Archive de l'Auteur

Atelier 4 : dessin technique et sculpter les reliefs du coffre paysage

vendredi 7 janvier 2022

ATELIER 4

  • 1ère partie : aller vers le dessin technique

Après avoir regardé et commenté les dessins de chacun, réalisés lors de la dernière séance, les élèves ont récupéré l’ensemble de leurs dessins puis ont finalisé soit leur dessin au marker, soit à l’aide de la plastiline en volume ou enfin ils ont pu commencer leur technique qui devra être réalisé en janvier prochain. Après un temps de réflexion,une moitié de classe a choisi de retravailler sa forme et l’autre s’est dirigée vers le dessin technique : celui-ci doit être réalisé à la règle ou à l’aide des gabarits confiés lors de la première séance. Les courbes dessinées par ces gabarits sont essentielles pour la suite du projet : elles vont permettre aux formes d’être reliées les unes les autres.

  • 2ème partie: sculpter les paysages du « coffre paysage »

Dans un second temps, les élèves se sont rendus dans l’atelier afin de poursuivre leur projet collectif. Ils ont continué le repérage afin de faire apparaître les contours des éléments qu’ils ont photographié  lors de la visite des marais de Dol. Une fois les lignes principales esquissées grâce aux petits trous, ils ont distingué les zones d’arrière-plan par des hachures (celles qui seront les plus creusées). Puis petit à petit, grâce à des hachures moins marquées, ils vont faire apparaître les différentes strates et profondeurs des cinq bas-reliefs.

Les élèves se sont entraînés à utiliser des gouges, certaines plus plates que d’autres, d’autres en forme de V.

  • 3eme partie, et pas des moindres : le goûter de Noël, MIAM !

Atelier 3 : préciser les contours

vendredi 7 janvier 2022

Atelier 3

  • 1ère partie : Préciser les contours

À l’aide de markers à la pointe biseautée sur feuilles bristols, les élèves ont repris les formes choisies lors de la séance précédente. Après quelques dessins, Julien Laforge leur a proposé un exercice pour aller vers une synthèse de cette forme. Après deux dessins réalisés en 5mn, puis 3min, ils ont dû refaire leur pièce en 30/45 secondes. Cela leur a permis de libérer leurs gestes et ainsi de se détacher de l’élément choisi pour aller vers une forme plus abstraite.

Dans un second temps, l’artiste leur a proposé un exercice, cette fois pour appréhender leur forme en volume. À l’aide de morceaux de cartons et de plastiline (une pâte à modeler qui ne durcit jamais et permet de réaliser des modelages, sculptures, prototype etc.), les élèves ont poursuivi leurs recherches en volume et préciser leurs formes.

  • 2ème partie : Poursuite du « coffre paysage »

Après avoir réalisé le débit du bois qui accueillera les bas-reliefs, l’artiste leur a montré une technique pour reproduire l’image. Ils ont d’abord disposé une reproduction de l’image à l’échelle 1 sur la planche de bois. Puis, ils ont réalisé des petits trous à l’aide d’un clou et d’un marteau (ou d’une masse), cela permettra d’esquisser les contours de la forme à représenter, une forme qui sera sculptée grâce à des gouges. Ces planches seront par la suite fixées au coffre. La construction de ce dernier a été amorcée en parallèle par le pré-débit du bois qui servira à la réalisation des montants et des traverses.

  • Les reporters :

À chaque séance, un élève se porte volontaire pour documenter la journée. Il prend des notes tout au long de l’atelier, détaillant ce qu’il s’y est fait mais également en étant libre d’exprimer son ressenti. Puis dans un second temps, il se rend au CDI afin de rédiger un article qui est ensuite publié sur ce blog. La réalisation des articles, en plus de faire trace, constituera la production écrite (traditionnellement faite de façon individuelle) qui sera évaluée pour les oraux de fin d’année lors de la présentation de leur chef d’Å“uvre.

Ressources autour du Travail à la godille

mercredi 8 décembre 2021

Ressources autour du Travail à la Godille

Dans le cadre de sa résidence Julien Laforge propose aux élèves en 2e année de CAP menuisier fabricant du lycée Alphonse Pellé la production d’une Å“uvre sculptée qui sera à la fois :

    • la réalisation individuelle d’une sculpture en bois. Elle s’assemblera à celle d’un autre élève et sera inspirée des mouvements de l’eau et des formes d’ouvrages hydrauliques qui conduisent l’eau.
    • La réalisation collective d’un « coffre-paysage » inspiré du mobilier breton et des marais alentours à Dol-de-Bretagne. Celui-ci accueillera les sculptures des élèves.

Cette Å“uvre sculptée sera leur chef-d’Å“uvre de fin de CAP.  L’occasion pour les élèves, en plus de valider leur diplôme, de participer à la démarche de recherche de l’artiste. Les recherches dessinées des objets s’inspirent d’une riche iconographie tandis que l’ornementation du coffre est le fruit d’observations du paysage des Marais de Dol.

Dessiner pour chercher une forme

À partir des gravures d’ Architecture hydraulique, ou L’Art de conduire, d’élever et de ménager les eaux pour les différents besoins de la vie de Bernard Forest de Belior (1737-1739), chaque élève a isolé un élément qu’il a ensuite synthétisé au cours de croquis successifs, à l’aide d’un marker à la pointe biseautée sur une feuille bristol A4.

Un corpus d’images regroupant ouvrages d’art hydraulique, représentation de fluides ainsi que des coffres traditionnels breton et une sélection des sculptures de Julien Laforge ;

Un répertoire de croquis d’architecture a permis aux élèves de s’inspirer en vue de la synthèse de leur forme.

Amorce du « coffre paysage »

Un « coffre-paysage » de 100x50cm accueillera les sculptures individuelles. Il sera réalisé en bois massif de noyer et de tilleul. Sur cinq des six côtés du coffre, seront sculptés en bas-relief des motifs inspirés des relevés topographiques réalisés dans les marais du pays de Dol. Grâce au cadre utilisé lors de la sortie sur les marais de Dol, ils ont pu isoler les éléments de nature qui composeront les motifs des cinq parois du coffre. Les photos de la visite du marais mises à l’échelle 1/10e, imprimées, puis posées sur une table afin d’explorer les combinaisons de motifs possibles sont disponibles ici.

Une sélection des 5 photographies les plus intéressantes à reproduire en bas-relief a été faite par les élèves.

Pour suivre toutes les étapes du projets :
Le Travail à la godille raconté par les élèves

Autres ressources :
L’Abécédaire paysager du marais de Dol
Topographie et art contemporain, les artistes qui s’intéressent au sol
Julien Laforge, biographie

Construire, toucher, voir et comprendre : des ateliers pour explorer Molusma

mardi 7 décembre 2021

À chaque exposition, le dispositif de médiation s’adapte pour la meilleure compréhension possible de la démarche des artistes par les jeunes publics. Pour Molusma d’Elvia Teotski, s’est posée la question de la qualité de l’attention portée aux Å“uvres, afin d’en percevoir les dimensions sensible et fragile. S’est également posée la question de la diversité des thématiques abordées : le vivant dans l’art, la constitution d’un écosystème pluriel, le processus de production de l’œuvre, sa dimension écologique et son caractère évolutif.

Une introduction par les sens

Lorsque les enfants arrivent, ils sont invités à se déchausser puis entrer dans une petite salle à côté de l’espace d’exposition. Dans celle-ci, c’est l’occasion de découvrir à quoi ressemble une algue par un jeu de photos et d’intrus (disponible dans ce diaporama). Ensuite, d’autres échantillons de matériaux qui composent l’exposition sont disponibles au toucher : des briques et des moulages en alginate. Les enfants peuvent ainsi se rendre compte que ces matériaux sont fragiles, que les briques s’effritent, que l’alginate est un matériau léger et cassant. Petit à petit se construit l’idée, comme le souligne le titre d’une des Å“uvres d’Elvia Teotski, qu’ils vont entrer dans une Zone sensible.

Le choix a été fait de répartir ensuite les élèves en trois groupes sur deux temps d’ateliers et une immersion dans l’exposition  :

Entrer en zone sensible

Afin de solliciter toute leur attention, les élèves arrivent déchaussés et entrent un par un dans l’exposition pour une déambulation-visite d’environ 15mn.

L’espace est habité, ou l’a été, par des criquets. L’idée est d’aller tranquillement soit à la rencontre des criquets, soit de découvrir les traces et indices de leur passage. L’observation se porte aussi sur distinguer ce qui est issu de la nature et ce qui ne l’est pas. Puis au gré des commentaires, des récits sont apportés par la médiatrice : d’où viennent la salade et ces lunettes ? Pourquoi il y a de la lumière dans les cabanes en briques ? D’ailleurs toutes les briques n’ont pas la même couleur, qu’est-ce que cela nous raconte ? Le regard s’aiguise lui aussi: certaines algues en alginate ont changé de couleur par rapport à l’affiche de l’exposition, pourquoi ? La photographie Sans fin semble avoir été grignotée, que s’est-il passé ?

La finalité de cette déambulation est de trouver sa place dans Molusma, s’y installer et laisser l’imaginaire vagabonder.

Elles viennent d’où ces briques ?

Le second groupe visionne le court documentaire de Jérémy Laffon sur le chantier où furent fabriquées à la main les 2500 briques qui composent les voûtes de Molusma. Les élèves découvrent ainsi la technique de l’adobe dont s’est inspirée Elvia Teotski, à savoir : des briques en terre crue séchées au soleil et façonnées à la main grâce à un mélange d’argile et de paille. On leur explique aussi comment et pourquoi l’artiste a fait le choix de remplacer l’argile par de la terre de chantier et la paille par des algues. C’est l’occasion de saisir la dimension expérimentale de la démarche de l’artiste.

La fabrication des briques permet également d’aborder la notion de vernaculaire, propre au cycle Lili, la rozell et le marimba . Les enfants découvrent ainsi des exemples d’architectures du bassin rennais faites d’après la technique de la bauge, un autre mode de construction local utilisant de la paille et de la terre crue ( images sur le diaporama en ligne).

Comment ça tient ?

L’Å“uvre Molusma d’Elvia Teotski est composée d’un ensemble de voûtes. À l’aide d’une série de photographies (également sur le diaporama) les élèves identifient ce que l’on nomme « voûte » et la récurrence de cet élément architectural, présent dans plusieurs pays et cultures.

Puis, le mode de construction de la voûte nubienne est expliqué aux élèves. Cela leur permet de comprendre comment les structures ont été réalisées au sein même de La Criée . Le récit se fait grâce à ce schéma :

Il s’agit d’une technique remontant à l’Égypte antique. Elle est d’ailleurs toujours utilisée aujourd’hui, notamment parce qu’elle n’exige aucun élément de charpenterie.

Ensuite, les élèves peuvent expérimenter la construction de leur propre voûte à l’aide de briques en terre cuite et de morceaux de sucre qu’ils disposent sur un gabarit en carton (voir la galerie des constructions).

Pour conclure :

Les élèves réalisent l’ensemble des activités proposées. À la fin de ce parcours, tout le monde se réunit pour un dernier temps. On fait un point sur ce que l’on vient de voir, puis on échange sur les impressions de chacun : on parle de ce que l’on a aimé, pas aimé, ce que l’on a appris ou encore ressenti.

 

Présenter et représenter le sol : topographie et art contemporain

samedi 4 décembre 2021

En Europe, le paysage et sa représentation ont su progressivement s’imposer en tant que genre. Absent jusqu’au haut moyen-âge, il apparait comme arrière-plan sous le pinceau des primitifs italiens.

En France, le paysage est notifié en tant que genre par André Félibien en1667 dans la préface des Conférences de l’Académie des Beaux-Arts qui postule la hiérarchie des genres en peinture avec dans l’ordre : la peinture historique et mythologique, le portrait, la scène de genre, le paysage puis en dernier la nature morte. Bien souvent, et particulièrement sous l’influence du Romantisme, le regard du peintre est tourné vers l’horizon. Le paysage est souvent associé à des représentations d’une nature fantasmée, chatoyante, s’étendant à perte de vue, une scène ou encore un jardin à l’anglaise. Tandis que le sol et ses aspérités, ses volumes, ses différentes topologies en somme, sont délaissées.

Au XIXe siècle pourtant, certains peintres vont se tourner vers la roche, les grottes et d’autres éléments relevant plus de la géologie. On pourrait citer la série des grottes de la Loue de Courbet, ou encore la représentation de la caverne de Bibemus par Cézanne. Dans ces tableaux, comme dans un microscope, le regard du peintre se rapproche pour privilégier la transcription d’un effet de matière, la topographie des sols devient alors un élément central du tableau.

Cette fascination pour les sols se poursuit au XXe siècle, on peut citer par exemple les cinq volumes de lithographies de Jean Dubuffet composants sa série des Phénomènes. Cet ensemble est composé de 82 lithographies réalisées entre 1957 et 1958, représentant la topographie de sols réels ou fantasmés.

Parallèlement, la conception de ce qu’est une « œuvre d’art » évolue. Des matériaux jusque-là inexplorés apparaissent : des matériaux ordinaires voire pauvres, périssables etc. L’Å“uvre sort des galeries et musées pour s’ancrer parfois directement dans la nature. Ainsi, le XXe siècle et plus précisément l’art à partir des années soixante est marqué par l’irruption de la nature, non plus fantasmée et représentée, mais brute, moulée voire directement prélevée jusqu’à en devenir périssable.

Certains vont se concentrer sur la transcription de relief terrestre, comme Yves Klein et ses séries des reliefs qu’il réalise en résine synthétique et pigment pur qu’il agrémente cependant de cailloux et éponges naturelles. Moins de dix ans plus tard, en 1967, l’artiste italien Piero Gilardi, proche de l’Arte Povera, commence sa série des « tapis-nature » réalisés avec du polyuréthane expansé et peint collé. Dans le groupe de l’Arte Povera, des artistes vont également directement prélever la roche dans la nature pour l’emmener dans l’espace d’exposition comme Janis Kounellis, à l’instar des artistes du Land Art Richard Long et Robert Smithson.

Ces exemples se multiplient au cours de la seconde partie du XXe, et aujourd’hui encore les artistes s’intéressent à la représentation des sols, comme Didier Marcel qui moule la terre pour réaliser sa série des Labour Bleu et ainsi donner l’impression d’une nature réellement capturée.

 

Aller plus loin :

  • Didier Marcel : catalogue monographique, Dijon, Les presses du réel, 2006
  • Roger Alain, Court traité du paysage, Paris, Gallimard, 2017 |1997]
  • Tiberghien Gilles A., Le Paysage est une traversée, Marseille, Éditions Parenthèses, 2020
  • Urfer Maximilien, Agrisculpture, Lausanne, Art&Fiction, 2020
  • Visite guidée par Maria Stavrinaki, commissaire de l’exposition La Préhistoire, une énigme moderne. Une exposition s’étant tenue en 2019 au Musée National de l’Art Moderne à Paris et visible sur : https://www.youtube.com/watch?v=LZuunOFpUgY

 

Visite de l’accueil de jour Kerélys

vendredi 3 décembre 2021

À l’occasion de l’exposition Molusma, La Criée a mis en place un parcours Correspondances avec l’accueil de jour Kerélys de Rennes.

Le 28 octobre dernier, les dix personnes âgées présentes ce jour-ci au foyer Kerélys ont pu découvrir ce qu’était La Criée, ce qu’on y faisait et aussi jouer une partie de Lizellba avec l’équipe accompagnante et l’équipe de médiation.  Au travers la réalisation de leur exposition nommée « Méli MÄ—lo de couleurs », elles ont pu découvrir le travail à la gouge de Mathis Collins ou encore les peintures d’Amadou Sanogo et certains des proverbes bambaras d’où sont tirés le titre de ses Å“uvres.

Puis le mois suivant, plusieurs groupes de trois personnes âgées ainsi qu’une accompagnatrice de Kerélys se sont rendus à La Criée découvrir l’exposition d’Elvia Teotski, Molusma. Lors de la visite, des sujets comme l’agriculture, la construction en terre ont été discutés appelant les questionnements comme les souvenirs de chacun.

 

 

Abécédaire paysager

jeudi 2 décembre 2021

Cet abécédaire est constitué à partir de la visite réalisée le 18 novembre dans le pays de Dol-de-Bretagne avec la guide Marion, les élèves et enseignants du lycée Alphonse Pellé ainsi que l’artiste Julien Laforge.

 

La Fresnais : découverte des marais noirs et du pont de la goutte

M arais noirs : La terre qui compose les marais noirs est très pauvre en nutriments. La faune et la flore s’adaptent (par la multiplication des plantes carnivores par exemple) et les plantations agricoles sont limitées.  Cette couleur noire caractéristique vient du fait que ces marais sont en fait une ancienne tourbière. Suite à diverses modifications humaines des paysages et plus particulièrement à la dérivation et création de nouveaux cours d’eau, la terre des marais est aujourd’hui dite « tourbeuse » (moins dense en tourbe).

P older : Un polder est une zone de terre artificiellement créée et conquise sur les eaux grâce au drainage de marais, d’estuaires, de lacs ou de zones littorales.

T erre tourbeuse : Sous l’influence d’une pensée physiocrate (physiocratie signifiant « gouvernement de la nature ») du Moyen-Âge pour qui les terres devaient amener la richesse à tout prix, cette terre immergée par la tourbe a été altérée. Afin de rendre possible la culture et cela au fil des siècles, les sols ont été modifiés, l’eau a été drainée si bien que la tourbe a été remplacée par la terre tourbeuse.

T ourbière : Ce dit d’un milieu qui génère de la tourbe, une matière végétale fossile. Pour créer de la tourbe il faut remplir un grand nombre de conditions météorologiques, hydrométriques, topographiques etc… les tourbières sont ainsi des lieux très particuliers. Car l’apparition de la tourbe nécessite surtout une humidité des sols constante. Cela fût possible dans les marais car la couche de terre argileuse rend impossible l’infiltration profonde de l’eau dans les sols. C’est un phénomène, ici accentué par le fait que les marais soient dans une cuvette dont le point le plus bas est situé à 7cm en dessous de la mer et donc l’eau stagne.  Environ 5cm de tourbe est créé en un siècle, c’est un processus très lent. En France, la rareté de la tourbe a poussé les autorités à protéger les zones où elle se forme et rendu désormais illégale son exploitation mais aussi son altération.

 

Le Vivier-sur-Mer : observation du Biez Cardequin et du fleuve Le Guyoult

B iez : Le Biez est un cours d’eau creusé artificiellement à côté d’une rivière pour l’usage d’un moulin, d’un château d’eau ou encore d’une écluse.

M éandre : Les méandres correspondent aux sinuosités d’un court d’eau. À son passage, l’eau va creuser le côté le plus courbe. Les sédiments vont s’accumuler sur la rive convexe alors que la rive concave va s’éroder au fil du temps. Ainsi, le méandre va s’agrandir jusqu’à ce que la rivière ou le fleuve dessine une boucle et forme un îlot.

 

Le Vivier-sur-mer : visite de l’estran

C hiendent maritime : Le chiendent maritime pousse sur le schorre. Cependant, depuis les années 90, le chiendent maritime envahit les pré-salé. Cette prolifération est due à l’excès de nitrates dans les sols et elle menace la biodiversité de biotope spécifique qu’est l’estran.

E stran : On désigne par estran une zone du littoral regroupant l’étage infralittoral (continuellement immergée par les eaux), l’étage médiolittoral (recouvert à chaque marée) et l’étage supralittoral (immergé seulement lors des grandes marées). Les estrans constituent un biotope spécifique en raison du sel présent dans les sols : seules les plantes halophiles peuvent y pousser. L’estran peut être composé de vase plus ou moins sableuse voire de tangue (plus riche en calcaire que la vase). Dans ce cas, il est constitué de deux parties distinctes : une zone en aval correspondant au médiolittoral appelée la slikke et en amont, le schorre correspondant au supralittoral.

S chorre : Aussi nommé herbu, le schorre désigne la zone de l’estran immergée par la mer seulement lors les grandes marées. Les schorres sont des zones situées en amont de la slikke recouvertes de végétations basses, les plantes qui y poussent sont nécessairement halophiles (qui résistent à la présence de sel) en raison des sols vaseux et salés. Cette végétation fixe partiellement la vase, accroît le taux de sédiments et ainsi permet de faire pâturer les sols (prés salés). »

S likke : Venant du patois néerlandais, la slikke correspond à la partie d’un littoral vaseux inondée à chaque marée.  En raison de ces inondations régulières et contrairement au schorre, peu d’organismes peuvent y vivre.

H alophile : Ce dit de plantes se développant en milieu salé. Par exemple, dans les marais de Dol-de-Bretagne nous pouvons trouver de la salicorne (en été), de la spartine (poussant dès la jonction entre la slikke et le schorre), de l’obione ou encore du chien dent maritime.

O bione : L’obione faux-pourpier pousse sur le schorre, c’est l’une des espèces menacées par la prolifération du chiendent. Or, celle-ci produit beaucoup de matières organiques et permet de nourrir une grande partie des organismes présents dans l’estran, tout particulièrement les poissons, les limicole set les anatidés.

T angue : La tangue est un sédiment présent sur certaines zones vasières (comme sur les estrans). Elle est composée en grande partie de matière débris de coquilliers calcaires et d’argile.

Biographie Elvia Teotski

mercredi 1 décembre 2021

Née en 1983 à Toulouse
Vit et travaille à Marseille

site de l’artiste

Elvia Teotski a d’abord suivi une formation scientifique en agronomie, au Centre national d’études agronomiques des régions chaudes (Sup-Agro Montpellier), où elle obtient un diplôme d’ingénieure agronome spécialisé en économie du développement en 2007.

Son parcours scientifique témoigne de son intérêt pour la terre, le monde paysan, et sa curiosité quant aux relations entre les êtres humains, les autres êtres vivants, et leur milieu. De plus, son activité d’ingénieure développe son sens de l’écoute, de l’observation, de la recherche et de l’expérimentation.

Tout en conservant ces centres d’intérêt que sont le vivant, les écosystèmes et les savoir-faire, Elvia Teostski s’engage dans des études d’art à l’université d’Aix-en-Provence puis à l’école d’art de Toulon Provence Méditerrannée où elle obtient un DNSEP en 2014 (Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique).

Depuis, elle a participé à des expositions collectives, produit des expositions monographiques, réalisée plusieurs résidences de recherche et création notamment au Mexique et au Canada. Ses Å“uvres font partie de collections publiques, comme le fond communale d’art contemporain de la Ville de Marseille par exemple, mais aussi de collections privées.

Son travail questionne la matière, l’impact du temps, les processus d’évolution (assèchement, pourriture, effritement, pousse et fane, etc) mais aussi les rapports aux milieux environnementaux (accueil d’insectes, levures ou champignons, traces de pollution et conséquences des infrastructures humaines sur la nature).

 

Voir ses oeuvres et la liste de ses expositions

Atelier Pêle-mêle : Comment ça tient ?

mardi 30 novembre 2021

Pour élaborer l’œuvre in situ Molusma, l’artiste Elvia Teotskia a réalisé 2500 briques grâce à l’aide précieuse de la briqueterie TERRE, des régisseurs de La Criée ainsi que d’une cinquantaine de bénévoles. Après un chantier de deux jours et un temps de séchage d’un mois, les briques ont été emmenées dans l’espace d’exposition et assemblées afin de bâtir les arches servant d’abris pour les criquets.

La méthode utilisée pour fabriquer ces cabanes vient de la technique de la voûte nubienne. On dit de cette technique qu’elle est vernaculaire car elle est pratiquée depuis l’Egypte antique.

Lors des visites pêle-mêle, l’équipe de médiation propose aux élèves de la petite section à la 6e un atelier pour construire leur propre voûte. Les enfants sont alors invités à assembler des briques en terre cuite et des morceaux de sucre en suivant cette même technique de la voûte nubienne.

Vous pouvez observer ci-dessous un panel de voûtes et autres constructions réalisées lors de ces ateliers :

 

 

Préparer sa visite en images

mardi 30 novembre 2021

POUR LES CLASSES DE MATERNELLES

Pour préparer la visite de l’exposition Molusma avec votre classe, l’équipe de médiation vous propose un diaporama sur les thèmes suivants :

  • Les Algues
  • Le Criquet
  • Les Voûtes
  • Construire en terre crue

Grâce à ces différentes suites d’images, les élèves vont pouvoir aborder et reconnaître certains éléments et matériaux qui sont au cÅ“ur de la démarche de l’artiste Elvia Teotski. Attention, quelques intrus s’y sont glissés !

Vous pouvez télécharger ce document juste ici : Diaporama