Archive de l'Auteur

Atelier 6 Collecte

mercredi 27 mars 2024

L’atelier se déroule jeudi 14 et vendredi 15 mars. Cette fois, les classes sont regroupées par deux comme pour les classes « école dehors ».

L’introduction

Avant le début de la séance, Gabrielle prend soin d’afficher au tableau des images. Ces images, agrandies et colorisées, sont des polaroïd pris avec les enfants lors de l’atelier 5 sur le thème du Miroir. Elle les dispose et les accroche au tableau de manière à former une composition. Les mots, sensibles, toucher et voir sont également inscrits au tableau pour introduire le thème de la séance aux enfants.

Gabrielle leur demande d’imaginer ce qu’ils pourront observer dans le parc : des herbes, des insectes, des champignons, etc. En leur faisant lire les mots écrits au tableau, elle leur explique que cette sortie n’est pas une simple récréation. Dehors, ils devront être attentifs à ce qu’ils voient, entendent et sentent. Ils devront se concentrer sur les odeurs des fleurs ou du gazon fraîchement coupé. Elle les invite à ressentir avec leurs cinq sens l’arrivée du printemps et les changements autour d’eux.

Les élèves devront collecter des objets qui leur semblent intéressants mais toujours avec « amour et délicatesse ». Ces objets serviront pour la prochaine séance, où les enfants fabriqueront des Amulettes à partir de leurs trouvailles.

La deuxième mission des enfants lors de cette sortie est de réaliser des dessins d’observation. Il est important qu’ils dessinent ce qu’ils voient et non ce qu’ils imaginent. Comme Gabrielle leur a appris précédemment : dessiner, c’est d’abord savoir regarder.

Par exemple, pour dessiner une jonquille, il existe plusieurs techniques. Ils peuvent dessiner le contour de chaque pétale ou commencer par le cœur de la fleur.

Le square

La sortie se déroule au square du Dauphiné, un petit espace vert entre les immeubles, à quelques dizaines de mètres seulement de l’école. À cette période de l’année, le square est déjà très verdoyant et fleuri.

Chaque binôme reçoit une barquette de collecte et commence à explorer les alentours. En suivant le chemin, ils ramassent leurs premiers trésors : des cosses de fèves, des fleurs de toutes les couleurs, des feuilles de toutes les formes, des cailloux de différentes tailles, mais aussi quelques déchets dissimulés dans les herbes. La coquille de moule ou le papier de bonbon deviennent des trésors dans les barquettes des enfants.

Les dessins d’observation

Armés de crayons de couleurs et de bois, les enfants doivent maintenant réaliser des dessins d’observation dans leur carnet. Certains choisissent de dessiner ce qu’ils ont trouvé et ramassé, d’autres préfèrent se placer directement devant leur sujet. Certains s’installent sur des bancs ou des tables, d’autres préfèrent s’asseoir dans l’herbe malgré la présence des d’insectes.

Concentrés, ils dessinent et colorent ce qu’ils voient. Gabrielle remarque l’initiative d’une élève. Au lieu d’utiliser des crayons de couleur, elle utilise directement les plantes pour colorier ses dessins. En frottant les feuilles sur les pages de son carnet, elle réussit à obtenir plusieurs nuances de vert. Gabrielle partage cette initiative avec le reste du groupe, qui essaie à son tour la pigmentation naturelle.

Les CM2 de l’école Moulin du Comte en visite à La Criée

jeudi 7 mars 2024

Au cours de la visite du 23 février, la Criée a proposé un atelier aux élèves de CM2, inspiré des œuvres d’Anne-Charlotte Finel. Son exposition inclut des photos, vidéos, installations et projections, qui nous rapprochent du monde animal. Anne-Charlotte Finel a filmé différents animaux en France, en Afrique et aux États-Unis pour nous montrer leur environnement de vie et des détails de la nature. Lors de l’atelier des silhouettes, 24 élèves de l’école Moulin du Comte ont créé des photos et vidéos liées à l’exposition.

L’équipe de la Criée a préparé à l’avance des images de chimères de divers animaux, de leurs peaux, d’objets naturels et artificiels et les a imprimé sur du papier transparent. Les feuilles du papier transparent ont été laissées à la disposition des enfants ainsi que des tables lumineuses. Chacun leur tour, les élèves plaçaient des silhouettes transparentes sur la zone éclairée, créant ainsi des combinaisons d’images superposées. Certains parmi les enfants ont créé des histoires avec des personnages suggérés.

ACF

Silhouette d’un papillon et d’un paon posé sur la fenêtre de la table lumineuse

ACF

Silhouette d’un renard superposé à une photo des lichens marins

Les images obtenues ont été photographiées sur des tablettes. Nous avons collecté ces photos et les avons montées en vidéos sans son, associées à l’ambiance sonore de l’exposition.

Vous pouvez regarder les vidéos ci-dessous.

P. S. Si vous avez participé à l’atelier, mais vous ne voyez pas vos photos, il est probable que nous n’ayons pas pu les inclure en raison de la répétition des motifs ou à cause de la qualité de l’image.

Merci de votre compréhension et bravo à tous les élèves pour leurs récits créatifs !

Atelier 5 Reflets

jeudi 7 mars 2024

Cet atelier a eu lieu les jeudi 22 et vendredi 23 février avec les quatre classes de CP-CE1 de la résidence Les Merveilles.

Lecture des mots et des images au tableau

L’atelier commence par une réflexion sur le thème de la séance, introduit par les mots, les dessins et les affiches présents au tableau. Gabrielle interroge les enfants sur les raisons qui l’ont amenée à écrire ces mots au tableau : Miroir, Regard, Reflet.

Elle commence par aborder le concept de miroir. Nos yeux fonctionnent comme des miroirs, offrant différentes perspectives. Par exemple, elle explique que lorsqu’elle est reposée, elle perçoit la beauté et la poésie dans son environnement, tandis que lorsqu’elle est agacée, elle se ferme au monde extérieur. Les enfants comprennent ainsi que nous ne percevons pas toujours les choses de la même manière.

Ensuite, elle évoque les images affichées au tableau, des grandes images monochromes représentant de la végétation. Ces images ont été prises à l’aide d’un polaroid lors de la résidence qu’elle a effectuée avec Fabrice au domaine de Kuerguennec. Les enfants découvrent ainsi le principe des photos instantanées du polaroid et la manière dont Gabrielle les a agrandies à l’aide d’une photocopie. Pour obtenir ces couleurs, elle a utilisé une technique spécifique appelée risographie. C’est ce processus qui lui a permis de fabriquer les images présentes au tableau. De la même manière, elle va créer des images avec les enfants en utilisant les photos qu’ils vont prendre aujourd’hui.

Elle aborde le mot « miroir » et leur explique qu’une flaque d’eau après la pluie peut servir de miroir. Gabrielle souligne également l’importance de ne pas se concentrer uniquement sur son image, soulignant que cela s’appelle le narcissisme. Il est important de regarder au-delà de soi pour évoluer, même pour les adultes qui continuent à apprendre chaque jour. Elle leur explique que chacun est responsable du regard qu’il porte sur le monde et sur les autres, en insistant particulièrement sur le cadre de la question du racisme.

En ce qui concerne le mot “reflet”, sous lequel est écrit au tableau “pareil mais pas pareil”, Gabrielle questionne les enfants sur sa signification. Ils évoquent la manière dont les ombres créent des reflets. Certains mentionnent également la façon dont le paysage se reflète dans l’eau ou encore dans les fenêtres.

Les reflets dans les miroirs

Chaque élève se voit remettre un petit miroir rond. Juste avant, Gabrielle leur explique qu’ils doivent être particulièrement prudents avec les miroirs, car ce sont des objets fragiles pouvant facilement se briser en morceaux, coupants et dangereux. Elle en prend un dans ses mains et leur montre en le tournant vers eux. Les enfants voient leur reflet et celui de leur camarade dans le miroir que Gabrielle tient.

Un miroir est distribué à chaque enfant. Immédiatement, ils commencent à expérimenter avec ces objets. Ils s’observent, tentent de les placer face à face, jouent avec les reflets provoqués par le soleil…

Avant de sortir, Gabrielle leur explique ce qu’ils vont devoir faire avec les miroirs. L’objectif est de réussir à fabriquer des images. Pour cela, les enfants vont devoir faire en sorte que la nature se reflète dans leur miroir. Ils doivent capturer des éléments de la nature et faire trace de cette prise par une photo.

Une fois dans la cour de récréation, un élément vient quelque peu compliquer l’atelier : la météo. Le ciel est généralement gris, avec quelques éclaircies rapides. Cependant, cela n’empêche pas les enfants de réussir à fabriquer des photos remarquables en reflétant le ciel, les branches des arbres, l’herbe ou même leurs propres mains. Ils font preuve d’une grande créativité et proposent sans cesse de nouvelles idées.

Soudain, lors d’une rare éclaircie, un arc-en-ciel apparaît. C’est l’euphorie.

« Vite, vite, venez prendre une photo, j’ai réussi à capturer l’arc-en-ciel ! » pressent les enfants

Tout au long de cette sortie, Gabrielle prend des photos avec son appareil photo polaroid. Les enfants sont chargés de tenir les précieuses images jusqu’à ce qu’elles se révèlent. Certains élèves particulièrement chanceux ont même l’occasion de prendre des photos avec le polaroid. Comme Gabrielle leur a expliqué auparavant, les élèves essaient de porter une attention particulière au cadrage des photos qu’ils prennent.

Une fois de retour dans la classe, les enfants admirent le résultat de leur travail. Les images réalisées par les différentes classes sont étalées sur le grand tapis de l’atelier, et les élèves peuvent en percevoir la diversité.

Les pistes d’ateliers

mercredi 6 mars 2024

Qu’est-ce que les classes vont faire durant la résidence ?

  • carnet de bord : prise de notes, croquis, couleurs jetées, sensations, dessins d’observation
  • leçon de choses « expansées » (l’eau, le fleuve, le feu, le paysage… )
  • miniherbier « augmenté » (feuille, papiers de bonbon, petits débris…)
  • pratiquer la météorologie du corps (dénomination poétique d’un travail corporel créé et transmis au Japon par le danseur de butô Tanaka Min), toucher, marcher, sentir à l’aveugle
  • créer un inventaire de formes, un répertoire de gestuelles (plier-déplier, nouer, couvrir-révéler, creuser-remplir, unir, détacher…) , un répertoire de sensations associées aux couleurs et/ou aux sons
  • jouer des proportions, collecter, assembler par des procédés intuitifs ou artisanaux, mélanger, associer de manière informelle et/ou intemporelle
  • fabrication d’objets de type amulettes, fétiches, talisman ou shimenawa (corde tressée qui annonce un espace sacré) qui transmettent notre profond respect à la nature avec une intention de protection

Pistes d’actions pour les autres classes :

Les autres classes et les ateliers périscolaires pourront s’associer au projet au travers de différents temps de rencontres :

  • visites de l’atelier de l’artiste
  • écriture de micro-fictions à partir des collectes issues des arpentages
  • reportages radiophoniques sur les étapes de la résidence (interview de l’artiste et des élèves)
  • correspondances avec l’artiste et La Criée via le blog correspondances-lacriee.fr
  • participation à la restitution publique du projet : création de décors, de cartels, scénographie, livret…
  • visites d’expositions à la Criée et au Musée des beaux-arts (parcours la nature dans tous ses états…)

Atelier 4 Son

mardi 5 mars 2024

Les ateliers ont eu lieu les jeudi 14 et vendredi 15 février, avec les 4 classes  de CP-CE1 qui font partie des Merveilles.

La séance de cette semaine s’est déroulée en présence de Fabrice Laureau.

Fabrice est musicien et ingénieur du son et ils forment avec Gabrielle Manglou le duo CORE. Ils ont récemment travaillé ensemble à la réalisation de photos et des créations sonores lors de leur résidence au domaine de Kerguehennec.

Son, bruit et musique

Gabrielle présente Fabrice Laureau aux différents groupes d’enfants successifs. Elle leur explique qu’elle a souhaité l’inviter pour ces ateliers afin qu’il partage avec eux son savoir-faire et sa sensibilité.

L’atelier commence avec une question adressée aux enfants : “Quelle est la différence entre le bruit et la musique ?”

Les réponses sont variées : “on danse sur de la musique” ; “pour faire de la musique, il faut des instruments”

Gabrielle invite son auditoire à fermer les yeux et à écouter attentivement. Les bruits de l’écoles apparaissent alors nettement. L’artiste leur fait remarquer que l’on entend les enfants qui jouent dans la cour de récréation, les chaises de l’étage du dessus et le frottement des coussins. Cet ensemble de bruits forme l’ambiance sonore d’une école.

“Qu’est-ce que le bruitage ?” leur demande-t-elle.

Gabrielle leur explique que ce sont des bruits qui sont créés pour volontairement ressembler à d’autres.

Fabrice explique ensuite aux enfants ce qu’est la musique. Le premier élément est le rythme, ce sont les sons qui se répètent selon un certain motif. Le second élément est composé de différentes notes, c’est la mélodie.

À l’écoute

Gabrielle invite les élèves à regarder la forme des oreilles de leur voisin. Elle leur conseille d’écouter avec tout leur corps. Avec leurs genoux, leurs épaules, leurs pieds, leur cœur, leurs poumons, leurs oreilles et leurs pieds. Les enfants s’allongent sur le tapis et sont invités à écouter en fermant les yeux. Fabrice leur fait écouter certaines des créations réalisées avec Gabrielle. Elle explique comment ils ont fabriqué le son de grottes qu’ils viennent d’écouter. Elle leur montre en faisant un tout petit bruit avec sa bouche, qu’il s’agit de ce son qu’ils ont ensuite amplifié.

“Quels sont les gestes que l’on utilise pour faire de la musique ?”

C’est la question que le duo pose aux enfants. Ainsi, ils développent avec eux un répertoire de gestes qui peuvent être utilisés pour faire de la musique : frapper, frotter, souffler..

Les instruments de Fabrice

Vient ensuite le moment tant attendu par les enfants de la pratique. Comme ils l’ont fait avec les couleurs et les formes, les enfants vont aujourd’hui jouer avec les nuances des sons. Pour cet atelier spécial, Fabrice est venu avec des instruments de musique de sa collection personnelle.

Une série d’une quinzaine d’instruments est répartie sur un petit. Le musicien commence par leur présenter les différents instruments qu’il a amenés. Il commence par faire sonner les bols tibétains qu’il a apportés. Leurs vibrations résonnent dans la pièce et calment immédiatement les esprits.

Il leur montre ensuite le tout premier instrument de musique créé par l’homme : le lithophone. Ce sont en réalité de simples pierres qui, lorsqu’elles s’entrechoquent, forment un rythme.

Les instruments peuvent être faits de matières différentes : en pierre, en bois, en métal… Fabrice leur a amené des instruments qui montrent cette diversité. Il explique aux élèves que les maracas qu’il a amenées font partie de la famille des sonnailles, tout comme la petite boîte contenant du riz qui se trouve aussi sur le tapis. Ces maracas-ci sont précieuses, car elles viennent du Pérou ou elles appartenaient aux chamans du peuple Sipibo.

Il a également apporté avec lui des guimbardes du Vietnam et du Laos. Après un premier test à vide, le musicien place une guimbarde devant sa bouche et se met à en jouer. Les enfants restent bouche bée devant la puissance et la texture si particulière de cet instrument. Les commentaires se font vite entendre “on dirait que ça rebondit”, “est-ce que c’est dangereux”, “c’est comme une voie de robot”

Fabrice leur explique qu’il est effectivement possible de parler avec une guimbarde. Qu’en Indonésie, les amoureux s’en servent pour déclarer leur flamme.  L’artiste prononce un à un les prénoms des élèves aussi hilares qu’à l’écoute.

Il leur a aussi apporté un piano à pouce, aussi appelé un kalimba. Cet instrument est originaire d’Afrique. Ou encore des flûtes qu’il a lui-même fabriquées alors qu’il n’avait que 10 ans. Ce sont des instruments rudimentaires qui ne produisent qu’une seule note. Avec le même instrument, on peut faire plein de choses différentes. Selon la façon dont on le joue, “la couleur du son” change. Elle devient plus joyeuse ou plus puissante ou au contraire plus douce.

L’orchestre

C’est maintenant au tour des enfants de jouer. Chacun choisi l’instrument qui l’inspire le plus. La consigne donnée par Fabrice est simple : les élèves doivent jouer en s’écoutant. Il leur explique que quand on fait de la musique, c’est comme quand on parle, il faut apprendre à laisser des silences entre les notes. Si les enfants ne s’écoutent pas les uns les autres lorsqu’ils jouent d’un instrument, ça devient rapidement la cacophonie. Fabrice demande à certains de faire des bruits de bouche pour accompagner ce joyeux orchestre.

Et sur le rythme de la guimbarde, les élèves créent à leur tour de la musique.

 

Atelier 3 Nuages

mardi 20 février 2024

Cet atelier s’est déroulé les jeudi 8 février et vendredi 9 février, avec la participation des quatre classes impliquées dans le projet Les Merveilles.

Suite à l’impossibilité de tenir l’atelier la semaine précédente, Gabrielle a donné des consignes aux enfants et à leurs enseignants pour suivre le travail en autonomie. Leur mission était la suivante :

Les différentes classes ont ainsi eu l’occasion de sortir durant la semaine pour réaliser un exercice dans leurs carnets, consistant à observer la nature environnante et à en conserver une trace. Certains ont également approfondi leur vocabulaire en apprenant des adjectifs pour décrire le ciel, tels que « splendide », « aube », ou « crépuscule ».

Les thèmes abordés lors de cet atelier s’inscrivent dans la continuité du projet, formant un cheminement vertical. Alors que la séance précédente explorait ce qui se trouve au-dessus du ciel, celle-ci se concentre sur ce qui compose le ciel lui-même.

L’atelier du jour est articulé en deux grandes séquences : une première axée sur l’imagination, suivie d’une partie pratique avec différentes techniques.

Immersion dans l’univers

Gabrielle entame la séance en lisant avec les enfants le livre Le Ciel. Ils parcourent ensemble les pages du livre, discutant des différents thèmes abordés : le ciel, les dieux égyptiens, les différentes couches de l’atmosphère, les noms des nuages, etc. Le livre, agrémenté de découpes délicates dans le papier, offre des illustrations interactives stimulantes.

Les taches de nuages

Avant de passer à la pratique, Gabrielle réalise une démonstration pour les enfants, expliquant les attentes de l’atelier. Le sujet du jour est la « tache ». Après s’être entraînés la semaine précédente à tracer des lignes, les participants vont désormais travailler dans leurs carnets sur la représentation des nuages. Gabrielle leur montre différentes techniques pour manipuler les couleurs mises à leur disposition, en jouant notamment sur la transparence et l’opacité des couleurs.

Elle leur explique qu’un pinceau est comme un animal. Il crie lorsque l’on appuie trop fort dessus, il faut donc garder un poignet souple. Et également que les pinceaux sont faits avec des poils d’animaux : de poney, de sanglier…

Les enfants s’installent à leur bureau, tandis que Gabrielle leur rappelle qu’ils peuvent changer de position s’ils sont plus à l’aise debout. Chaque élève reçoit une palette de quatre couleurs (jaune, rouge, bleu et blanc), un pinceau, un verre d’eau et un sopalin. Ils commencent à expérimenter avec les couleurs, Les couleurs se multiplient, certains se targuent d’avoir créé une couleur unique tandis que d’autres interpellent Gabrielle afin de lui demander comment faire du violet.

Elle leur explique le concept de couleur primaire en leur montrant qu’il suffit de 5 couleurs pour parvenir à créer les autres. Les enfants peignent d’une manière qui leur est propre et de nombreux styles se dessinent. Si certains peignent avec soin une tache avec chacune des nuances de couleurs qu’ils ont créés, d’autres mélangent toutes les couleurs dans un ciel orageux.

Au milieu de l’atelier, Gabrielle invite les enfants à faire une pause dans leur travail et à aller voir ce que les autres ont produit.  Chaque enfant fait le tour des tables en admirant les productions de ses camarades.

Les carnets sont ensuite disposés pour être observés par tous, permettant aux enfants d’apprécier la beauté et la diversité de leurs réalisations.

Atelier 2 Cosmos

mardi 20 février 2024

L’atelier a eu lieu jeudi 25 et vendredi 26 janvier 2024 dans le cadre de la résidence de l’artiste Gabrielle Manglou Les Merveilles à l’école élémentaire Jean Moulin.

Chacune des 4 classes de CP/CE1 supports du projet ont participé à un atelier de 1 heure.

Les couleurs au-dessus du ciel

Gabrielle inscrit en majuscules le mot de la séance sur le tableau : COSMOS. Elle échange avec les élèves sur ce terme qui désigne tout ce qui se situe au-dessus du ciel. Cela les amène à évoquer les concepts d’espace, de planètes, d’étoiles et de constellations. Elle sort ensuite une petite boîte en carton de laquelle elle tire des cartes colorées représentant différentes planètes du système solaire. Une à une, elle les passe en revue avec les enfants.

Après cette introduction, les enfants sont invités à s’allonger sur la moquette épaisse du tapis et à fermer les yeux. Guidés par la voix de Gabrielle, ils se lancent dans un voyage à travers l’immensité de l’univers. Elle stimule leur imagination et les emporte à travers les couleurs.

« On peut rêver devant ces étoiles et imaginer que, lorsque l’on sera grand, on pourra y aller. »

« Votre corps est une petite planète avec des bras et des pieds. »

Grâce à ces métaphores, les élèves se laissent transporter par leur imagination.

Le dessin énergique

Aujourd’hui, l’objectif de l’atelier est que les participants s’exercent à dessiner de façon intuitive.  Ils vont s’exercer à prendre conscience de leur manière de dessiner. Pour cela, de grandes feuilles blanches sont disposées tout autour du groupe. Chaque enfant choisit une feuille et s’allonge devant elle. Cette position inhabituelle leur permet de ressentir différemment les traits qu’ils vont dessiner et l’énergie qu’ils y mettent.

« Quand vous étiez bébés, vous avez dû apprendre à marcher ; maintenant, nous allons apprendre à dessiner. » Dit Gabrielle.

Elle donne plusieurs consignes différentes : « Tracez un trait comme si vous étiez le plus petit des papillons. Maintenant, vous êtes un chien énervé. Faites un trait FORT ! Un triangle très appuyé en haut de la feuille. »

Pour la suite de l’exercice, elle leur donne une nouvelle instruction : à l’aide d’un crayon de couleur, chaque élève doit à présent reproduire les dessins qu’il vient de réaliser ailleurs sur la feuille. Elle insiste sur l’importance de reproduire non seulement la forme du dessin, mais aussi la force avec laquelle ils ont tracé les premiers traits.

Une fois l’exercice terminé, Gabrielle interroge les enfants sur leur ressenti. Ont-ils trouvé cela étrange ? Compliqué ? Elle leur explique que cet exercice visait également à les inciter à réfléchir à leur manière de dessiner.

 

La danse dans le cosmos

Gabrielle leur explique que pour le prochain exercice, ils vont devoir travailler à deux sur de grandes feuilles noires. Contrairement à la suggestion d’un élève de délimiter le milieu de la feuille, elle leur explique qu’il faut partager l’espace comme une danse sur le papier.

Les élèves ont pour missions de dessiner sur ces feuilles avec des crayons de couleurs, le cosmos qu’ils ont imaginé plus tôt dans la séance. Certains ont du mal à suivre la consigne de dessiner ce qui se trouve au-dessus du ciel, et quelques smileys et pokéballs font des apparitions discrètes. Mais rapidement, les planètes côtoient les traces d’étoiles filantes dans des explosions de couleurs. Les enfants s’expriment librement avec leur corps et laissent de larges traces sur leurs feuilles.

Assis, allongés, à genoux, les enfants s’approprient l’espace de la feuille. Sur certains dessins un peu trop bien ordonnés, Gabrielle vient retourner la feuille, car dans le cosmos, il n’y a pas de sens. Ils expérimentent le partage dynamique de l’espace avec plus ou moins de difficulté. Si certains binômes sont en harmonie, d’autres se heurtent à des volontés graphiques divergentes.

Avant la fin de l’atelier, le groupe prend un moment pour admirer les réalisations des autres. Gabrielle décrit rapidement les différents résultats en mettant en avant la diversité des créations.

 

Atelier 1 Merci

mardi 20 février 2024

L’atelier a eu lieu les 18 et 19 janvier 2024 dans le cadre de la résidence de l’artiste Gabrielle Manglou, Les Merveilles, à l’école élémentaire Jean Moulin.

Chacune des 4 classes de CP/CE1, support du projet ont participé à un atelier de 1 heure.

La présentation

La salle a été entièrement réaménagée pour les 4 mois de résidence. Une grande moquette claire occupe son centre et des petits cousins noirs sont disposés dessus.

Dans un premier temps, Gabrielle Manglou explique avoir choisi le nom Les Merveilles, car toute chose peut être merveilleuse suivant la valeur qui leur est accordée. C’est le regard de chacun qui rend les choses merveilleuses. Au fil des séances, ils parleront de la nature. L’artiste développe une vision de la nature qui ne se résume pas aux arbres et aux fleurs. La nature, c’est ce que l’on mange, ce que l’on touche, ce que l’on voit, c’est tout ce qui est autour de nous. Ensemble, ils vont apprendre à faire de l’art en s’entrainant à regarder et à ressentir leurs émotions.

“C’est comme au foot, avant d’aller marquer des buts, il faut d’abord comprendre où est le but, les limites du terrain…” leur explique-t-elle.

Gabrielle prend ensuite le temps de montrer aux enfants son travail, varié et graphique, avec des images imprimées. Elle contextualise rapidement chaque œuvre, expliquant les matériaux utilisés et ses intentions lors de leur réalisation. C’est une artiste pluridisciplinaire : couture, photo, dessin, archives, tapisseries, collage, sculpture, installations, illustrations, sérigraphie…

Les carnets

Gabrielle Manglou montre aux élèves son carnet de croquis. Elle indique que pour elle, c’est un « pense-bête » pour se rappeler l’énergie des choses. Elle y dessine les formes et les couleurs qu’elle croise tous les jours. Chaque enfant se voit ensuite remettre un précieux carnet.

Exercice pratique

Gabrielle Manglou se saisit de petites cartes colorées reprenant le motif des affiches présentes derrière elle depuis le début de l’atelier.

« Qu’est-ce que vous voyez sur cette carte ? » demande l’artiste

« mercredi », »un totem », »un symbole », »une langue étrangère »…

Toutes ces réponses sont exactes pour l’artiste, une forme peut tout à fait rester mystérieuse et incomprise. C’est cette part de mystère qui permet d’avoir la liberté nécessaire pour laisser l’imagination s’exprimer.

Ce dessin représente le mot « merci » transformé en totem. Elle explique aux enfants avoir créé ce motif pour les remercier pour les courriers qu’elle a reçus de leur part dans sa boîte aux lettres.

Des feuilles imprimées avec ce même motif sont distribuées aux élèves. L’objectif de l’exercice est d’utiliser le Merci pour créer quelque chose de nouveau dans leurs carnets.

Les élèves les découpent, collent, créent de nouvelles lettres et de nouvelles formes. Les uns s’appliquent et découpent le dessin très précisément et les autres se satisfont des lettres sur leur fond blanc. Certaines utilisent le blanc des feuilles de papier qu’elles ont découpées pour faire de nouveaux dessins en les collant dans leurs carnets. Rapidement, les Merci totems se transforment en meubles, en fenêtres, en serpents ou en personnages. En suivant les consignes de Gabrielle, ils inventent de nouveaux signes, de nouvelles lettres.

Gabrielle encourage les enfants à se laisser aller à leur créativité. Elle explique à ceux qui se sont trompés qu’un artiste, lorsqu’il fait une erreur, se dit qu’il peut l’utiliser autrement. Avant de clore cet atelier, le groupe passe en revue les productions des uns et des autres et Gabrielle décrit ce qu’elle y perçoit d’intéressant.

Abécédaire

mardi 13 février 2024

Cet abécédaire a été constitué au fil des ateliers avec les classes de CP/CE1 dans le cadre de la résidence d’artiste à l’école Jean Moulin : Les Merveilles.

A mulette : Objet, souvent de petite taille, porté sur soi pour attirer la chance, la protection ou d’autres bénédictions surnaturelles. Les amulettes peuvent être faites de divers matériaux et avoir différentes formes, selon les croyances culturelles. Les enfants ont eu l’occasion de fabriquer leurs propres amulettes lors d’un atelier dédié.

A rchives : Ensemble organisé de documents conservés pour consultation ou étude concernant l’histoire d’une collectivité, d’une famille ou d’un individu. Gabrielle Manglou utilise des archives photographiques qu’elle transforme dans son travail de création.

A rtisanat : Geste manuel qui transforme la matière et tire parti au mieux et avec le plus d’imagination possible, des produits naturels, animaux ou végétaux disponibles. Gabrielle s’inspire des procédés de fabrication traditionnels pour créer des œuvres. Telles que la confection d’objets comme des amulettes, des fétiches, des talismans ou des shimenawa.

B olduc : Ruban en plastique utilisé pour l’emballage des cadeaux. Les grands-mères réunionnaises de Gabrielle utilisaient le bolduc pour fabriquer des tenues pour des poupées.

B rindilles : Fines branches ou rameaux, généralement issus d’arbustes ou de petits arbres, que les élèves ont récoltés lors de leur sortie dans les squares de Villejean. Les brindilles sont souvent utilisées dans l’artisanat, la décoration ou la construction de petits objets. En l’occurrence, elles sont utilisées pour la construction des amulettes.

B ruitage : Sons intentionnellement ajoutés à une production audio ou cinématographique pour créer une ambiance sonore. Gabrielle Manglou a réalisé des bruitages dans les créations sonores du duo Core qu’elle forme avec Fabrice Laureau. Elle a mimé avec sa bouche le bruit d’une goutte d’eau tombant dans une grotte.

C acophonie : Mélange discordant de sons, souvent associé au bruit ou au chaos. On peut qualifier ainsi les sons que produisent les enfants lorsqu’ils jouent tous en même temps avec des instruments de musique sans s’écouter ni laisser de pause.

C adrage : Composition et arrangement d’une image, que ce soit en photographie, au cinéma ou en peinture. Gabrielle a expliqué ce principe en invitant les enfants à observer la nature à partir de leur propre champ de vision.

C ollecte : Action de rassembler des objets, des informations ou d’autres éléments similaires provenant de différentes sources. Elle peut être réalisée dans divers domaines, comme la recherche scientifique, l’art, ou même la simple conservation de souvenirs. Lors de la sortie dans les squares, les enfants ont procédé à la collecte de plantes et d’objets.

C onstellation : Regroupement arbitraire d’étoiles dans le ciel formant une figure ou un motif reconnaissable. Il existe de très nombreuses constellations, toutes différentes.

C osmos : Le Cosmos désigne tout ce qui se situe au-dessus du ciel, C’est-à-dire l’ensemble de l’univers, incluant la matière, l’énergie, les galaxies, les étoiles, etc.

C répuscule : Instant où le jour laisse place à la nuit, offrant des teintes dorées au ciel. C’est un mot que les enfants ont appris en amont de l’atelier sur le ciel.

C roquis : Dessin rapide et esquissé servant de première ébauche pour une œuvre d’art. Gabrielle fait de nombreux croquis dans son carnet pour se souvenir de la forme des choses qu’elle rencontre ou garder une idée en tête.

D étails : Ensemble des éléments spécifiques qui composent une œuvre ou un objet. Pour Gabrielle Manglou, les détails jouent un rôle essentiel dans la façon dont elle appréhende son environnement et dans son processus artistique.

D remel : Marque d’outils rotatifs multifonctions, utilisée par Gabrielle dans le cadre de l’atelier dédié à la confection des amulettes. Les outils Dremel sont polyvalents et offrent une grande précision dans les travaux de finition et de détail.

É nergie : Force ou puissance permettant d’effectuer un travail ou d’induire un changement dans un système. Les élèves des classes support ont appris à jouer avec l’énergie qu’ils mettent dans leurs traits de crayon.

E ntomologie : Branche de la biologie qui étudie les insectes. Les entomologistes étudient la classification, la morphologie, la physiologie, le comportement, l’écologie et la distribution des insectes. C’est un entomologiste qui a prêté les cadres contenant des insectes présents dans l’atelier.

É toile filante : Phénomène lumineux observable lorsque des particules cosmiques pénètrent dans l’atmosphère terrestre et brûlent en laissant une traînée lumineuse.

J onquille : Fleur de la famille des narcisses, caractérisée par ses fleurs jaunes en forme de trompette. Les jonquilles sont souvent associées au printemps et les élèves les ont appréciés pour leur beauté et leur parfum agréable.

I nstallation : Œuvre artistique en trois dimensions intégrée à un environnement spécifique. Une installation crée un univers dans une pièce, elle se compose de différentes pratiques artistiques ou de plusieurs matériaux. Gabrielle Manglou crée souvent des installations. La restitution du projet les Merveilles pourrait prendre cette forme.

K alimba : Instrument de musique africain composé de lamelles métalliques montées sur une caisse de résonance, souvent joué en le tenant dans les mains et en le faisant résonner avec les pouces. Il est aussi appelé piano à pouces.

L itophone : Instrument de musique constitué de pierres ou de roches disposées de manière à produire des sons mélodiques lorsqu’elles sont frappées. C’est un exemple de la manière dont les humains utilisent les ressources naturelles pour créer de la musique et exprimer leur créativité.

M aracas : Instruments de percussion constitués de paires de boules creuses attachées à une poignée, remplies de graines ou de petits cailloux et souvent secoués pour produire des sons rythmiques. Celles que les enfants ont eu l’occasion de tester avec Fabrice Laureau, le musicien, viennent du Pérou et sont utilisées dans les rituels chamaniques du peuple Shipibo.

M iroir : Une surface lisse et réfléchissante, souvent en verre, qui crée une image inverse à tout objet qui s’y reflète. Les élèves ont pu y refléter le ciel ou les éléments de la nature lors des ateliers.

M usique : Forme artistique résultant de la combinaison du rythme et de la mélodie, souvent utilisée comme moyen d’expression et de communication.

O pacité : Qualité de ne pas permettre à la lumière de passer à travers, créant un effet de blocage ou de mystère. Les élèves ont pu expérimenter ses variations en utilisant de la peinture plus ou moins diluée dans leurs carnets.

O rchestre : Groupe de musiciens qui jouent ensemble, souvent composé d’instruments à cordes, à vent et à percussion. Fabrice Laureau et les élèves ont formé un orchestre en jouant ensemble.

P ense-bête : Outil mnémotechnique servant à se rappeler une information. Le carnet de croquis de Gabrielle lui sert d’outil pour se souvenir des formes et des énergies qu’elle croise.

P luridisciplinaire : Qui concerne plusieurs disciplines ou domaines d’étude. Gabrielle est une artiste qui utilise différents moyens pour s’exprimer. Elle travaille avec diverses matières et techniques pour ses créations (couture, photographie, dessin, archives, tapisseries, collage, sculpture, installations, illustrations, sérigraphie..).

P olaroid : Type d’appareil photo instantané qui produit des photographies auto-développées en quelques minutes après la prise de vue. Gabrielle utilise cet appareil photo dans son travail, notamment pour prendre des photos des enfants.

P ollen : Grains microscopiques produits par les plantes à fleurs, transportés par le vent ou les insectes pour la pollinisation. Ils volent dans l’air mais sont invisibles.

R éceptacle : Contenant utilisé pour recevoir, contenir ou stocker quelque chose. Les réceptacles peuvent prendre diverses formes, telles que des boîtes, des pots, des bocaux ou encore le creux des mains des élèves.

R eprésentation : Acte de décrire ou de reproduire quelque chose, que ce soit à travers les arts visuels, la musique ou d’autres formes d’expression. Les taches que les élèves ont faites dans leurs carnets représentent le ciel.

R eflet : Image miroir d’un objet ou d’une scène, généralement produite par la lumière qui rebondit sur une surface réfléchissante. L’image est la même mais de façon symétrique.

R ituel : Ensemble de gestes ou d’actions effectués de manière répétée et codifiée, généralement avec une signification symbolique. Les rituels peuvent consister en la création d’objets destinés à rentrer en contact avec le monde invisible.

R isographie : Technique d’impression à la manière de la sérigraphie, utilisant une machine appelée Riso, qui produit des impressions à partir de matrices. Gabrielle Manglou utilise cette technique pour colorer les images qu’elle a fabriquées.

S ymbole : Élément concret représentant une idée, un concept ou une abstraction. Les symboles dépassent les langues et sont partagés au sein d’une même culture.

S ymétrie : Équilibre visuel créé par la répétition ou la correspondance de formes ou de motifs de part et d’autre d’un axe central. La forme et les motifs des papillons sont une bonne illustration de cette notion.

T ire-Flex : Un matériau élastique et résistant, utilisé dans la cadre des créations des élèves pour attacher, fixer ou décorer des objets. Le tire-flex est souvent en plastique et offre une grande flexibilité ainsi qu’une bonne tenue.

Biographie Anne-Charlotte Finel

mercredi 31 janvier 2024

Anne-Charlotte Finel
Née en 1986 à Paris
Vit et travaille à Paris

Anne-Charlotte Finel est diplômée des Beaux-Arts de Paris, avec les félicitations du jury, en 2010. En tant qu’artiste vidéaste, elle a choisi de travailler dans un interstice permanent : « Je fais mes vidéos la nuit, à l’aube, au crépuscule et à l’heure fatidique ». Une période incertaine et mystérieuse, où tout est en suspens. Cet interstice est aussi géographique, à la limite de la ville et de la campagne, un paysage transitoire à croiser avec le regard et récurrent dans la pratique de l’artiste. Elle cherche à créer « des images s’éloignant d’une réalité trop crue, trop définie », des images lentes, presque oniriques, à la manière d’un motif abstrait.

Récipiendaire du Prix Vidéo de la Fondation François Sommer en 2015 et du Prix du Conseil Départemental des Hauts-de-Seine remis lors du Salon de Montrouge en 2016, elle a présenté des expositions personnelles à la Galerie Édouard Manet (Gennevilliers), à la Galerie Jousse Entreprise (Paris), aux Ateliers Vortex (Dijon), au Centre d’art Le Lait (Albi), à The Chimney (New York) ainsi que dans cinq villes de Russie en partenariat avec l’Institut français de Saint-Pétersbourg. Son travail a été intégré à des expositions collectives au Palais de Tokyo ou à la Synagogue de Delme en France, ainsi qu’à l’international (Mexique, Australie, Hong Kong, Italie, Allemagne, Japon et États-Unis).

Site internet : annecharlottefinel.com
Instagram : @annehcarlottefinel