Archive de l'Auteur

Maggie Madden

lundi 8 avril 2019

Maggie Madden ©RHA Gallery


Maggie Madden
née en 1976 à Galway, IrlandevVit et travaille à Dublin, Irlande
représentée par la galerie Mother’s tankstation, Dublin / Londres
www.motherstankstation.com

Maggie Madden est diplômée du Collège national des arts et du design de Dublin et des beaux-arts de la Limerick School of Art and Design. Elle a participé à plusieurs expositions collectives en 2017 à Paris, au Japon, en Irlande et au Royaume-Uni. Son œuvre a récemment été présenté lors d’une exposition personnelle à la Gallery of Art de Limerick en Irlande.

Dans le travail de Maggie Madden, un large éventail de matériaux collectés est façonné pour former de fines sculptures fragiles aux lignes géométriques. Le travail suggère des structures architecturales, mais reflète également nos rencontres spatiales dans le paysage urbain et le monde naturel. Les structures linéaires constituées de fils téléphoniques et de fibres optiques forment de subtils dessins tridimensionnels dans l’espace, délicatement équilibrés et parfois à peine visibles. Son travail récent met l’utilisation de sacs en plastique au cœur de ses installations, choisies pour leur esthétique du translucide. Au cours du processus de construction, les limites physiques des matériaux sont prises en compte, dans la mesure où certains tentent de donner à certains autres matériaux l’apparence d’être en apesanteur. La tension est créée par le fait que les formes ont souvent une fragilité au bord de l’effondrement.

source : Temple Bar gallery
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Œuvres exposées

Untitled, 2018
sac plastique vert, sac poubelle noir et câble téléphonique blanc
34 x 46 x 5 cm
courtesy de l’artiste et de la galerie Mother’s tankstation
Dublin, London

Pour cette installation, Maggie Madden emploie des sacs en plastique, objets banals, issus de la société de consommation, pour leur qualité esthétique, en jouant sur la couleur et leur effet de transparence.

« Une réflexion critique sur les pratiques sociétales est abordée par l’utilisation de ces sacs. Ils ont été collectés par Madden au travers le temps et sont issus de différents pays et continents. C’est leur aspect translucide qui intéresse particulièrement l’artiste. Les sacs, malgré leur apparence fin et légère, peuvent être perçus par leur durabilité dans le temps, comme une menace du consumérisme sur notre planète. Par se fait ils se présentent comme une allégorie de la pollution. »

source : Patrick T. Murphy, Maggie Madden, « How beautiful it is and how easily it can be broken », Dublin, 2016 (exposition : « somewhere in the middle », limerick City Gallery of Art, Limerick).

 

Partly Cloudy, 2016
câbles téléphoniques blanc, rouge, vert, noir, bleu, marron
58 x 51 x 5 cm
courtesy de l’artiste et de la galerie Mother’s tankstation
Dublin, London

Partly cloudy est une fine sculpture linéaire suspendue constituée de fils téléphoniques de plusieurs couleurs. Leur utilisation est une référence à notre monde en réseau et aux systèmes de communication. Elle semble questionner notre dépendance de la communication électronique. Elle déplace ici un objet du quotidien, symbole de l’énergie consommée par les télécommunications, en jouant sur leur propriété plastique. En équilibre, Partly cloudy produit un dessin tridimensionnel dans l’espace.

 

 

 

Charbel-Joseph H.Boutros

lundi 8 avril 2019

Charbel-Joseph H. Boutros


Charbel-joseph H. Boutros
né en 1981 au Mont Liban, Liban
vit et travaille entre Beyrouth, Liban ; Paris, France et Amsterdam, Pays-Bas
représenté par Grey Noise et la galerie Jaqueline Martins, Sao Paulo
www.charbeljosephageboutros.com

Charbel-joseph H. Boutros est un représentant de la jeune scène artistique libanaise, dont le travail est présenté à l’international. Il a été résident au Pavillon Neuflize OBC, Palais de Tokyo où il a exposé (lors d’un module en 2014 ; et Sueur d’étoile, intervention sur le toit du bâtiment en 2015). Il a présenté son travail, entre autres, à La 12ème Biennale Internationale d’Istanbul, Turquie, au Centre Pompidou – Metz, au CCS Bard College, New York, à la 3ème Biennale de Bahia, Brésil, la 1ère Biennale de Yinchuan, en Chine, au 104 à Paris, au Musée d’art moderne MAM-BA, Salvador au Brésil, au Beirut Art Center, Liban ..

Dans son travail, l’invisibilité est chargée de couches intimes, géographiques et historiques; cherchant des lignes poétiques qui dépassent le domaine des spéculations et des réalités existantes. Né au milieu de la guerre libanaise, son art n’est pas engagé dans une réflexion politique et historique explicite, mais il est hanté par ladite réflexion politique et historique.

source : www.charbeljosephageboutros.com/Site/cjhb_text_bio
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Œuvres exposées

Days Under Their Own Sun, depuis 2013
sept feuilles de calendrier libanais, soleil,
10 x 7 cm chaque
courtesy de l’artiste et de la galerie Grey Noise, Dubaï

Days Under Their Own Sun est une forme de révélation de l’intangible, de la lumière du soleil. L’œuvre se compose de sept feuilles de calendrier libanais, exposées sous différents soleils :

  • Le 04/02/2017 au Mont Liban
  • Le 25/05/2017 à Paris
  • Le 10/07/2017 à Amorgos
  • Le 18/08/2017 à Beyrouth
  • Le 03/09/2017 à Paris
  • Le 15/11/2017 à Bruxelles
  • Le 12/12/2017 à Beyrouth

« Chaque jour a été exposé au soleil qui a fait ce jour : le lundi au soleil de lundi, le mardi au soleil de mardi… C’est pour moi une manière de souligner la pluralité des soleils, contre un Soleil unique. C’est une somme de fragments face à une totalité ».

source : www.charbeljosephageboutros.com/Site/cjhb_text_bio

 

Night Cartography #3, 2017
masque, cire de bougie votive, rêves, souhaits
dimensions variables
courtesy de l’artiste et de la galerie Grey Noise, Dubaï

Night Cartography #3 est un masque de nuit recouvert de cire de bougie, auquel l’artiste associe en sous-titre « rêves et souhaits ». La cire utilisée n’est pas anodine ; il s’agit de la cire de bougies votives dérobées par l’artiste dans l’église de son village natal du Mont Liban, avant leur consumation totale. Le masque, distribué par les compagnies aériennes, utilisé par H. Boutros pendant un mois pour dormir, se retrouve ainsi empreint d’une partie des espoirs des croyants, mêlés aux rêves de l’artiste.

« L’exposition est une géographie au sein de laquelle l’art s’accapare la réalité »

[1] Stéphanie Saadé, texte de l’exposition de Charbel-joseph H. Boutros à GDM, galerie des multiples, Paris, 2018

 


Stéphanie Saadé et Charbel-joseph H. Boutros
When Two Artists Meet, 2015

cheveu de l’artiste Stéphanie Saadé,
cheveu de l’artiste Charbel-joseph H. Boutros
courtesy des artistes et de la galerie Anne Barrault, Paris

When Two Artists Meet  est une œuvre de Stéphanie Saadé, produite avec Charbel-joseph H. Boutros. Les deux artistes ont noués l’un avec l’autre un de leur cheveu encore noirs, symbolisant ainsi leur amour. Cette œuvre, à la fois simple et fragile, interroge la résistance de la matière et la temporalité, mais aussi la mémoire. Quel instant faire durer ? Quel souvenir conserver ?

 

 

Burkard Blümlein

lundi 8 avril 2019

Burkrad Blümlein - © Galerie Bernard Jordan Paris


Burkard Blümlein
né en 1960 à Würzburg, Allemagne.
vit et travaille à Paris, France et Munich, Allemagne.
représenté par la galerie Bernard Jordan, Paris
www.galeriebernardjordan.com

Son œuvre a été présenté récemment à Vidéochroniques, Marseille (2015) et dans plusieurs expositions de groupes : au Haus der Kunst, Munich (2015); à la Fundament Foundation, Tilburg (2013) ou au Centre régional d’art contemporain Le 19 (2013), Montbéliard.

Blümlein s’intéresse à des objets hétéroclites provenant de notre quotidien, de collections ou de musées historiques. En manipulant ces objets choisis, il les insère dans un processus artistique faisant partie de son travail intitulé « Conversation ». L’appropriation des objets se fait au travers de percements, creusements et perforations. Ces gestes font apparaitre des traces d’un temps de l’usage ainsi que des contenants sans contenu. Il en résulte des objets incomplets, endommagés, comblés et réparés. Ces interventions, ressortissant du bricolage, rejouent la répétitivité d’un travail improductif qui semble déceler une métaphore de la pratique artistique.

La mise en scène de ces nouveaux objets, toujours identifiables mais marqués par leur transformation et recomposition, invite le spectateur à faire émerger son imagination et à assister à des « conversations » renouvelées, à l’aide de présences muettes.

sources : Vidéochroniques, Marseille 2015 / Catalogue Burkard Blümlein , Bilder Images. Verlag für Moderne Kunst Nürnberg 2009

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Œuvres exposées

Noix cassées et recollées, pelote déroulée et ré-enroulée, 2001 et 1995
dimensions variables
courtesy de l’artiste et de la galerie Bernard Jordan, Paris

L’ensemble, ici associé à une Pelote déroulée et ré-enroulée, est disposé sur une table trouvée pour l’exposition, comme une nature morte. Un ensemble de coquilles de noix  ont été cassées puis recollées une à une méticuleusement, comme un puzzle tridimensionnel. Par ce geste, l’artiste produit un objet étrange, plus tout à fait noix, pas tout à fait sculpture, vestiges d’un travail laborieux mais à toute fin inutile. L’œuvre naît de la mise en contexte et du dialogue opéré entre formes et matières, tel un tableau vivant. Pour Blümlein, il ne s’agit pas, comme pour les ready-made d’élever un objet au statut d’art mais, au contraire, de ramener le potentiel de l’art parmi tous ces objets qui nous entourent. Les pelotes et les noix entament des conversations à voix basse.

 

 

Basma Alsharif

lundi 8 avril 2019

Basma Alsharif - ©2019 Video Data Bank


Basma Alsharif
née en 1983 au Koweit
vit et travaille en tant que nomade
représentée par la galerie Imane Fares, Paris
imanefares.com

Diplômée de l’Université des Beaux-arts de l’Illinois à Chicago en 2007, Basma Alsharif développe une pratique nomade entre Chicago, le Caire, Beyrouth, Sharjah, Amman, la bande de Gaza et Paris. Son travail a été exposé à la Biennale de Whitney à New-York, aux Rencontres d’Arles, au Palais de Tokyo à Paris, au Salon de Jérusalem, au Festival du film documentaire Yamagata au Japon, à la Berlinale en Allemagne, à la Biennale de Sharjah aux Émirats Arabes Unis, à Videobrasil et à Manifesta 8 en Espagne. Elle est aujourd’hui basée à Los Angeles.

Basma Alsharif déploie des systèmes de narration, entre fiction et réalité, qui s’apparentent simultanément à un récit et à une recherche. Elle s’intéresse aux paysages géopolitiques et environnements naturels en mutation, et notamment à la transmission de l’histoire de la Palestine, d’où sont originaires ses parents. Son premier long métrage a été réalisé en 2017, il s’intitule Ouroboros, du nom de l’un des plus vieux symboles ésotériques du monde, un serpent qui se mord la queue. Le synopsis du film est le suivant : « Un hommage à la bande de Gaza basé sur l’idée du retour éternel. Un voyage, qui suit un seul homme à travers cinq paysages différents, marquant le début comme la fin, de sorte à oublier sur la route l’échec de la civilisation ».

source : galerie Imane Fares
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Œuvre exposée

L’Histoire du Lait et du Miel, 2011
vidéo, couleur, 9 min 45 sec
courtesy de l’artiste et de la galerie Imane Farès, Paris

Le film L’Histoire du lait et du miel (2011) dit toute la complexité du monde et du processus de création. Dans l’œuvre projetée à La Criée, il est question de cinéma, d’histoires intimes et de la difficulté à faire récit dans un contexte géopolitique complexe. Un narrateur raconte son projet de réaliser une histoire d’amour fictive au Liban, mais l’expérience subjective individuelle est confrontée au paysage politique et à la mémoire collective. On comprend son incapacité à faire aboutir son histoire, qui évolue vers une forme d’expérimentation. Le montage est un collage d’images, de documents d’archives, de textes et de sous-titres. La confusion des langages s’accentuent avec les voix et la musique, puisée dans le répertoire populaire, du cinéma ou des chansons d’amour du Moyen-Orient. Le film est une mise en abîme de plusieurs écrans et récits, une poésie visuelle ancrée dans une réalité historique et politique, qui s’écrit à la fois au singulier et au pluriel. Le film est l’histoire du pays du lait et du miel.

Cette vidéo est parfois accompagnée d’une installation de dessins et de soixante-six photographies réparties en trois séries : Les SauvagesCorniche Beirut , Original Family Archives. Ceux-ci sont évoqués dans la vidéo.

 

 

Dove Allouche

lundi 8 avril 2019

Dove Allouche


Dove Allouche
né en 1972 à Paris, France
vit et travaille à Paris, France
représenté par gb agency, Paris
www.gbagency.fr

Dove Allouche élabore depuis le début des années 2000 un corpus d’œuvres traversé par les notions de temps et d’expérience de l’invisible. Mêlant photographies, dessins et gravures, son travail recourt à des techniques rares et complexes de production d’une image. Ces méthodes, ainsi que le résultat obtenu, empruntent ainsi fréquemment à une forme de rigueur scientifique. Son œuvre a été notamment exposée au LaM de Villeneuve d’Ascq (2011), au Palais de Tokyo et à la Biennale de Rennes (2012), ainsi qu’au Centre Pompidou (2013).

Si la littérature et le cinéma infusent la première partie de l’œuvre de Dove Allouche, la science devient de plus en plus présente dans son travail au fil des années. Qu’il se fonde sur des expérimentations scientifiques ou sur la documentation de phénomènes naturels, ce corpus d’œuvres de l’artiste s’accompagne également de l’emploi de techniques oubliées de prises de vues photographiques ou de gravures. Ses dernières séries tendent à révéler l’existence de processus biologiques jusque-là invisibles mais également en exalter la beauté étrange et abstraite.

source : i-ac.eu/fr/artistes/1242_dove-allouche
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Œuvres exposées

Fumeur noir_2, 2010
Fumeur noir_4, 2010
Fumeur noir_7, 2010
Fumeur noir_9, 2010
Fumeur noir_10, 2010
Fumeur noir_11, 2010

négatifs sur papiers gelatino-argentiques virés à l’or
20 x 25 cm chaque, 53 x 62,5 x 3 cm encadrés
courtesy de l’artiste et gb agency, Paris

La série Les Fumeurs noirs est constituée de négatifs sur papier gelatino-argentique virés à l’or, obtenus à partir d’anciennes photographies. L’artiste révèle un paysage découvert en 1977 par des scientifiques au niveau de la dorsale des Galápagos, des images rarement vues de l’activité géothermique dans les zones abyssales. Cette mission a mis au jour un écosystème qui a totalement bouleversé les connaissances sur la biologie océanique, mais également sur la vision de l’origine de la vie. Dove Allouche rend visible ce phénomène naturel, tout en le transformant. En inversant les noirs et les blancs, le négatif donne aux abysses marins l’apparence de montagnes terrestres.

 

 

Personne, pas même la pluie, n’a de si petites mains

vendredi 5 avril 2019

Le titre de l’exposition est extrait du dernier vers du poème de l’écrivain, poète et peintre américain Edward Estlin Cummings (1894-1962) :

Somewhere I have never travelled, gladly beyond …

en un lieu où je n’ai jamais voyagé, au-delà, et c’est heureux,
de toute expérience tes yeux ont leur silence :
dans le plus ténu de tes gestes des choses sont là qui m’enferment
ou bien que je ne peux toucher tant elles sont proches
ton regard le plus léger me déplie sans peine
quand bien même je me suis fermé sur moi-même comme les doigts d’une main,
toujours tu m’ouvres moi, pétale par pétale, de même que le Printemps ouvre
(la touchant plein d’adresse et de mystère) sa première rose

ou souhaiterais-tu me replier, moi et
ma vie nous fermerions très gracieusement, soudain,
comme le cœur de cette fleur quand il imagine
la neige qui partout descend avec délicatesse ;
rien que nous puissions percevoir en ce monde n’égale
le pouvoir de ton intense fragilité : dont le grain
me contraint, par la couleur de ses provinces,
à laisser derrière mort et éternité chaque fois que je respire

(j’ignore ce qui en toi fait ainsi se fermer
et s’ouvrir ; c’est seulement que quelque chose en moi comprend
que la voix de tes yeux est plus profonde que toute les roses)
personne, pas même la pluie, n’a de si petites mains.

e. e. cummings, 1931.

 

somewhere i have never travelled, gladly beyond
any experience, your eyes have their silence :
in your most frail gesture are things which enclose me,
or which i cannot touch because they are too near

your slightest look easily will unclose me
though i have closed myself as fingers,
you open always petal by petal myself as Spring opens
(touching skilfully, mysteriously) her first rose

or if your wish be to close me, i and
my life will shut very beautifully, suddenly,
as when the heart of this flower imagines
the snow carefully everywhere descending ;

nothing which we are to perceive in this world equals
the power of your intense fragility : whose texture
compels me with the color of its countries,
rendering death and forever with each breathing

(i do not know what it is about you that closes
and opens ; only something in me understands
the voice of your eyes is deeper than all roses)
nobody, not even the rain, has such small hands

e. e. cummings, 1931.

in Collected Poems, New York : Harcourt, Brace and company 1960

David Horvitz

vendredi 22 mars 2019

David Horvitz

Né en 1981 à Los Angeles, États-Unis
Vit et travaille à Los Angeles, États-Unis

www.davidhorvitz.com

Représenté par la galerie ChertLüdde à Berlin

chertluedde.com

Diplômé en 2010 de la Miltion Avery School of Fine Art du Bard College à New York, David Horvitz a étudié la photographie et l’histoire. Sa pratique se développe sous de multiples formes : photographie, performance, livres d’artiste, interventions sur le web ou mail art. Inspiré par les artistes conceptuels tels Bas Jan Ader ou On Kawara, David Horvitz développe une œuvre nomade etj poétique qui se développe sur la durée. L’artiste questionne, au gré de ses déplacements, le rapport au temps et à ses standards de mesures, tout comme l’écologie des espaces ou des réseaux médiatiques. Utilisant différents canaux de communication, David Horvitz collecte des images ou des objets et les diffuse via des médias variés (internet, courrier, librairies). Ses œuvres se pensent par correspondances, en rhizome et circulation et procèdent par rebonds.
L’artiste se joue par exemple de la rumeur sur le web en communiquant différentes dates de naissance ou en propageant des photographies anonymes sur internet via les réseaux. Pour son projet Public Access (2010), il a réalisé une série de photographies de lui-même apparaissant de dos sur les plages le long de la côte ouest américaine. Il les a ensuite insérées sur des pages Wikipedia correspondant aux lieux. Ces images, laissées volontairement libres de droit, ont suscité une rumeur, au point que les rédacteurs de Wikipedia ont supprimé l’image de David Horvitz tout en conservant les paysages. Horvitz les a imprimés et les a placés en secret dans les sections d’histoire des bibliothèques locales le long de la côte californienne.
David Horvitz s’intéresse également dans sa pratique aux diverses formes du langage, en lien avec les territoires. Il a ainsi produit une série de poèmes visuels, Proposals for Clocks (depuis 2016), traduits dans plusieurs langues, imprimés et affichés sur des différents supports. Pratiquant un art du déplacement, il collecte en une journée des roses pour former la carte d’un territoire (par exemple Carte de Bretagne un mercredi), ou encore des morceaux de verre poli sur les plages pour réaliser des vases en verre soufflé, objets uniques et fragiles. À l’ère de la société de sur-consommation, la pratique de David Horvitz se joue de l’éphémère et de la vanité de toute chose. Il mêle avec simplicité et une grande générosité, l’art et la vie quotidienne, l’intime et le commun, en accordant une place centrale aux échanges avec le public et à la transmission.

David Horvitz, “Berceuse pour un paysage”, 2019

jeudi 21 mars 2019

Pour son exposition personnelle à La Criée centre d’art contemporain David Horvitz choisit un élément de la culture immatérielle bretonne comme matière première de l’œuvre centrale de l’exposition : Berceuse pour un paysage est composée de quarante cloches tubulaires en laiton, suspendues à la charpente du bâtiment, qui composent les quarante notes de la mélodie traditionnelle « Luskellerez Vor » (« Berceuse de la Mer »).
Avant l’ouverture de l’exposition, une partie des cloches a été utilisée pour une performance : jouer la « Luskellerez Vor » (« Berceuse de la Mer ») sur une plage entre cancale et Saint-Malo, pour le paysage de la côte bretonne.

https://vimeo.com/315195965

Quelques vidéos !

jeudi 14 mars 2019

Voici quelques captures de moments d’ateliers avec les groupes de l’école maternelle de Quineleu, de l’accueil de loisirs Louise Michel et de l’école Liberté autour de l’exposition de David Horvitz, La Forme d’une vague à l’intérieur d’une vague.

Vous pourrez y voir les enfants chanter des berceuses, lire les poèmes Propositions pour horloge, imiter le bruit des vagues à l’aide des partitions When The Ocean Sounds ou encore l’activation des cloches tubulaires par les jeunes et les plus grands de l’œuvre Berceuse pour un paysage.

Les moments d’éveil et d’expérimentations

jeudi 14 mars 2019

Lors des accueils de jeunes publics, les flots enfantins ont animé La Forme d’une vague à l’intérieur d’une vague, l’exposition de David Horvitz. Berceuse pour un paysage, installation centrale constituée de quarante cloches tubulaires a permis une approche sensible et expérimentale de l’univers poétique de David Horvitz.

Ces cloches tubulaires ont sonné la mélodie, révélant de jeunes musicien.nes; ont résonné au rythme des libres compositions; ont été le cœur de diverses déambulations, le support de chants pour l’océan – en échos à When the ocean sounds, une partition pour l’océan réalisée par David Horvitz à l’occasion d’une précédente exposition à La Criée; ont été enfin le lieu de multiples récits sur la mer et de réflexions sur le temps qui passe.