Archive de décembre 2021

nos cabanes à criquets

mercredi 15 décembre 2021

Après la visite de l’exposition, nous avons nous aussi eu envie de fabriquer des cabanes pour les criquets.

Nous avons collé différentes sortes de briques sur des voûtes en carton :

– briques en éponge

– briques en terre du jardin

– briques en terre de la classe

– briques en bois

– briques en pâte à papier

– play maïs

Nous avons du mettre des briques en légos et des rouleaux pour faire tenir les voûtes qui se cassaient !

Nous avons ensuite fabriqué des criquets qui sont venus s’y loger !

Pour faire un criquet : 3 pattes de chaque côté, 2 antennes, 2 yeux.

petite fabrique de briques

mercredi 15 décembre 2021

Nous avons essayé de fabriquer des briques comme Elvia Teotski pour son exposition à la Criée.

Après avoir regardé une vidéo qui expliquait comment fabriquer des briques en terre, nous avons relevé nos manches, pris de la terre du jardin et de l’argile et fait nos essais.

 

fabrication de voûtes

mercredi 15 décembre 2021

voûte en bois

voûte en terre

voûte en bois

voûte en playmais

voûte plastique

 

Après avoir expliquer vu l’exposition Molusma,

on a décidé de faire des voûtes avec les matériaux de l’école récupérés sans rien acheter…On a visité les réserves de l’école et réfléchi sur comment fabriquer des briques en terre.

  • avec la terre du jardin,
  • du papier, du carton pour faire les arches
  • du bois dans la réserve qui ressemblait à des briquettes,ou à des carrés mosaïques
  • des jeux en plastique en forme de briques comme les dominos ou des briques plastiques qu’on utilise en salle de sport.

Étude comparative de deux œuvres exploitant les déchets marins dans l’art contemporain.

mercredi 15 décembre 2021

Les déchets sont des objets en fin de vie ou une substance ayant subis une altération physique ou chimique, qui ne présentent plus d’utilité ou sont destinés à l’élimination. Les déchets peuvent être de source naturelle, constitués, pour l’essentiel, de matière organique naturelle pouvant être décomposées. Par exemple: des algues, feuilles…

 

1-  LES DÉCHETS TRANSFORMÉS EN NOUVEL USAGE

L’artiste Elvia Teotski utilise les déchets de façon peu visible par les spectateurs, elle vient les mêler à travers les matériaux qui composent les briques, c’est-à-dire la terre sur les chantiers et les algues délaissées par la mer.

Les arches sont fabriquées à base d’algues récupérées sur le littoral de Quiberon, de déchets plastiques qui étaient mélangés aux algues et de terres récupérés sur des chantiers de Bretagne et de Marseille, ce qui explique les variations de couleurs. Ces arches sont faites avec des panneaux de médium et une fois la structure sèche, elle évide certaine brique pour créer des « fenêtres ».

Photographies de l’exposition « Molusma » de l’artiste Elvia Teotski, installée à la Criée de Rennes.

 

2- DÉCHETS REVALORISÉS PLASTIQUEMENT

La sensibilisation à l’environnement est importante car elle a des effets positifs sur la santé environnementale, le développement durable et la réduction du réchauffement climatique.

La sculpture Baleine, est faite de déchets, elle sort de l’eau, et est située à l’extérieur dans une rue passante. Les déchets sont essentiellement en plastique: bidons, caisses plastiques classées par couleur, principalement du bleu et du blanc.

L’objectif premier de cette sculpture est de sensibiliser les passants à la pollution des eaux et océans en imitant une baleine (espèce sous marine menacée) faite totalement de plastique.

Les déchets utilisés pour cette sculpture proviennent essentiellement de déchets de l’océan Pacifique.

Skyscraper, la gigantesque baleine de Bruges faite de déchets, réalisé par StudioKCA.

 

3- COMPARAISON DES ŒUVRES

Les œuvres ont pour point commun de dénoncer les effets néfastes de l’activité humaine sur notre environnement, mais avec des procédés artistiques différents. Elvia Teotski utilise principalement des déchets organiques mélangés à quelques déchets provenant des humains, peu visibles. Le StudioKCA, utilise uniquement des déchets qui proviennent de l’activité humaine, et les laissent dans leur états physiques d’origine.

La valorisation des déchets dans l’art contemporain sont un moyen pour les artistes de faire passer un message et sensibiliser les spectateurs à des enjeux sociétaux, tel que la cause environnementale.

Édité par Chloé et Julia

Vous êtes tranquillité

mercredi 15 décembre 2021

Point de vue d’une des œuvres

Molusma est une exposition qui nécessite un temps certain d’observation pour une compréhension des détails de l’œuvre. Pour se faire, tout d’abord, elle appelle le lecteur à effectuer une série de gestes. Il faut s’accroupir, s’abaisser, regarder en dessous, au-dessus, prendre du recul et attendre. L’exposition demande à ce que vous enquêtiez de manière visuelle avec elle. De plus, la diversité des éléments de composition y sont présents. Molusma propose beaucoup de détails aux murs, au sol, avec différents supports, différentes couleurs. Le plus important : elle n’est pas figée dans le temps, c’est une œuvre qui évolue, qui change d’aspect et d’ambiance constamment. Que ce soit par la température, par l’impact de petits êtres vivants ou par le temps qui passe, Molusma se développe en son espace. Le temps nous fait supposer que l’œuvre à un total non contrôle sur son avenir visuel et structurel. Elle propose ces changements avec lenteur, et donc, on comprend une fois à l’intérieur qu’il faut être lent avec elle.

L’état d’immersion pour chaque lecteur de l’œuvre dépend du ressenti personnel de chacun et de votre compréhension des indices laissés par l’artiste. Vos sens seront essentiels à votre état immersif, il est important de laisser le temps à vos perceptions d’entrer au contact de l’œuvre afin de vous questionner et de découvrir toutes les facettes de chaque point de vue. “A force de regarder, on voit des choses nouvelles” Carole.

DS & LE

Ressources autour du Travail à la godille

mercredi 8 décembre 2021

Ressources autour du Travail à la Godille

Dans le cadre de sa résidence Julien Laforge propose aux élèves en 2e année de CAP menuisier fabricant du lycée Alphonse Pellé la production d’une œuvre sculptée qui sera à la fois :

    • la réalisation individuelle d’une sculpture en bois. Elle s’assemblera à celle d’un autre élève et sera inspirée des mouvements de l’eau et des formes d’ouvrages hydrauliques qui conduisent l’eau.
    • La réalisation collective d’un « coffre-paysage » inspiré du mobilier breton et des marais alentours à Dol-de-Bretagne. Celui-ci accueillera les sculptures des élèves.

Cette œuvre sculptée sera leur chef-d’œuvre de fin de CAP.  L’occasion pour les élèves, en plus de valider leur diplôme, de participer à la démarche de recherche de l’artiste. Les recherches dessinées des objets s’inspirent d’une riche iconographie tandis que l’ornementation du coffre est le fruit d’observations du paysage des Marais de Dol.

Dessiner pour chercher une forme

À partir des gravures d’ Architecture hydraulique, ou L’Art de conduire, d’élever et de ménager les eaux pour les différents besoins de la vie de Bernard Forest de Belior (1737-1739), chaque élève a isolé un élément qu’il a ensuite synthétisé au cours de croquis successifs, à l’aide d’un marker à la pointe biseautée sur une feuille bristol A4.

Un corpus d’images regroupant ouvrages d’art hydraulique, représentation de fluides ainsi que des coffres traditionnels breton et une sélection des sculptures de Julien Laforge ;

Un répertoire de croquis d’architecture a permis aux élèves de s’inspirer en vue de la synthèse de leur forme.

Amorce du « coffre paysage »

Un « coffre-paysage » de 100x50cm accueillera les sculptures individuelles. Il sera réalisé en bois massif de noyer et de tilleul. Sur cinq des six côtés du coffre, seront sculptés en bas-relief des motifs inspirés des relevés topographiques réalisés dans les marais du pays de Dol. Grâce au cadre utilisé lors de la sortie sur les marais de Dol, ils ont pu isoler les éléments de nature qui composeront les motifs des cinq parois du coffre. Les photos de la visite du marais mises à l’échelle 1/10e, imprimées, puis posées sur une table afin d’explorer les combinaisons de motifs possibles sont disponibles ici.

Une sélection des 5 photographies les plus intéressantes à reproduire en bas-relief a été faite par les élèves.

Pour suivre toutes les étapes du projets :
Le Travail à la godille raconté par les élèves

Autres ressources :
L’Abécédaire paysager du marais de Dol
Topographie et art contemporain, les artistes qui s’intéressent au sol
Julien Laforge, biographie

Construire, toucher, voir et comprendre : des ateliers pour explorer Molusma

mardi 7 décembre 2021

À chaque exposition, le dispositif de médiation s’adapte pour la meilleure compréhension possible de la démarche des artistes par les jeunes publics. Pour Molusma d’Elvia Teotski, s’est posée la question de la qualité de l’attention portée aux œuvres, afin d’en percevoir les dimensions sensible et fragile. S’est également posée la question de la diversité des thématiques abordées : le vivant dans l’art, la constitution d’un écosystème pluriel, le processus de production de l’œuvre, sa dimension écologique et son caractère évolutif.

Une introduction par les sens

Lorsque les enfants arrivent, ils sont invités à se déchausser puis entrer dans une petite salle à côté de l’espace d’exposition. Dans celle-ci, c’est l’occasion de découvrir à quoi ressemble une algue par un jeu de photos et d’intrus (disponible dans ce diaporama). Ensuite, d’autres échantillons de matériaux qui composent l’exposition sont disponibles au toucher : des briques et des moulages en alginate. Les enfants peuvent ainsi se rendre compte que ces matériaux sont fragiles, que les briques s’effritent, que l’alginate est un matériau léger et cassant. Petit à petit se construit l’idée, comme le souligne le titre d’une des œuvres d’Elvia Teotski, qu’ils vont entrer dans une Zone sensible.

Le choix a été fait de répartir ensuite les élèves en trois groupes sur deux temps d’ateliers et une immersion dans l’exposition  :

Entrer en zone sensible

Afin de solliciter toute leur attention, les élèves arrivent déchaussés et entrent un par un dans l’exposition pour une déambulation-visite d’environ 15mn.

L’espace est habité, ou l’a été, par des criquets. L’idée est d’aller tranquillement soit à la rencontre des criquets, soit de découvrir les traces et indices de leur passage. L’observation se porte aussi sur distinguer ce qui est issu de la nature et ce qui ne l’est pas. Puis au gré des commentaires, des récits sont apportés par la médiatrice : d’où viennent la salade et ces lunettes ? Pourquoi il y a de la lumière dans les cabanes en briques ? D’ailleurs toutes les briques n’ont pas la même couleur, qu’est-ce que cela nous raconte ? Le regard s’aiguise lui aussi: certaines algues en alginate ont changé de couleur par rapport à l’affiche de l’exposition, pourquoi ? La photographie Sans fin semble avoir été grignotée, que s’est-il passé ?

La finalité de cette déambulation est de trouver sa place dans Molusma, s’y installer et laisser l’imaginaire vagabonder.

Elles viennent d’où ces briques ?

Le second groupe visionne le court documentaire de Jérémy Laffon sur le chantier où furent fabriquées à la main les 2500 briques qui composent les voûtes de Molusma. Les élèves découvrent ainsi la technique de l’adobe dont s’est inspirée Elvia Teotski, à savoir : des briques en terre crue séchées au soleil et façonnées à la main grâce à un mélange d’argile et de paille. On leur explique aussi comment et pourquoi l’artiste a fait le choix de remplacer l’argile par de la terre de chantier et la paille par des algues. C’est l’occasion de saisir la dimension expérimentale de la démarche de l’artiste.

La fabrication des briques permet également d’aborder la notion de vernaculaire, propre au cycle Lili, la rozell et le marimba . Les enfants découvrent ainsi des exemples d’architectures du bassin rennais faites d’après la technique de la bauge, un autre mode de construction local utilisant de la paille et de la terre crue ( images sur le diaporama en ligne).

Comment ça tient ?

L’œuvre Molusma d’Elvia Teotski est composée d’un ensemble de voûtes. À l’aide d’une série de photographies (également sur le diaporama) les élèves identifient ce que l’on nomme « voûte » et la récurrence de cet élément architectural, présent dans plusieurs pays et cultures.

Puis, le mode de construction de la voûte nubienne est expliqué aux élèves. Cela leur permet de comprendre comment les structures ont été réalisées au sein même de La Criée . Le récit se fait grâce à ce schéma :

Il s’agit d’une technique remontant à l’Égypte antique. Elle est d’ailleurs toujours utilisée aujourd’hui, notamment parce qu’elle n’exige aucun élément de charpenterie.

Ensuite, les élèves peuvent expérimenter la construction de leur propre voûte à l’aide de briques en terre cuite et de morceaux de sucre qu’ils disposent sur un gabarit en carton (voir la galerie des constructions).

Pour conclure :

Les élèves réalisent l’ensemble des activités proposées. À la fin de ce parcours, tout le monde se réunit pour un dernier temps. On fait un point sur ce que l’on vient de voir, puis on échange sur les impressions de chacun : on parle de ce que l’on a aimé, pas aimé, ce que l’on a appris ou encore ressenti.

 

Présenter et représenter le sol : topographie et art contemporain

samedi 4 décembre 2021

En Europe, le paysage et sa représentation ont su progressivement s’imposer en tant que genre. Absent jusqu’au haut moyen-âge, il apparait comme arrière-plan sous le pinceau des primitifs italiens.

En France, le paysage est notifié en tant que genre par André Félibien en1667 dans la préface des Conférences de l’Académie des Beaux-Arts qui postule la hiérarchie des genres en peinture avec dans l’ordre : la peinture historique et mythologique, le portrait, la scène de genre, le paysage puis en dernier la nature morte. Bien souvent, et particulièrement sous l’influence du Romantisme, le regard du peintre est tourné vers l’horizon. Le paysage est souvent associé à des représentations d’une nature fantasmée, chatoyante, s’étendant à perte de vue, une scène ou encore un jardin à l’anglaise. Tandis que le sol et ses aspérités, ses volumes, ses différentes topologies en somme, sont délaissées.

Au XIXe siècle pourtant, certains peintres vont se tourner vers la roche, les grottes et d’autres éléments relevant plus de la géologie. On pourrait citer la série des grottes de la Loue de Courbet, ou encore la représentation de la caverne de Bibemus par Cézanne. Dans ces tableaux, comme dans un microscope, le regard du peintre se rapproche pour privilégier la transcription d’un effet de matière, la topographie des sols devient alors un élément central du tableau.

Cette fascination pour les sols se poursuit au XXe siècle, on peut citer par exemple les cinq volumes de lithographies de Jean Dubuffet composants sa série des Phénomènes. Cet ensemble est composé de 82 lithographies réalisées entre 1957 et 1958, représentant la topographie de sols réels ou fantasmés.

Parallèlement, la conception de ce qu’est une « œuvre d’art » évolue. Des matériaux jusque-là inexplorés apparaissent : des matériaux ordinaires voire pauvres, périssables etc. L’œuvre sort des galeries et musées pour s’ancrer parfois directement dans la nature. Ainsi, le XXe siècle et plus précisément l’art à partir des années soixante est marqué par l’irruption de la nature, non plus fantasmée et représentée, mais brute, moulée voire directement prélevée jusqu’à en devenir périssable.

Certains vont se concentrer sur la transcription de relief terrestre, comme Yves Klein et ses séries des reliefs qu’il réalise en résine synthétique et pigment pur qu’il agrémente cependant de cailloux et éponges naturelles. Moins de dix ans plus tard, en 1967, l’artiste italien Piero Gilardi, proche de l’Arte Povera, commence sa série des « tapis-nature » réalisés avec du polyuréthane expansé et peint collé. Dans le groupe de l’Arte Povera, des artistes vont également directement prélever la roche dans la nature pour l’emmener dans l’espace d’exposition comme Janis Kounellis, à l’instar des artistes du Land Art Richard Long et Robert Smithson.

Ces exemples se multiplient au cours de la seconde partie du XXe, et aujourd’hui encore les artistes s’intéressent à la représentation des sols, comme Didier Marcel qui moule la terre pour réaliser sa série des Labour Bleu et ainsi donner l’impression d’une nature réellement capturée.

 

Aller plus loin :

  • Didier Marcel : catalogue monographique, Dijon, Les presses du réel, 2006
  • Roger Alain, Court traité du paysage, Paris, Gallimard, 2017 |1997]
  • Tiberghien Gilles A., Le Paysage est une traversée, Marseille, Éditions Parenthèses, 2020
  • Urfer Maximilien, Agrisculpture, Lausanne, Art&Fiction, 2020
  • Visite guidée par Maria Stavrinaki, commissaire de l’exposition La Préhistoire, une énigme moderne. Une exposition s’étant tenue en 2019 au Musée National de l’Art Moderne à Paris et visible sur : https://www.youtube.com/watch?v=LZuunOFpUgY

 

Visite de l’accueil de jour Kerélys

vendredi 3 décembre 2021

À l’occasion de l’exposition Molusma, La Criée a mis en place un parcours Correspondances avec l’accueil de jour Kerélys de Rennes.

Le 28 octobre dernier, les dix personnes âgées présentes ce jour-ci au foyer Kerélys ont pu découvrir ce qu’était La Criée, ce qu’on y faisait et aussi jouer une partie de Lizellba avec l’équipe accompagnante et l’équipe de médiation.  Au travers la réalisation de leur exposition nommée « Méli Mėlo de couleurs », elles ont pu découvrir le travail à la gouge de Mathis Collins ou encore les peintures d’Amadou Sanogo et certains des proverbes bambaras d’où sont tirés le titre de ses œuvres.

Puis le mois suivant, plusieurs groupes de trois personnes âgées ainsi qu’une accompagnatrice de Kerélys se sont rendus à La Criée découvrir l’exposition d’Elvia Teotski, Molusma. Lors de la visite, des sujets comme l’agriculture, la construction en terre ont été discutés appelant les questionnements comme les souvenirs de chacun.