Archive de l'Auteur

Projection du film Moineaux d’Eleonore Saintagnan à Tregain

mercredi 16 juin 2021

Le mardi 8 juin 2021 les élèves de l’école Trégain ont découvert le court métrage Les Moineaux de Trégain, fruit de la semaine de tournage auquel ils ont participé avec l’artiste Éleonore Saintagnan en mars dernier. L’équipe de La Criée s’est déplacée pour une projection du film dans les salles de classes de l’école.

Après le visionnage du film par les trois classes ayants participé au tournage, les élèves ont pu donner leurs retours:

-« Pourquoi le film est aussi court alors que le tournage a duré 3 jours?

-« Je ne me souviens pas avoir tourné dans une scène de dictée! »

-« Le film termine par beaucoup de bruit »

-« On ne voit pas beaucoup notre classe dans le film alors que l’on a participé au tournage pendant 3 jours! »

-« Quand on a tourné les scènes c’était tout dans le désordre, maintenant c’est dans l’ordre »

L’équipe de La Criée a répondu à leurs questions en expliquant le principe du montage, des scènes coupées et réarrangées afin de dérouler le fil du récit. Les élèves ont également échangé autour du son du film et des effets des bruitages, de la hausse de bruit au cours du film. Enfin, ils ont exprimé leur joie d’avoir participer au tournage et de se voir à l’écran, comme des « stars du cinéma ».

 

Des ateliers pour explorer l’exposition de Jockum Nordström

mercredi 16 juin 2021

Du jeudi 10 juin au mardi 16 juin 2021, les élèves des quatre classes de CM1 CM2 de l’école Trégain ont eu l’occasion de visiter La Criée pour voir l’exposition Pour ne pas dormir de Jockum Nordström.

Durant la visite les élèves se sont répartis en 3 groupes pour faire des ateliers leur donnant des outils pour comprendre et mieux appréhender l’exposition. Ils ont participé à trois ateliers différents :

l’atelier Pêle-mêle

Cet atelier propose d’expérimenter une narration à l’aide d’un personnage et d’un objet présent dans les collages de l’artiste puis en les plaçant sur différents fonds et les uns à côté des autres. Cette manipulation fait apparaître l’improvisation et certains processus de composition de l’artiste pour la création de ses Å“uvres, ainsi que l’importance de l’imaginaire dans son travail.

Ainsi, se sont révélées : « l’histoire d’un homme transformé en criquet par une sorcière jalouse; d’un chien dans lequel on avait planté un arbre et qu’un magicien avait fait pousser jusqu’à ce qu’il se transforme en bureau; de chaises volantes essayant de retrouver leurs tables, d’ homme ne trouvant pas le sommeil à cause d’un chien aboyant dehors, lui-même réveillé par un violon mal accordé ».

l’enquête des 7 erreurs

Cet atelier propose de retrouver les 7erreurs s’étant glissées entre les collages de Jockum Nordström et leurs reproductions légèrement réarrangées…

A travers l’observation minutieuse de petits détails, et leurs imaginaires associés, chacun a interprété comme il l’entendait les collages et peintures de l’artiste.

l’atelier de dessin des sculptures en carton et boîte d’allumettes 

Les élèves ont observé et dessiné les formes et structures des bâtiments de cartons, les quadrillages, les fenêtres et les carrés bien organisés inspirés des immeubles de la banlieue suédoise de l’enfance de l’artiste ainsi que leur « squelette » apparent, faisant penser aux scènes de théâtre.

L’univers de Jockum Nordström nourrit l’imaginaire des petits et des grands, les laissant toujours repartir avec des histoires plein la tête.

 

Jockum Nordström, biographie

vendredi 4 juin 2021

né en 1963 à Stockholm, Suède
vit et travaille à Stockholm, Suède
représenté par Galleri Magnus Karlsson, Stockholm
Zeno X Gallery, Anvers
David Zwirner, New York, Londres, Paris, Hong Kong

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Formé à l’Université des Arts, Artisanat et Design de Stockholm, Jockum Nordström se hisse sur la scène artistique suédoise dès les années 1990. Il mène en parallèle une activité d’illustrateur et de graphiste pour un groupe de musique. Il pratique alors la peinture à l’huile, avec pour thèmes des paysages de forêts de bouleaux ou des intérieurs, aux atmosphères Nordiques avec des angles de vue cinématographiques. Au milieu des années 1990, une allergie aux composants de la peinture l’amène à rompre avec la pratique picturale. C’est pour lui l’occasion de revenir à l’enfance, au dessin au crayon sur papier, avant de réintroduire progressivement la couleur avec l’aquarelle et la gouache à partir de 2001.

Travaillant avec des combinaisons d’aquarelle, de gouache, de graphite et de collage, Jockum Nordström unit l’innocence de l’art populaire du nord de l’Europe avec des représentations d’un monde fantaisiste et légèrement décalé. Pour créer ses collages, Nordström dessine des silhouettes qu’il découpe, puis les organise pour créer des scènes remplies d’action.  Il crée plusieurs personnages à la fois et les réutilise par la suite, ce qui donne l’impression qu’ils sont parfois dépaysés, en termes d’échelle et de situation. Nordström parle souvent de ses collages comme de «natures mortes».

Ses collages, aquarelles, dessins au graphite et sculptures architecturales semblent au premier abord improvisés et spontanés, mais ils sont riches de détails. Ses Å“uvres sur papier, en particulier, se lisent comme des story-boards, et il les a souvent appelées «images fixes» car toute l’action se déroule simultanément dans un cadre figé. Ses environnements apparaissent comme des décors fantastiques peuplés de personnages uniques, d’animaux, d’architecture, de meubles ou d’instruments de musique, tous variant en échelle et en composition.

Jockum Nordström choisit ce même mélange de matériaux sans prétention et de détails scrupuleux dans d’autres projets artistiques, comme la conception de meubles et de tapis, les illustrations de livres pour enfants dont la série populaire suédoise Sailor et Pekka ou plus récemment l’illustration des Fables de Léon Tolstoï, des couvertures d’albums, des modèles architecturaux et des films d’animation.

Influencé par Cranach, Ensor, l’art populaire ou faussement naïf, le surréalisme et la musique, il dessine avec la spontanéité et le sens de l’improvisation qui sont le propre du jazz qu’il pratique à la guitare basse.

À Pieds d’Å“uvres, de La Criée au musée

jeudi 3 juin 2021
Förändringen (The change), [Le changement], 2019                                                                                                                                    42,6 × 57,3 cmgraphite sur papier. Courtesy de l’artiste et de David Zwirner

Pour prolonger la visite de l’exposition Pour ne pas dormir de Jockum Nordström, les professeurs conseillers relais Yannick Louis et Fabrice Anzemberg ont rédigé un dossier pédagogique, à destination des professeurs du 2nd degré.

À Pieds d’Å“uvres, numéro 6.

Ce dossier vous propose des prolongements pédagogiques, de l’exposition à La Criée vers les Å“uvres de la collection du musée des beaux-arts de Rennes.

À partir des sources d’inspiration de Jockum Nordström, Yannick Louis, professeur d’histoire, a défini des pistes de lecture d’Å“uvres pour des visites en autonomie.

Vous y retrouvez également toutes les ressources en ligne disponibles pour préparer votre visite à La Criée.

Interviews des collégiens de la Binquenais

mercredi 21 avril 2021

Lors des derniers ateliers des réalisations des sculptures en torchis avec Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Francine Youinou, en service civique à La Criée à interviewé les élèves participants en leurs posant quelques questions sur le projet. Avec leurs mots, leurs langues natales et leurs expressions, les élèves y ont répondu:

  • Qu’est ce que le torchis?
  • Quelle créature chimérique avez-vous imaginé?
  • Qu’avez vous pensé du projet?

 

 

 

 

Éléonore Saintagnan

mercredi 14 avril 2021

Éléonore Saintagnan

née en 1979 à Paris (France)
vit et travaille à Bruxelles (Belgique)

Site de l’artiste

Éléonore Saintagnan a effectué des études en arts plastiques et en cinéma, a suivi le post-diplôme du Fresnoy et le master « art et politique » à l’Institut d’études politiques. Son travail peut prendre différentes formes, entre vidéos, courts-métrages, installations, sculptures et même jeux de société. L’artiste s’intéresse à des thèmes renvoyant aux traditions de certains territoires, ou à des communautés spécifiques : avec Moineaux, elle revisite un épisode historique aux enjeux environnementaux forts qui s’est déroulé en Chine en 1959. Plus largement, ce travail prend forme au sein d’un projet de long métrage autour des relations qu’entretient l’homme avec les animaux. Pour réaliser ses Å“uvres, elle procède par rencontres, par observation et par immersion. Au-delà d’un travail documentaire, l’artiste interagit véritablement avec les personnes et les lieux qu’elle filme, jusqu’à en réaliser une fiction, se plaçant ainsi entre subjectivité et objectivité, intimité et universalité, étude ethnologique et récit fantastique.

Éléonore Saintagnan a réalisé l’exposition monographique L’Å“uf pondu deux fois à La Criée centre d’art contemporain en 2020 dans le cadre du cycle artistique Lili, la rozell et le marimba, vernaculaire et création contemporaine.

 

La Manifestation anti-moineaux

mardi 13 avril 2021

Vendredi 26 mars 2021, dernier jour du projet avec l’artiste Éléonore Saintagnan et son équipe de tournage à l’école Trégain.

C’est l’heure de la manifestation anti-moineaux ! …Ou du moins une interprétation de ce qu’elle aurait pu être. C’est le propre du cinéma de donner vie à des récits réels ou imaginaires en créant des films.

La manifestation a rassemblé l’ensemble des élèves et leurs pancartes de moineaux et les chants appris durant la résidence ont été scandés avec beaucoup d’énergie durant les prises de vues du défilé. Orchestrée par Éléonore Saintagnan et Gabriel Mattei pour le rythme et le trajet, filmée et enregistrée par Florian Berruti et Pierre-Yves Dubois, assistée par Jonas Ronteix pour la réparation express des pancartes, la manifestation a été l’occasion de plusieurs prises dans la cour de récréation et dans les couloirs de l’école.

Bravo à l’ensemble des élèves, à Éléonore Saintagnan et son équipe de tournage !

Merci à l’école Trégain pour son accueil, à bientôt sur les écrans !

crédits photos : Benoît Mauras et Jonas Ronteix

Les échos du tournage …

mardi 13 avril 2021

La résidence Moineaux a été l’occasion pour les élèves des classes de CM1 et CM2 de l’école Trégain de participer au tournage d’un film et donc de rencontrer plusieurs professionnels, chacun a expliqué son rôle et son métier :

  • Florian est chef opérateur et caméraman, il est responsable de la prise de vue et de la qualité des images du film. Il fut au centre des attentions, les élèves voulant parfois être « sous les feux des projecteurs ».
  • Pierre-Yves est preneur de son et perchman, avec son intrigante perche et son micro poilu. Les élèves ont retenu que si le micro était poilu et utilisé lors des moments de tournage à l’extérieur, c’était pour le protéger du vent et de ses interférences.

Ces derniers ont appris que, sur un tournage, il fallait souvent ne pas faire de bruit pour ne pas parasiter la prise de son et respecter le cadre pour être ou ne pas être hors-champ. Les élèves ont également expérimenté qu’un tournage c’est parfois répéter une scène plusieurs fois jusqu’à ce que la prise soit bonne. Et finalement, ils ont appris qu’un tournage c’était aussi beaucoup de fun ! Parce que jouer les acteurs, ça fait se sentir comme une star.

Après le tournage, puis le montage, Florian se chargera de l’étalonnage. L’étalonnage, au cinéma, est l’étape de finition de l’image du film, qui consiste à travailler les couleurs et les contrastes de chaque plan. L’idée principale est d’uniformiser les plans entre eux et d’ensuite créer une ambiance pour le film.

Éléonore Saintagnan a donc pu compter sur une précieuse équipe, techniciens comme acteurs, grandes mains et petites mains, accueillie et épaulée par l’école Trégain et l’équipe de La Criée, pour la première étape de réalisation de son projet de film long métrage.

 

 

Atelier piñata

mardi 13 avril 2021

Au fil du projet Moineaux, en parallèle des ateliers chants, les élèves de CM1-CM2 de l’école Trégain sont venus en petits groupes afin de prêter main-forte à la construction d’une piñata géante.

À l’aide de carton, de feuilles de brouillon, de colle à papier peint, de corde et de papiers en tous genres, la piñata « Moineau » fut réalisée en très peu de temps. Quelques dizaines de sauterelles en origami ont également été placé dans la piñata créant une surprise aux enfants lors de sa destruction.

Après l’étape de fabrication, nous avons convenu d’un emplacement en plein air avec suffisamment d’espace pour accueillir les 4 classes du projet. Une fois la piñata géante accrochée à une branche d’arbre, un tir au sort a été établi, si l’élève entendait son nom, son rôle était alors de frapper de toutes ses forces la piñata afin de libérer les sauterelles (.. et quelques bonbons) ! Pendant ce temps, l’ensemble de la cohorte des CM1-CM2 scandait la chanson « Un moineaux dans mon panier  » au rythme de l’accordéon de Gabriel Mattei et des casseroles, tambours et percussions de toutes sortes.

Un moment fort en émotions.

crédits photo : Benoît Mauras et Jonas Ronteix

La piñata et son histoire

mardi 13 avril 2021

La piñata est un objet creux qui peut prendre la forme d’une figurine ou de tout autre objet, que l’on remplit généralement de sucreries et/ou de jouets et que l’on suspend en l’air grâce à une ficelle. Une succession d’enfants, les yeux bandés ou non, et armés d’un bâton essayent de casser la piñata afin de récupérer ce qu’elle contient. La piñata est faite à partir de matériaux facilement cassables, tels que la paille, du papier mâché, ou de l’argile. Traditionnellement, elle est faite avec une forme humaine ou animale.

Une hypothèse suppose que son origine soit attribuée à la culture chinoise. En effet, les chinois auraient été les premiers à créer et utiliser la piñata, pour les fêtes de la Nouvelle Année, qui coïncident avec le début du printemps. Ses racines, issues des milieux ruraux et agricoles, expliqueraient les représentations animales des piñatas (vaches et buffles), pendant les célébrations. La tradition chinoise voulait que les piñatas, faites de papiers de différentes couleurs, soient remplies de diverses semences. Le fait d’en extraire les graines, par frappes successives, devait attirer le bon climat pour la saison suivante.

Durant la semaine de résidence, les élèves ont réalisé un moineau en piñata. En son centre, derrière le plastron noir du moineau se trouvait des dizaines de sauterelles en origami, faisant référence à la l’invasion de sauterelles qui a suivi l’extermination des oiseaux.

La piñata fait également écho au passé, lors du massacre, les habitants brandissaient leurs perches, bâtons et même des figures de papier mâché géantes ressemblant à des nuisibles (mouches, rongeurs, moustiques), le but étant d’effrayer les moineaux environnant pour les empêcher de se poser.