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Conflit historique Comédie-Française et commedia dell’arte

lundi 28 septembre 2020

 

Le conflit historique entre la Comédie-Française et la commedia dell’arte

  • Des troupes italiennes aux ressorts burlesques

Genre du théâtre populaire italien, la commedia dell’arte apparaît dans les

années 1550 en Italie. Elle puise ses origines dans la Rome antique et les farces médiévales. Les troupes sont presque toutes itinérantes et voyagent de ville en ville, se représentant sur des tréteaux en plein air ou bien dans des théâtres. La commedia dell’arte est en rupture avec la tradition du texte écrit, les acteur.trice.s improvisent leurs comédies qu’il.elle.s ponctuent d’acrobaties, de chants et de danses. Le jeu se base sur des figures stéréotypes de la société, mises en scène dans des situations burlesques où ruse et tromperie règnent en maître. À l’exception des rôles romantiques, les personnages sont associés à des masques portés par les comédien.ne.s. Le travail des acteur.trice.s réside principalement dans un jeu corporel et gestuel (acrobaties, costumes, etc.) qui met en exergue les traits caricaturaux qu’il.elle.s doivent incarner. Parmi les figures emblématiques on retrouve par exemple Pierrot et Polichinelle – très présents dans les dernières Å“uvres de Mathis Collins.

  •  Le succès croissant de la commedia dell’arte en France

Ce genre de théâtre populaire connaît un véritable essor à partir du XVIIe siècle, si bien que des figures éminentes réclament la venue de ces troupes dans toute l’Europe. C’est tout particulièrement en France que la commedia dell’arte acquiert une réputation sans pareil. Intégrées à la capitale au milieu du XVIIe siècle, les troupes italiennes ont une véritable influence sur le théâtre français, notamment chez Molière. Dans le même temps, les tensions avec les comédien.ne.s français.e.s, jalousant cet engouement pour la commedia dell’arte, ne cessent de s’accroître. De plus, ces dernier.ère.s bénéficient du soutien des autorités religieuses et politiques qui se trouvent parfois offusquées par les gestes et les propos des acteur.trice.s. En effet, à partir de 1668 les comédien.ne.s italien.ne.s commencent à s’exprimer en français. Parallèlement à la montée de la popularité du théâtre italien, la troupe de Molière gagne aussi en reconnaissance à tel point qu’elle passe sous la tutelle de Louis XIV en 1665 et porte alors le nom de « Troupe du Roi », associée au Palais Royal. La mort de Molière en 1673 fait naître des désaccords entre les comédien.ne.s qui se divisent. Certain.e.s rejoignent l’hôtel de Bourgogne, théâtre parisien de renom, et d’autres tentent de sauver ce qu’il reste de la Troupe du Roi ; il.elle.s se retrouvent à l’hôtel de Guénégaud pour jouer.

  •  Monopole du dialogue pour la Comédie-Française

En 1680, Louis XIV ordonne la fusion des troupes de l’hôtel de Guénégaud et celle de l’hôtel de Bourgogne. Il s’agit de l’acte fondateur de la Comédie-Française. L’union de ces deux troupes est encore aujourd’hui célébrée lorsque, avant chaque spectacle, trois coups sont frappés deux fois sur scène. Le document déclare aussi que la Comédie-Française devient la troupe unique des comédien.ne.s du Roi ; elle jouit désormais du monopole du dialogue en français à Paris et dans ses faubourgs. Une troupe italienne reconnue par Louis XIV subsistait encore sous le nom de Comédie Italienne. Cependant en 1697 les comédien.ne.s italien.ne.s du roi présentent La Fausse Prude, satire de Mme de Maintenon, épouse secrète du Roi. Louis XIV s’empare de ce prétexte comme atteinte à la morale et chasse de sa cour la Comédie Italienne. Désormais plus rien ne se joue sans l’accord du Roi, la censure est de mise. En réponse à cette répression de la parole, les troupes de théâtre de rue se réinventent et ont recours à des tours de passe-passe pour contourner l’interdiction. On retrouve certaines de ces parades dans les gravures sur bois de Mathis Collins : mimes, théâtres de marionnettes et autres funambules peuplent ses Å“uvres.

Bibliographie et références Mathis Collins

vendredi 25 septembre 2020
Émilie Renard & Mathis Collins,
Bibliographie et références thématiques

 

 

  • COMMEDIA DELL’ARTE, CARNAVAL

Giorgio Agamben, Polichinelle ou Divertissement pour les jeunes gens en quatre scènes, Paris, éd. Macula, 2017.

« Le Monde à l’Envers, Carnavals et Mascarades d’Europe et de Méditerranée », MUCEM, 2014 (exposition).

« La plupart des « carnavaleux » savent qu’il s’agit d’une fête largement répandue dans le temps et dans l’espace, même s’ils y participent surtout pour se sentir membres de leur communauté. Vécu à la fois comme une fête identitaire et universelle, le carnaval, par ses jeux de masques et de dévoilement, nous parle des sociétés contemporaines. »

Joseph de Lafont, Alain-René Lesage, La Querelle des théâtres. Prologue, Théâtre Classique, 1710.

Jeanne-Marie Hostiou, « De la scène judiciaire à la scène théâtrale : l’année 1718 dans la querelle des théâtres », Littératures classiques, 2013/2 (N° 81), pages 107 à 118.

 

  • LES CLOWNS et LES MARIONNETTES

Jean Starobinski, Portrait de l’artiste en saltimbanque, Paris, Gallimard, 2004.
« Depuis le romantisme, le bouffon, le saltimbanque et le clown, ont été les images hyberboliques et volontairement déformantes que les artistes se sont plu à donner d’eux-mêmes et de la condition même de l’art. Il s’agit là d’un autoportrait travesti, dont la portée ne se limite pas à la caricature sarcastique ou douloureuse. Une attitude si constamment répétée, si obstinément réinventée à travers trois ou quatre générations requiert l’attention.»

Sophie Basch, Jean Clair, Constance Naubert-Riser, Didier Ottinger, Mélanie Racette, Jean Starobinski et d’Ann Thomas, sous la direction de Jean Clair, La Grande parade. Portrait de l’artiste en clown, coédition Gallimard/Musée des beaux-arts du Canada, 2004 (suite à une exposition au Grand Palais).

 

  • COSMOGONIES NOCTURNES et PARISIENNES

Laure Murat, Passage de l’Odéon. Sylvia Beach, Adrienne Monnier et la vie littéraire à Paris dans l’entre-deux-guerres, Paris, Fayard, 2003.

Francisque Poulbot (1879-1946), illustrateur populaire et fondateur d’un refuge pour les orphelins et les enfants des rues de la Butte-Montmartre vers 1920.
La figure des titis parisiens, des gavroches et des enfants apaches.

 

  • AUTODIDACTES

Musée de La Fabuloserie, art d’autodidactes.
« Tout au long de sa vie de créateur et plus encore de collectionneur, l’architecte Alain Bourbonnais s’est interrogé sur la manière de présenter sa collection. Au milieu des années 70, il réfléchit à un lieu qui, à partir de sa collection apparentée à l’art brut et de la nécessité de la mettre en espace, soit à même de rendre compte du caractère hors-normes des œuvres hors-réseaux qu’il collectionne. Ce musée offre un cadre singulier pour une collection hors-normes. »
Le « manège » de petit Pierre fait partie du musée.

Baptiste Brun, membre du comité de la Criée.
Mots-clés associés à ses domaines de recherche : Art et anthropologie / Art et psychiatrie / Primitivisme / Art brut / Transferts artistiques / Art contemporain / Agentivité de l’œuvre d’art / Écritures de l’histoire de l’art.

 

  • ART SOCIAL / THÉORIES CRITIQUES

Grant Kester, Conversation Pieces, Community and Conservation in Modern Art, California Press Whitney Museum, 2013.
« The artist doesn’t occupy a position of pedagogical or creative mastery (C. Bishop). » (p.151)

Tom Finkelpearl, What We Made : Conversations on Art and Social Cooperation, Durham, NorthCarolina : DukeUniversityPress, 2013.

Claire Bishop, « The Social turn : collaboration and its discontents », Artforum, fév. 2006.
« All artists are alike. They dream of doing something that’s more social, more collaborative, and more real than art. » Dan Graham (citation en tête d’article).

Markus Miessen, The Nightmare of Participation. (Crossbench Praxis as a Mode of Criticality), Sternberg Press, Berlin, 2011.
L’auteur juge l’apport de la participation dans l’art et la politique comme une manipulation et un leurre. « Welcome to Harmonistan ! Over the last decade, the term « participation » has become increasingly overused. When everyone has been turned into a participant, the often uncritical, innocent, and romantic use of the term has become frightening.»

 

  • HISTOIRES / CONTRE-CULTURE EN FRANCE

Michelle Zancarini-Fournel, Les Luttes et les rêves. Une histoire populaire de la France de 1685 à nos jours, Paris, La Découverte/Zones, 2016.

Guillaume Désanges, François Piron, Contre-cultures 1969-1989 : l’esprit français, Paris, La Découverte, 2017.
« Un sentiment persistant sous-tend cet ouvrage et l’exposition qu’il accompagne : c’est par ses marges que la France a produit ce qu’elle a de meilleur. Au sortir des années 1960 et jusqu’à la fin des années 1980, une génération est marquée par la « pensée 68 », qui mêle toutes les libérations politiques, sociales, esthétiques et de modes de vie, sur fond de crise sociale et économique grandissante. Cette situation paradoxale affecte différentes formes de contre-culture où les arts populaires (rock, bande dessinée, presse, télévision, graffiti, etc.) influent sur les champs plus traditionnels de la culture en les subvertissant. »

Biographie Paul Collins

vendredi 25 septembre 2020

Paul Collins

Né en 1955 à Toronto
Vit et travaille à Paris
Représenté par General Hardware Contemporary (Toronto)

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Paul Collins a étudié à l’Université de York et à la New School of Art de Toronto. Sa pratique pluridisciplinaire alterne et combine la peinture, l’imprimé et la musique. À Toronto, il a travaillé au Coach House Press, exposé au Museum of Contemporary Canadian Art, A Space, YYZ, Mercer Union et il a joué de la musique improvisée et post punk à la Cabana Room du Spadina Hotel. Il a contribué à Only Paper Today et a co-fondé Permanent Press sur Mercer Street. Il a exposé au Musée des Beaux-arts de l’Ontario pour l’exposition « Canadian Art in the 1960s and 1970s through the lens of Coach House Press. » 2009.  Il s’est installé à Paris en 1982, où il a exposé et donné des performances à la Fondation Cartier, Paris ; au Crédac, Ivry sur Seine ; au Musée des Beaux-arts de Mulhouse ; à l’Artothèque de Caen ; à l’Impasse, Moments artistiques, La Générale (Belleville et Sèvre), aux Instants Chavirés et à Treize à Paris. Dès 1986, il commence à enseigner dans les écoles d’art en France. Actuellement, il enseigne la peinture, l’estampe et la musique expérimentale à l’École supérieure d’arts et média, Caen/Cherbourg. En 2015, il a joué avec The Glenn Branca Orchestra à la Philharmonie de Paris. Son dernier livre d’artiste, Vent : Photographs 1977 – 2017, a été publié en 2016. Son duo, Protocol Warum, a joué au Palais de Tokyo et leur dernier disque est paru en 2017.

Sa musique peut être écoutée sur soundcloud.

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MIME

Œuvres exposées

 

Titres, 2019

sérigraphie sur papier
33,5 × 50 cm

 

Les formats, 2020

acrylique sur lin
100 × 81 cm

 

Basic Typography – p. 84, 2020

acrylique sur lin
100 × 81 cm

 

Basic Typography – p. 85, 2020

acrylique sur lin
100 × 81 cm

 

History of Modern Art – p. 344, 2020

acrylique sur lin
100 × 81 cm

 

History of Modern Art – p. 249, 2020

acrylique sur lin
100 × 81 cm

 

History of Modern Art – p. 624, 2020

acrylique sur lin
100 × 81 cm

 

History of Modern Art – p. 617, 2020

acrylique sur lin
100 × 81 cm

 

At Five in the Afternoon, 2020

acrylique et encre sur lin
81 × 100 cm

 

PARACHUTE 7, 2020

acrylique sur lin
100 × 81 cm

 

at five o’clock in the afternoon, 2020

acrylique sur lin
100 × 81 cm

 

Paul Collins et Mathis Collins, History of Modern Art (for D. R.), 2020

acrylique sur lin, tilleul, teinte à bois
146 × 97 cm

 

Toutes les œuvres de Paul Collins : courtesy de l’artiste et de General Hardware Contemporary, Toronto.

« Chaque jour l’oreille va à l’école. »

jeudi 3 septembre 2020
« Chaque jour l’oreille va à l’école. »
« L’eau est le refuge du poisson. »
« Deux lunes ne peuvent paraître en même temps, mais une belle étoile apparaît à coté de la lune. »
« La nuit, toutes les vaches sont noires. »

Ces proverbes bambaras ont été illustrés lors des ateliers en famille menés par l’artiste Line Simon au sein l’exposition De parole en paraboles, on se sert d’Amadou Sanogo. Enfants et parents ont collaboré pour réaliser une image en monotype faisant écho à la démarche de création du peintre malien pour son exposition.

Un monotype est un procédé d’impression qui permet de faire un tirage unique.
La couleur est déposée sur un support lisse qui va garder l’encre à la surface et permettre de transférer le dessin réalisé sur une feuille par un système de pression.
C’est ce qu’on appelle aussi une estampe.
Comme pour la gravure, le dessin sera inversé une fois imprimé.
En jouant sur les formes, les symboles et couleurs, Amadou Sanogo traduit en peintures des proverbes bambaras qui l’ont inspiré tout au long de son parcours.
Ici ce sont de nouvelles « sagesse imprimées » que les duo parents-enfants ont fait apparaître.

 

 

Katia Kameli

mercredi 8 juillet 2020

Katia Kameli est une artiste franco-algérienne, née en 1973. Associée au cycle artistique 2019-2021 Lili, la rozell et le marimba (vernaculaire et création contemporaine) de La Criée, elle a plusieurs Å“uvres dans la collection du Frac Bretagne, dont la vidéo ya Rayi qui raconte l’histoire de la musique raï de manière sensible et subjective. Son travail aborde la traduction, l’interprétation, l’archive et la mémoire, la construction identitaire individuelle et/ou nationale, entre documents et fiction.

Pour « L’art à nos fenêtres », elle a produit trois vidéos.

ÉCOUTER / REGARDER : les ressources culturelles

Katia Kameli présente sa démarche artistique aux élèves depuis son atelier :

POUR ALLER PLUS LOIN : des ressources pédagogiques en partage

Découvrez Ya Rayi et l’histoire de la musique raï avec Katia Kameli :

PRATIQUER / ÉCHANGER : proposition pour créer un clip vidéo

Amadou Sanogo, biographie

samedi 27 juin 2020

Amadou Sanogo
né en 1977 à Ségou, Mali
vit et travaille à Bamako, Mali
représenté par la galerie MAGNIN-A, Paris

Amadou Sanogo est né en en 1977 à Ségou. Ses ancêtres sont Sénoufos, nobles et paysans. Ils ont fondé la localité de Zangorola dans la région de Sikasso au sud du Mali qui appartenait au Royaume de Kénédougou (Pays de la lumière). Leurs rois Tiéba et Babemba Traoré sont reconnus et respectés pour avoir été les derniers opposant à l’armée coloniale lors de la campagne menée par les Français au Mali. Amadou Sanogo évoque volontiers ses origines : « pour savoir où l’on va il faut savoir d’où l’on vient ». Il est l’héritier de cette terre d’Histoire, symbole de résistance et dotée d’un riche patrimoine artistique.

Obstiné, Amadou Sanogo a trouvé sa voie en dehors de celles qu’on lui avait tracées. On le voulait ingénieur, il a préféré l’Institut National des Arts(INA). Alors qu’ « un noble ne doit pas se permettre des activités de griots », il se forme à la technique du Bogolan, tissu emblématique de la culture malienne, avant de se tourner vers la peinture. Amadou Sanogo contrarié par l’enseignement académique décide de poursuivre ses propres recherches plastiques et développer son propre langage. Sa singularité l’amène à collaborer en 2006 avec Simon Njami et Pascale Marthine Tayou. L’artiste et Directeur de L’INA, Abdoulaye Konaté, lui apporte son soutien.

Humaniste et libre-penseur, il se nourrit également de la tradition qu’il utilise comme source de connaissances, de sagesse et d’inspiration. Il s’intéresse aux proverbes bambaras qu’il considère comme essentiels à la compréhension de la culture malienne dans toute sa diversité. Sa mère est bambara et il a baigné dans cette culture et sa philosophie.

Engagé et fédérateur, il crée en 2014 l’Atelier Badialan au cœur d’un quartier wahhabite où il accueille des jeunes artistes. Pour la première fois à Bamako, sans chercher d’aide, des artistes financent leur propre atelier, vivent et travaillent ensemble, créent dans l’émulation, en toute liberté et mettent leurs connaissances au service du public.

source : galerie MAGNIN-A

Actualité : la construction du centre d’art Makoro à Bamako

« Le peintre malien Amadou Sanogo lance le projet d’un centre d’art dédié aux jeunes artistes à Bamako au Mali. Situé dans le quartier de Koulouba, prévu sur une superficie totale de 800 m², le bâtiment, conçu par l’architecte français Sébastien Philippe, comportera trois niveaux et un rez-de-jardin. Il comportera cinq espaces de résidence pour les artistes, des ateliers à destination du jeune public, ainsi que des espaces d’exposition (dont une galerie de 200 m²). L’ouverture est programmée en 2022.
Baptisé « Makoro », littéralement « hommage aux mères », le centre d’art a pour but de « stimuler la créativité au Mali et de développer la tolérance. J’aimerais que les jeunes artistes, notamment féminins, soient mieux respectés et puissent vivre de leur profession, améliorant ainsi leur qualité de vie », déclare l’artiste au magazine The Art Newspaper (mai 2020).»

Retrouvez l’intégralité de l’article ici :
https://www.theartnewspaper.com/news/artist-amadou-sanogo-creates-bamako-arts-centre-to-mentor-young-talent

Amadou Sanogo

vendredi 26 juin 2020

Si vous ne pouvez venir découvrir l’exposition De Paroles en paraboles, on se sert d’Amadou Sanogo du 26 mai au 30 août 2020, celle-ci vient à vous !

Né en 1977, Amadou Sanogo vit et travaille à Bamako. Il réalise des peintures avec de grandes figures bordées d’aplats colorés ou composés de motifs répétitifs. Sa pratique s’ancre dans la culture traditionnelle malienne, tout en étant en prise avec l’actualité et sa vie quotidienne. Pour son exposition à La Criée, il présente une série de peintures inspirées de proverbes bambaras, des paroles de sagesse en images, mais aussi les productions d’ateliers menés avec les quatre classes de CM1-CM2 de l’école élémentaire Trégain, lors de sa résidence à Rennes en mars 2020.

ECOUTER / REGARDER : les ressources culturelles

Amadou Sanogo présente sa démarche aux élèves

Visite virtuelle et présentation de l’exposition De paroles en Paraboles, on se sert

POUR ALLER PLUS LOIN

DECOUVREZ TOUTES LES RESSOURCES PEDAGOGIQUES : interviews de l’artiste dans son atelier, biographie de l’artiste, abécédaire, bibliographie jeunesse, livret-jeux, dossier pédagogique « A pieds d’Å“uvres », articles sur l’histoire du Mali, la culture et les proverbes bambaras, etc.

Quelques pistes pédagogiques :
La symbolique des couleurs / Geste, support, format / Portée critique de l’Å“uvre / Des mots en images

PRATIQUER / ÉCHANGER : Propositions d’ateliers

    • 4 Fanzines en N&B à imprimer, découper et colorier
      Ils comprennent une notice pour créer les livrets, 4 pages A4 avec au recto une Å“uvre en noir et blanc d’Amadou Sanogo et au verso, des apports de connaissance sur l’Å“uvre, la démarche de l’artiste et des consignes d’ateliers, et 1 planche avec des éléments à découper.
      Un portfolio de 4 reproductions en couleurs des peintures d’Amadou Sanogo
      Ce sont les peintures présentées dans les fanzines, à projeter en classe durant l’atelier.
    • En autonomie : vous pouvez aussi dessiner ou peindre un proverbe de sa connaissance, avec pour consigne d’inclure un carré ou un rectangle.

VOIR EN MUSIQUES

La musique, fil conducteur du projet « L’art à nos fenêtres » avec le Frac Bretagne, est appréhendée ici comme environnement du travail artistique. La Criée vous propose une playlist de musiques du Mali, écoutées ou appréciées par Amadou Sanogo. À partir de l’écoute de ces morceaux choisis, imaginez les images, les histoires en correspondances.

Amadou Sanogo interprète des proverbes en peinture. À votre tour, interprétez des musiques écoutées par l’artiste dans son atelier, pour créer des peintures !

 

 

 

David Horvitz

vendredi 26 juin 2020

Artiste américain, né en 1982/83/86 (la date change en permanence sur son site), David Horvitz explore notre rapport au temps, au paysage, à l’écologie des espaces et des réseaux numériques. Pour son exposition La forme d’une vague à l’intérieur d’une vague à La Criée centre d’art contemporain en 2019, il a produit l’Å“uvre Berceuse pour un paysage qui a rejoint les collections du Frac Bretagne. Cette Å“uvre a pour matière première une mélodie traditionnelle bretonne. Issu d’une pratique nomade, poétique et quotidienne, l’art de David Horvitz est un art du déplacement, du jeu et de la surprise.

ÉCOUTER / REGARDER : les ressources culturelles

Vidéo de la performance Berceuse pour un paysage avec David Horvitz sur une plage bretonne

Vidéo de présentation de l’Å“uvre Propositions pour horloge

POUR ALLER PLUS LOIN

RETROUVEZ TOUTES LES RESSOURCES PEDAGOGIQUES : biographie de l’artiste, bibliographie, dossier pédagogique « A pieds d’Å“uvres », la vague comme motif pictural, la poésie du temps (L’horloge de Baudelaire), versions originales de Berceuse de la mer en breton, etc.

Quelques pistes pédagogiques en lien avec l’histoire des arts :

La vague comme sujet / Les représentations du paysage breton / Le patrimoine culturel immatériel de la Bretagne / Le choix du matériau / Natures-mortes

PRATIQUER / ÉCHANGER : propositions d’ateliers (de la maternelle au lycée)

A l’occasion de son exposition La Forme d’une vague à l’intérieur d’une vague, David Horvitz a formulé plusieurs propositions d’ateliers à expérimenter en classe ou en autonomie.

  • Propositions pour changer le nom des jours et la taille des semaines,
    l’artiste vous invite à contribuer à une Å“uvre collaborative expérimentée dans différents pays et plusieurs langues. La consigne est la suivante : réaliser une affiche, en renommant les sept jours de la semaine pour créer une autre mesure du temps. Cela peut être en dessin, à l’encre, en peinture, sur papier ou en version numérique.
  • Lettre au paysage,
    l’artiste vous invite à écrire une lettre ou une carte postale et à l’adresser à l’un des éléments du paysage, par exemple : à la lune, au soleil, aux nuages, etc. N’oubliez pas de mettre votre adresse pour le retour par courrier. Vous pourrez ainsi découvrir quelle réponse vous sera apportée.
  • L’eau sous toutes ses formes,
    lors de son exposition à La Criée, David Horvitz a réalisé des tampons encreurs avec des mots sur les différents états de l’eau : nuage, pluie, rivière, source, mer, océan, lac, neige, rosée, glace, buée, onde. Choisissez un ou plusieurs mots dans la liste et donnez-lui forme avec du papier, par exemple : pour la neige, vous pouvez mouiller ou froisser la feuille.

VOIR EN MUSIQUES

Les Å“uvres Berceuse pour un paysage et Propositions pour horloge de David Horvitz sont des Å“uvres qui proposent plusieurs variations autour du langage, du son, en lien avec la pratique d’un territoire ou sa représentation.

  • Variations autour de Berceuse pour un paysage
    Pour cette Å“uvre-instrument, David Horvitz s’est inspiré de la comptine bretonne Luskellerez Vor (Berceuse de la mer). Découvrez sous ce lien différentes interprétations enregistrées de cette berceuse, ainsi que les paroles (en français, en breton et en anglais), puis à votre tour, proposez une nouvelle variation / interprétation en mots ou en images.
  • When the oceans sounds (Quand l’océan donne de la voix)
    David Horvitz a produit 51 affiches qui sont des retranscriptions en onomatopées des sons des vagues de l’océan. Vous pouvez suivre les instructions de l’artiste pour interpréter en voix ces affiches ou autrement, proposer une autre interprétation par le dessin, en collage ou en peinture :
    – les instructions de l’artiste
    – les affiches de l’artiste à interpréter

Ferruel & Guédon

vendredi 26 juin 2020
Ferruel & Guédon, Nos accordailles, performance 2016, production Les Capucins, photographie : Ronan Le Creurer

Bonus avec Ferruel & Guédon

Pour prolonger la découverte d’Å“uvres et d’artistes autour du fil conducteur « Voir en musiques » défini avec le Frac Bretagne, La Criée centre d’art contemporain vous propose des ressources en bonus, développées dans le cadre d’un projet d’éducation artistique et culturelle, mené avec le duo d’artistes Ferruel & Guédon en 2020.

Aurélie Ferruel, née en 1988 en Basse-Normandie et Florentine Guédon, née en 1990 en Vendée forment un duo d’artistes qui partagent un intérêt commun pour les traditions en tant que liens intergénérationnels, vecteurs de transmission de gestes et de savoirs. À partir d’un travail en immersion au sein de différents groupes ou communautés, elles réalisent des sculptures qui mêlent travail du bois et du tissu, céramique ou tissage. A l’occasion de performances, elles les activent en se parant de costumes, par des danses ou des chants.

L’une de leur performance a fait l’objet d’une vidéo qui a rejoint les collections du Frac Bretagne : Danse avec le cul (2015), une Å“uvre acquise par le fonds départemental d’art contemporain d’Ille-et-Vilaine en 2017.

Invitées en résidence de recherche par La Criée (en 2019/2021), elles ont travaillé en correspondances avec les collégiens de 5e et de 3e autour des collections patrimoniales des musées rennais, dans le cadre du jumelage « Là où je suis, là d’où je biens, là où je vais« .

ÉCOUTER / REGARDER :

Découvrez les étapes des ateliers avec les collégiens de la Binquenais à Rennes.

Écoutez l’Å“uvre produite Jolie Crâne par les artistes en confinement, en avril 2020

La Criée centre d’art contemporain · Aurélie Ferruel & Florentine Guédon, Joli Crâne, 2020

Cette création sonore se compose et mêle différents matériaux bruts :

  • les voix des trois élèves du collège de la Binquenais qui racontent l’histoire de La Brauve ;
  • des enregistrements téléphoniques des familles à distance de Aurélie Ferruel et Florentine Guédon (devenus à cette occasion musiciens, chanteurs, acteurs et contributeurs sur les échanges plus intimes) ;
  • des enregistrements audio de leurs proches confinés avec elles (aussi devenus musiciens, chanteurs, acteurs des échanges plus intimes) ;
  • des enregistrements des personnes avec qui elles ont travaillé durant le confinement (entretiens) ;
  • deux extraits de tutos Youtube (Apprendre le rock et Comment faire un beau brushing)
  • un documentaire animalier, oiseau Lyre : National Géographique ;
  • une chanson que les artistes ont écrite et enregistrée <3 : Jolie Crâne
  • leurs  entretiens téléphoniques.

POUR ALLER PLUS LOIN :

Les ressources pédagogiques : biographie des artistes, interview sur France Culture, histoire des collections muséales rennaises, etc.

PRATIQUER/ ÉCHANGER : proposition d’ateliers

  • À partir de l’écoute de l’Å“uvre produite, dessiner l’histoire de La Brauve, imaginée et racontée par les élèves ;
  • Choisissez un objet de votre quotidien et imaginez quelle pourrait être son histoire s’il devait intégrer « la collection des chercheurs épatants ». Écrivez les paroles d’une chanson, racontant son histoire et interprétez celle-ci.