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Abécédaire Pour ne pas dormir

vendredi 19 mars 2021

Jockum Nordström, Sjukhusparken (Hospital park), [Le parc de l’hôpital], 2017
72 × 104 cm, collage, aquarelle et graphite sur papier. Courtesy de l’artiste et de la collection Mr et Mme Szmulewicz.

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ABÉCÉDAIRE  Pour ne pas dormir, Jockum Nordström

A-rt brut : est le terme par lequel le peintre Jean Dubuffet désigne les productions de personnes exemptes d’éducation artistique. Ceux-ci ont en commun d’être autodidactes et de ne pas être influencés par les traditions artistiques.

A-rt naïf : L’art naïf, tout comme l’art brut, est pratiqué par des autodidactes. Mais les artistes naïfs, comme le douanier Rousseau, cherchent souvent à imiter des styles artistiques déjà existants, alors que l’art brut est une forme de création spontanée, qui ignore les autres formes d’art.

A-bstraction : L’abstraction en art s’oppose aux représentations figuratives et narratives, elle résulte de formes expressives et non de formes représentatives.

A-nne Sylvestre : est une chanteuse française, auteure-compositrice-interprète. Très populaire dans les années 1960 et 1970, elle se produit à la télévision auprès d’artistes prestigieux de la chanson comme Georges Brassens, Barbara, etc. Le titre de l’exposition de Jockum Nordström, Pour ne pas dormir fait référence à une des chansons d’Anne Sylvestre.

C-abinets de curiosités : Les cabinets de curiosités étaient des pièces, ou parfois des meubles, où étaient entreposées et exposées des « choses rares, nouvelles, singulières ». L’une de leurs fonctions était de faire découvrir le monde, y compris lointain (dans le temps et l’espace), de mieux le comprendre, ou de confirmer des croyances de l’époque. (Des hommes et femmes d’aujourd’hui ou d’hier, des intérieurs des années 50/60…70. Des costumes permettent de contextualiser la période du XVIIIe ou XIXe siècle.).

C-ut up : Le cut-up (lit le découpé) est une technique (ou un genre) littéraire, inventée par l’auteur et artiste Brion Gysin, et expérimentée par l’écrivain américain William S. Burroughs, où un texte original se trouve découpé en fragments aléatoires puis ceux-ci sont réarrangés pour produire un texte nouveau.

C-ollage : est une technique qui consiste à organiser une création plastique par la combinaison d’éléments séparés, de toutes natures : extraits de journaux avec texte et photos, papier peint, documents, objets et papiers divers.

D-ubuffet (Jean) : est un peintre et sculpteur connu pour être le fondateur du mouvement de l’art brut. Sa fascination pour l’art des non-initiés, plus particulièrement celui réalisé par les enfants, les malades et ceux pour qui n’ont pas de références culturelles et artistiques.

F-onctionnalisme : En architecture, le fonctionnalisme est un principe selon lequel la forme des bâtiments doit être exclusivement l’expression de leur usage.

F-olklore : Le folklore est l’ensemble des productions collectives émanant d’un peuple et se transmettant d’une génération à une autre par voie orale et par imitation. Ces arts et traditions populaires comprennent les cultures littéraires (contes, récits, chants, musiques et croyances), figuratives (rites, costumes, danses, décors, représentations), et matérielles (habitation, outillage, techniques, instruments, etc.).

G-raphite : est un matériau d’écriture et de dessin gris métallique le plus couramment utilisé sous forme de crayon.

I-mprovisation : L’improvisation est un processus de création sans écriture préalable.

J-azz : Le jazz est un genre musical originaire du Sud des États-Unis, créé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle au sein des communautés afro-américaines.

Programme M-illion : En 1965 le gouvernement suédois a lancé le programme Million — la construction d’un million de nouveaux logements en dix ans (pour une population totale de 7,8 millions d’habitants). Des banlieues-dortoirs entières sortirent de terre en un temps record notamment aux alentours de Stockholm.

N-aturalisme : Mouvement artistique en Occident au XIXe siècle. Donne une importance primordiale au motif, à la nature perçue telle quelle. Dans les œuvres de Jokcum Nordström les couleurs font référence aux couleurs de la terre.

N-arration : Dans un récit, le narrateur ou la narratrice est la personne qui prend en charge la production ou l’énonciation du récit. Dans la narration classique, il peut s’agir d’un personnage.

O-nirique : Qui évoque un rêve, semble sorti d’un rêve.

S-urréalisme : le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique né après la Première Guerre mondiale ; ce mouvement succède au dadaïsme. Le processus de création est puisé dans les rêves, l’inconscient en dehors du contrôle de la raison. Il s’appuie sur des jeux d’association libre, la transdisciplinarité, la collaboration entre ses membres.

S-ailor et Pekka : Premier volume d’une série de 5 albums jeunesse crée par Jockum Nordström en 2017 qui relatent les mésaventures de Sailor et de son chien Pekk. Ces ouvrages ont été traduits en plusieurs langues, notamment le français donnant pour titre : « Marin et son chien ».

L’art brut

vendredi 19 mars 2021

Henry Darger, Storm brewing. This is not strawberry the little girl is carrying, détail, décalque, aquarelle, 77×317 cm

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L’ART BRUT, UNE SOURCE D’INSPIRATION

L’Art brut est le terme par lequel le peintre Jean Dubuffet désigne les productions de personnes exemptes de savoir artistiques. Il s’agit d’un art « étranger à la culture ». Les artistes « bruts » se trouvent donc à inventer leur propre style, leur propre méthode, à créer à partir de rien – ou presque. C’est également l’art du recyclage. Dans les productions de Jockum Nordström, les matériaux sont à la fois simples et variés. Nous y trouvons des sculptures en boites d’allumettes – en carton usagé, divers collages et découpes en papier. À l’exception de ces Å“uvres principalement réalisées avec des matériaux dits « pauvres », il y a cet aspect dans les Å“uvres de Jockum Nordström qui fait écho à l’art brut, celui du « prétendu mal fait », qui est volontaire de sa part. Les formes, les personnages débordent du cadre, les traits sont parfois grossiers, tremblants. Des couleurs volontaires, des parties inachevées voire même effacés, des découpes pas nettes, des pliures pas droites.

Plusieurs artistes d’art brut inspirent le travail de Jockum Nordström :

Henry Darger  (1892-1973)

Né en 1892 à Chicago, Henry Darger n’a pas eu une enfance facile, marquée par des tragédies familiales. À l’âge de quatre ans, sa mère décède, l’enfant vit alors seul avec son père avant d’être placé dans un orphelinat. Très intéressé par l’histoire qui découle de la Guerre civile américaine alors qu’il est à l’école, ce sont ses professeurs qui remarquent des troubles chez l’enfant âgé de douze ans. Il est alors examiné puis interné dans un centre de Lincoln, destiné aux enfants atteints de troubles mentaux. À la suite du décès de son père, Henry Darger âgé de dix-sept ans revient s’installer dans sa ville d’origine où il travaille dans les hôpitaux de la ville, jusqu’à sa retraite en 1963.

Toute sa vie durant, Henry Darger composa un récit de 15.145 pages dactylographiées intitulé « In the Realms of the Unreal » ainsi qu’une autobiographie de 5.084 pages. Son œuvre retrace l’histoire des « Vivian Girls », ces petites filles représentées pourvues de sexes masculins, dans un éternel combat entre les forces du mal et du bien dans le pays d’Abbiennia.Ses écrits et dessins furent découverts suite à sa mort par Nathan Lerner, son logeur. Cette œuvre colossale a occupé l’artiste pendant une soixantaine d’années et relève une technique de reproduction incroyable, entre collages, décalquages et dessins à l’aquarelle.

 

James Castle

James Castle (1899-1977) était un artiste américain qui s’inspirait des détritus de la vie quotidienne, principalement des matériaux recueillis chez sa famille, tels que des enveloppes, des emballages, des publicités et des carnets d’allumettes. Travaillant principalement avec de la suie, de la broche et des outils artisanaux, il a pu créer un style riche et complexe qui lui était propre. Castle est né sourd et avait des moyens de communication limités. Cependant, grâce au soutien de sa famille, il avait un espace dédié, des fournitures et beaucoup de temps pour faire de l’art. Bien qu’il n’ait été reconnu pour son art que dans les années 1950, le travail de Castle est maintenant exposé dans des musées et des galeries du monde entier.

L’architecture moderniste et Jockum Nordström

vendredi 19 mars 2021

Jockum Nordström, Hem min vän (Home My Friend), [Maison mon amie], 2006
26,2 × 185,5 × 15,5 cm, papier, carton et aquarelle. Courtesy de l’artiste et de Galleri Magnus Karlsson, Stockholm

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L’ARCHITECTURE MODERNISTE

Le modernisme est un mouvement dans l’architecture qui a émergé dans les années 1920. Le mouvement comprend une variété de styles, comme le fonctionnalisme. Le modernisme se caractérise par une architecture dépouillée et géométrique simple, sans ornements. Gunnar Asplund et Ivar Tengbom, architectes, furent deux des personnalités les plus représentatives du mouvement durant ces années 20. Le modernisme a posé ses fondements théoriques et s’est développé dans les années 1930, mais ce n’est qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale que ce style de construction a atteint son apogée jusqu’à aujourd’hui.

Le programme Million

Durant l’enfance de Jockum Nordström à Stockholm, un projet colossal d’habitation fut entrepris pour réduire la pénurie et augmenter la qualité de l’habitat. En 1965, le programme Million fut lancé par le gouvernement Suédois. En Suède le projet avait pour but la construction d’un million de nouveaux logements en une dizaine d’années. Des banlieues entières sortirent de terre en un temps record. Dans beaucoup de zone de centre-ville, des terrains furent reprogrammés dans une optique moderne et fonctionnaliste pour faire des espaces de bureaux. Souvent la qualité et la conception des bâtiments restèrent secondaires face à la nécessité de livrer un si grand nombre de projets. C’est ainsi que le programme Million a véritablement structuré le pays offrant un paysage urbain en pleine expansion. Cette approche moderniste a structuré l’architecture des banlieues et a inspiré l’artiste Jockum Nordström pour la réalisation de ses sculptures en carton et papier. Elle s’étend également jusqu’aux intérieurs et éléments de mobilier au design épuré, représentés dans ses dessins et collages. Cette architecture, comme celles des maisons secondaires plus traditionnelles des îles suédoises, font partie pour l’artiste de « la scénographie de sa vie ».

Le Haut-du-Lièvre

En France, sur le même principe que le programme Million, la municipalité de Nancy a envisagé au quartier du Haut-du-Lièvre en 1956 un développement urbain d’envergure, à savoir 3 388 logements.

Ce développement architectural à grande échelle et son esthétique ont également inspiré Bertrand Lamarche qui a présenté Le Haut-du-Lièvre durant l’exposition collective Les Horizons à La Criée en 2014. Bertrand Lamarche modélise aÌ€ l’exacte échelle H.O, ce qui correspond au modélisme des trains électriques (1/87) – une des plus grandes barre d’habitation issue de l’architecture moderniste : le Cèdre Bleu, construite en 1959, sur le site du haut du lièvre.

Si les deux artistes ont choisi de modéliser en maquette des grands ensembles, on dénote toutefois un choix distinct dans la réalisation : à la différence de Bertrand Lamarche, Jockum Nordström interprète l’architecture à l’aide de matériaux dits « pauvres », comme du carton, des boites d’allumettes en laissant volontairement apparentes les traces de crayons, de découpes, et de réemplois.

La peinture abstraite suédoise

vendredi 19 mars 2021

Jockum Nordström, Skogen (The Forest), [La forêt], 2019
86 × 65 cm, aquarelle et collage sur papier. Courtesy de l’artiste et de David Zwirner

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LA PEINTURE ABSTRAITE SUÉDOISE

L’art abstrait désigne une des principales tendances en peintures et en sculpture du XXe siècle : L’abstraction s’oppose à la figuration. L’art figuratif que l’on peut observer dans les musées, représente la réalité des personnages, des natures mortes ou des paysages. L’art abstrait oublie la perspective, la lumière et le modelé. Il ne présente rien de reconnaissable mais invite le spectateur à la réflexion et à l’imagination par la forme et la variation des couleurs. Celles-ci seront appliquées pures ou non, agencées avec rigueur ou dans un désordre voulu.

La peinture abstraite est né en Suède au début du XXe siècle sous le pinceau d’Helma af Klint (Suédoise 1862-1944), la pionnière de ce courant artistique. Elle ne sera pourtant pas connue et reconnue avant l’exposition The Spiritual in Art : Abstract Painting 1890-1985, au Los Angeles County Museum of Art en 1986 où ses Å“uvres seront exposées au public. Pourtant, cette artiste peintre a réalisé en 1906, 4 ans avant l’aquarelle de Kandinsky, une série de peintures abstraites. Dans sa pratique, elle s’inspire de la nature alors qu’elle passe ses étés dans un manoir près du lac de Mälaren, non loin de Stockholm.

Après la Seconde Guerre mondiale, l’art suédois se développe grâce au Konstfrämjandet (mouvement populaire de Promotion des arts) fondé en 1947. Son objectif est la démocratisation de l’accès à l’art et son slogan est : L’art pour tous. L’art abstrait, comme partout à cette époque, est fortement représenté, avec Olle Bonniér, John Ivar Berg, Per-Erik Böklin, Rune Jansson, Bertil Öhlund, Olle Bærtling, Pierre Olofsson ou Uno Svensson.

L’art contemporain en Suède d’aujourd’hui est bien représenté dans les grandes biennales à travers le monde, telles que celle de Venise ou la Documenta de Kassel. L’installation, la vidéo, la photographie, le son et la performance y sont très présents, mais l’expression plus classique de la peinture et du dessin s’y voient toujours. Souvent l’idée-base de l’œuvre est la formulation du concept de l’art en lui-même. Durant les années 1990, Dan Wolgers (sculpture), Annika von Hausswollf (photographie) et Ernst Billgren sont les artistes suédois les plus en vue. Depuis, d’autres artistes se sont établis à l’échelle internationale, parmi lesquels quelques peintres comme Karin Mamma Andersson, Jockum Nordström, Linn Fernström ou Felix Gmelin.

À la rencontre de TOTEM Terre et couleurs

jeudi 18 mars 2021

Dans le cadre de leur résidence de recherche avec La Criée, et sur les recommandations de l’Écomusée du Pays de Rennes, les artistes Aurélie Ferruel & Florentine Guédon sont allées à la rencontre de TOTEM Terre et couleurs, à Saint-Gonlay, en Pays de Brocéliande.

TOTEM Terre et couleurs est une entreprise créée en 2002, spécialisée dans le secteur d’activité des travaux de maçonnerie générale et gros Å“uvre de bâtiment. Leurs fondateurs sont également artistes. Véronique Gouesnard, artiste peintre et Vincent Guernion, sculpteur en terre crue, utilisent, chacun dans leur médium, des matériaux naturels. L’un façonne la bauge et l’autre fabrique ses couleurs selon des techniques anciennes. Ils détournent ces deux savoir-faire de leur utilisation traditionnelle pour en donner une lecture contemporaine. Attentifs à l’écologie et aux enjeux du 21ème siècle, ils tentent d’y participer en mêlant l’art et l’artisanat.

Véronique et Vincent ont accueillis chaleureusement Aurélie et Florentine pour leur parler des différentes techniques de bauges qu’ils ont développé au fil des ans. Ferruel et Guédon ont également eu l’occasion d’assister à la conception de brique en bauge.

Merci à eux pour cette rencontre!

Lien vers leur site: http://totem-terre-couleurs.fr/

 

Qui habite dans la cour de récréation ?

lundi 15 mars 2021

Les 11 et 12 mars 2021 à l’école primaire Trégain, juste avant la venue de l’artiste Éléonore Saintagnan pour une semaine de résidence autour du projet Moineaux, les élèves des quatre classes de CM1/ CM2 ont mené une série d’enquêtes dessinées dans la cour de récréation : arbres, vers de terre, pie, corneille, pigeon, arbres, petites mousses, limaces, escargots, coccinelles, chenilles processionnaires et même écureuils constituent quelques-uns des habitants observés et dessinés !

Les élèves ont ensuite tenté de décrire cet écosystème en repérant leurs interrelations par exemple : qui mange qui ? qui produit quoi ? ou encore qui aide qui ?

De retour en classe, un petit quizz a été mis en place pour savoir quels autres animaux pourraient venir habiter la cour de récréation.  Enfin les élèves ont choisi leur animal préféré et procédé à un dessin d’observation de celui-ci sur différents formats.

Les élèves ont également eu l’occasion de découvrir un chant intitulé Un moineau dans mon panier, une composition inédite du musicien et chef d’orchestre Gabriel Mattei écrite pour le projet Moineaux.

Retour en images :

crédits photos : Francine Youinou

 

Les chimères et leurs habitats, rencontre et ateliers au collège de la Binquenais

lundi 15 mars 2021

Après avoir rencontré la classe des 5e6, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon sont allées à la rencontre des 5e3 du collège de la Binquenais. Elles se sont présentées et ont montré aux élèves des photos de leurs pratiques et de leurs projets.

En retour, les élèves ont présenté aux artistes les petites bêtes « mal-aimées » qu’ils avaient imaginé lors d’un précédent atelier avec La Criée, à partir de leur invitation: araignées géantes fan de k-pop; un duo de souris ou encore un écureuil complétement vert.

Ensuite, les élèves se sont attelés, en groupe, à les faire fusionner pour créer des chimères. Ils.Elles ont réalisé des fiches descriptives de l’alimentation de leurs créatures hybrides, en précisant leurs prédateurs et leurs habitats. Les élèves ont retranscrit ces fiches par de grands dessins.

Ensuite, Ferruel et Guédon leurs ont proposé d’imaginer l’habitat de ces créatures en dessinant des maquettes puis en passant à des réalisations 3D.

Aurélie et Florentine ont accompagné les élèves dans leurs réalisations, les conseillant et les assistant à la construction. Ainsi des nids dans des grottes, des châteaux rose bonbon pour papillons et des toiles d’araignées ont été conçus.

Pour conclure l’atelier, les élèves ont présenté, par groupes, leurs créations 3D des habitats de leurs animaux fantastiques.

 

Les chimères et leurs habitats, rencontre et ateliers au collège de la Binquenais

vendredi 12 mars 2021

Lors de leur deuxième semaine de résidence à Rennes, les artistes Aurélie Ferruel et Florentine Guédon sont intervenues dans la classe des 5e6 au collège de la Binquenais. Elles se sont présentées et ont montré aux élèves des photos de leurs pratiques et de leurs projets. Les artistes et les élèves ont commenté ainsi ensemble leurs sculptures éphémères en paille tressée, en sable ou en bois, activées lors de performances et temps festifs.

Pour cet atelier, elles ont demandé aux élèves de dessiner des petits animaux parasites, « mal aimés » réels ou imaginaires. Les élèves ont d’abord travaillé individuellement puis en groupe, en fusionnant leurs différents animaux afin de créer des créatures fantastiques: une créature mi-oiseau mi-coccinelle; une araignée amphibienne avec des pattes-tentacules ou encore un loup avec deux bouches, une dedans, une dehors.

Ensuite, Ferruel et Guédon leur ont proposé d’imaginer l’habitat de ces chimères en dessinant des maquettes puis en passant à des réalisations 3D.

Ainsi de cartons, fil de fer et papiers mâchés sont nés des grottes, nichoirs et arbres maisons.

L’atelier s’est terminé par une courte présentation de chaque groupe de leur projet devant la classe.

Dessins d’animaux chimériques

lundi 15 février 2021

Le 12 Février 2021 les élèves de 5e3 du collège de la Binquenais ont participé à un atelier en préparation de la venue des artistes Aurélie Férruel et Florentine Guédon. Lors de cet atelier les élèves avaient pour consigne de choisir un être vivant de petite taille, plus particulièrement, un animal considéré comme « parasite », « mal-aimé », réel ou imaginaire et d’en imaginer l’habitat, sa manière de vivre, de se nourrir, ce qu’il n’aime ou n’aime pas, ses prédateurs etc.

Les élèves se sont répartis en groupes et ont choisi ensemble un animal. Ils se sont ensuite chargés de le dessiner et de réaliser une fiche pour décrire son mode de vie et ses caractéristiques.

Parmi les propositions : « une araignée mygale » , « un Hériomaigle » (mi-hérisson, mi-homme, mi-aigle), « Kimmy » (une airaignée fan de K-pop) etc.

Un groupe est passé à l’oral pour présenter le « Camufleuille » : « C’est un mammifère qui vit dans la forêt Amazonienne, il se nourrit principalement de feuilles et des hommes. Il fait 1.91m et il a beaucoup de puces. Les humains le haïssent »

Plusieurs groupes ont choisi de représenter des mélanges d’animaux déjà existants et d’en faire des chimères. Ils ont pu alors découvrir comment les artistes ont abordé ce thème dans l’histoire de l’art et dans l’art contemporain. Par exemple le monstre sortant des eaux dans la peinture Persée délivrant Andromède de Véronèse (Å“uvre présente dans la collection du musée des beaux-arts de Rennes) ou les chimères en taxidermies dans les sculptures plus contemporaines de Thomas Grünfeld. Une carte mentale sur le thème des « animaux dans l’art » a été conçue spécifiquement à cette occasion et disponible dans les ressources: https://correspondances.la-criee.org/les-ressources-pedagogiques/les-animaux-dans-lart/?section=42

La création de ces animaux servira ensuite de support aux ateliers prévus avec Aurélie Férruel et Florentine Guédon la semaine du 15 au 19 février 2021 où les élèves imagineront les habitats de ces petites bêtes sorties de leur imagination.

Les animaux dans l’art

lundi 15 février 2021

En vu des ateliers Là d’où je viens, là où je vais avec par Aurélie Ferruel et Florentine Guédon lors de leur résidence à Rennes du 15/02/2021 au 19/02/2021, La Criée propose une carte mentale avec quelques exemples de la représentation des animaux dans l’histoire de l’art et dans l’art contemporain.