène, chacun ouvert à une page, formant ensemble une composition d’images.

À côté, les tapis et coussins assemblés par Gabrielle Manglou forment un coin lecture, où ont été disposés les livres de la résidence ainsi que des confettis. Les élèves s’installent dans cet espace dédié à la lecture. Naturellement, ils jouent avec les confettis qu’ils lancent, tout en consultant les livres qui leur sont proposés.

Comme si l’exposition de la salle d’atelier débordait dans le couloir, celui-ci a également été aménagé. Le prolongement de l’exposition se compose des travaux des enfants ainsi que de tirages polaroids. Leurs travaux de l’atelier Cosmos sont affichés, formant une voie lactée colorée le long des murs du couloir, tandis qu’un puzzle de « Merci » occupe le haut de l’espace. En dessous, les fiches de présentation des élèves, transmises à Gabrielle, sont aussi disposées sur le mur. Elles montrent le visage de chaque enfant accompagné de ça qu’ils aiment toucher, voir et sentir dans la nature.

Quatre tables sont alignées, formant un point documentaire où sont exposés les livrets de la restitution ainsi que « Les hasards ». Ces cinq cahiers présentent pêle-mêle les photos prises lors des ateliers tout au long de l’année, les productions des enfants ainsi que le travail de Gabrielle Manglou sous forme d’images en pleine page. Entre noir et blanc et couleurs, les images sont mises en dialogue de manière dynamique, illustrant la résidence. Loana les montre aux élèves qui sont ravis de se reconnaître et de reconnaître leurs travaux.

L’ouverture publique

À 16h30, à la sortie de l’école, l’exposition s’ouvre enfin au public. Les parents et les enfants présents sont invités à pénétrer dans l’école afin de visiter l’exposition. Les différents partenaires du projet sont également venus assister à cette restitution. La salle est comble et chaque visiteur en va de ses compliments.

La visite publique se termine par une prise de parole sous le préau. Les enfants, accompagnées de leurs enseignantes, avaient préparé de très beaux textes exprimant leur ressenti sur la résidence, ce que cela leur a apporté et ce qu’ils en retiendront. Gabrielle prend ensuite la parole pour remercier les enfants de leur participation et exprimer sa gratitude envers les différentes personnes qui l’ont soutenue dans ce projet.

Place ensuite au goûter fantastique offert par la ville de Rennes ! Des brochettes de fruits, crêpes et jus ont régalé les enfants comme les adultes et ont mené à des discussions animées entre les personnes présentes. C’est ainsi que s’est conclue la résidence à l’école Jean Moulin.

L’exposition Le temps s’ouvre (an digor amzer) reste accessible durant une semaine sur rendez-vous.

De plus, l’exposition s’étendra à la maison de quartier Villejean avec Les enfants paysages du 21 au 28 mai.